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Des étrangers qui ont choisi de vivre au Venezuela expliquent pourquoi ils y restent

par Esther Yanez Illescas  20/04/2019

Être étranger au Venezuela c’est s’habituer au mantra quotidien “que fais-tu ici  ?” émis avec des yeux ronds d’étonnement face à ce mystère absolu. “Pour y vivre et y travailler” répondent les plus audacieux. C’est d’une évidence aveuglante mais cela en surprend plus d’un.

Je suis espagnole, un lien de fraternité unit nos deux pays suite aux allers-venues permanents de l’un à l’autre ; après cette question rituelle, mon interlocuteur poursuit habituellement le dialogue en objectant qu’aujourd’hui tout le monde veut aller à Madrid, en Galice ou aux Canaries et il ne comprend donc pas pourquoi je tourne le dos à la Place Cibeles ou à la paëlla pour les échanger contre le Cuartel de la Montana ou les arepas de la Place Bolivar de Caracas.

D’habitude je souris et je rétorque que j’aime le Venezuela, à quoi on me répond en écarquillant davantage les yeux et en plissant le front, expression d’un état de rigor mortis (rigidité cadavérique). Il est vrai que de nombreux Vénézuéliens ont choisi l’Espagne comme destination d’exode pour recommencer leur vie à zéro. Et ils s’en sortent bien.

 La journaliste Esther Yáñez Illescas

Selon les chiffres du Registre de Madrid, en 2018 les Vénézuéliens émigrés en Espagne ont acheté pour un total de 278 logements, soit 20% de plus que l’an dernier et plus du double des transactions réalisées en 2014. Une autre donnée intéressante est que les appartements achetés par ces “immigrants économiques” vénézuéliens coûtent en moyenne 565.000 euros et sont situés dans les meilleurs quartiers de la capitale espagnole, comme El Barrio de Salamanca ou El Retiro. De plus, la majorité de ces acheteurs vénézuéliens paient comptant. En liquide. Cash. De sorte qu’ils obtiennent d’un coup et l’appartement et l’autorisation de résidence. Le programme “Golden Visa”, démarré en 2013 pour attirer l’investissement étranger, accorde automatiquement la résidence aux acquéreurs de biens immobiliers dont le coût est supérieur à 500.000 euros.

Alors qu’on me demandait d’un air consterné ce que je faisais ici, au Venezuela, et que quelques secondes plus tard reprenait toute une kyrielle de lamentations, j’ai eu envie de répondre que je ne possède pas encore plus du demi-million d’euros en effectifs nécessaires à l’achat d’un logement à Madrid, bien que je travaille comme tout un chacun le fait, que ce soit à Caracas ou à Barcelone. 

En ce qui me concerne, je travaille comme journaliste dans une ville qui ne chôme pas sur le plan de l’information. Et j’y vis aussi ma vie, y construisant mon quotidien et ma vie affective. Il n’y a pas lieu d’en faire toute une salade.

Je ne constitue pas une exception et encore moins un cas d’étude. De nombreux étrangers ont fait de ce pays caribéen leur patrie. Un cas paradigmatique est celui de la Colombie, qui est sans l’ombre d’un doute un pays voisin et frère. Plus de cinq millions de Colombiens et de Colombiennes sont arrivées au Venezuela durant la Révolution Bolivarienne fuyant la misère et la guerre qui avaient embrasé leur pays depuis plusieurs décades. L’ex-Président Hugo Chavez leur a accordé des droits qu’aucun autre pays ne leur a donnés. Ils ont reçu la nationalité vénézuélienne, ont eu accès au logement, à la santé, à l’éducation et à toutes prestations dont bénéficie chaque Vénézuélien. Mais les Colombiens ne sont pas les seuls à être entrés dans cette histoire. Selon des données officielles présentées par Nicolas Maduro lui-même, lors d’une conférence de presse en septembre 2018, 29% de la population qui réside au Venezuela est d’origine étrangère. 

Photo : Fania (à droite) est la correspondante à Caracas de Brasil de Fato, et entretient une relation d’amour-haine avec cette ville ; mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est qu’au Venezuela la politique est un sujet de discussion quotidien, ce qui n’est pas le cas au Brésil.

Fania Rodrigues en fait partie. C’est une journaliste brésilienne de 34 ans, correspondante du journal des mouvements sociaux Brasil de Fato à Caracas où elle est arrivée il y a un an et huit mois. C’est la seule correspondante brésilienne permanente dans le pays. “Je ne suis pas venue pour des raisons de sacrifice personnel”, nous dit-elle.

J’ai déjà vécu dans ce pays en 2011 et 2012, alors que Chavez était encore en vie, c’était un pays différent. J’entretenais déjà une relation forte avec le Venezuela, et c’est pour cela que j’ai accepté de venir y faire le travail qu’on me proposait”.

La souriante Fania s’exprime avec ce charisme naturel de l’intelligence que possèdent les personnes qu’on passerait des heures à écouter. “Ce pays offre de nombreuses opportunités. Je ne connais pas un seul étranger installé au Venezuela qui n’ait trouvé de travail”. Elle n’évoque pas seulement les groupes latino-américains réfugiés au Venezuela il y a bien des années, fuyant les dictatures militaires ou les crises politiques et économiques qui sévissaient dans leur pays d’origine, mais aussi ces étrangers venus plus récemment, comme elle ou comme moi. De plus, durant les années de prospérité chaviste, quand le prix du baril de pétrole flambait, “il y avait une forte demande de main d’œuvre car le Venezuela a toujours été un pays très consumériste” remarque-t-elle. 

Caracas est une ville incroyable, c’est ce que j’aime le plus”. Elle rit en affirmant qu’il s’agit d’une capitale avec laquelle elle entretient une relation d’amour-haine très forte. Caracas vous attire et vous repousse à la fois. Elle élève et abaisse votre sérotonine à parts égales. “Cette sensation est fréquente et se manifeste plusieurs fois par jour”. Fania qualifie de “surprenante” la manière qu’a cette ville de toujours se réinventer face à l’adversité.

Parfois il n’y a plus de sucre, par exemple, et tout le monde se lamente. Mais dans la rue, tu te trouves subitement nez à nez avec des producteurs locaux qui ont organisé une foire agricole juste devant ta porte. Tu n’y trouves peut-être pas du sucre raffiné, mais de la “panela” ou du “papelon” (sucres bruns naturels vénézuéliens). L’organisation populaire est un chapitre à part dont on pourrait parler des heures durant”, selon elle.

Qu’as-tu trouvé au Venezuela que tu n’avais pas au Brésil ?”, lui ai-je demandé. “La vie politique. Tout dans ce pays relève du politique. Tout le monde parle de politique : le boulanger du coin, l’infirmière de l’Hôpital, ta voisine de palier…Ce n’est pas le cas au Brésil. De plus, ici on a l’impression permanente qu’à chaque instant il peut se passer quelque chose qui entrera dans l’Histoire. Cela nous déstabilise et nous émeut à la fois, et un jour tu prends soudain conscience que c’est justement cette instabilité qui est devenue ta zone de sécurité”. Elle se remet à sourire. Et moi aussi.

Photo : Sofia est venue d’Uruguay avec quelques préjugés à l’égard du Venezuela, qu’elle a vite abandonnés en expérimentant la vie quotidienne à Caracas.

Sofia est une Uruguayenne de 35 ans et dans un peu plus d’une semaine, cela fera un an qu’elle réside au Venezuela. Elle est professeure de danse et a déménagé à Caracas après que son compagnon a trouvé un emploi de journaliste à la chaîne internationale d’informations TeleSUR. Ils ont fait leurs valises et se sont lancés dans l’aventure emmenant avec eux leurs deux petites filles âgées de deux et cinq ans, Jazmin et Marena. La plus petite ne parlait pas encore et la plus grande s’est rapidement mise à mélanger les accents des deux pays dans ses logorrhées. Sofia se défend énergiquement quand je lui demande quelle était son impression sur le Venezuela avant son arrivée dans le pays. 

Catastrophique. Je croyais qu’au Venezuela les gens mouraient de faim. Je me suis rendue compte par la suite que ce n’était pas le cas. C’est un pays à 100% vivable qui fait face à des difficultés particulières, certes, mais qui sont la conséquence de la guerre économique et du blocus imposés à son économie”. 

Sofia travaille pour le Ministère de la Femme, dans le cadre du Plan National pour une Naissance Humanisée. Discuter avec des femmes vénézuéliennes intéressées par ce sujet l’a aidée dans sa recherche et à se faire une idée plus précise sur le pays avant d’y venir.

Au cours des premiers mois de son séjour, la famille vivait à Dos Caminos, un quartier situé à l’est de la capitale, où vit une classe moyenne/haute. “Ce qui a attiré mon attention à mon arrivée, c’est la quantité de voitures d’importation que j’ai vues. Cela te paraîtra peut-être une chotada (une “idiotie” en uruguayen), mais ça m’a impressionnée. Et la quantité de femmes excentriques ayant fait de la chirurgie esthétique m’a également surprise”, raconte-t-elle. “Je m’attendais à voir des femmes très maigres, mal nourries, des personnes marquées par la faim… mais çe n’était pas le cas. J’en ai déduit que ce pays avait eu un grand pouvoir d’achat qu’il n’a peut-être plus aujourd’hui, mais je n’ai pas de pays où règne la faim ni la crise qu’on lui attribue. J’ai vu des gens qui cherchent de la nourriture dans les ordures, mais cela existe aussi en Uruguay, en Argentine ou en Bolivie”, ajoute-t-elle. 

Sofia est brune, sa chevelure est épaisse et bouclée, tout comme ses filles. Elle me parle du Venezuela tout en surveillant les jeux des petites. “Ce que j’ai surtout appris sur ce pays ?”, répond-elle à ma question. “La tolérance”, affirme-t-elle sans hésiter. “Et je sais pourquoi je le dis. Je me sens reconnue ici. La tolérance. La patience. Nous développons tous ces qualités après avoir vécu un certain temps ici. Le Venezuela n’est pas un pays facile à vivre au quotidien. Parfois les choses les plus simples ne fonctionnent pas : un distributeur, un point de vente (un lecteur de carte de crédit), l’internet, l’électricité, l’eau, les services dans leur ensemble. Mais après les premiers soupirs désespérés et les malédictions émises du fond des tripes, tu te rends compte que ce n’est finalement pas si important que ça, et que si ça ne fonctionne pas maintenant, ça marchera plus tard. Et si ce n’est pas possible là où tu te trouves, ça marchera ailleurs, mais ça s’arrange toujours”.

J’ai choisi personnellement de vivre ici, car j’ai appris à vivre de manière alternative. J’ai l’impression que le Venezuela lutte envers et contre tout pour le “bien vivre” et pour l’égalité et je me sens partie prenante de cette réalisation. Quand je ne me sentirai plus bien ici, je ferai mes valises et je partirai”, dit Sofia.

Photo : German a 57 ans, il est venu au Venezuela pour fuir la dictature de Pinochet ; aujourd’hui, il ne quitterait pour rien au monde ce pays qui l’a accueilli.

German Villegas est un Chilien de 57 ans qui a passé presque quarante ans au Venezuela sans perdre son accent du sud de l’Amérique Latine. Il est venu à Caracas en 1980 avec sa famille. Son père a fui la dictature de Pinochet après avoir été emprisonné pendant six mois. 

A son arrivée, German a fait de tout : il a vendu des empanadas, du jus de canne au bord de l’autoroute, a tenu un petit café… Il a été commerçant, a étudié la communication sociale à l’Université Centrale du Venezuela et aujourd’hui, est fonctionnaire public. 

Il a décidé de rester définitivement au Venezuela : “j’ai construit ma vie d’adulte ici, j’y ai rencontré ma femme, je suis tombé amoureux”. 

Ils ont appris l’élection de Hugo Chavez alors qu’ils séjournaient en Californie. “Je ne savais pas grand-chose sur lui sauf que c’était un militaire, ce qui m’a rendu méfiant à son égard, comme tout Chilien l’aurait été. Par la suite, j’ai compris que la Révolution consistait à organiser le peuple sur la base d’un projet et que le chavisme signifiait participation. Je suis descendu dans la rue le 11 avril 2002 lors de la tentative de Coup d’Etat contre Chavez. Ce jour-là, je suis devenu chaviste”, se souvient-il.

German ne quittera plus jamais le Venezuela, malgré la crise. “Je pense que nous éprouvons tous un profond sentiment patriotique et que nous sommes un exemple pour d’autres peuples. J’ai juste prévu d’envoyer ma femme et ma fille au Chili en cas d’invasion militaire. Mais moi, je resterai pour lutter aux côtés de mon peuple, si un vieux comme moi peut encore servir à quelque chose”. Et son rire clair et serein éclate tel un sac de noix qui dégringole l’escalier.

Vivre au Venezuela revient à s’exposer aux critiques et à être constamment dans la ligne de mire du monde extérieur. Au jugement des autres et aussi au sien propre qui afflue sous la surface d’un quotidien plus ou moins bien établi. On dit souvent qu’une année passée au Venezuela vaut une année de la vie d’un chien, qui équivaut à sept années dans le reste du monde. Les heures contiennent plus de minutes, ou du moins elles le paraissent et c’est ce qui importe le plus finalement. Paraître ce que c’est réellement, ou paraître sans plus. Le Venezuela ressemble à plein de choses, mais seul celui qui traverse ses frontières peut écrire avec exactitude son histoire. Nous sommes quelques-uns à avoir décidé de rester encore un peu pour aider à en écrire les chapitres les plus longs.

Source : https://mundo.sputniknews.com/sociedad/201904201086816208-extranjeros-venezuela-espana-testimonios/

Traduction : Frédérique Buhl

URL de cet article  : https://wp.me/p2ahp2-4H2


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49 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 11:30

    Excellent article. Dieu merci, on n’est plus à l’époque où Krafft-Ebing, avec la minutie d’un entomologiste, dressait la liste infinie des « perversions » honteuses, partant d’une vision manichéenne des choses qui n’était que la reproduction des a priori du moralisme de la classe bourgeoise formatée par la religion.

    Un utopiste comme Charles Fourier, bien avant cela, avait eu pourtant le génie de poser la question des prétendues « perversions » en des termes beaucoup plus simples. Prenons le cas du masochisme, par exemple : le seul problème, s’il y en a un, c’est que tout masochiste puisse trouver le ou les sadiques susceptibles de lui procurer le type de plaisir paradoxal qu’il recherche. Il suffit donc de les mettre en rapport.

    Si j’étais masochiste ce qu’à Dieu ne plaise ! je ferais dès demain mes bagages pour le Vénézuéla, à peu près sûr d’y trouver rapidement mon bonheur.


    • Francis, agnotologue JL 29 avril 2019 11:58

      @Christian Labrune
       
      ’’ à peu près sûr d’y trouver rapidement mon bonheur. ’’
       

      De « Cette certitude d’avoir raison qui est, à mes yeux, le signe infaillible de l’erreur. » (Jean Rostand)


    • tiers_inclus tiers_inclus 29 avril 2019 18:35

      @Christian Labrune

      Excellent article en effet. Je savoure cette rare occasion de vous complimenter. Je n’ai pas lu la suite de votre tirade que j’imagine dithyrambique, mais l’excellence se suffit à elle même, et il est souvent vain de la commenter. L’apprécier, c’est tout.

      Je serai donc bref afin de ne pas vous mettre dans la même disposition.

      Sauf à me réjouir de la bienveillance d’ hommes comme vous, disposés à s’extraire des préjugés et des influences nauséabondes, médisantes et cupides de la propagande US et sioniste martelée.
       
      Heureux de croiser un Juste, et clamons à l’unisson :

      Vive le Venezuela libre et fraternel !


    • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 21:47

      @tiers_inclus

      Si j’ai toujours, de préférence, recours à l’ironie, c’est que je ne vois pas la nécessité d’accabler méchamment de pauvres bougres qui, en écrivant leurs sottises, sans savoir qui les lirait, ne me visaient pas particulièrement.

      Ce n’est évidemment pas le cas de votre intervention, et je vous répondrai donc bien carrément, sans le moindre artifice rhétorique, que les antisionistes (car je suis sioniste autant qu’on peut l’être !) je les emmerde tout autant que les ennemis de l’Amérique et de tout ce qui continue d’être, sur cette petite planète, le monde libre.


    • tiers_inclus tiers_inclus 29 avril 2019 22:31

      @Christian Labrune

      Merci pour votre réaction, comment dire ? Euh... ? Ah ! Voila : jubilatoire.


    • bernard29 bernard29 29 avril 2019 11:48

      C’est ce que j’ai retenu de votre article c’est l’appel à la sérotonine comme aide thérapeutique dans le cadre d’une communication touristique. 


      • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 13:00

        l’appel à la sérotonine comme aide thérapeutique dans le cadre d’une communication touristique. 

        ......................................................................
        @bernard29

        Oui, j’ai lu cela aussi, mais c’est le passage le plus faible de l’article. Je lis immédiatement après :« Caracas vous attire et vous repousse à la fois ». S’il n’y a pas là une véritable volonté de désinformer, c’est quand même une formule bien malheureuse : les Colombiens et même les Péruviens qui affluent en masse vers Caracas depuis des mois, dans l’espoir d’y faire fortune rapidement, de connaître un meilleur sort et d’échapper à la misère de leur pays d’origine, sont nécessairement plus « attirés » que « repoussés ». Et à voir le nombre d’articles qui, depuis des mois également, nous informent sur l’actualité au Venezuela, on comprend bien que les auteurs subissent, en dépit de l’objectivité qu’il faut leur reconnaître, une véritable fascination, la même qu’on pouvait éprouver quand on parlait, il y a près de quarante ans, de la Californie et de sa Silicon Valley, parce qu’il semblait alors que c’était là que se jouait l’avenir du monde, que l’informatique naissante était en train d’y ouvrir à la démocratie de tout nouveaux horizons.

        Le Vénezuela, l’Iran qui en a toujours été politiquement si proche, sont incontestablement les laboratoires où l’on travaille à mettre au point la formule des super-libertés du monde de demain. Nul doute qu’en s’efforçant d’extraire l’essence du plus pur islam et l’essence de cette immense générosité qui est l’héritage premier du communisme, on devrait pouvoir arriver, quasi scientifiquement, à la plus heureuse des solutions démocratiques.

        Nos sociétés occidentales ont pris un énorme retard sur ces pays à la pointe de tout, mais il faut espérer que nous finirons nous aussi par profiter de leurs éclatantes avancées et de leur immense succès dans tous les domaines.


      • bernard29 bernard29 29 avril 2019 13:34

        @Christian Labrune

        oui sans doute, mais « sérotonine » donne aussi un petit caractère Houellebecquien qui est toujours bienvenu et aussi attirant que repoussant que la proche caraïbéenne Caracas.


      • Francis, agnotologue JL 29 avril 2019 11:58

        Les pauvres des nations soumises à l’impérialisme néolibéral voient dans l’émigration une chance de survie.

         

        Dans les nations dont le pouvoir politique refuse de se soumettre aux puissances de l’argent, ce sont les riches qui émigrent.


        • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 13:35

          Les pauvres des nations soumises à l’impérialisme néolibéral voient dans l’émigration une chance de survie.

          ======================
          @JL
          Ce constat que vous faites est un peu déprimant, mais il a le mérite, malheureusement, d’être tout à fait exact.
          Il suffit pour s’en convaincre de voir ces foules de pauvres Américains se pressant à la frontière avec le Mexique, espérant pouvoir la franchir pour trouver de l’autre côté, sinon la fortune, du moins ce minimum de dignité que leur dénie une société impérialiste qui élève des barrières et des murs pour faire de ses états autant de véritables prisons.
          Je suis assez vieux pour me souvenir de cette époque où, un beau matin, ces salauds d’Américains se sont mis à construire, à Berlin, le mur de la honte pour empêcher plus efficacement les gens de Berlin Ouest de passer du côté de la liberté. Les jeune évidemment, ne se souviennent pas de cette époque, mais quand le mur eut été construit, et cela dura jusqu’en 89, les soldats des armées impérialistes tiraient à balles réelles sur les malheureux Berlinois qui essayaient de s’enfuir. Quelques uns, très rares, réussissaient, étaient accueillis à bras ouverts par les communistes, de l’autre côté. Au ceux-là, il semblait qu’un paradis venait enfin de s’ouvrir. Mais beaucoup sont morts, ne l’oublions pas.


        • Francis, agnotologue JL 29 avril 2019 13:53

          @Christian Labrune
           
          A ma connaissance, les États-Unis ne sont pas sous le joug de l’impérialisme néolibéral : ils sont l’impérialisme néolibéral.
           
          Les nations sont une chose ; leurs citoyens une autre.
           
          Une nuance qui vous aura échappée.


        • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 15:58

          A ma connaissance, les États-Unis ne sont pas sous le joug de l’impérialisme néolibéral : ils sont l’impérialisme néolibéral.
          ================================= 

          @JL
           Mais c’est ça, qui est justement dégueulasse : les pays où la Vertu et les objectifs à visée socialiste sont au pouvoir ne réussissent pas, économiquement, à la différence des sales pays impérialistes du monde occidental, où le capitalisme triomphe, où la richesse s’accumule, où les libertés sont garanties

          Vaut-il mieux être citoyen d’un pays capitaliste ou d’un pays néo-communiste ? Prenons un exemple idéal : les deux Corées. De quel côté de la frontière est-on le plus heureux ? Vous allez me dire : au Nord, bien sûr ! Mais le problème, c’est qu’il n’y a personne, du Sud, qui serait assez fou pour vouloir passer au Nord, et que les évasions ne se font que dans un seul sens. Pourtant, s’il faut vous suivre, la Corée du Sud est un pays aussi pourri que notre Europe : capitaliste, libéral, pas idéalement égalitaire.

          Evidemment, si on comparait la France et le Soudan, on pourrait dire : autre climat, autre histoire, autres paysages, autres moeurs, mais les deux Corées, c’est le même pays, la même langue et la même histoire jusqu’à la guerre de 1950. il n’y a pas plus de différences à l’origine entre Séoul, et Pyongyang, séparées par moins de 200 km qu’il n’y en a entre a entre Amiens et Orléans (278km). Or, ce sont deux mondes qui s’opposent désormais aussi radicalement que l’enfer et le paradis. Pourquoi ?

          La Corée, du Sud, le Japon, l’Europe occidentale, tous ces pays sont-ils « sous le joug » de l’impérialisme néolibéral ? Les populations y sont-elles, si c’est le cas, condamnées aux travaux forcés avec pour seul droit celui de fermer leur gueule ?

          Pourquoi d’autres pays ont-ils été colonisés ou sont-ils encore dépendants du bon-vouloir de l’impérialisme ? Senghor a déjà, il y a fort longtemps, donné la réponse : parce qu’ils sont colonisables. Et pourquoi le sont-ils ? Parce que leurs systèmes économiques et politiques sont merdiques. Et que font les populations qui crèvent la dalle dans ces pays vertueusement non-impérialistes parce qu’ils n’ont pas été capables de l’être, dès qu’elles le peuvent ? Elles se pressent aux frontières des répugnants pays impérialistes, parce qu’elles savent que là au moins elles pourront bouffer, se faire soigner, et que si ça ne suffit pas elles pourront même librement exprimer leur mécontentement.

          Si vous n’êtes pas content, je ne vois vraiment pas pourquoi vous n’êtes pas encore parti pour la Corée du Nord, le Venezuela, l’Algérie, le Soudan ou Cuba !


        • Francis, agnotologue JL 29 avril 2019 17:44

          @Christian Labrune
           
          ’’ Pourquoi d’autres pays ont-ils été colonisés ou sont-ils encore dépendants du bon-vouloir de l’impérialisme ? Senghor a déjà, il y a fort longtemps, donné la réponse : parce qu’ils sont colonisables.

          ’’
           
          La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières, avec pour conséquences la misère dans les pays ravagés. La misère c’est la pauvreté sans les moyens de subsistance : voilà pourquoi, ces migrations de masse.
           
          https://www.polemia.com/nauru-ile-paradisiaque-ravagee-societe-de-consommation/
           
           Continuez à bien dormir, Big Brother vous aime.


        • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 20:34

          La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières, avec pour conséquences la misère dans les pays ravagés.

          ================================
          @JL
          Vous avez parfaitement raison. Songeons à la colonisation de l’Algérie après 1830 : on avait là un vieux pays remarquablement organisé et d’une opulence des plus enviables. L’agriculture était l’une des plus remarquables du nord de l’Afrique, bien plus avancée même, dans ses techniques, que ce qu’on pouvait observer en Europe. L’arrivée des Français, en particulier dans la grande plaine de la Mitidja, aura tout détruit, faisant de ces paysages édéniques un véritable désert. La première destruction vraiment criminelle fut celle du réseau de chemin de fer dû aux Ottomans. Il n’y eut bientôt plus que les ânes pour aller d’une ville à l’autre. Des grandes centrales électriques et des barrages hydro-électriques, qui avaient été édifiés aussi, au milieu du XVIe siècle, à la grande époque de Soliman le Magnifique, que reste-t-il aujourd’hui ?

          Et que dire de l’Etat palestinien république ou monarchie, je ne sais plus très bien-, véritable paradis terrestre avant l’arrivée des sionistes. Premier producteur d’agrumes, le Royaume de Palestine, avant d’être sauvagement détruit, avait mis au point ces techniques sophistiquées qui permettent, dans un pays où l’eau manque, d’arroser au compte-gouttes chaque plante et de développer ainsi les rendements dans des proportions incroyables. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un très lointain souvenir : les anciennes cultures palestiniennes de la région côtière, peu à peu, commencent à ressembler au désert de Judée. Pour survivre, Israël fabrique des armes : des arcs et des flèche pour les jeux olympiques. Des sabots aussi, et des sandales, mais sans l’aide charitable des Palestiniens qui s’efforcent de tirer encore ce qu’ils peuvent d’une économie de subsistance redevenue aussi pastorale et misérable que celle du moyen-âge, tout le monde crèverait de faim.

          Voilà : je crois avoir très bien illustré, comme j’ai pu, votre propos, de la manière la plus susceptible de vous satisfaire. Il reste que je ne suis pas historien, qu’il peut y avoir quelques inexactitudes dans ce propos comme dans les précédents(*). D’autres intervenants, le cas échéant, pourront les rectifier. J’y consens.

          (*)Je me suis demandé tout à l’heure, ayant déjà cliqué sur le bouton d’envoi, si le mur de Berlin avait bien été édifié par les Américains, mais il m’a suffi de réfléchir un peu : seuls des salauds avaient pu faire ça, ce qui excluait immédiatement et radicalement une responsabilité de l’URSS. Ce truc était donc, nécessairement, l’oeuvre de l’impérialisme américain.


        • Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 21:31

          @Julien S

          Salauds d’impérialistes ! On va leur faire la peau.
          Nauru sera le fer ce lance de cette juste lutte.
          Nauru vaindra ! Vive Nauru !
          C’est la luuuuuuuuutte finaaaaaaaaaale !
          Groupons-nous, et demain...
          (air connu)


        • Francis, agnotologue JL 30 avril 2019 08:26

          @Christian Labrune
           
          l’Algérie ? Rappelez moi svp, en quelle année les Pieds noirs ont eu à choisir entre la valise et le cercueil ?
           
          La Palestine ? Vous parlez de cette prison à ciel ouvert, qui sert de terrain d’entraînement militaire et de maintien de l’ordre à l’armée de son voisin ?


        • Francis, agnotologue JL 30 avril 2019 08:28

          @Julien S

          @Christian Labrune
           
           https://www.youtube.com/watch?v=C1b82uX08wU


        • nono le simplet 30 avril 2019 09:01

          @Christian Labrune
          Des grandes centrales électriques et des barrages hydro-électriques, qui avaient été édifiés aussi, au milieu du XVIe siècle

          Soliman le magnifique, outre les centrales électriques, a aussi édifié quelques centrales nucléaires mais c’est vers la fin de son règne ...


        • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2019 10:30

          @nono le simplet

           ... et c’est vers la fin du règne de Staline affaibli que l’on découvre des choses, que l’on ne pensait même pas....


        • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2019 10:35

          @JL salut,

           L’argent appelle l’argent. C’est aussi simple que ça.
           Aux insolvables, les mains pleines....
           Quand un pays dévalue sa monnaie avec une inflation hors contrôle, il y a péril en la demeure. 


        • Francis, agnotologue JL 30 avril 2019 10:45

          @L’enfoiré
          salut,
           
          en effet, l’argent appelle l’argent, et c’est pourquoi l’impôt doit être progressif : l’impôt progressif est un garde-fou.
           
           L’égalitarisme : c’est le fait de réclamer l’égalité quand elle nous est plus favorable que l’équité. Par exemple, le choix d’une flat-tax au détriment de l’impôt progressif c’est égalitariste. L’égalitarisme de droite accroit les injustices, l’égalitarisme de gauche les réduit : c’est mécanique ! Or, qu’est-ce qu’on observe ? Que les inégalités s’accroissent ! Conclusion : c’est l’égalitarisme de droite qui détruit notre société !


        • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:43

          La Palestine ? Vous parlez de cette prison à ciel ouvert, qui sert de terrain d’entraînement militaire et de maintien de l’ordre à l’armée de son voisin ?

          ==================================
          @JL
          Dans la réponse que je vous faisais, je ne savais plus très bien ce que c’était que l’état de Palestine avant 48. Une république ? Une anarchie ? une théocratie ? une monarchie, comme l’actuelle Jordanie, peut-être ? Cet état dont les Palestiniens paraissent tant de nostalgie, comment a-t-il été détruit ? A mon avis, ça devait être à la fin de mai 48, mais si vous pouviez nous faire un bref résumé de ces événement qui, en général, sont très peu connus, ça permettrait peut-être d’y voir un peu plus clair.


        • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 12:28

          oliman le magnifique, outre les centrales électriques, a aussi édifié quelques centrales nucléaires mais c’est vers la fin de son règne ...

          ==================================
          @nono le simplet

          Je n’en disconviens pas : la science et les techniques progressent lentement, et on ne passe pas en un jour du train à roues au train à sustentation magnétique, du barrage hydro-électrique à la centrale nucléaire. Chaque chose en son temps. Le nucléaire en Algérie date donc forcément de la fin du règne de Soliman.

          Il reste que j’essayais de faire plaisir à JL qui me disait que le colonialisme (que par ailleurs je trouve assez détestable) a tout détruit dans les pays où il s’est imposé. Il fallait donc nécessairement que la situation en Algérie, avant 1830, fût infiniment préférable à ce qu’elle fut ensuite et à ce qu’elle est aujourd’hui.
          Sa proposition étant évidemment en contradiction avec la connaissance que nous avons de l’histoire, le mieux était encore, me semble-t-il, de construire un récit historique qui fût plus en accord avec sa vision des choses. J’ai fait ce que j’ai pu, et vous n’allez quand même pas me faire un procès parce que j’aurai voulu, par esprit de conciliation, faire preuve de bonne volonté !


        • Francis, agnotologue JL 30 avril 2019 12:40

          @Christian Labrune

           

          ’’JL qui me disait que le colonialisme (que par ailleurs je trouve assez détestable) a tout détruit dans les pays où il s’est imposé’’.

           

           Vous avez la berlue ? J’ai dit : La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières.

           

           Nuances, deux fois.

           

           Tricheur !


        • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 15:47

           Vous avez la berlue ? J’ai dit : La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières.

          ============================
          @JL
          Et pour ce qui concerne le cas très particulier de la culture des huitres perlières (vous n’ignorez pas que je suis ostréiculteur !), que doit-on penser de ce qu’elle a pu devenir du fait de la colonisation néolibérale ?


        • tuxuhikewi 29 avril 2019 12:43

          Ok

          Donc dans un sens 1 personne, et dans l’autre 240 foyer disons 1K.

          Pour 32 Millions et 47 Millions.

          Il n’y a pratiquement pas d’immigration, ni dans un sens, ni dans l’autre.

          ++


          • tiers_inclus tiers_inclus 29 avril 2019 18:41

            Excellent article. Belle plume et de l’authenticité.

            Tous mes voeux au Venezuela et à ses habitants. 

            Vous n’êtes pas seuls. 


            • Pierre 29 avril 2019 22:53

              Faudrait y envoyer les gilets jaunes qui reviendraient en courant demander pardon à Macron !


              • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2019 10:03

                @Pierre,
                 C’est exact... On ne se rend pas toujours compte que nous vivons dans des pays démocratiques dans lesquels on peut dire et écrire n’importe quoi jusqu’à attaquer le régime en place.
                 Agoravox.cu n’existe pas....


              • bernard29 bernard29 29 avril 2019 22:59

                il y a toujours des gens qui ne comprennent rien ; Par exemple cette vénézuélienne Paula Vasquez Lezama, installée dans la France quasi-dictatoriale que nous subissons ici .

                "Entre un président intérimaire reconnu par la plupart des pays occidentaux et un président élu mais contesté, héritier de Hugo Chavez, le Venezuela traverse une violente crise politique. La situation sociale et économique est apocalyptique avec des pénuries de nourriture et de médicaments et de longues pannes d’électricité. Paula Vasquez Lezama, sociologue et anthropologue au CNRS, publie un livre très documenté, nourri de ses recherches sur l’anthropologie des catastrophes, mais aussi de son expérience de Vénézuélienne,Pays hors service. Venezuela : de l’utopie au chaos, chez Buchet Chastel.


                • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:08

                  La situation sociale et économique est apocalyptique avec des pénuries de nourriture et de médicaments et de longues pannes d’électricité. Paula Vasquez Lezama, sociologue et anthropologue au CNRS...

                  ==============================
                  @bernard29
                  Je suis au regret de devoir vous infliger un démenti cinglant : certes, je ne suis jamais allé dans cette religion du monde, mais j’ai quand même VU, de mes yeux VU, sur mon petit écran, ces longues files de Colombiens et même de Péruviens venus, eux, de plus loin encore qui, après une longue marche pénible se pressaient sur les routes du Venezuela pour essayer d’arriver enfin à Caracas.

                  Ils fuyaient le totalitarisme des pays soumis à l’Empire, rêvant de liberté, tout comme ces Américains que j’ai VUS aussi se presser le long de ces barrières hideuses dressées par le totalitarisme trumpien et destinées, comme autrefois le mur de Berlin, à les empêcher de fuir. Ces scène se répètent quasi quotidiennement le long de la frontière avec un Mexique encore réticent à les accueillir parce qu’il ne dispose pas des infrastructures nécessaires.

                  Certes, je suis myope, astigmate et presbyte, mais ma vue est parfaitement corrigée, et quand j’ai sur le nez, comme il arrive souvent, la bonne paire de lunettes (j’en ai quatre) je vois probablement aussi bien que vous et même mieux. Si la situation était celle que décrit cette « sociologue » et si je ne m’en étais pas encore rendu compte, il faudrait probablement faire l’hypothèse de la maladie d’Alzheimer. Dieu merci, je n’en suis pas encore là.

                  Je profite de l’occasion pour exprimer ma solidarité avec les Américains qui, au péril de leur vie, ont pu atteindre sur de petites barques ou des canots pneumatiques les côtes françaises. De ceux-là, les media à la botte de l’Empire ne parlent jamais. Si je peux faire quelque chose pour eux, je le ferai pourvu qu’on nous donne l’adresse précise d’une ONG qui, à Paris, se préoccupe de leur sort tragique.


                • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2019 08:03

                  Bonjour Esther,

                  Ce que j’ai retenu de votre billet :

                  "Caracas, capitale avec laquelle elle entretient une relation d’amour-haine très forte. Caracas vous attire et vous repousse à la fois. [...] qualifie de “surprenante” la manière qu’a cette ville de toujours se réinventer face à l’adversité.

                  Parfois il n’y a plus de sucre, par exemple, et tout le monde se lamente. ...pas de sucre raffiné, mais de la “panela” ou du “papelon [...] Tout dans ce pays relève du politique. Ici on a l’impression permanente qu’à chaque instant il peut se passer quelque chose qui entrera dans l’Histoire. Cela nous déstabilise et nous émeut à la fois,....cette instabilité qui est devenue ta zone de sécurité

                  Cela me rappelle feu mon copain Asterix (qui a écrit sur ce forum) qui parlait de Cuba où il a résidé pendant des années avant d’être chassé pour avoir dit des choses politiques qui ne faisait pas dans la ligne du parti et qui a changé de vision.

                  Il était socialiste jusque dans la moelle et est ensuite, déçu, allé rechercher au Laos, ce qu’il ne pouvait plus à Cuba.

                  C’est après avoir été et écrit sur Cuba (en touriste, ce qui est loin de sa vision) que nous nous sommes rencontrés tout en gardant une opposition à 180°

                  Si vous aimez votre pays, très différent du mien, il doit y avoir ce genre de résistance au libéralisme et une à l’obéissance que demande un régime autoritaire.

                  J’ai vu les carences de nourriture à La Havane, la prostitution qui sévissait dans les rues pour récolter quelques dollars chez les touristes.

                  J’ai vu que le social était la planche de salut et que la musique adoucissait les moeurs.

                  Parler de politique n’est pas un problème, tant que l’on va dans le même sens voulu par le régime.

                  J’habite un pays dans lequel la liberté de parole n’est pas un vain mot. Mes euros sont reconnus partout comme une monnaie forte..

                  On peut y rire de tout, être sarcastique avec n’importe au pouvoir et sans me retrouver derrière des barreaux. Je trouve tout dans les magasins.

                  Bon, on ne rigole pas tous les jours, mais au moins, on a droit de le faire.

                  Pour moi, cela vaut que je reste chez moi tant que cela sera ainsi.

                  Je suppose que ceux qui sont partis du Vénézuela, c’est qu’ils ne sont plus comme vous.

                  N’importe quel pays socialiste ou libéral trouvera des partisans et des opposants.

                  Je me devais de m’opposer.avec votre vision

                  Bonne continuation


                  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:21

                    Cela me rappelle feu mon copain Asterix (qui a écrit sur ce forum) qui parlait de Cuba où il a résidé pendant des années avant d’être chassé pour avoir dit des choses politiques qui ne faisait pas dans la ligne du parti et qui a changé de vision.

                    =================================
                    @L’enfoiré

                    Ca m’étonnerait beaucoup : s’il y a un pays où les libertés d’expression démocratiques sont parfaitement respectées, c’est Cuba, et comme toujours, il faut bien le constater, le respect de ces sortes de liberté est toujours en raison directe de la prospérité qui règne dans un pays. Considérez la situation actuelle en Iran, au Soudan et en Algérie, vous serez vite édifié.

                    Au reste, je vous renvoie à des déclarations relativement récentes de deux des plus hautes figures de la politique française, Ségolène Royal et Anne Hidalgo, notre bien-aimée maire de Paris. Qui oserait contester la clairvoyante autorité morale de ces

                    https://www.lci.fr/politique/segolene-royal-sur-cuba-n-allez-pas-me-dire-que-4-millions-de-touristes-se-rendent-dans-une-dictature-ce-n-est-pas-vrai-2016289.html


                    https://www.valeursactuelles.com/politique/la-mairie-de-paris-et-anne-hidalgo-rendent-hommage-au-heros-sanguinaire-de-la-dictature-cubaine-che-guevara-92004


                  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 11:24

                    ERRATUM
                    « La clairvoyante autorité morale de ces »

                    La nécessité de devoir intégrer deux liens à mon texte m’avait un peu perturbé et j’en ai oublié de finir ma phrase. Je ne sais pas comment je l’aurais terminée, mais chacun pourra compléter à sa convenance, qui sera probablement aussi la mienne.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 19:13

                    Je viens de voir des images de Caracas aux informations, il n’y a pas cinq minutes. C’est très préoccupant : plus d’une dizaine de partisans de Guaido sont dans la rue, prêts à en découdre avec la dictature. Chose surprenante, une partie de l’armée serait en train de lâcher Maduro pour se rallier à l’autre camp.

                    Je dis que c’est surprenant parce que dans ce pays désormais misérable où il devient de plus en plus difficile de s’alimenter, et pas seulement pour les plus pauvres, l’armée et la police étaient beaucoup plus convenablement traitées, comme dans toute démocratie authentique, que le reste de la population qu’elles avaient à réprimer. Ca, c’est tout à fait logique, et je n’y vois rien à dire.

                    Mais que d’ingratitude, dans l’armée et la police ! C’est comme si un chien se mettait à mordre la main du maître lui tend un morceau de viande.

                    Cette ingratitude des peuples, on la voit désormais partout, et notamment en Algérie où ce pauvre Bouteflika, malgré ses infirmités, héroïquement, continuait à se dévouer pour le bonheur du peuple. Que Maduro qui, pour moi, est à un rang supérieur encore, c’est-à-dire celui de la sainteté, soit désormais confronté aussi à tant de méchanceté, cela me fend le coeur.


                    • nemo3637 nemo3637 30 avril 2019 19:54

                      J’avoue que cet article, allant à contre-courant de tout ce qui se dit sur le Venezuela me laisse pantois. Si c’est vrai, tant mieux. J’aimais bien Chavez. J’ai vécu en Amérique Latine, sous les Tropiques, et j’ai compris ce qu’avaient enduré toutes ces populations sous le joug impérialiste. Connaissez-vous Puerto Barrios, la cité de la United Fruit ? Mais, c’est mon destin, je connais aussi la vie dans ce qu’était « le paradis soviétique »... Les peuples finissent par intégrer toutes ces expériences. A juste raison, comme dans le Chiapas ou ailleurs, ils se méfient des sauveurs suprêmes... Le Paradis reste à construire.


                      • JMBerniolles 30 avril 2019 20:34

                        Une tentative de coup d’état militaire, apparemment assez dérisoire de la marionnette Guaido, vient d’être neutralisée au Venezuela.

                        On peut penser que l’idée était de fournir une raison pour une intervention militaire américaine…  

                        Chaque tentative de ce type ne peut que renforcer la volonté du peuple vénézuélien de défendre son pays.

                        La tactique est surtout de mettre en place une guerre économique qui préparerait le terrain à un coup militaire. Mais les américains sont impatients…. les sanctions économiques peuvent mettre du temps à faire l’effet souhaité.


                        • Christian Labrune Christian Labrune 30 avril 2019 21:52

                          Une tentative de coup d’état militaire, apparemment assez dérisoire de la marionnette Guaido, vient d’être neutralisée au Venezuela.

                          =====================================
                          @JMBerniolles
                          Vous reprenez les propos mêmes d’Erdogan, génial dirigeant de la Turquie, lequel sait fort bien, et par expérience, ce que c’est qu’un coup d’état.. Cela nous donne au moins la garantie que votre discours est celui d’un parfait démocrate et qu’il convient donc d’en tenir compte.
                          D’où tirez-vous cette information que le « coup d’état » viendrait d’être « neutralisé » ? Si vous tapez « Caracas » dans Google, il y a une info de LCI qui date d’une heure et qui n’annonce rien de tel : on est encore en pleine confusion.
                          Ce qui est très intéressant quand on regarde l’article, c’est qu’une petite video vient s’incruster toute seule en haut de l’écran, montrant des images de Vénézuéliens qui n’ont pas beaucoup de rapport avec celles, charmantes et édéniques, qui servent à illustrer l’article que nous commentons. LCI a visiblement dû recourir à des acteurs sud-américains pour mettre en scène des séquences destinées à proposer une image fictive et stéréotypée assez atroce de la misère : Vénézuéliens fouillant des poubelles pour se nourrir, etc.
                          Les images qui illustrent cet article, elles, sont beaucoup plus vraies : on pourrait croire qu’elles ont été faites dans n’importe quelle banlieue résidentielle d’une grande ville française. J’en viens même, du coup, à me demander si toutes ces informations sur un conflit Guaido/Maduro ne sont pas fausses : pourquoi y aurait-il des conflits politiques et sociaux dans un pays où la vie paraît si paisible ? En vérité, je pense que les media nous mentent sur toute la ligne.
                          Le Vénézuéla, c’est le bonheur, et je n’en démordrai plus. Demain, il semble que les gilets jaunes veuillent tout casser en France, et je regrette bien de n’avoir pas dès hier fait mes valises et pris un billet pour Caracas.


                        • JMBerniolles 30 avril 2019 23:19

                          @Christian Labrune

                          Il faut comprendre les choses : si Guaido, je répète la marionnette américaine, avait un vrai rapport de forces au Venezuela il serait au pouvoir depuis maintenant plusieurs mois. Il s’agit juste de fournir aux américains, enfin aux néo cons, un prétexte pour intervenir. Si les militaires venezueliens interviennent trop brutalement ce sera le cas. Cela n’est pas difficile à comprendre sauf si on suit l’ « information » de nos médias. Si les américains sont obligés eux-mêmes d’intervenir militairement c’est que les colombiens et les brésiliens se sont défilés.

                          Il est évidemment malheureusement très possible que les américains (du Nord) se lancent dans une action militaire d’envergure.


                        • JMBerniolles 30 avril 2019 23:25

                          @JMBerniolles

                          Je ne suis en aucun cas un supporter d’Erdogan. Qui a lui-même évite un coup d’état organisé par la CIA, à la suite de l’avertissement des russes dit-on. Les Usa ont aussi cherché à couler la monnaie turque et mènent également une guerre économique à la Turquie. Le résultat génial est qu’Erdogan est ainsi obligé de s’allier aux russes, tout en jouant son propre jeu.


                        • placide21 1er mai 2019 10:39

                          Les notres restent pour les allocs et les femmes : https://www.liveleak.com/view?t=ksIMc_1556660522


                          • CN46400 CN46400 1er mai 2019 17:44

                            Caracas 1° mai 2019, et un pssicht de plus pour Trump...Guaido et les siens réfugiés dans les ambassades du Chili et du Brésil, tout un programme....


                            • Xenozoid 1er mai 2019 17:50

                              @CN46400

                              le chili et le bresil sont prit en otage..le programe


                            • Xenozoid 3 mai 2019 17:58

                              @Xenozoid



                            • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 1er mai 2019 22:00

                              En fait , selon un« touite » de l’ambassadeur du Chili , Léopoldo Lopez serait réfugié à l’ambassade d’Espagne (avec sa famille ).

                              les 25 traîtres eux seraient bien à celle du Brésil

                               25 putchistes sur une armée d’ environ cinq cent mille militaires ...

                               ouf ! Maduro a eu chaud ...arf   smiley


                              • bourrak 2 mai 2019 00:42

                                Trois femmes et un fonctionnaires... les deux catégories qui bénéficient d’un régime socialiste.



                                  • Jonas 3 mai 2019 14:06

                                    A l’auteur,

                                    Il y a eu des Français , des Allemands des Anglais , Espagnols etc qui ce sont convertis«  a la religion express » et ont même abandonné leur nationalité pour aller combattre auprès de l’Etat islamique ? Certains sont morts, d’autres sont prisonniers et toute honte bue, veulent que leur pays d’origine intervient pour les rapatrier , au lieu d’accepter leur sort . 

                                    De même pour les inconscients , Français qui veulent rester au Venezuela ,n’ont pas abandonné la nationalité française et savent parfaitement que si la situation s’aggrave , ils feront appel à la France, avec l’aide du machin « des droits de l’homme » et des cris d’orfraie des ONG . 

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