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Algérie : L’enjeu de la prochaine élection présidentielle

Nous sommes à moins de 5 mois de la prochaine élection présidentielle.

Dans un Etat normal, démocratique, cette échéance représente un moment capital dans la vie d’une nation car il s’agira à ce moment là de projeter le pays sur les années à venir, lui tracer un cap et porter à sa tête celle ou celui qui aura reçu l’assentiment du peuple pour mener le projet pour lequel il ou elle aura été élu.

En Algérie, tout semble indiquer que l’on ne souhaite pas qu’il en soit ainsi. En tout cas, le régime en place s’attèle à ce qu’il n’en soit pas ainsi. Toutes les mesures prises ces derniers temps semblent toutes indiquer que le régime de Bouteflika veut perdurer, avec ou sans lui.

Dans un âge bien avancé et dans un état de santé des plus précaire, A. Bouteflika et son clan ont encore beaucoup d’ambition, non pour le pays et son peuple, mais pour leurs propres personnes. Désormais, ils n’ont d’autre projet que de prolonger leur mainmise sur le pays. Pour eux la prochaine présidentielle n’est qu’une étape de plus dans la longue marche vers la prédation et le culte de la personnalité inaugurés il y a une quinzaine d’années.

Or, tout le monde s’accorde à dire que l’échéance présidentielle de 2014 est un moment clé pour préparer l’avenir du pays. Un avenir des plus incertain compte tenu de l’état dans lequel se trouve le pays : chômage et désespérance des jeunes, économie exsangue et dépendante en totalité des hydrocarbures, pauvreté croissante, corruption généralisée, éducation en panne, perte des valeurs, menaces aux frontières … 

La génération qui gouverne l’Algérie depuis 1962 ne s’est pas renouvelée et ne souhaite pas engager le pays dans une transition devant permettre de passer le flambeau à la nouvelle génération pas plus qu’elle n’a préparé une élite capable de prendre le relais et d’engager le pays dans la voie du renouveau.

Le pouvoir reste sourd à la volonté de changement montant de toutes les contrées du pays et n’a pas non plus compris la transition générationnelle en cours.

Jamais le pays n’aura été aussi menacé dans sa viabilité, sa pérennité, son indépendance et sa souveraineté.

Le régime peut dans son insoucieuse planification vouloir régenter à vie le pays et lui planifier un destin des plus sombres, l’Histoire réserve toujours des surprises. Certains dictateurs l’ont appris à leur dépends mais il était déjà trop tard pour eux, mais les effets induits pour leurs pays sont désastreux.

Lorsque l’on aime son pays on ne le mène pas à l’abîme. Nos dirigeants n’aiment pas leur pays. Ils n’aiment que leur personne.

L’Algérie a les ressources et la vitalité nécessaires pour sortir par le haut du marasme, ce sont ces dirigeants de toujours qui la dévitalisent. En cela ils ont trahi le serment de Novembre.

 Les partis politiques dont la fonction essentielle est de préparer une élite destinée à gouverner le pays, pour un grand nombre d’entre eux, n’ont pas non plus joué ce rôle. La plupart d’entre, lorsqu’ils ne soutiennent pas directement le pouvoir en place, se sont retrouvés à rééditer au sein même de leurs structures les tares et avatars du système en bâtissant des partis autour et pour des chefs éternels. 25 ans après l’ouverture au multipartisme les partis sont dans une situation de décrépitude absolue. Leurs leaders éternels ont bloqué toute formation interne qui puisse permettre aux membres de leurs partis de prendre leurs envols et de constituer une relève potentielle et crédible. Ils ont de ce point de vue là démontré leur volonté, voulue ou non, de remplacer le système par un autre, le leur !

Les partis n’ont pas saisis la transformation qui s’est opérée au sein de la société algérienne.

En attendant le pays sombre doucement mais sûrement et ses chances de se redresser sont davantage hypothéquées.

C’est dans ces conditions que va se dérouler l’élection présidentielle d’avril 2014.

Cette échéance peut être un tournant historique qui permette à l’Algérie de tourner la page de 15 ans d’immobilisme, de corruption, de déprime, … et d’engager le pays sur la voie de l’effort et du redressement, en comptant sur la compétence, l’intelligence et la jeunesse.

Le prochain mandat présidentiel pourrait être l’occasion d’engager des changements fondamentaux dans le mode de gouvernance, dans les équilibres des pouvoirs institutionnels, dans la relation entre l’Etat et le citoyen.

Le prochain mandat présidentiel pourrait être l’occasion de consacrer les libertés, la démocratie et les droits de l’homme.

Le prochain mandat présidentiel pourrait être l’occasion de redonner espoir à une jeunesse désoeuvrée et de dynamiser notre économie au service de plus grand nombre pour endiguer le chômage et consacrer la solidarité.

Une chose est sûre : l’Algérie se développera et s’épanouira lorsqu'elle se sera appuyée sur sa jeunesse et ses élites scientifiques, intellectuelles et politiques marginalisées. Elle avancera et ira loin quand elle se sera débarrassée des boulets qui entravent sa marche et qui ont pour nom népotisme, incompétence, régionalisme, corruption, opportunisme, fraude, ...

Autant d’exigences que l’on retrouve dans la candidature et le projet de Soufiane Djilali.

Une candidature qui porte l’absolue nécessité d’engager de profondes réformes pour construire un Etat de droit, garantir les libertés individuelles et collectives, protéger la liberté de la presse, introduire le dialogue politique et social comme moyen de gestion des conflits, respecter la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs, assurer aux citoyens une justice indépendante, rétablir la neutralité de l’administration publique, réformer l’école, promouvoir l’initiative privée, rétablir les équilibres dans la société, promouvoir la place de la femme algérienne, encourager la paix dans le monde…

Autant le dire, le pays doit désormais s’appuyer sur sa jeunesse, des compétences avérées et des esprits désintéressés, sérieux et rigoureux, qui puissent lui permettre de faire un bond qualitatif.

Tel est l’enjeu de la prochaine élection présidentielle !


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6 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 27 décembre 2013 11:23


    (Algérie : L’enjeu de la prochaine élection présidentielle)... ?...Mais encoullisses l’élection est déjà jouée...et son successeur connu..Les mafias politiciennes sont partout les mêmes..les peuples pensent détenir le pouvoir par les urnes mais les urnes sont des attrapes couillons..la preuve regardez le monde actuel.. !

    • Constant danslayreur 27 décembre 2013 12:14

      Billet utile et bien écrit merci

      Je reviens de votre site - mal conçu au passage désolé - Extrait du programme de Jil Jadid

      En effet, Jil Jadid n’a pas pour fonction d’étudier sous l’angle académique la question des valeurs. Notre objectif étant fondamentalement politique, nous proposons ici, la présentation de certaines valeurs phares que nous estimons essentielles pour la fondation de notre projet de société. Ces valeurs phares peuvent elles-mêmes être sous tendues par d’autres valeurs non pas en tant que valeurs secondaires mais en tant que valeurs constitutives de celles que nous avons choisies comme étant fondatrice de notre action. Il n’y a donc pas ici une classification normative mais une formalisation hiérarchique, une présentation pratique en rapport avec notre projet politique. Pour être plus explicite, prenons l’exemple de la valeur « responsabilité » ou plus exactement « sens de la responsabilité ». Cette valeur ne peut fonctionner dans une société sans le préalable de la valeur « liberté ». En effet, nul ne peut être responsable de ses actes s’il n’est pas au préalable libre de son choix. Ici, la valeur « liberté » devient consubstantielle à la valeur phare « sens des responsabilités ».

      Par ailleurs, l’exigence pédagogique implique la limitation du nombre de valeurs phares à mettre en exergue. Autrement, ces dernières seraient diluées dans un flot qui leur ferait perdre leur opportunité et leur efficacité dans le discours politique. De plus, il est essentiel que les valeurs soient choisies non seulement en fonction de leur utilité intrinsèque perçue à travers leur opérabilité, mais également pour leur harmonie fondamentale avec le fond anthropologique dans sa dimension religieuse. Car, il doit être bien assimilé qu’aucune valeur étrangère à la cosmogonie islamique ne peut être cultivée avec une réelle chance de réussite. De ce fait, les valeurs phares proposées doivent avoir une racine dans l’imaginaire populaire, être cohérentes avec la dimension spirituelle, répondre à la dimension universelle et devenir vectrices d’une dynamique sociétale heureuse.

      De la gymnastique commak vous n’avez pas fini d’en faire smiley Bon courage...


      • El_Arabi_El_Acil El_Arabi_El_Acil 27 décembre 2013 21:31

        Tout ce tissage bien brodé, un chapelet de dénigrement sur la personne de Bouteflika pour présenter un triste inconnu.


        Bizarre de la part d’un Rouis , nom qui ne m’est pas étranger et pourtant, les Rouis -tels qu’ils sont connus , dans l’Algérie de «  »Z’MEN « , s’étaient donnés , sans rechigner, à la gloire de cette vaillante révolution armée.
        Puisque tu te plais de dénigrer le frère combattant Abdekka , dis moi, durant la révolution, où étais-tu ? 
        Si tu n’étais même pas conçu , je te dirais qu’à cette période Abdekka El-Mali sillonnait le territoire du Sud , d’Est en Ouest , aux côtés de feu Chérif Messadia , feu Si Chems Eddine sans oublier les vaillants djounouds de l’ALN. Ils approvisionnait le front Sud au moyen d’une caravane de chameaux lesquels chameaux -eux mêmes- ont magistralement contribué à la vaillante révolution. IL faisaient une halte chez les Koly Baly au Mali et c’est de là que le frère Abdelaziz fut surnommé : Abdekka El Mali.

        C’est bien beau de dénigrer et , toi , Rouis , que peux -tu offrir ou qu’as-tu offert à l’Algérie ?

        L’Algérie est visée non pas de l’extérieur mais de la part de ses propres enfants. 
        Et c’est là le danger ! 
        Certains des nôtres , emportés par leur folie de jeunesse, à lire certains sites , proposent même d’établir des relations avec l’état factice qui occupe la Palestine.
        D’autres , se plaisent à critiquer l’Arabité et l’Islamité du pays de Novembre .

        Certains ne savent que critiquer , pour le plaisir de critiquer sans offrir quelque chose en échange.
        Des emplois , pour résorber le chômage dans certaines régions, ont été proposés à certains hittistes lesquels ont carrément refusé sous prétexte que c’est épuisant comme travail, ou alors, avec 18.000 da , pour eux , c’est nettement insuffisant.

        L’Algérie , pour la redresser , ce n’est pas en la dénigrant dans la presse étrangère mais en retroussant les manches , et chacun dans sa spécialité doit donner le meilleur de soi même.
        La Corée , une fois sortie de la guerre, a décidé de fermer hermétiquement ses frontières. Quarante ans après, les usines fabriquent depuis la simple aiguille jusqu’aux avions et autres merveilles.

        Si tu parles de démocratie , je te dirais qu’elle est la mal-venue chez nous. Il y a trop d’abus de la part de certains citoyens qui se croient tout permis, et ceci à tous les niveaux . 
        Peux-tu , à titre d’exemple , sachant que la presse nationale est LIBRE d’écrire ce qui lui passe dans la tête mais, avec un objectif bien déterminé.
        Cette même presse de chez nous, use et abuse de cette liberté d’écrire . Peux-tu diffuser un simple écrit sur...El Watan ou Liberté pour dire que telle ou telle chose devrait se faire ...au lieu de ceci ou de cela ??? 

        Rien ne passe chez ces journaleux trop préoccupés à descendre en flamme l’ Algérie peuple et gouvernement....Où allons nous ?

        L’histoire de notre pays - toujours à travers cette sinistre presse- est truquée , falsifiée pour faire croire que le peuple Algérien est Amazigh et n’a aucun lien avec l’Arabité.
        Que celui qui l’est, pourquoi vouloir entraîner ceux qui ne le sont pas. Ces derniers leur ont-ils coupé le cordon ombilical ? Sont-ce des avocats et les autres des mineurs ?

        Il est temps de se mettre au boulot et cesser de donner une piteuse image de notre pays. 
        A lire certains commentaires de certains nostalgiques d’une période révolue, je t’assure que c’est tout simplement affligeant.

        Quand tu vois un vaurien de chanteur aller en Israel et demander à ce que cet état fantoche installe une ambassade à Tizi...c’est quoi cette  »DA MOKH RACI " au lieu de démocratie ? 
        Il en est de même, concernant un autre malade , un pseudo-écrivain que je ne citerai pas pour ne pas lui faire cet honneur , séjourna chez les Juifs....après avoir écrit un livre où il prétendit que la révolution de Novembre a été - dans la région de l’Ouarsenis - engagée par des anciens SS et non par des Algériens. 
        Tout ceci pour s’attirer la sympathie des David et des Shamir et d’autres zbels de même catégorie.
        Heureux sont les fils de mon peuple qui signèrent une pétition nationale , une pétition signée par ceux qui ont la fibre patriotique , pour demander aux autorités à ce que ces 2 individus soient carrément déchus de la nationalité Algérienne et interdits d’accès dans le territoire national. 

        Et j’en suis malade !!! 

        • Constant danslayreur 28 décembre 2013 06:49

          Biiijour Titif,

          Islamisme c’est vite dit... Pour votre information, le candidat est un ancien du Parti du Renouveau Algérien, lequel PRA était censé être proche de la pensée de Malek Bennabi, Constantinois aussi tout comme Abdelhamid BENBADIS oui, décidément smiley

          Mais votre malédiction constantinoise n’est pas le propos, extrait de sa pensée :

          « La plus grave parmi les paralysies, celle qui détermine dans une certaine mesure les deux autres (sociale et intellectuelle), c’est la paralysie morale. Son origine est connue : "L’islam est une religion parfaite. Voilà une vérité dont personne ne discute. Malheureusement il en découle dans la conscience post-almohadienne une autre proposition : « Nous sommes musulmans donc nous sommes parfaits ». Syllogisme funeste qui sape toute perfectibilité dans l’individu, en neutralisant en lui tout souci de perfectionnement. Jadis Omar ibn al-Khattab faisait régulièrement son examen de conscience et pleurait souvent sur ses « fautes ». Mais il y a longtemps que le monde musulman a cessé de s’inquiéter de possibles cas de conscience. On ne voit plus qui que ce soit s’émouvoir d’une erreur, d’une faute. Parmi les classes dirigeantes règne la plus grande quiétude morale. On ne voit aucun dirigeant faire son mea culpa. C’est ainsi que l’idéal islamique ; idéal de vie et de mouvement a sombré dans l’orgueil et particulièrement dans la suffisance du dévot qui croit réaliser la perfection en faisant ses cinq prières quotidiennes sans essayer de s’amender ou de s’améliorer : il est irrémédiablement parfait, Parfait comme la mort et comme le néant. Tout le mécanisme psychologique du progrès de l’individu et de la société se trouve faussé par cette morne de satisfaction de soi. Des êtres immobiles dans leur médiocrité et dans leur perfectible imperfection deviennent ainsi l’élite d’une société morale d’une société où la vérité n’a enfanté qu’un nihilisme. La différence est essentielle entre la vérité, simple concept théorique éclairant un raisonnement abstrait, et la vérité agissante qui inspire des actes concrets. La vérité peut même devenir néfaste, en tant que facteur sociologique, lorsqu’elle n’inspire plus l’action et la paralyse, lorsqu’elle ne coïncide plus avec les mobiles de la transformation, mais avec les alibis de la stagnation individuelle et sociale. Elle peut devenir l’origine d’un monde paralytique que Renan et Lamennais dénonçaient en disant que l’islam « pourrait devenir une religion de stagnation et de régression ». »

          Waaala, z’en savez plus maintenant.

          Quant à la promotion de la charlatanerie sur AV vous savez, quand je vois que certains censurent 82% des propositions d’articles, rejoints par Mmarvinbear qui lui en est à 85%, je me dis que le risque de voir fleurir les charlatans sur AV est très réduit à l’exception des vôtres évidemment... m’enfin bon vous connaissant, je suis persuadé que la vôtre de perlinpimpim et achtement plus... présentable.


        • zygzornifle zygzornifle 28 décembre 2013 09:22

          « L’enjeu de la prochaine élection présidentielle » C’est de se débarrasser des plus pauvres en les envoyant en France :-


          • Jonas 30 décembre 2013 16:32

            @ Zoheir Rouis.


            Je salue votre courage. Mais hélas sur ce site vous allez être qualifié de traitre, parce que pour des gens au cerveau détraqué , critiqué le comportement d’un pouvoir c’est être contre son pays. 

            Et ce sont les mêmes qui n’ont à la bouche que le concept de « démocratie » sans savoir , comme je l’ait souvent dit sur ce site ce que ce concept veut dire.

            Pour beaucoup de vos détracteurs algériens , les hommes au pouvoir depuis 1962 le sont une fois pour toutes, et donc remplissent tellement bien leurs fonctions que l’Algérie malgré des énormes ressources naturelles et 193 ,5 milliards de dollars de réserves de change est dans certains classements derrière le Maroc et la Tunisie moins gâtés par la nature. 

            Que tous ceux qui s’apprêtent à vous critiquer , je leur conseille de se rendre sur le site du « Forum Euro-méditerrannée des instituts de sciences économiques »( FEMISE) , ils se rendront comptent par eux-mêmes des performances de Boutéflika et ses équipes.

            Juste deux chiffres qui démontreront le bien fondé de vos critiques.

            98% des exportations sont dues aux hydrocarbures.
            0,7% dans l’exportation des produits de haute technologie. 

            Zoheir Rouis , je vous souhaite bon courage pour convaincre cette majorité des algériens qui vivent hors sol. 

            « Sans la liberté de blâmer , il n’est point d’éloge flatteur ». Beaumarchais.





              

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