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L’histoire de Jean-Bertrand Aristide - le prêtre kidnappé par la France et les États-Unis

Orphelin originaire d’une petite ville dans le Sud d’Haïti, Jean-Bertrand Aristide est éduqué par les prêtres de la Société de Saint François de Sales de l'Église catholique romaine. Quelques années plus tard, en 1982, il devient prêtre salésien.

Dès ses débuts, il consacre ses temps d’homélie à la dénonciation de la misère et de l’exploitation dont est victime la majorité de son peuple Haïtien et n’hésite pas à pointer du doigt les responsables de cette situation.

Quelques années plus tard de retour du Canada, sa chapelle lui offre un pupitre au sein de l’école des Arts et Métiers dont il profitera très largement.

Ses discours agacent le Conseil National du Gouvernement et les tentatives d’assassinat se répètent. Ils iront même jusqu’à incendier la chapelle de Saint Jean Bosco en 1988.

Très vite expulsé de sa branche religieuse à cause de sa sur-politisation, Jean-Bertrand Aristide se présente aux élections présidentielles de 1990 face à Marc Bazin (Ministre des Finances sous les Duvaliers). Il est élu la même année.

Pendant les premiers mois, le nouveau président essaye de purger l’armée, l’administration publique et de réduire les actes de banditisme.

Ses réformes mécontentent l'armée et l'élite haïtiennes. Le 30 septembre 1991, un coup d'État le chasse du pouvoir. Selon Noam Chomsky, derrière ce coup d’État se cachent les États-Unis qui “ont agi sans tarder pour déstabiliser le gouvernement élu”.

En 2004, tout juste réélu Titide se voit déjà contraint de quitter le territoire. Selon Chomsky : “les deux tortionnaires traditionnels d’Haïti, la France et les États-Unis, assistés par le Canada, sont à nouveau intervenus de façon musclée, kidnappant le président Aristide pour l’expédier en république Centrafricaine.”

Le 30 mars de la même année Jean-Bertrand Aristide dépose plainte pour "menaces, menaces de mort, enlèvement et séquestration”. Elle évoque l'ambassadeur de France en Haïti Thierry Burkard, l'ambassadeur des Etats-Unis James Foley, l'écrivain français Régis Debray et la sœur du ministre français des affaires étrangères Dominique de Villepin, Véronique Albanel.

Haïti accuse alors, à son tour, son président "d’avoir pillé le trésor public""volé des revenus appartenant à la compagnie téléphonique nationale haïtienne", et "d'avoir encouragé, protégé, participé et profité d'un trafic de drogue illégal en Haïti et via Haïti".

En 2021, il prononce un discours face aux élèves de sa fondation et n’hésite pas à tacler la politique actuelle défendu par Jovenel Moïse.

“Face à la multiplication des gangs et au fléau du kidnapping, l’inconscience coloniale se révèle de plus en plus toxique. D’où la propagation non du coronavirus mais du "coloniavirus". Et donc, du 29 Février 2004 à nos jours, la descente aux enfers se poursuit aveuglément.”

Le bonheur d’Haïti dépend des héros et non des zéros. Les zéros adorent la dictature. Les héros préfèrent la démocratie. Aimez-vous les zéros ? Aimez-vous les zéros barrés ? Aimez-vous les héros ? Alors, "EWO BARÉ ZÉWO".


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