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Mariage homosexuel : En Guadeloupe, l’égalité doit encore convaincre

 « Le mariage des pédés ? Et puis quoi encore ! Qu’ils aillent faire leurs cochonneries en privé, qu’ils fassent leur porcherie de pédés ailleurs ! » Tels sont les propos fleuris qu’une auditrice de Radio Caraïbes International (RCI) tenait lundi 20 juin en Guadeloupe, au cours de l’émission « Le Bik Afternoon » animée par Judith Symphorien.

Rivière-Pilote - Pointe-à-Pitre,
mardi 28 juin / lundi 1er août 2011

 « Leurs porcheries de pédés »

 Profondément choquée, une seconde auditrice, lesbienne de son état, que nous appellerons Marlène, s’est rapprochée par courriel, le lendemain, de l’association Tjenbé Rèd Prévention : « Bonsoir, c’est un ami qui m’a laissé vos coordonnées et m’a décidé à vous écrire... Hier, j’ai soudain prêté l’oreille... La Guadeloupe est de plus en plus homophobe ces dernières années et maintenant les radios passent ce genre de message ! J’en suis encore dégoûtée et n’ai plus envie de parler depuis hier ! Je vous donne l’info si ce genre de choses vous intéresse encore ! Je ne sais pas si vous pouvez télécharger l’émission ou pas, cette radio je ne l’écouterai plus de toute façon. Mon île me dégoûte... »

 Les propos de la première auditrice appellent plusieurs commentaires. D’abord, c’est Marlène qui les a entendus, pas Tjenbé Rèd Prévention. En effet, cette association de prévention des racismes, des homophobies & du sida issue des communautés afro-caribéennes n’a pas de bénévole en Guadeloupe, où elle mène parfois cependant quelques actions (en août dernier encore) : elle est surtout active au sein de la communauté afro-caribéenne dans l’Hexagone (« en métropole », comme on disait au temps des colonies). Ensuite, c’est pourtant à cette association que Marlène s’est adressée, pas à celles qui luttent en permanence sur place contre les homophobies. Il en existe en effet, qui font avec courage un excellent travail, comme Rainbow Gwada ou Paroles autour de la santé : le plaidoyer reste ainsi une dimension qu’elles pourraient développer. Enfin, Marlène est réellement choquée : elle ne peut plus parler depuis la veille et semble rejeter son île natale (qui la « dégoûte ») voire, paradoxalement, les associations qu’elle appelle pourtant à son secours (puisqu’elle doute que « ce genre de choses » les « intéresse encore »).

 Pour en en venir aux propos considérés, ils sont indubitablement choquants puisqu’ils comparent une catégorie d’être humains (d’ailleurs désignés par une insulte générique : « les pédés ») à des animaux - et quels animaux ! Des porcs, qui transformeraient tout ce qu’ils touchent en « porcherie », y compris sans doute leurs sentiments, leur vie privée, leur intimité. De façon générale, ce type de propos peut avoir des effets dévastateurs auprès d’un jeune public LGBT (lesbien, gai, bi & trans), encore en structuration psychologique, et le conduire à la haine de soi, à la prise de risque face au sida ou au suicide. Pour autant, dans le cas présent, notons une forme de modération dans le propos, qui ne doit pas être sous-estimée : aussi choquante que soit la première auditrice (aussi choquée soit-elle d’ailleurs également), elle admet néanmoins une certaine légitimité aux orientations sexuelles minoritaires, elle ne les rejette pas de façon absolue, elle demande simplement - en des termes inacceptables - à ne pas les voir. La nuance est étroite mais pas nulle puisque de nombreuses autres personnes ne la font pas.

 Les effets dévastateurs du makrélage et des insultes

 Tjenbé Rèd Prévention a saisi la détresse de Marlène et approché Judith Symphorien, qui a bien voulu proposer à l’association de réagir à ces propos et de répondre aux questions du public au cours de son émission. Auparavant, Mme Symphorien a exposé le principe de son émission, qui est d’offrir une libre antenne aux différents points de vue : l’association est convenue de l’utilité d’une telle émission, rappelant cependant l’obligation légale de maîtrise de son antenne qui incombe à tout média (sauf à la Chaîne parlementaire ?), notamment au regard de la loi contre les propos homophobes. Mme Symphorien s’est également étonnée de ne pas avoir reçu d’autre appel en réaction à celui du 20 juin : l’association a rappelé la terreur d’être identifié/e qui est celle des personnes LGBT en Guadeloupe ou plus largement parmi les populations ultramarines. Appeler RCI, s’exprimer avec sa voix, c’est courir le risque d’être reconnu/e par des collègues de travail ou par des voisin/e/s, par la famille, par des ami/e/s. C’est s’exposer - et sa famille avec soi - à une spécialité antillaise bien connue, pas la plus sympathique : le makrélage, dont un récent ouvrage de Jean-Claude Janvier-Modeste, « Un fils différent » (paru aux éditions L’Harmattan), montre bien les conséquences ravageuses qu’il peut avoir au quotidien.

 Dans ces circonstances, le 27 juin, l’association annonce son passage à l’antenne et reçoit le second courriel suivant d’un autre Guadeloupéen, que nous appellerons Gabriel : « L’impulsion des élus est primordiale, ils fixent des cadres et proposent des chemins à la société. À ce titre, il serait intéressant de se pencher sur les positionnements de nos représentants dans la lutte contre les racismes, les homophobies et le sida... Tous les médias ont rapporté que l’ensemble de la gauche avait voté en faveur de la proposition de loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe, le 14 juin dernier. C’est une erreur : le détail des votes des députés est instructif, notamment outre-mer, et particulièrement désolant en Guadeloupe et en Martinique. Parmi les quinze députés domiens, onze sont classés à gauche dont six ont déserté le vote. Plus de la moitié ! Dont Lurel et Letchimy... Quelle évolution des mentalités peut-on espérer lorsque de premiers d’entre-nous esquivent - encore et toujours - le sujet de l’homosexualité et préfèrent fuir l’hémicycle ? Voici le détail. Guadeloupe : Victorin Lurel : n’a pas voté ; Éric Jalton : pour ; Jeanny Marc : abstention ; Gabrielle Louis-Carabin : contre. Martinique : Serge Letchimy : n’a pas voté ; Louis-Joseph Manscour : n’a pas voté ; Alfred Marie-Jeanne : n’a pas voté ; Alfred Almont : contre. Guyane : Chantal Berthelot : n’a pas voté ; Christiane Taubira : pour. La Réunion : Hugette Bello : n’a pas voté ; Jean-Claude Fruteau : pour ; Patrick Lebreton : pour ; Jacqueline Farreyrol : pour ; René-Paul Victoria : contre. »

 Mardi 28 juin, Tjenbé Rèd Prévention bénéficie de l’hospitalité de RCI et de la gentillesse de Judith Symphorien qui lui permettent de dialoguer une heure durant avec leurs auditrices et auditeurs.

 « Il y a des enfants cafres, il y aura des enfants pédés »

 La première à s’exprimer a parlé du mariage homosexuel : « C’est une aberration. On prend les enfants comme monnaie d’échange. Il y a des enfants cafres [métis], il y aura des enfants pédés. Les enfants ont besoin d’une mère et d’un père. Ce sont ces deux êtres qui ont fait un enfant. Pas de mariage de pédés car ça entraînera tout de suite l’adoption. » La deuxième, Catherine, s’est exprimée sur l’exemplarité supposée de l’homosexualité sur l’enfant élevé par un couple homosexuel : « L’enfant va voir des attouchements pédophiles à mon domicile et va prendre exemple de ce qu’il a chez lui ! Les homosexuels recherchent du vice. Les politiques sont des hypocrites. » Un troisième auditeur a rappelé que selon la Bible, « Dieu a pris une côte pour créer la femme et un sexe d’homme est fait pour un sexe de femme ». Enfin, un quatrième auditeur a annoncé que « le jour où le mariage homosexuel se fait, je divorce ! » Une cinquième auditrice a cependant estimé que le mariage homosexuel n’était pas un problème pour elle.

 Ces réponses disent beaucoup sur le besoin de dialogue qui existe entre nos compatriotes ultramarins hétérosexuels et LGBT, afin d’éviter les amalgames et de répondre aux préjugés.

 Un premier amalgame se fait entre la question du mariage et celle de l’homoparentalité. Les deux sont pourtant distinctes, la majorité des naissances se produisant aujourd’hui en France hors mariage. Élargir le mariage aux couples de même sexe - ce qui était le sujet initial de l’intervention diffusée le 20 juin - est d’abord une question d’égalité des droits, de liberté, de respect de chaque personne humaine. Un point commun peut d’ailleurs être observé avec l’esclavage ou la répression du culte protestant car esclaves et protestant/e/s se voyaient interdit/e/s de mariage en même temps que d’état civil.

 L’oubli récurrent de la bisexualité

 Un autre amalgame se fait entre l’adoption par un couple homosexuel et l’éducation, par un couple homosexuel, d’enfant biologique de l’un des membres de ce couple. Cet amalgame vient de la confusion entre homosexualité et stérilité et de l’oubli récurrent de la bisexualité - qu’elle soit étalée dans le temps (c’est le cas de personnes ayant par exemple d’abord une phase hétérosexuelle puis une phase homosexuelle dans leur vie) ou dans l’espace (c’est le cas de personnes alternant les partenaires masculins ou féminins au cours de leur vie). Ainsi, des hommes et des femmes peuvent se marier ou s’établir en couple hétérosexuel, avoir des enfants, puis révéler une homosexualité qu’ils ou elles auront réprimée en vain jusque là. Cette révélation est toujours douloureuse pour le partenaire hétérosexuel qui s’estime parfois trahi mais le dialogue et la compréhension peuvent aussi permettre de passer le cap, dans le respect des partenaires et dans le meilleur intérêt des enfants.

 Un troisième amalgame se fait entre pédophilie et homosexualité. La première est pourtant fondée sur le viol, le plus souvent hétérosexuel, d’un enfant par un adulte, alors que la seconde est une relation consentante entre adultes ou entre jeunes.

 Quant aux préjugés, le premier évoqué ici est celui de l’exemplarité, pour ne pas dire la contagiosité, de l’homosexualité. Il y aurait de plus en plus de personnes LBGT dans les rues... Les enfants seraient de plus en plus LGBT parce qu’ils en verraient de plus en plus... Ce préjugé est déconstruit par les études sociologiques qui démontrent au contraire que le pourcentage de personnes homosexuelles ou bisexuelles est à peu près constant à travers les âges et les cultures (environ cinq pour cent).

 Cinq pour cent de personnes LGBT

 Un autre préjugé est celui selon lequel les couples homosexuels seraient de mauvais parents. De nouveau, ce préjugé est contredit par les études sociologiques qui démontrent qu’ils sont au contraire des parents comme les autres et que leurs enfants ne sont pas spécialement perturbé/e/s et ne sont ni plus ni moins homosexuel/le/s ou bisexuel/le/s que la moyenne (toujours environ cinq pour cent). Certains témoignages évoquent même, paradoxalement, le choc éprouvé par les parents homosexuels qui apprennent l’homosexualité de leur enfant !

 Un troisième préjugé est celui selon lequel les personnes LGBT seraient motivées par « le vice », par la recherche du plaisir sexuel. C’est une réalité indiscutable pour certaines d’entre elles, parfois très démonstratives, pour autant s’agit-il vraiment d’une généralité ou d’une exclusivité LGBT ? Qui n’a pas un collègue, un parent ou un voisin parfaitement hétérosexuel qui multiplie les aventures et les récits ?

 Ainsi, sur cinq auditeurs et auditrices, l’une a défendu l’ouverture du mariage aux couples de même sexe et quatre s’y sont opposé/e/s dont l’un a même annoncé qu’il divorcerait plutôt que de rester marié à sa femme si une telle ouverture se faisait ! Singulier réflexe de macho qui ne songerait pas à demander l’avis de sa femme...

 Réflexe de macho


 Marlène écrivait de nouveau, le lendemain 29 juin, à Tjenbé Rèd Prévention : « J’ai écouté avec attention votre excellente intervention hier sur RCI qui me réconcilie avec la lutte contre l’homophobie en Guadeloupe que je croyais morte depuis longtemps. Malheureusement vivant ici, je constate chaque jour que la relève générationnelle par les jeunes est bien souvent aussi homophobe voire plus que les parents. Espérons qu’un jour, si la Guadeloupe survit aux coups donnés par les indépendantistes, les homos ne seront pas chassés du territoire ou jetés à la mer comme l’avait dit Marie-Jeanne en Martinique il y a quelques années. Quant à nos élus, je n’ai pas de commentaires, nous savons ce qu’ils valent et ce qu’ils veulent ! Merci de votre intervention. »

 On le voit, Gabriel et Marlène interpellent fortement, parfois sans vraiment avancer de justification, les élus locaux. Il est vrai qu’il appartient à ces derniers de se positionner, comme Serge Letchimy a bien voulu le faire, voici déjà trois ans, en préfaçant le rapport 2007 de Tjenbé Rèd Prévention. Laissons-lui le dernier mot avec l’extrait suivant de sa préface : « Défendre le droit des personnes à vivre dignement leur sexualité dans le respect des préférences de chacun, sans avoir à subir sarcasmes, agressions ou exils, sans avoir à se cacher ou à se renier, n’implique pas de faire l’apologie de l’homosexualité mais simplement d’avoir le courage de s’opposer aux clichés et aux stigmates qui réduisent des individus, comme ailleurs les personnes de couleur ou de religion différentes de celles de la majorité, à quelques stéréotypes grossiers et caricaturaux. »

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David Auerbach Chiffrin,
porte-parole de Tjenbé Rèd Prévention
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Max Melin,
président d’Entraide Gwadloup’
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Jean-Jacob Bicep,
vice-président de l’Amédom (Association métropolitaine des élu/e/s originaires des départements d’outre-mer),
adjoint au maire du XXème arrondissement de Paris
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Texte publié le 1er août 2011 sur le blog du correspondant de France-Antilles à Paris :
http://www.fxgpariscaraibe.com/article-le-mariage-gay-tribune-de-tjenbe-red-et-entraide-gwadloup-79980702.html

[1] 27 juin 2011 - Tjenbé Rèd Prévention sur RCI Guadeloupe au sujet du mariage homosexuel - Communiqué de presse n°TRP2011-06
http://www.tjenbered.fr/2011/20110623-00.pdf [fr]
http://www.tjenbered.fr/2011/20110623-09.pdf [en]
http://gaygwada.meilleurforum.com/t325-demain-sur-rci [fr]
http://www.actuguadeloupe.com/ [fr]
http://france.123news.org/ [fr]
http://www.lepost.fr/ [fr]

[2] 8 juillet 2011 - Jean-Claude Janvier-Modeste demain sur France Inter : « Un fils différent », un fils martiniquais - Communiqué de presse n°TRF2011-06B
http://www.tjenbered.fr/2011/20110708-00.pdf [fr]
http://www.lepost.fr/ [fr]

Total Respect - Tjenbé Rèd Fédération | Fédération de lutte contre les racismes,
les homophobies & le sida issue des communautés afro-caribéennes
Organisations membres : 1°) Alu | Asociación de Latinos unidos ; 2°) Couleurs gaies | Centre LGBT Metz Lorraine-Nord ; 3°) Homo-Sphère | Association gay & lesbienne de Nouvelle-Calédonie ; 4°) SLD | Sida - Les liaisons dangereuses ; 5°) Tjenbé Rèd Prévention (Association de prévention des racismes, des homophobies & du sida issue des communautés afro-caribéennes)
Courriels : [email protected] | MSN : [email protected]
Site Internet : www.tjenbered.fr/federation | Myspace : www.myspace.com/tjenbered
Facebook : www.facebook.com/federationtotalrespect
Ligne d’écoute et d’information : +33 (0)6 10 55 63 60 (24h/24, répondeur à certaines heures)
Siège social : Pont-Madeleine, F-97211 Rivière-Pilote
Association loi 1901 fondée le 15 mars 2005, déclarée le 14 juin 2005, Journal officiel du 9 juillet 2005
Aidez-nous à financer nos actions : http://soutenir.totalrespect.fr/


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17 réactions à cet article    


  • Iren-Nao 3 août 2011 12:00

     Défendre le droit des personnes à vivre dignement leur sexualité dans le respect des préférences de chacun, sans avoir à subir sarcasmes, agressions ou exils, sans avoir à se cacher ou à se renier, n’implique pas de faire l’apologie de l’homosexualité .

    Voila une declaration frappee au coin du bon sens.

    Pas se cacher ou se renier, soit, mais est il necessaire de faire savoir ses options au reste du monde dans ce qui est du domaine prive par definition.

    Quant a se marier, on se demande bien pourquoi, puisque le mariage est par definition une affaire hetero (et d’interets), pour le reste il existe le PACS, pourquoi y ajouter un simulacre grotesque.

    Et rappelez vous que le mariage reste la principale cause de divorce !!

    Salut

    Iren-Nao


    • David Auerbach Chiffrin David Auerbach Chiffrin 3 août 2011 13:05

      Salut, je ne vois pas en quoi le mariage serait par définition une affaire hétéro... Le pacs est moins avantageux en ce qui concerne les successions, les pensions de réversion, les droits des enfants...


      • anty 3 août 2011 13:23

        Il suffit d’améliorer le pacs et l’affaire sera entendu..


      • appoline appoline 10 novembre 2011 19:41

        Le monde tourne déjà à l’envers avec notre belle jeunesse qui manque sérieusement de valeurs, alors je vous en prie, restez dans l’ombre et foutez nous la paix avec vos états d’âme, faites vous sodomiser si c’est votre désir mais n’essayez pas de convaincre la terre entière que la nature est mal foutue


      • TOHT 3 août 2011 13:26

        Blablabla, blablalbla, après vous vous étonnez que les gens vous haisses, un texte orienté ou selon vos dires les Guadelopennes sont des c... et plus même les assoc. en charge local sont des incompétent et blalblabla, blablabla et que je te mélanger tout. Pour information ce n’est pas outre mers qu’il faut aujourd’hui vous inquiéter. Avec vos méthodes Staliniennes, mariage, adoption, gender etc... c’est ici et maintenant vous avez invité la majorité hétero (classement sex, aucune autre forme d’identité suivant vos régles) à rejetter violement la minorité homo, ce d’autant plus les extrémistes homo ont entrainé dans cette guerre les homo discrets, normaux, non exibitionniste au nom de votre quoi, dictacture de l’out-coming. uniquementq ue des concepts outre atlantique. Amalgame, manipulation mensonge sont les clés qui composent votre démarche.


        • ak47 3 août 2011 20:25

          le prosélytisme homo ça va quoi, faite vos affaire et stopper vos connerie, pour vivre heureux vivez caché !!


          • Prometheus Jeremy971 3 août 2011 20:30

            Bon j’ai pas tout lu mais originaire de Guadeloupe je connais un peu le K :

            Là bas, on aime pas les homos, les haitiens, les saintes luciens, les métropolitains, les négro politians, les gros, les métis, les noirs pas assez noirs, les musulmans, les juifs, les libanais, les chinois, les mormons (y en a je vous jure), les rasta, bref y a beaucoup de monde.

            Mais de par mon expérience même si cela ressemble à de l’intolérance, au final la guadeloupe reste une société métissée où il y a des homos, des haitiens, des saintes luciens, des métropolitains, ... qui vivent ensemble sur quelques km². Ce qui montre qu’en guadeloupe les gens sont beaucoup plus ouverts et tolérants qu’en métropole où il y a de vrais barrières entre les communautés de races, de sexes, de cultures...

            Après le discours n’est pas le même, jamais vous allez entendre : « porcheries de pédés ». Mais étrangement si vous êtes trop noir, trop arabe, que ça se lit sur votre visage que vous êtes une folle, ou que sais je encore vous allez avoir beaucoup de mal...

            L’intolérance, et je ne parle pas d’homophobie car je ne suis pas homo, qui n’est qu’une part du problème, je l’ai entendu en guadeloupe mais je l’ai vraiment vécu en France. Donc je ne crois pas que la guadeloupe doivent recevoir des leçons...


            • francesca2 francesca2 3 août 2011 22:55

              L’intolérance, et je ne parle pas d’homophobie car je ne suis pas homo, qui n’est qu’une part du problème, je l’ai entendu en guadeloupe mais je l’ai vraiment vécu en France. Donc je ne crois pas que la guadeloupe doivent recevoir des leçons...

              Chacun voit toujours midi à sa porte.. Moi je suis blanche, je ne suis pas française, je vis en Guadeloupe depuis quelques années.
              Et je suis régulièrement victime de cette d’intolérance que vous avez entendu mais que vous avez vraiment vécu en France...(croyez vous sérieusement que le racisme n’existe pas en Guadeloupe ? Sérieusement ??)

              Et d’où tenez vous le fait que « les homos, les Haîtiens, les Saints Luciens et les métropolitains vivent ensemble » ?

              Mais, BIEN EVIDEMMENT, la Guadeloupe ne doit recevoir de leçons de personne...


            • David Auerbach Chiffrin David Auerbach Chiffrin 4 août 2011 11:26

              Cher Jérémy, je réagis à votre message plutôt qu’à d’autres qui me paraissent... excessifs. Le but de cette tribune n’est pas de « donner des leçons » à la Guadeloupe : je suis Martiniquais, les deux autres signataires sont Guadeloupéens. Simplement toute société peut évoluer et la Guadeloupe aussi.


            • Laratapinhata 3 août 2011 23:14

              Bon à chacun ses préjugés... où avez-vous pris que la pédophilie, c’était le viol, le plus souvent hétérosexuel, d’un enfant par un adulte... ?

              Sans cette bourde, j’aurais adhéré à votre point de vue, maintenant je me demande jusqu’où vous avez été dans la caricature de la société antillaise.


              • mathe-rob 4 août 2011 09:53

                Il y à plus de chômeurs en France que d’homosexuels et il me semble beaucoup plus important de nous occuper d’eux que d’une minorité dont les préférences sexuelles ne les empêchent pas de manger à leur faim.


                Ras le bol d’entendre ces réclamations qui ne tiennent pas debout car contradictoires : les « homos » revendiquent leur différence et font tout pour ressembler aux couples hétérosexuels, à a savoir mariage et enfants.

                On marche sur la tête !!!




                • David Auerbach Chiffrin David Auerbach Chiffrin 4 août 2011 11:29

                  Cher Mathe, nous ne nous plaçons pas dans une compétition avec les autres problèmes sociaux. Rien n’interdit de libérer les homosexuels des dernières prohibitions qui les frappent tout en luttant contre le chômage. On pourrait même soutenir que cela va dans le même sens. Par ailleurs, on pourrait également soutenir qu’entre mourir de faim et vivre en esclave, il vaut mieux mourir de faim... C’est en tout cas pour cela que sont morts les soldats de la Révolution et les résistants durant l’Occupation.


                • TOHT 4 août 2011 17:05

                  @ Le NOUS qui tue, de plus en compétition avec qui ??? puisque votre concept s’appuit non plus sur la lutte des classes, mais la luttes des « pratiques sexuelles » pourquoi pas mais ne vous cachez pas, bas les masques et dans cette logique binaire, dans cette compétition ce combat je rejoints mons bataillons, mon équipe, mon camp, bref républicain de culture francaise versus individualiste égo-centre culture US. Pour ma part en reprenant la démarche de l’auteur, le coût financier à la charge de notre pays de cette communauté pose question.


                • docdory docdory 4 août 2011 11:19

                  @ David Auerbach Chiffrin

                  Votre article soulève plusieurs objections :

                  1°) Vous reprochez à une radio d’avoir laissé s’exprimer une auditrice dans une émission qui était vraisemblablement en direct, comme toutes ces émissions dans lesquelles les auditeurssont invités à intervenir à l’antenne.
                  Par définition,le principe d’ une telle émission est que les auditeurs s’expriment comme ils l’entendent, sans que ce soit « préparé » ( c’est ce que l’on appelle une émission de libre-expression des auditeurs ).
                  Si vous voulez faire en sorte que des propos désagréables ne soient plus exprimés à l’antenne, il faut être logique avec vous même et demander par courrier à votre député de faire voter à ses collègues un projet de loi interdisant toutes les émissions dans lesquelles les auditeurs interviennent en direct à l’antenne . 
                  Il y a de fortes probabilités qu’une telle loi serait déclarée anti-constitutionnelle...

                  2°) Qu’on le regrette ou non, l’opinion qu’exprime cette auditrice est une opinion exprimée régulièrement dans les bistrots, dans les conversations au bureau ou à l’usine, dans les repas de famille ou dans les dîners en ville. Vouloir interdire l’expression de cette opinion est illusoire : il faudrait mette des micros, écrans de surveillance et systèmes d’enregistrement dans tous les bistrots, domicile et entreprises afin de vérifier que ne se tiennent pas dans ces lieux des propos contraires à la loi interdisant les propos homophobes. Un tel déploiement de surveillance serait évidemment totalement orwellien et cauchemardesque.Il y en a qui se plaignent des raars automatiques, mais ça , ce serait infiniment plus liberticide.
                  Vouloir interdire l’expression de cette opinion, c’est également comme casser un thermomètre pour dire que le malade n’a pas de fièvre. Ce n’est pas en muselant l’expression de cette opinion que cette opinion cessera pour autant d’exister.

                  3° ) A lire votre article, on a l’impression que vous regrettez qu’aucune association n’ait pour l’instant porté plainte contre cette auditrice afin de lui infliger les 45 000 euros d’amende ou l’année de prison que la loi réprimant les propos homophobes prévoit dans son cas.
                  Or, en réprimant cette auditrice, vous ne réprimerez qu’une infime proportion de la partie émergée de l’iceberg des propos homophobes, vous l’acculerez à la ruine financière totale et à l’insolvabilité ( qui, de nos jours, peut payer 45 000 euros , sauf à revendre sa maison ? ), et vous contribuerez grandement à la surpopulation carcérale si elle se prend l’année de prison réglementaire.. Vous réprimerez donc essentiellement la famille de cette auditrice,qui se retrouvera ruinée, car le principe législatif élémentaire qui prévoit la proportionnalité entre le délit et les peines n’est absolument pas respecté par cette loi.

                  4°) Vous savez au fond de vous même qu’aucun juge n’appliquerait les peines prévues, parce qu’il faudrait mettre à ce moment là le tiers de la population française en prison. 
                  En réalité, cette loi est le type même de la loi décorative inapplicable dans la réalité, qui n’a été votée que pour des raisons électoralistes, afin de satisfaire aux revendications d’un groupe de pression, et que, même si dix propos homophobes tels que ceux tenus par cette auditrice sont condamnés chaque année, cela n’empêchera nullement que 10 millions de propos homophobes soient énoncés chaque jour dans notre pays.

                  5°) La liberté d’expression, c’est comme la peine de mort : on est pour ou on est contre. Quelqu’un qui prétend être contre la peine de mort sauf pour ( au choix ) Fourniret, Dutroux, Hitler, Saddam Hussein, Pol Pot ( liste non limitative ) est en réalité pour la peine de mort.

                  De même , une citation, attribuée semble t-il à tort Voltaire avait parfaitement défini la liberté d’expression : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. »

                  Quiconque qui prétend être pour la liberté d’expression sauf pour les propos ( au choix ) homophobes, sexistes, discriminatoires , blasphématoires ou islamophobes, négationnistes , racistes ( liste non limitative ) est en réalité contre la liberté d’expression. Le fait d’être opposé à la liberté d’expression est un choix de société , de même que le fait d’être pour la peine de mort. Personnellement, je ne souhaite pas vivre dans une société ou ne règne pas la liberté d’expression. Je suis médecin, je lis régulièrement sur Agoravox des commentaires totalement diffamatoires ou insultants concernant la médecine, ça m’énerve beaucoup, ( comme peuvent vous énerver les commentaires de cette auditrice ), mais il ne me viendrait pas à l’idée de poursuivre les auteurs de ces commentaires en justice.

                  Personnellement, je préfère la liberté d’expression à la création de lois inapplicables et liberticides établies dans le but de défendre des intérêts catégoriels.

                  Si vous voulez vous opposer aux propos de cette auditrice, point n’est besoin des tribunaux, il suffit d’appeler l’émission qui a diffusé sans le vouloir ces propos et de protester vigoureusement à l’antenne.


                  NB : ne croyez pas que mes objections soient une approbation des propos désagréables qu’a tenu cette auditrice, que je désapprouve (même si, pour des raisons philosophiques qui seraient hors-sujet ici, je suis opposé au mariage homosexuel ).


                  • David Auerbach Chiffrin David Auerbach Chiffrin 4 août 2011 11:32

                    Cher Docdory, vous nous avez lu trop rapidement : nous avons bel et bien appelé la radio RCI qui a eu la gentillesse de nous permettre de dialoguer avec son public. Par ailleurs vous avez tort sur un point : la loi d’ores et déjà fait obligation à une radio de maîtriser son antenne.


                  • TOHT 4 août 2011 17:12

                    Il faut comprendre les souffrances des personnes, cette auditrice a du être choqué des méthode de certain groupuscule militant activiste lu dans la presse : « la LGBT vient de s’en prendre à Facebook, société que l’on aura quelques difficultés à prétendre odieusement réactionnaire (!), au motif que le fameux réseau social demandait – horresco referens ! – à ses membres s’ils sont hommes ou femmes, sans même laisser la possibilité d’être les deux à la fois, ou rien du tout !!! » Franchement, qui sont les fascistes face à ce terrorisme médiatico-culturel n’avons nous pas droit à une ceratine légitime défense.


                    • Prometheus Jeremy971 4 août 2011 23:04

                      J’ai juste envie de dire y a des cons partout, c’est pas parce que madame machin s’ennuyait chez elle l’après midi après les feux de l’amour, qu’il faut dire la guadeloupe est homophobe, où qu’on est intolérants.

                      Et je persiste à dire qu’au moins là bas on dit ce que l’on pense, ça vaut mille fois mieux que des réactions pleines de non dit, et d’hypocrisie, desfois presque tu te dis que c’est inconscient.

                      Au moins on peut en débattre après

                       En France allez leur expliquer qu’ils sont xénophobes, qu’ils ne veulent pas appliquer de discrimination positive pas pour l’égalité des chances mais simplement parce qu’ls sont racistes... Bon courage... Par contre un débat sur la laicité, et l’identité nationale là y a du monde...

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