• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Futur angoissant en République Démocratique du Congo

Futur angoissant en République Démocratique du Congo

Alors que les casques bleus se retirent de la République démocratique du Congo (RDC), les tensions internes et externes des pays de la région jettent un doute angoissant sur le futur de la zone. Les acteurs locaux ont peu de chances de parvenir à trouver une issue à une crise humanitaire en constante aggravation.

À la demande des autorités congolaises, qui ont exprimé leur souhait de prendre davantage en charge la sécurité de leur pays, après des années de présence, les troupes internationales de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), ont commencé à se retirer de la République démocratique du Congo (RDC), laissant derrière elles un vide sécuritaire. Cette décision intervient alors que les affrontements armés persistent dans les provinces de l'est du pays, telles que le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri.

 

La lutte pour le contrôle de l'or, des diamants, du coltan et du pétrole.
 

Le conflit en RDC oppose les forces gouvernementales et divers groupes rebelles, dont le M23. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, sont actifs dans l'est de la RDC, principalement dans la région du Nord-Kivu. Apparu en 2012, principalement composé de soldats dissidents de l'armée congolaise, le M23 a commis des massacres, des viols et pratique le recrutement d'enfants-soldats.. C'est ce qui avait conduit à une intervention internationale pour tenter de rétablir la paix et la sécurité.

La principale cause du conflit en RDC est la lutte pour le contrôle de l'or, des diamants et du pétrole. Il y a aussi un petit nouveau : le coltan. Le coltan est une ressource stratégique, car utilisé dans la fabrication des condensateurs de téléphones portables, d'ordinateurs et d'autres appareils électroniques. Ces ressources naturelles suscitent la convoitise des groupes armés et des milices locales, qui se disputent le contrôle des territoires et des voies de commerce. Les rivalités ethniques exacerbent souvent ces tensions, les groupes armés se ralliant derrière des identités ethniques pour revendiquer des droits territoriaux.

 

Tensions entre le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi et la RDC.
 

Malgré les efforts apparents déployés par la communauté internationale, les tensions subsistent entre certains pays de la région, en particulier entre le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi et la RDC. Cette tension est alimentée par des ingérences et le soutien des groupes rebelles transfrontaliers qui attaquent des autorités congolaises. Avec le départ des casques bleus, ces pays renforcent leur ingérence dans la région.

 

Les forces congolaises
 

Le gouvernement congolais dirigé par le président Félix Tshisekedi déclare vouloir assurer la sécurité et la stabilité dans les zones précédemment couvertes par les forces internationales. Mais les forces de sécurité congolaises sont corrompues, se rendent coupables d'abus contre les civils et ne parviennent pas à assurer la sécurité sur l'ensemble du territoire.

Le retrait des casques bleus de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), laisse donc un vide. Les troupes du MONUSCO étaient un rempart contre les exactions de l'armée congolaise autant que celles des rebelles dans l'est de la RDC. Leur départ laisse les populations locales seules face à leurs bourreaux.

 

Le Soudan face à ses exactions
 

Face à l'impasse militaire, les dirigeants régionaux prétendent se tourner vers la diplomatie pour trouver une solution au conflit en RDC. Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, veut mener une initiative diplomatique pour désamorcer les tensions.

Mais, au Soudan même, la mort de milliers de civils, le déplacement massif de millions d'autres, le pillage de biens et la conscription d'enfants, le tableau est sombre. Les attaques aveugles menées par les Forces armées soudanaises, les exécutions sommaires, les violences ethniques, les violences sexuelles, y compris les viols collectifs ont entraîné le déplacement de millions de personnes, tant à l'intérieur du Soudan que dans les pays voisins.

 

Contact : [email protected]

Source : https://fr.apanews.net/not-to-be-missed/soudan-lonu-pointe-des-violations-horribles-des-droits-de-lhomme/

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.21/5   (19 votes)




Réagissez à l'article

11 réactions à cet article    


  • Astrolabe Astrolabe 2 mars 19:30

    Désolé, mais une erreur saute aux yeux :

     

    vous écrivez : " Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, sont actifs dans l’est de la RDC, principalement dans la région du Nord-Kivu. Apparu en 2012, principalement composé de soldats dissidents de l’armée congolaise,"

      or  

    Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012. Leur nom provient des accords du 23 mars 2009, car les membres considèrent que le gouvernement congolais n’a pas respecté les modalités de celui-ci. Le M23 est accusé de nombreuses violences contre les populations civiles, par des ONG (Human Rights Watch), par la cour pénale internationale et par le gouvernement américain.


    • Clocel Clocel 3 mars 08:47

      Ils finiront par nous faire rater notre transition écologique ces cons-là !

      Et le cobalt pour nos Dacia chinoises subventionnées ? 

      Allez ! Allez ! Au boulot les mômes !


      • Brutus S. Lampion 3 mars 10:11

        À propos du titre de l’article.

        Si l’adjectif « futur » et la locution « à venir » sont souvent synonymes (les années futures ou les années à venir, le futur gouvernement ou le gouvernement à venir.), ce n’est pas pareil pour les noms « futur » et « avenir ».

        • « avenir » se réfère à une époque que connaîtront ceux qui vivent aujourd’hui,

        • « futur » concerne un temps plus lointain, qui appartiendra aux générations qui nous suivront.

        De quoi parle l’auteur ? De l’avenir ou du futur.

        Employer « futur » pour « avenir » est un anglicisme comme tant d’autres (supporter, sponsor, dealer, live, spoiler, crash, listing, must, best-seller, coach) pour lesquels il existe pourtant des mots français équivalents : lien.

        On constate d’ailleurs la même dérive dans l’utilisation du mot « futur » pour parler de la situation à venir d’une personne, alors qu’il s’agit bien de son « avenir ».

        Ça n’a peur-être aucune importance, mais cette tendance lourde à singer le maître m’énerve.


        • Brutus S. Lampion 3 mars 10:30

          @S. Lampion

          Vous me direz : si nos ancêtres n’avaient pas singé le colonisateur romain, on parlerait toujours gaulois ! Alors il faur peut-être « supporter » (c’est-à-dire « se résigner » et non pas « encourager » comme le croient la plupart des commentateurs des journaux sportifs).


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 mars 10:31

          @S. Lampion
           
           votre réflexion me rappelle un titre de Jacques Sternberg : Futurs sans avenir
           
          Je note prosaïquement que l’avenir des jeunes n’est que du futur pour les vieux.
          L’avenir appartient au futur, mais l’inverse n’est pas vrai.


        • Brutus S. Lampion 3 mars 12:03

          @Francis, agnotologue

          Je ne connaissais pas cet ouvrage.
          Il me semble que l’auteur en question joue encore sur un autre registre qui ne rattache pas le mot « avenir » à la locution « à venir » mais au verbe advenir et le mot « future » à ce qui suivra le « présent ».
          Peur-être me trompé-je, mais pour expliciter ce titre, j’aurais tendance à utiliser la périphrase : « les lendemains qui chantent n’adviendront pas » (sous-entendu : il n’y aura jamais de grand soir), et non pas « après-demain sans demain ».


        • Brutus S. Lampion 3 mars 12:25

          @Francis, agnotologue

          D’autant plus que « futurs » au pluriel sous-entend des spéculations hypothétiques, des utopies qui n’ont pas plus de chance d’arriver les unes que les autres.


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 mars 13:00

          @S. Lampion
           
           ’’Je ne connaissais pas cet ouvrage.’’
          >
          C’est un recueil de courtes nouvelles, des chroniques du futur.
           
          ps. expressions un peu anachroniques mais j’ai pas mieux.


        • sylvain sylvain 3 mars 18:58

          @S. Lampion
          si nos ancêtres n’avaient pas singé le colonisateur romain, on parlerait toujours gaulois !

          la gaule est une invention romaine cher seraphin. Je vous conseille la serie de doc « l’empire n’a jamais pris fin » de pacome thiellement, c’est passionnant, meme si certaines choses sont sontestables dans ce qu’il dit


        • Brutus S. Lampion 4 mars 09:11

          @sylvain

          je sais bien que la « Gaule » n’a jamais existé en tant que pays. Je l’ai assez dit et répété ici. Il faut même ajouté que cette invention a été confortée par les idéologues du second empire auto-proclamés « historiens » à la demande de Napoléon III pour fabriquer le récit national célèbre, « nos ancêtres les Gaulois », un mythe qui avait pour but de créer une continuité spacio-temporelle donnant l’illusion que la France était éternelle, avant nous et après nous.
          Mais ça n’empêche pas que la langue gauloise, elle, existatit ? Là où je dis une bêtise, c’est en généralisant et en limitant l’utilisation de cette langue à l’ensemble du territoire de la France actuelle. 

          "Le gaulois est une langue celtique (de la famille des langues indo-européennes) qui était parlée avant la conquête romaine et, avec des variations dialectales sur une vaste partie de l’Europe allant depuis l’Europe centrale jusqu’aux îles britanniques." lien


        • zygzornifle zygzornifle 4 mars 09:47
          Futur angoissant en République sois disant Démocratique de France .....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité