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Le Népal déporte deux réfugiés tibétains en Chine

La police népalaise vient de déporter en Chine deux réfugiés tibétains qu’elle avait arrêtés dans le district de Humla au Népal, violant un "gentleman’s agreement" du petit pays himalayen avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés au Népal.

La radio Voice of Tibet nous apprend que les deux Tibétains ont été remis aux gardes de frontière chinois. Vers minuit, le 21 juillet, la chaîne ABC news du Népal diffusa des informations faisant état de la capture des deux Tibétains et de leur possible déportation au Tibet, a déclaré Dorjee Damdul, chef du Centre de réception de réfugiés tibétains de Katmandou. L’identité des deux Tibétains n’est actuellement pas connue.

Dans le passé, il y a eu plusieurs arrestations de réfugiés tibétains dans divers lieux de la frontière du Népal, mais, en général, ils avaient été remis à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés après avoir été détenus par la police. Les risques pour les Tibétains fuyant vers le Népal ont augmenté ces dernières années en raison de l’influence chinoise croissante sur le gouvernement népalais. En 2005, le Bureau du représentant du Dalaï Lama à Katmandou et le Bureau d’aide social des réfugiés tibétains, tous deux critiques pour la sécurité et la prise en charge des Tibétains en exil au Népal, ont reçu l’ordre de fermer. Il y a aussi eu plusieurs dizaines de cas de déportation de réfugiés tibétains du Népal en Chine. En octobre 2000, un moine tibétain est mort consécutivement à des tirs de la police népalaise, alors qu’il passait la frontière népalaise pour y rechercher l’exil.

Le 30 septembre 2006 se produisit la fusillade du col de Nangpa-La à 5700 mètres d’altitude : les gardes chinois de la frontière tibéto-népalaise n’avaient pas hésité à ouvrir le feu sur un groupe de 75 réfugiés traversant à pied un col de l’Himalaya. Une nonne bouddhiste de dix-sept ans et un jeune homme de vingt ans avaient été tués par des militaires chinois. Trente-deux Tibétains de ce groupe, dont 10 enfants âgés de 8 à 15 ans, furent arrêtés par ces soldats. International Campaign for Tibet révéla que ces Tibétains furent torturés et détenus plusieurs mois par les autorités chinoises. Selon Samten, un jeune tibétain du groupe, maintenant en exil, les adolescents et les adultes ont été sévèrement battus avec des bâtons de caoutchouc, torturés avec des aiguillons électriques pour le bétail et condamné aux travaux forcés.

Depuis le soulèvement du peuple tibétain en 1959 contre les forces chinoises ayant envahi le Tibet dix ans auparavant, plus de 150 000 Tibétains réussirent à fuir le Tibet, traversant au péril de leur vie l’Himalaya.


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10 réactions à cet article    


  • Surya Surya 24 juillet 2010 16:48

    Le Népal étant officiellement du côté des Chinois en ce qui concerne le Tibet, puisqu’il considère le Tibet comme partie intégrante de la Chine (« une seule Chine »), ce qui vient d’arriver n’est donc pas étonnant. Mais si le Népal remet désormais les réfugiés à la Chine et non plus aux Nations Unies, là, il y a de quoi s’inquiéter. Moins on aura de nouvelles de ces réfugiés Tibétains envoyés en Chine, plus il faudra s’inquiéter sur le sort qui leur est réservé.


    • amipb amipb 24 juillet 2010 18:23

      N’oublions pas les nombreuses manœuvres chinoises au Népal et en Inde au travers des groupuscules maoïstes.

      La Chine fait même désormais pression sur l’Inde quant aux déplacements du Karmapa qui, reconnu par le parti communiste chinois comme par le gouvernement tibétain en exil, a depuis fui le Tibet pour rejoindre Dharamsala :
      http://www.thetibetpost.com/en/news/tpi-short-takes/1002-india-declines-karmapa-us-tour
      http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=27055


    • Tarouilan Tarouilan 25 juillet 2010 15:14

      Le Dalaï chantait les ’ Sutras de la damnation ’ en 1948....., des têtes humaines, du sang, des cœurs et des chairs humaines fraîchement dépecées servaient d’offrandes. Un tel rite eut encore lieu en automne 1948, quand le Dalaï décida de chanter des ’ Sutras ’ sur la Place de Lhassa, dans l’espoir de contrer la révolution communiste. A cette occasion, 36 jeunes furent arrêtés ; 21 d’entre eux furent mis à mort pour servir d’offrandes.

      En 1952, les trois principaux monastères possédaient 321 manoirs, 147.000 ha de terres, 26 pâturages, 110.000 têtes de bétail et 40.000 serfs. La famille du précédent Dalaï Lama possédait personnellement 27 manoirs, 36 pâturages, 6.170 serfs paysans et 102 esclaves domestiques. Leur propriété mobilière s’élevait à 160.328 talents d’or, 95.000 talents d’argent, 20.331 pièces de bijouterie et 14.676 articles vestimentaires’.

      Au fait, ne pourrions-nous pas poursuivre ce Dalaï-Lama ... rétrospectivement pour cela ... devant la cour pénale internationale ... car la législation française est très large, puisqu’elle prévoit que le crime de génocide concerne toute « destruction totale ou partielle [...] d’un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire » cela pourrait être le cas du groupe de ces 21 jeunes sacrifiés, pour des raisons religieuses des plus arbitraires, non ?

      Vous me direz, oui, mais il n’avait que 13 ans, ici, ne conviendrait-il pas de considérer qu’a Guantanamo, le plus jeune prisonnier avait .... 12 ans...

      On parle de droits de l’homme ? Alors parlons de la justice telle qu’elle était pratiquée dans le Tibet féodal. L’exécution publique des serfs était courante. Parfois, ils étaient d’abord éventrés, puis traînés dans la ville avant leur exécution.
       
      Le code pénal (écrit), qui fut rédigé par le gouvernement local tibétain d’avant 1951, divisait la société en trois classes.

      La classe supérieure comportait les ’ Bouddhas vivant ’, les nobles et les hauts fonctionnaires d’État. La classe inférieure comportait les serfs et les esclaves. Si un membre de la classe inférieure offensait un membre des classes supérieures, l’une des peines suivantes était appliquée : yeux arrachés, jambes hachées, mains ou langue coupés ou encore être jeté du haut d’une falaise.

      Une simple accusation suffisait ; l’accusé, s’il était membre de la classe inférieure, n’était pas entendu. Si un membre de la classe inférieure assistait incidemment au viol de sa fille ou de sa femme par un seigneur, il devait avoir les yeux arrachés.

      Les monastères tibétains, ’ hauts lieux du recueillement et de la spiritualité ’ (dixit la propagande), étaient eux-mêmes propriétaires de serfs dont ils exigeaient l’impôts et la corvée. Au sein du monastère, le pouvoir était entre les mains de quelques ’ Grands lamas ’ issus des familles nobles et qui ne travaillaient pas. Les lamas inférieurs, issus des classes pauvres, constituaient la majorité des moines.
       
      La plupart d’entre eux étaient devenus lamas par obligation : lorsqu’une famille avait trois garçons, l’un d’entre eux était contraint de devenir lama. D’autres entraient au monastère pour échapper à leurs dettes ou simplement pour survivre.

      Ces lamas pauvres, souvent enrôlés de force dès le plus jeune âge, étaient contraints aux tâches les plus dures. Les archives du monastère de Zheibung, dans la banlieue ouest de Lahsa, font état d’une moyenne de 300 moines en fuite chaque année, au péril de leur vie : le lama en fuite risquait la peine de mort s’il était repris.


    • amipb amipb 25 juillet 2010 22:01

      @Tarouilan : une référence ? Pourquoi n’y a-t-il aucune trace de ces rites barbares dans les livres d’Alexandra David-Neel, pourtant rarement conciliants avec les habitants du pays ?

      Peut-être un écrit de Han Suyin ou Michael Parenti ? L’empire du milieu fait décidément tourner bien des têtes...


    • Tarouilan Tarouilan 25 juillet 2010 22:56

       @ amipb ;

      Alexandra, avait tendance à idéaliser, mais néanmoins, relisez ce qu’avait écrit cette dame en 1938, le livre Magie d’amour et magie noire chez Plon, c’est un roman, qui fait allusion à des pratiques plutôt étonnantes.....

      Quand au spécialiste US du Tibet, Michaël Parenti, que vous citez, c’est une trés bonne lecture pour les pro-Dalaï-lama délirants, une douche froide salutaire.


    • W.Best fonzibrain 24 juillet 2010 18:56

      ha ça me fait rire que les occidentaux critiquent les erremenst de la chine.


      pourquoi vous croyez vous compétant, qu’est ce qui vous pousse à vous impliquer dans cette affaire.


      laissez les gens régler leurs problèmes tout seul, rien n’est plus hypocrite que ces occidentaux qui se croient superieur dans les droit de l’homme alors que la planète entière a été déchirée par les occidentaux, nous avons ravagé et nous continuons à ravager le monde et vous vous permettez de critiquer la chine.


      l’universalisme des lumière est un leurre, une construction basée sur du vent, juste bon à légitimiser notre ingérence. comprennez le bordel, regadrez la poutre dans votre oeil au lieu d’emmerder les vosin pour leur paille.


      la chine nous fait elle la leçon sur les condition déplorable des populations immigrès, les bavures dans les commissariats et j’en passe, non hey bey faisons comme eux, respectons les et arretons de foutre nos mains dans leurs affaires internes.



      • amipb amipb 24 juillet 2010 21:23

        La souffrance est universelle dans le monde du vivant, pourquoi ne pas défendre l’humanisme qui repose sur le refus de faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas que l’on nous fasse ?

        Il n’y a pas d’histoire d’occidentaux, de russes, de chinois ou que sais-je, simplement la défense d’un peuple et d’une culture face à un régime fascisant et destructeur, les chinois n’étant d’ailleurs pas les derniers à en souffrir.

        Personne n’est supérieur à quiconque et ce n’est pas parce qu’une poignée de dirigeants utilisent les droits de l’Homme pour parvenir à leurs fins guerrières que l’idée sous-jacente est définitivement mauvaise.

        De plus, comme je l’ai dit à maintes reprises ici, notamment à Hengxi, lutter pour la défense du peuple tibétain n’impose pas de ne pas lutter pour nos libertés en Europe, et notamment en France où leur champ d’action est chaque jour réduit.

        Pourquoi faire ces catégories ?


      • Tarouilan Tarouilan 25 juillet 2010 15:04

        Qui sont ses sponsors du Dalaï-Lama :

        De 1959 à 1972 :

        - 180.000 dollars par an pour lui personnellement, sur les fiches de paie de la CIA (documents libérés par le gouvernement américain ; le dalaï-lama a nié la chose jusqu’en 1980).

        - 1,7 million de dollars par an pour la mise en place de son réseau international.
        Ensuite le même montant a été versé via une dotation du NED, une organisation non gouvernementale américaine dont le budget est alimenté par le Congrès. Le Dalaï-Lama dit que ses deux frères gèrent « les affaires ». Ses deux frères, Thubten Norbu (un lama de rang supérieur) et Gyalo Thondrup avaient été embauchés par la CIA dès 1951, le premier pour collecter des fonds et diriger la propagande et le second pour organiser la résistance armée.

        Aujourd’hui, trois organismes, dépendants de la C.I.A le finance (l’engraisse grassement).


        Mais bien pire, d’ou vient la bombe atomique indienne.... le savez-vous ? Il y a un rapport essentiel avec ce Dalaï-Lama :

        La bombe atomique indienne : le bouddha souriant :

        Dès le début, c’est-à-dire quand il est devenu manifeste que la révolution chinoise allait se solder par un succès en 1949, les USA ont essayé de convaincre le dalaï-lama de gagner l’exil. Ils mirent de l’argent, toute une logistique et leur propagande à sa disposition.

        Mais le dalaï-lama et son gouvernement voulaient que les États-Unis envoient une armée sur place comme ils l’avaient fait en Corée et ils trouvèrent donc la proposition américaine trop faible. (Modern War Studies, Kansas University, USA, 2002).
         
        En 1959, les Etats-Unis parvenaient quand même à convaincre le dalaï-lama de quitter le Tibet, mais il fallait encore convaincre l’Inde de lui accorder l’asile. Eisenhower proposait un « marché » à Nehru : l’Inde acceptait le dalaï-lama sur son territoire et les Etats-Unis octroyaient à 400 ingénieurs indiens une bourse d’études afin qu’ils s’initient à la « technologie nucléaire » aux États-Unis.

        Le marché fut accepté2. En 1974, la première bombe A indienne fut affublée du surnom cynique de… « bouddha souriant »3.

        1 “Tibet, Tibet”, P.French, Albin Michel, 2005.

        2 Le major américain William Corson, responsable des négociations de l’époque, Press Trust of India, 10/8/1999.

        3 Raj Ramanna, ancien directeur du programme nucléaire de l’Inde, 10/10/1997, Press Trust of India.


        • amipb amipb 25 juillet 2010 22:05

          Vous avez raison, le Dalaï Lama est parfaitement responsable du nom donné par les indiens à la bombe atomique (qui n’a d’ailleurs été envoyée sur personne, contrairement aux soldats de l’armée chinoise).

          Ce n’est bien sûr pas lui qui l’a choisi, mais tant qu’à taper sur un peuple qui n’a jamais répondu à la violence par la violence et dont le leader spirituel et politique prône la paix partout dans le monde, pourquoi se gêner ? Dans ce genre de stratégie, on n’est pas à un paradoxe prêt.


        • Tarouilan Tarouilan 25 juillet 2010 22:34

          Les tibétains pro DL, sont manipulés par les USA, les conséquences sont de la responsabilité des USA...ce qui n’empèche pas que le régime téocratique de ce Dalaï-lama, d’être certainement un des pire que la planète n’ai jamais eu à soufrir, il suffit de visiter l’ancienne prison qui est située devant et au sud du Potala à Lhassa ou nous pouvons voir, les plus horibles instruments de toture en usage généralisé à l’époque ou le pouvoir était entre les griffes du Dalaï-lama, instruments de torture qui feraient palir ceux de notre inquisition européenne.

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