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Le Tibet dans l’impasse de la voie moyenne, mais à la « croisée des chemins »

Alors que les jeux olympiques de Pékin ont pris fin il y a trois mois, affichant un bilan encore difficile à évaluer en matière d’évolution du régime, la situation au Tibet demeure sans perspective réelle. Réunis à Dharamsala du 17 au 22 novembre 2008, environ 550 représentants tibétains ont pu définir et maintenir la stratégie dite de la voie médiane, alors que le dalaï-lama lui même avait évoqué ses propres doutes par rapport à cette ligne de conduite qui n’aura abouti jusqu’alors à aucun résultat probant, le régime de Pékin n’ayant fait aucune concession dans le sens de l’autonomie souhaitée par les dirigeants tibétains en exil. Par ailleurs, la jeunesse tibétaine apparaît de plus en plus radicale revendiquant toujours haut et fort l’indépendance du Tibet.

Si les dirigeants chinois viennent d’affirmer sans ambiguïté leur position ferme quant à l’autonomie éventuelle du Tibet au sortir de leur dernière rencontre avec les émissaires du dalaï-lama, la communauté tibétaine en exil doit désormais définir les modalités d’action quant à leur revendication initiale. En effet, un haut responsable du parti communiste de déclarer sans la moindre diplomatie "Nous avons souligné que (...) l’unification de la patrie, son intégrité territoriale et la dignité nationale sont les principaux intérêts du peuple chinois. (...) Nous ne ferons jamais de concessions". Nul doute que la Chine ne cédera pas un pouce de terrain aux revendications tibétaines, toutes médianes soient-elles, la clique du dalaï -lama n’a qu’à bien se tenir dorénavant.

C’est donc dans ce climat délétère que furent convoqués en « conclave » à Dharamsala, par un dalaï-lama en proie à un doute cartésien [1], les représentants en exil de la communauté tibétaine afin de débattre de la posture à tenir face aux autorités de Pékin.

Cette réunion, sans précédent depuis 1959, a pris fin en maintenant la politique dite de la voie médiane envers les dirigeants politiques de Pékin, tout en proposant un catalogue de propositions qui feront office de base de référence pour le dalaï-lama et le parlement en exil, qui devrait se réunir au mois de mars 2009 pour valider ou non les propositions faites. Pour autant, les représentants ont tout de même annoncé qu’ils souhaitaient suspendre toutes les négociations officielles tant que Pékin ne fera pas évoluer sa position, envisageant même que la voie médiane pourra se muer en chemin beaucoup plus radical si l’avenir du Tibet devait rester figé dans les brumes épaisses distillées par Pékin. Ce qui tient lieu en fait de dernier avertissement avant que la rupture ne soit consommée définitivement.

Toutefois selon Lobsang Sangay, cité par le monde "C’est un moment de transition entre un mouvement tibétain dirigé par le dalaï-lama et un mouvement dirigé par son peuple", soit une période fort délicate qui devrait mener vers une évolution majeure concernant la représentation du peuple tibétain aux yeux du monde en élargissant ainsi la base démocratique. C’est ici un choix pour l’avenir qui se veut stratégique afin de coller plus avant aux canons de la démocratie tels que définis par l’occident. Le dalaï-lama abonde parfaitement dans ce sens, rappelant que le sort du Tibet sera remis aux mains du peuple tibétain seul souverain.

En effet, nombreuses sont les critiques à l’égard du système théocratique tibétain, dont certains commentateurs, plus ou moins bien intentionnés et objectifs, n’ont eu de cesse de rappeler. Mais, ce n’est pas parce que le Tibet a été un régime féodal que droit était fait à la Chine d’envahir et d’oppresser une région du monde qui n’avait rien en commun avec l’empire du milieu, si ce n’est une frontière géographique. L’histoire sino-tibétaine reste un sujet où la controverse le dispute à l’idéologie comme a pu le rappeler Françoise Aubin dans son travail de synthèse remarquable en tout point, et il est peu probable qu’une solution satisfaisante puisse s’imposer dans un avenir proche, tant le régime de Pékin, sur ce sujet, s’est figé dans une idéologie d’une autre époque [2].

Cet avenir, notamment celui d’une jeunesse tibétaine qui en a si peu, sauf à se soumettre définitivement au joug de l’envahisseur, est donc pour le moins incertain, et il n’est encore que le dalaï-lama pour maintenir une unité qui pourtant ne demande qu’à se fissurer sous les coups de butoir des militants de la cause indépendantiste.

Le congrès de la jeunesse tibétaine se positionne en embuscade sur le chemin de la voie du milieu sachant que « sa sainteté » n’est pas immortelle et qu’il faudra bien renoncer un jour au dogme du discours de Strasbourg, ces derniers n’accordant aucun crédit aux dirigeants chinois [3].

Tenzin Tsundu, le poète militant de rappeler que s’il ne conteste nullement le leadership du chef spirituel, son mouvement envisage la voie de la lutte armée pour parvenir à l’indépendance revendiquée.

Dés lors, si la Chine n’infléchit pas sa position, il est certain que d’autres émeutes viendront ensanglanter le Tibet et sa capitale Lhassa, alors que la communauté internationale se mobilisera à nouveau pour faire pression sur l’empire du milieu, dans un recommencement perpétuel tel un mantra psalmodié en cœur. Mais, Le Tibet demeure un enjeu géostratégique tel qu’il est difficile d’imaginer un quelconque gouvernement chinois renonçant à ses prétentions sur une région qui est à la fois le toit du monde, ainsi qu’une réserve d’eau immense dont ne peut se passer le géant dragon en pleine transformation économique.

Pourtant, la sagesse voudrait que Pékin finisse par entériner les propositions contenues dans la voie médiane, la seule qui vaille réellement, ce qui pourrait poser les bases d’un avenir bénéfique à chacune des parties, tournant la page d’un conflit larvé qui, si tel n’était le cas, ne fera que s’envenimer sous l’impulsion d’une jeunesse tibétaine sans cesse humiliée.

En attendant, Nicolas Sarkozy a promis de rencontrer le dalaï-lama le 6 décembre en Pologne pour lui renouveler son soutien discret, si d’ici-là, la Chine ne dicte pas un nouvel emploi du temps à notre président.

 

[1]Discours du dalaï-lama tenu le 25 octobre 2008 lors du 48ème anniversaire du village des enfants tibétains.

[2] Écrits récents sur le Tibet et les Tibétains, Françoise Aubin, bibliographie commentée, les cahiers du CERI. A lire impérativement pour toute approche objectivée du sujet.

[3] La proposition de Strasbourg.


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27 réactions à cet article    


  • miwari miwari 24 novembre 2008 14:31

    Trop tard, le Tibet n’obtiendra ni indépendance, ni autonomie, le Chine peuple déjà le Tibet avec des "chinois" et ils sont ou vont devenir prochainement majoritaire, voilà la nouvelle méthode qui est employée pour annexer un pays ou une ville de nos jours nul besoin de sortir les armes.

    Parfois un peuple doit abandonner un choix de combat pour un autre plus compréhensif par son adversaire, pour être plus explicite il est temps que les tibétains prennent les armes, je sais que venant de quelqu’un qui vit en France, bien au chaud derrière son écran c’est facile de dire ces choses mais bon c’est ce que je pense.

    Pou finir je n’ai jamais adhéré à la méthode du dalaï-lama, elle aurait était productif dans un monde où l’homme primerai sur les affaires or on vit dans un monde où c’est l’inverse et c’est malheureux pour les Tibétains mais leur "sainteté" se fait entuber par tous les dirigeants qui le reçoivent aucun ne prendra le risque de perdre le marché chinois, trop alléchant.


    • hans lefebvre hans lefebvre 24 novembre 2008 19:22

      La lutte armée, c’est ce que soutient le congrès des jeunesses tibétaines, soit une voie ultime mais qui prend de plus en plus d’ampleur auprès des jeunes. Là encore, ce type de bras de fer ne devrait pas être à l’avantage du peuple tibétain, à moins que la communauté internationale se ligue contre l’empire du milieu, mais on en est bien loin...De toutes les façons, si la voie médiane ne mène à rien, et c’est le cas jusqu’alors, l’affrontement sera inévitable, malheureusement.


    • Romain Desbois 26 novembre 2008 09:48

      C’est toujours le même système. On n’écoute pas les aspirations des gens, du coup les gens se radicalisent jusqu’à passer aux actes violents, du coup ils sont présentés comme des intégristes voire des terroristes, pour justifier de les combattre en tant que tel.
      C’est un piège qu’il est difficile d’éviter, car à la longue les souffrances endurées, les sacrifices subits font que les gens n’ont plus rien à perdre et c’est la haine qui les maintient en vie.
      Des exemples sont légions, Tchétchénie, Palestine, Kurdistan, Rwanda d’aujourd’hui et d’hier, Algérie, etc....
      La lutte armée est la pire des solutions (même si je la comprends) car cela fabrique en face d’autres blessures qui justifieront d’autres guerres qui de nouveau en face fabriquera des blessures etc...
      Ce cercle diabolique est quasi-impossible à arrêté.


    • Surya Surya 24 novembre 2008 16:23

      D’accord avec vous, malheureusement. Je pense moi aussi que c’est trop tard pour le Tibet, bien que j’aie encore envie d’y croire.

      Gandhi a peut être réussi à faire partir les anglais parce que les Indiens, bien que très maltraités par le système colonial anglais, étaient loin d’être minoritaires dans leur propre pays, comme vous faites très justement remarquer que les Tibétains le sont maintenant au Tibet. Ce n’est absolument pas la faute du peuple chinois, qui vit lui aussi dans un cadre dictatorial et qui est manipulé par une propagande très bien orchestrée. Mais il est vrai que le Lhasse d’aujourd’hui, que j’ai vu en photos, ressemble à une ville du monde moderne chinois, et que la culture tibétaine s’éteint à petit feu...

      Gandhi a peut être réussi aussi parce que la non violence avait, à cette époque si proche de la fin de la seconde guerre mondiale, un sens différent de celui qu’il a aujourd’hui. Je pense que si le monde était traumatisé par ce qui s’est passé, cela a peut être influencé.

      Alors, la non violence peut elle encore, de nos jours, s’avérer un moyen de lutte efficace ? Dans le cas précis du Tibet, je me fais violence à moi même en répondant non, mais j’ai bien peur que ce soit la bonne réponse.

      Je crois que la jeunesse tibétaine n’attend qu’un signe du Dalai Lama pour se laisser aller à exploser, mais le chef spirituel du Bouddhisme tibétain irait totalement à l’encontre de tout ce qu’il est et de tout ce qu’est le bouddhisme s’il donnait le feu vert à des actions violentes. Le pauvre est vraiment dans une situation pas très confortable, lui aussi.

      Et puis, prendre les armes, oui, mais quelles armes ? Il faudrait déjà que les Tibétains en aient, et en quantité suffisant pour lutter contre l’armée chinoise bien équipée, et je doute fort que ce soit la Chine qui les leur vende...


      • hans lefebvre hans lefebvre 24 novembre 2008 19:24

        La non violence a été la ligne de conduite dictée par le dalaï-lama, c’est la solution la plus sage en cas de démographie favorable, seulement.


      • Surya Surya 24 novembre 2008 16:26

        Pardon, c’est Lhassa, et non Lhasse, le nom de la capitale du Tibet. 


        • Hieronymus Hieronymus 24 novembre 2008 16:35

          et que voulez vous qu’il fasse (le Dalai Lama) ?
          c’est le pot de terre contre le pot de fer ..

          apres 50 ans de maoisation, un peu tard pour sauver le Thibet
          dommage, tres dommage, une civilisation stupefiante a notre epoque
          meme si des esprits chagrins insistent pour la taxer de feodalisme ..

          il n’y a plus guere qu’au Nepal au Bhoutan et au Sikkim qu’a pu etre conservee 
          et qu’on puisse encore observer la civilisation thibetaine ds son originalite ..


          • moebius 24 novembre 2008 21:34

            vous oubliez le Kham, l’Amdo, le Laddack, le Zanzkar... Non ! ce que nous appelons la civilisation tibétaine qui est loin de représenter un bloc unitaire tant elle est complexe et varié est encore très vivace. Elle offre un visage beaucoup plus nuancé et mélangé. Beaucoup de tibétain de Daramsala qui appartiennent à la deuxième génération d’exilé n’ont jamais mis les pied au Tibet et connaissent mieux Los Angeles que Lhassa. Ils n’ont pas pour autant abandonner leur culture, il ont au contraire su la faire évoluer pour en tirer parti, c’est une preuve criante de la vivacité d’une culture qui n’est pas réductible a un folklore. L ’originalité d’un peuple est un mythe pour touriste et les tibétains n’ont pas attendu les chinois pour l’exploiter. Le Tibet est une métaphore de notre liberté perdu, Le tibétain qui un est un être aussi pragmatique et aussi peu innocent que vous et moi ne l’ignore pas. Il a appris a instrumentaliseer sa propre cuture. L’éventualité d’un recours a la force n’est qu’un avatar dans la négociation avec la Chine. La culture tibétaine n’a pas besoin d’armes pour exister. Malgré toute sa diversité et ses contradictions cette culture est sur d’elle méme. Cependant sa fragilité réside dans le fait que la figure central de la culture tibétaine est toute entiére centré sur un Dalai lama exilé, c’est lui qui en assure la cohérence et il est bien évident qu’il n’est pas éternel. La réside le problème dans une transmission plus que dans la menace chinoise, indienne, musulman occidental etc... d’une possible acculturation 


            • Tarouilan Tarouilan 25 novembre 2008 00:15

              Ça recommence, la géopolitique made in USA......... le Dalaï-Lama est une créature de la CIA... financée par la CIA..... manipulée par la CIA....

              Savez-vous qu’il vient d’avoir lieu un tremblement de terre au Tibet.... oui.... d’une intensité de 6.7 par la.... aucun média occidental n’en a pipé mot.... certes la succession dernièrement de tremblements de terre en Chine... à peut-être émoussé la compassion dans notre hémisphère...... mais la, il vient de se produire au Tibet.... l’auteur de cet article devrait plutôt s’intéresser à cet évènement qui a fait beaucoup de dégâts, plutôt qu’à nous servir... un plat réchauffé de nauséabonde géopolitique US...


              • hans lefebvre hans lefebvre 25 novembre 2008 09:41

                 Pédalez donc jusqu’à Lhassa (vous êtes de toutes les façons déjà en retard de bientôt 2 mois :
                http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/asiepacifique/20081 006.OBS4454/un_seisme_de_mag)nitude_66_frappe_le_tibet.html, et revenez nous conter vos découvertes avec l’objectivité dont vous savez nous abreuver ici à chaque fois que l’on parle du problème sino-tibétain. Vous avez la fâcheuse tendance à voir la CIA partout et le (saint) PC chinois nulle part. 


              • Tarouilan Tarouilan 29 novembre 2008 18:58

                Le mythe du Tibet
                Michaël Parenti

                Un des meilleurs analystes, révèle les dessous du "mythe du Tibet", du Dalaï Lama et de certains aspects du bouddhisme... Comment vivait-on lorsque les moines dirigeaient le Tibet ? Quelle a vraiment été la politique de la Chine dans cette région ? Et celle de la CIA ?

                Lhistoire du Christianisme, celle du Judaïsme, celle de l’Hindouisme et celle de l’Islam sont fortement marquées par la violence. A travers les âges, les religieux ont toujours invoqué un mandat divin pour massacrer des infidèles, des hérétiques, et même d’autres dévots au sein de leurs propres rangs. Certaines personnes soutiennent que le Bouddhisme est différent, qu’il se distingue nettement de la violence chronique des autres religions. Certes, pour certains praticiens à lOuest, le Bouddhisme est plus une discipline spirituelle et psychologique qu’une théologie au sens habituel. Il offre des techniques méditatives censées promouvoir la lumière et l’harmonie en soi. Mais à linstar de nimporte quel autre système de croyance, le Bouddhisme ne doit pas être appréhendé uniquement par ses enseignements, mais aussi en fonction du comportement effectif de ses partisans.


                Le bouddhisme est-il une exception ?


                Un regard sur l’histoire révèle que les organisations bouddhistes ne se sont pas abstenues d’actes violents si caractéristiques aux groupes religieux. Au Tibet, du début du dix-septième siècle jusquau sein du dix-huitième siècle, des sectes bouddhistes rivales se sont livrées à des affrontements armés et à des exécutions sommaires.1 Au vingtième siècle, en Thaïlande, en Birmanie, en Corée, au Japon, et ailleurs, des Bouddhistes se sont battus aussi bien entre eux quavec des non-bouddhistes. Au Sri Lanka, des batailles rangées au nom du Bouddhisme font partie de l’histoire cingalaise.2



                Il y a juste quelques années en Corée du Sud, des milliers de moines de l’ordre bouddhiste Chogye se sont battus entre eux à grand renfort de coup de poings, de pierres, de bombes incendiaires et de gourdins, dans des batailles rangées qui ont duré plusieurs semaines. Ils rivalisaient pour le contrôle de l’ordre, le plus grand en Corée du Sud, avec un budget annuel de 9,2 millions de dollars, auquel il faut ajouter des millions de dollars en biens immobiliers ainsi que le privilège dappointer 1.700 moines à des devoirs divers. Les bagarres ont en partie détruit les principaux sanctuaires bouddhistes et ont fait des dizaines de blessés parmi les moines, dont certains sérieusement. Le public coréen manifesta son dédain envers les deux camps, estimant que quelque soit la clique de moines qui prendrait le contrôle, "elle utiliserait les dons des fidèles pour acquérir des maisons luxueuses et des voitures onéreuses".3



                Mais quen était-il du Dalaï-lama et du Tibet qu’il a présidé avant l’intervention chinoise en 1959 ? Il est largement répandu par beaucoup de dévots bouddhistes que lancien Tibet était un royaume consacré à la spiritualité, exempt de styles de vie égoïstes, de matérialisme vide et de vices corrupteurs qui infestent la société industrialisée moderne. Les mass media occidentaux, les livres de voyage, les romans et les films Hollywoodiens ont dépeint la théocratie tibétaine comme un véritable Shangri-La (paradis terrestre).



                Le Dalaï-lama, lui-même, a affirmé que "l’influence pénétrante du Bouddhisme" au Tibet, "au milieu des espaces grand ouverts d’un environnement non corrompu a eu pour effet de produire une société consacrée à la paix et à l’harmonie. Nous jouissions de la liberté et du contentement."4 Une lecture de l’histoire du Tibet suggère une image différente. Au treizième siècle, l’Empereur Kublai Khan a créé le premier Grand Lama, qui devait présider tous les autres lamas à l’instar d’un pape qui préside ses évêques. Plusieurs siècles plus tard, l’Empereur de Chine a envoyé une armée au Tibet pour soutenir le Grand Lama, un homme ambitieux de 25 ans, qui s’est alors donné le titre de Dalaï (Océan) lama, dirigeant de tout le Tibet. C’est tout à fait une ironie de lhistoire : le premier Dalaï-lama a été installé par une armée chinoise.



                Pour élever son autorité, le premier Dalaï-lama saisit les monastères qui n’appartenaient pas à sa secte et aurait détruit les écritures bouddhistes qui étaient en désaccord avec sa revendication à la divinité. Le Dalaï-lama qui lui a succédé a poursuivi une vie sybaritique, jouissant de la compagnie de beaucoup de maîtresses, faisant la fête avec des amis, et agissant entre autres façons considérées inconvenantes pour une divinité incarnée. Pour cela, il fut éliminé par ses prêtres. Durant 170 ans, malgré leur statut reconnu de dieu, cinq Dalaï-lama ont été assassinés par leurs grands prêtres ou par d’autres courtisans.5


                Shangri-La (pour Seigneurs et Lamas)


                Les religions ont eu un rapport étroit non seulement avec la violence mais aussi avec l’exploitation économique. En effet, c’est souvent l’exploitation économique qui nécessite la violence. Tel était le cas avec la théocratie tibétaine. Jusque 1959, quand le Dalaï-lama a fini de présider le Tibet, la plupart de la terre arable était toujours organisée en domaines seigneuriaux travaillés par des serfs. Même un auteur sympathisant du vieil ordre admet que "bon nombre de domaines ont appartenu aux monastères et la plupart d’entre eux ont amassé dimmenses richesses.... De plus, certains moines et lamas individuellement ont pu accumuler une grande richesse par la participation active dans le commerce et le prêt d’argent."6 Le monastère de Drepung était un des plus grands propriétaires terriens dans le monde, avec ses 185 manoirs, 25.000 serfs, 300 grands pâturages et 16.000 bergers. La richesse des monastères est allée aux lamas ayant le grade le plus élevé, beaucoup d’entre eux étant les rejetons de familles aristocratiques.



                Les leaders séculiers firent aussi bien. Un exemple notable était le commandant en chef de l’armée tibétaine, qui possédait 4.000 kilomètres carrés de terre et 3.500 serfs. Il était aussi un membre du Cabinet intime du Dalaï-lama.7 Le vieux Tibet a été faussement représenté par certains de ses admirateurs Occidentaux comme "une nation qui n’a exigé aucune police parce que ses gens ont volontairement observé les lois du karma."8 En fait, il avait une armée professionnelle, bien que petite, qui a servi comme une gendarmerie en faveur des propriétaires pour maintenir l’ordre et traquer des serfs fugitifs.



                De jeunes garçons tibétains ont été régulièrement enlevés à leurs familles et emmenés dans les monastères pour être formés comme moines. Une fois là, ils étaient internés à vie. Tashì-Tsering, un moine, rapporte quil était courant que des enfants de paysans soient sexuellement maltraités dans les monastères. Lui-même était une victime de viol répété à partir de lâge de neuf ans.9 Les domaines monastiques enrôlèrent de force des enfants de paysans aux fins de servitude perpétuelle comme domestiques, danseurs et soldats.



                Dans le vieux Tibet, il y avait un petit nombre de fermiers qui subsistaient comme une sorte de paysannerie libre, et, peut-être, en plus, 10.000 personnes qui composaient la classe moyenne constituée des familles de marchands, de commerçants et de petits négociants. Des milliers d’autres étaient des mendiants. Une petite minorité était des esclaves, la plupart du temps des domestiques qui ne possédaient rien. Leur descendance naissait dans l’esclavage.10 La plus grande partie de la population rurale - environ 700.000 sur une population totale évaluée à 1.250.000 - était des serfs. Les serfs et d’autres paysans vivaient généralement un peu mieux que les esclaves. Ils navaient pas de scolarité ni de soins médicaux. Ils passaient la plupart de leur temps à peiner pour les lamas de haut rang, ou pour une aristocratie foncière séculière. Leurs maîtres leur disaient quelle culture produire et quels animaux élever. Ils ne pouvaient pas se marier sans le consentement de leur seigneur ou lama. Et ils pouvaient facilement être séparé de leur famille sil plaisait au propriétaire de les envoyer travailler dans un endroit éloigné.11



                Une femme de 22 ans, elle-même une serve fugitive rapporte : "De jolies filles de serfs étaient habituellement emmenées par le propriétaire comme domestiques de maison et utilisées comme il le souhaitait". Elles "étaient juste des esclaves sans droits".12 Les serfs devaient avoir une permission pour tous leurs déplacements. Les propriétaires terriens avaient l’autorité légale pour capturer ceux qui essayaient de fuir. Un serf fugitif de 24 ans a accueilli l’intervention chinoise comme "une libération". Il affirmait que pendant le temps où il était un serf, il était soumis à un travail dur incessant, à la faim et au froid, incapable de lire ou d’écrire et ne sachant rien du tout. Après sa troisième tentative de fuite ratée, il fût impitoyablement battu par les hommes du propriétaire terrien jusquà ce que le sang lui coule du nez et de la bouche ; puis, ils ont versé de l’alcool et de la soude caustique sur les blessures pour augmenter la douleur.13



                Les serfs étaient dans lobligation de travailler à vie la terre du seigneur - ou la terre du monastère - sans être payés, de réparer les maisons du seigneur, de transporter sa récolte et de rassembler son bois de chauffage. Ils étaient aussi supposés fournir les animaux de transport et le transport sur demande.14 Ils étaient taxés sur le mariage, taxé sur la naissance de chaque enfant et sur chaque mort dans la famille. Ils étaient taxés sur la plantation dun nouvel arbre dans leur terrain et sur la possession danimaux. Il y avait des impôts pour les festivals religieux, pour le chant, la danse, le tambourinage et la sonnerie de cloche. Les gens étaient taxés quand ils étaient envoyés en prison et quand ils en sortaient. Ceux qui ne pouvaient pas trouver de travail étaient taxés pour être sans emploi et s’ils allaient dans un autre village à la recherche de travail, ils devaient payer un impôt de passage. Quand les gens ne pouvaient pas payer, les monastères leur prêtaient de l’argent à un taux d’intérêt de 20 à 50 pour cent. Certaines dettes étaient passées du père au fils et au petit-fils. Les débiteurs qui ne pouvaient pas honorer leurs obligations risquaient dêtre réduits en esclavage, parfois pour le reste de leur vie.15



                Les enseignements religieux de la théocratie soutenaient cet ordre de classe. Le pauvre et laffligé apprenaient qu’ils devaient supporter leurs ennuis à cause de leurs mauvaises manières dans des vies précédentes. Donc, ils devaient accepter la misère de leur existence présente comme une rédemption karmique et en prévision de ce que leur sort s’améliorerait une fois réincarné. Le riche et le puissant, bien sûr, considéraient leur bonne fortune comme une récompense, et une preuve tangible de leur vertu dans les vies passées et présentes.


                Torture et Mutilation


                Au Tibet du Dalaï-lama, la torture et la mutilation - incluant lénucléation, larrachage de la langue, le sectionnement du tendon du jarret et lamputation - étaient des punitions favorites infligées aux serfs fugitifs et aux voleurs. En voyageant à travers le Tibet dans les années 1960, Stuart et Roma Gelder ont interviewé un ancien serf, Tsereh Wang Tuei, qui avait volé deux moutons appartenant à un monastère. Pour cela, il a eu les yeux énucléés et la main mutilée afin de ne plus pouvoir lutiliser. Il explique qu’il n’est plus un Bouddhiste : "quand un saint lama leur a dit de m’aveugler, j’ai pensé qu’il ny avait rien de bon dans la religion".16 . Bien quil était contraire aux enseignements bouddhistes de prendre la vie humaine, quelques contrevenants étaient sévèrement fouettés et ensuite "abandonnés à Dieu" dans la nuit glaciale pour y mourir. "Les parallèles entre le Tibet et l’Europe médiévale sont saisissantes", conclut Tom Grunfeld dans son livre sur le Tibet.17



                En 1959, Anna Louise Strong a visité une exposition d’équipement de torture qui avait été utilisé par les suzerains tibétains. Il y avait des menottes de toutes les tailles, y compris de petites pour des enfants, et des instruments pour couper le nez et les oreilles, pour énucléer les yeux et pour briser les mains. Il y avait des instruments pour couper les rotules et les talons, ou paralyser les jambes. Il y avait des fers chauds, des fouets et des instruments spéciaux pour éviscérer.18





                 


                • Tarouilan Tarouilan 29 novembre 2008 19:04

                  L’exposition a présenté des photographies et les témoignages des victimes qui avaient été aveuglées ou estropiées ou subi des amputations pour raison de vol. Il y avait le berger dont le maître lui devait un remboursement en yuan et du blé, mais a refusé de payer. Alors, il a pris une des vaches du maître ; pour cela, il eut les mains coupées. Un autre berger qui s’est opposé à ce que sa femme lui soit prise par son seigneur a eu les mains broyées. Il y avait les images dactivistes communistes dont le nez et la lèvre supérieure ont été coupées et celles dune femme qui a été violée, et puis, dont le nez a été coupé en tranches.19



                  Danciens visiteurs du Tibet commentent le despotisme théocratique. En 1895, un anglais, le docteur A. L. Waddell, a écrit que la population était sous la "tyrannie intolérable de moines" et les superstitions diaboliques quils avaient fabriquées pour terroriser les gens. En 1904, Perceval Landon a décrit l’autorité du Dalaï-lama comme "une machine d’oppression". À peu près au même moment, un autre voyageur anglais, le Capitaine W.F.T. O’Connor, a observé que "les grands propriétaires terriens et les prêtres .. exercent chacun dans leur domaine respectif un pouvoir despotique sans aucun appel", tandis que les gens sont "opprimés par une fabrique de prêtres et de monachisme des plus monstrueuses". Les dirigeants tibétains ont "inventé des légendes dégradantes et ont stimulé un esprit de superstition" parmi le peuple. En 1937, un autre visiteur, Spencer Chapman, a écrit, "le moine lamaïste ne passe pas son temps à administrer les gens ou à les éduquer. Le mendiant sur le bord de la route n’est rien pour le moine. La connaissance est la prérogative jalousement gardée des monastères et est utilisée pour augmenter leur influence et leur richesse."20


                  Occupation et révolte


                  Les communistes chinois ont occupé le Tibet en 1951, revendiquant la souveraineté sur ce pays. Le traité de 1951 prévoyait l’autonomie apparente sous l’autorité du Dalaï-lama, mais confiait à la Chine le contrôle militaire et le droit exclusif de conduire les relations avec l’étranger. Les Chinois disposaient aussi dun rôle direct dans l’administration interne "pour promouvoir des réformes sociales". D’abord, ils réformèrent lentement, comptant surtout sur la persuasion comme tentative pour effectuer le changement. Parmi les premières réformes quils ont appliquées, il y avait la réduction des taux d’intérêt usuraires et la construction de quelques hôpitaux et de routes. "Contrairement à la croyance populaire à l’Ouest", écrit un observateur, les Chinois "prirent soin de montrer du respect pour la culture et la religion tibétaines". Aucune propriété aristocratique ou monastique n’a été confisquée, et les seigneurs féodaux continuèrent à régner sur les paysans qui leur étaient héréditairement attachés."21



                  Les seigneurs et les lamas tibétains avaient vu les Chinois aller et venir au cours des siècles et avaient joui de bonnes relations avec le Generalissimo Chiang Kaishek et son pouvoir réactionnaire sur la Chine avec le Kuomintang.22 L’approbation du gouvernement Kuomintang était nécessaire pour valider le choix du Dalaï-lama et du Panchen Lama. Quand le jeune Dalaï-lama a été installé à Lhassa, cétait avec une escorte armée des troupes chinoises et un ministre chinois conformément à la tradition vieille de plusieurs siècles. Ce qui contrariait les seigneurs et lamas tibétains, cétait que ces derniers chinois étaient des communistes. C’était seulement une question de temps, ils en étaient sûrs, avant que les Communistes ne commencent à imposer leurs solutions collectivistes égalitaires au Tibet.



                  En 1956-57, des bandes armées tibétaines tendirent une embuscade à des convois de l’Armée Populaire de Libération chinoise. Le soulèvement reçut un appui important de la Central Intelligence Agency américaine (C.I.A.), comprenant un entraînement militaire, des camps d’appui au Népal et de nombreux ponts aériens.23 Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la Société américaine pour une Asie libre, un front de la C.I.A., avait énergiquement fait la publicité de la cause de la résistance tibétaine avec le frère aîné du Dalaï-lama, Thubtan Norbu, qui jouât un rôle actif dans ce groupe. Le second frère aîné du Dalaï-lama, Gyalo Thondup, mis sur pied une opération de renseignements avec la C.I.A. en 1951. Il remit ça plus tard dans une unité de guérilla entraînée par la C.I.A. dont les recrues furent parachutées à nouveau au Tibet.24



                  Beaucoup de commandos et dagents tibétains que la C.I.A. avait déposé dans le pays étaient les chefs de clans aristocratiques ou les fils des chefs. Pour nonante pour cent d’entre eux, on n’en entendit jamais plus parler, selon un rapport de la C.I.A. elle-même, signifiant en cela quils avaient probablement étaient capturés ou tués.25 "Beaucoup de lamas et de membres séculiers de l’élite et le gros de l’armée tibétaine ont rejoint le soulèvement, mais, en général, la population ne l’a pas fait, ce qui entraîna son échec", écrit Hugh Deane.26 Dans leur livre sur le Tibet, Ginsburg et Mathos arrivent à une conclusion semblable : "Autant qu’il peut être vérifié, la plupart du peuple de Lhassa et de la campagne attenante ne rejoignis pas le combat contre les Chinois, aussi bien quand il commença quau cours de son déroulement."27 Finalement, la résistance seffondra.


                  Les communistes entrent


                  Quels que furent les maux et les nouvelles oppressions introduits par les chinois au Tibet après 1959, ils ont supprimé l’esclavage et le système de servage de travail impayé et mirent un terme aux flagellations, aux mutilations et aux amputations comme méthodes de sanctions criminelles. Ils ont éliminé les nombreux impôts écrasants, commencé des projets de grands travaux et ont énormément réduit le chômage et la mendicité. Ils ont instauré l’éducation laïque, brisant ainsi le monopole de l’éducation des monastères. Ils ont mis en place la distribution d’eau courante et d’électricité dans Lhassa.28



                  Heinrich Harrer (il fut ultérieurement révélé que Harrer avait été un sergent dans les SS d’Hitler) a écrit un best-seller racontant ses expériences au Tibet et qui a été montré dans un film populaire de Hollywood. Il rapporta que les Tibétains qui ont résisté aux Chinois "étaient principalement les nobles, les semi-nobles et les lamas ; ils ont été punis en étant contraint de devoir exécuter les tâches les plus humbles, comme travailler sur des routes et des ponts. Ils furent encore plus humiliés par le fait de devoir nettoyer la ville avant larrivée des touristes". Ils ont aussi dû vivre dans un camp à l’origine réservé aux mendiants et aux vagabonds.29



                  En 1961, les Chinois ont exproprié les propriétés foncières tenues par les seigneurs et les lamas et ont réorganisé les paysans en centaines de communes. Ils distribuèrent des centaines de milliers d’acres à des fermiers locataires et à des paysans sans terre. Les troupeaux qui appartenaient auparavant à la noblesse ont été rendu à des collectifs de bergers pauvres. Des améliorations ont été faites dans la reproduction du bétail et des nouvelles variétés de légumes et des nouvelles souches de blé et d’orge ont été introduites ; avec des améliorations en matière d’irrigation, tout cela aurait mené à une augmentation de la production agraire.30



                  Beaucoup de paysans sont restés aussi religieux quavant, donnant l’aumône au clergé. Mais les nombreux moines qui avaient été enrôlés de force dans les ordres religieux quand ils étaient enfants étaient maintenant libres de renoncer à la vie monastique, ce que des milliers ont fait, particulièrement les plus jeunes. Le clergé restant a vécu sur des bourses modestes dispensées par le gouvernement et sur le revenu supplémentaire gagné en officiant des services de prière, des mariages et des obsèques.31



                  Tant le Dalaï-lama que son conseiller et frère le plus jeune, Tendzin Choegyal, ont prétendu que "plus de 1,2 millions de Tibétains sont morts en conséquence de l’occupation chinoise."32 Mais le recensement officiel de 1953 - six ans avant les sévères mesures chinoises - a enregistré la population entière résidant au Tibet au nombre de 1.274.000.33 D’autres comptes de recensement évaluent la population tibétaine ethnique dans le pays à environ deux millions. Si les Chinois avaient tué 1,2 millions de Tibétains au début des années 1960, alors des villes entières et dimportantes parties de la campagne, en fait presque tout le Tibet, auraient été dépeuplé, transformé en un champ de batailles parsemé de camps de la mort et de charniers - dont nous n’avons vu aucune preuve. Les minces forces armées chinoises présentes au Tibet n’étaient pas assez importantes pour regrouper, pourchasser et exterminer autant de personnes même si elles y avaient consacré tout leur temps en ne faisant rien d’autre.



                  Les autorités chinoises reconnaissent "des erreurs", particulièrement pendant la Révolution Culturelle en 1966-76 quand la persécution religieuse a atteint une haute vague tant en Chine qu’au Tibet. Après le soulèvement à la fin des années 1950, des milliers de Tibétains ont été incarcérés. Pendant le Grand bond en avant, la collectivisation obligatoire et l’agriculture de grain ont été imposées à la paysannerie, parfois avec un effet désastreux. À la fin des années 1970, la Chine a commencé à relâcher le contrôle sur le Tibet "et a essayé de réparer certains des dégâts provoqué pendant les deux décennies précédentes."34



                  En 1980, le gouvernement chinois a amorcé des réformes censément conçues pour accorder au Tibet un degré plus grand d’autonomie et d’auto-administration. Les Tibétains seraient dès lors autorisé à cultiver des parcelles privées, à vendre leurs surplus de moisson, à décider eux-mêmes quel produit cultiver et à garder des yaks et des moutons. La communication avec le monde extérieur était de nouveau permise et les contrôles aux frontières furent facilités pour permettre aux Tibétains de visiter des parents exilés en Inde et au Népal.35



                  Dans les années 1990, les Hans, le plus grand groupe ethnique comprenant plus de 95 pour cent de la population énorme de la Chine, ont commencé à se déplacer en nombre substantiel au Tibet et dans diverses provinces occidentales. Dans les rues de Lhassa et de Shigatse, les signes de la prééminence han sont aisément visibles. Les Chinois dirigent les usines et beaucoup des magasins et des stands de vente. De grands immeubles de bureaux et de grands centres commerciaux ont été construits avec des fonds qui auraient été mieux dépensés pour des usines de traitement d’eau et des logements. Les cadres chinois au Tibet ont souvent considéré leurs voisins tibétains comme arriérés et paresseux, ayant besoin d’un développement économique et d’une "éducation patriotique". Pendant les années 1990, des employés du gouvernement tibétain soupçonnés d’entretenir des sympathies nationalistes ont été licenciés et des campagnes ont été lancées pour discréditer le Dalaï-lama. Des Tibétains ont, selon certaines sources, été arrêtés, emprisonnés et soumis au travail obligatoire pour avoir mené des activités séparatistes et s’être engagé dans "la subversion" politique. Certaines des personnes appréhendées ont été retenues en détention administrative sans eau et alimentation adéquates, sans couvertures, sujettes à des menaces, des coups et d’autres mauvais traitements.36



                  Les règlements de planning familial chinois permettent une limite de trois enfants par familles tibétaines. (Pendant des années, les familles hans étaient soumises à la limite de lenfant unique) Si un couple dépasse la limite, les enfants en excès peuvent être interdits d’accès à la garderie subventionnée, aux services médicaux, au logement et à l’éducation. Ces pénalités ont été appliquées de manière irrégulière et varièrent selon le district. Par ailleurs, l’histoire, la culture et la religion tibétaines sont négligées dans les écoles. Les matériels pédagogiques, quoique traduits en tibétain, se concentrent sur l’histoire et la culture chinoises.37


                  Élites, émigrés et la C.I.A.



                • Tarouilan Tarouilan 29 novembre 2008 19:05

                  Pour les lamas et les seigneurs riches, l’intervention communiste était une calamité. La plupart d’entre eux se sont enfuis à l’étranger, ainsi fît le Dalaï-lama lui-même, qui a été aidé dans sa fuite par la C.I.A. Certains ont découvert avec horreur qu’ils devraient travailler pour vivre. Pourtant, pendant les années 1960, la communauté tibétaine en exil a secrètement empoché 1,7 millions de $ par an provenant de la C.I.A. selon des documents rendus publics par le Département d’Etat en 1998. Une fois que ce fait a été rendu public, l’organisation du Dalaï-lama lui-même a publié une déclaration admettant qu’il avait reçu des millions de dollars de la C.I.A. pendant les années 1960 pour envoyer des escadrons armés d’exilés au Tibet pour saper la révolution maoïste. Le revenu annuel du Dalaï-lama dispensé par le C.I.A. était de 186.000 $. Les services secrets indiens l’ont aussi financé ainsi que d’autres exilés tibétains. Il a refusé de dire si lui ou ses frères travaillaient pour la C.I.A. L’agence sest aussi abstenue de faire des commentaires.38



                  En 1995, le News & Observer de Raleigh en Caroline du Nord, a publié en couverture une photographie couleur montrant le Dalaï-lama recevant laccolade du sénateur Républicain réactionnaire Jesse Helms, sous le titre "le Bouddhiste fascine le Héros des droits religieux".39 En avril 1999, avec Margareth Thatcher, le Pape Jean Paul II et George Bush premier, le Dalaï-lama a lancé un appel au gouvernement britannique afin qu’il libère Augusto Pinochet, l’ancien dictateur fasciste du Chili et un client de longue date de la C.I.A. et qui avait été appréhendé alors qu’il était en visite en Angleterre. Il a vivement recommandé que Pinochet ne soit pas forcé d’aller en Espagne où il était requis par un juge espagnol pour passer en justice pour des crimes contre l’humanité.



                  Aujourd’hui, surtout via la National Endowment for Democracy (NED) et d’autres canaux qui sonnent plus respectablement que la C.I.A., le Congrès US continue d’allouer 2 millions de $ par an aux Tibétains en Inde, plus quelques millions complémentaires pour "des activités démocratiques" dans la communauté d’exil tibétaine. Le Dalaï-lama obtient aussi de l’argent du financier George Soros, qui dirige Radio Free Europe/Radio Liberty, la radio créée par la C.I.A., ainsi que d’autres instituts.40


                  La question de la culture


                  On nous a dit que quand le Dalaï-lama gouvernait le Tibet, le peuple vivait dans une symbiose satisfaisante et tranquille avec leurs seigneurs monastiques et séculiers, selon un ordre social fondé sur une culture profondément spirituelle et non violente inspirée par des enseignements religieux humains et pacifiques. La culture religieuse tibétaine était le ciment social et le baume réconfortant qui maintenaient les lamas riches et les paysans pauvres liés spirituellement et pour soutenir ces prosélytes qui considèrent le vieux Tibet comme un modèle de pureté culturelle, un paradis terrestre.



                  On peut se rappeler les images idéalisées de l’Europe féodale présentées par des catholiques conservateurs contemporains comme G. K. Chesterton et Hilaire Belloc. Pour eux, la chrétienté médiévale était un monde de paysans satisfaits vivant dans un lien spirituel profond avec leur Église, sous la protection de leurs seigneurs.41 A nouveau, nous sommes invités à accepter une culture particulière selon ses propres canons, qui signifie l’accepter tel qu’elle est présentée par sa classe privilégiée, par ceux du sommet qui en ont profité le plus. L’image du Shangri-La du Tibet n’a pas plus de ressemblance avec la réalité historique que ne l’a l’image idéalisée de l’Europe médiévale.



                  Quand il est vu dans toute son effroyable réalité, le vieux Tibet confirme que la culture nest absolument pas neutre. La culture peut faire office de couverture de légitimation à une foule de graves injustices, bénéficiant à une portion de la population dune société au grave détriment dautres segments de cette population. Dans le Tibet théocratique, les intérêts dominants manipulaient la culture traditionnelle pour consolider leur richesse et leur pouvoir. La théocratie assimilait les pensées et les actions rebelles à des influences sataniques. Elle propageait la supposition générale de la supériorité du seigneur et de linfériorité du paysan. Le riche était représenté comme méritant sa belle vie et le pauvre comme méritant sa misérable existence, le tout codifié en enseignements à propos de la succession karmique des vertus et des vices issus de vies passées et présenté comme lexpression de la volonté de Dieu.



                  Il pourrait être dit que nous, citoyens du monde laïc moderne, ne pouvons pas saisir les équations du bonheur et de la douleur, le contentement et la coutume qui caractérisent des sociétés plus traditionnellement spirituelles. Cela peut être vrai et cela peut expliquer pourquoi certains d’entre nous idéalisent de telles sociétés. Mais tout de même, un il énucléé est un il énucléé, une flagellation est une flagellation, et l’exploitation oppressante des serfs et des esclaves est toujours une injustice de classe brutale quels que soient ses emballages culturels. Il y a une différence entre un lien spirituel et un esclavage humain, même quand tous les deux existent côte à côte.



                  Bon nombre de Tibétains ordinaires souhaitent le retour du Dalaï-lama dans leur pays mais il apparaît que relativement peu souhaite un retour à lordre ancien quil représente. Une histoire publiée en 1999 dans le "Washington Post" note quil continue à être révéré au Tibet, mais



                  ... peu de Tibétains accueilleraient un retour des clans aristocratiques corrompus qui se sont enfuis avec lui en 1959, et cela comprend la plus grande partie de ses conseillers. Beaucoup de fermiers tibétains, par exemple, n’ont aucun intérêt à recéder la terre qu’ils ont gagnée pendant la réforme agraire que la Chine a imposée aux clans. Les anciens esclaves du Tibet disent qu’ils, eux aussi, ne veulent pas que leurs anciens maîtres reviennent au pouvoir.

                  "J’ai déjà vécu cette vie une fois auparavant", a dit Wangchuk, un ancien esclave de 67 ans qui portait ses meilleurs vêtements pour son pèlerinage annuel vers Shigatse, un des sites les plus saints du Bouddhisme tibétain. Il a dit qu’il vénérait le Dalaï-lama, mais a ajouté, "je ne peux pas être libre sous le communisme chinois, mais je suis dans de meilleures conditions que quand j’étais un esclave."42



                  Kim Lewis qui a étudié les méthodes de guérison avec un moine bouddhiste à Berkeley en Californie a eu loccasion de parler longuement avec plus dune dizaine de femmes tibétaines qui vivaient dans le bâtiment du moine. Quand elle demanda comment elles se sentaient à lidée de retourner dans leur pays dorigine, le sentiment était unanimement négatif. Au début, Lewis pensait que leur répugnance avait un rapport avec loccupation chinoise mais elles linformèrent vite quil en était tout autrement. Elles dirent quelles étaient extrêmement reconnaissante "de ne pas avoir du se marier à 4 ou 5 hommes, de ne pas devoir être enceinte presque tout le temps", ou de devoir supporter des maladies sexuellement transmissibles contractées par un mari errant. Les plus jeunes femmes "étaient enchantées de recevoir une éducation et ne voulaient absolument rien à voir avec une quelconque religion, et se demandaient pourquoi les Américains étaient si naïfs". Elles racontèrent les histoires des épreuves de leur grand-mère avec des moines qui les utilisaient comme "épouses de sagesse", leur disant "quelles gagneraient énormément de mérites en fournissant les moyens de léblouissement après tout, Buddha avait besoin dêtre avec une femme pour atteindre lillumination".



                  Les femmes interviewées par Lewis parlèrent avec amertume au sujet de la confiscation de leurs jeunes garçons par les monastères au Tibet. Quand un enfant criait après sa mère, il lui était dit "Pourquoi la réclames-tu, elle ta abandonné elle est juste une femme." Parmi les autres problèmes, il y avait notamment "lhomosexualité endémique dans la secte Gelugpa. Tout nétait pas parfait au Shangri-la", opine Lewis."43



                  Les moines qui ont obtenu lasile politique en Californie ont fait une demande pour obtenir la sécurité sociale. Lewis, elle-même une partisane pendant un temps, les a aidé pour les documents administratifs. Elle observe quils continuent à recevoir des chèques de la sécurité sociale dun montant de 550 à 700 dollars par mois avec Medicare et MediCal. En plus, les moines résident sans payer de loyer dans dagréables appartements équipés. "Ils ne paient aucune charge, ils ont laccès gratuit à internet avec des ordinateurs mis à leur disposition, ainsi que des fax, des téléphones fixes et portables et la télévision câblée." En plus, ils reçoivent un traitement mensuel de leur ordre. Et le centre dharma prend une collection spéciale de ses membres (tous américains), distinct de leurs devoirs de membres. Certains membres effectuent avec passion les tâches ménagères pour les moines, notamment les courses chez lépicier, lentretien de leurs appartements et leurs toilettes. Ces même saints hommes "ne voient aucun problème à critiquer lobsession des Américains pour les choses matérielles".44



                  Soutenir le renversement de la vieille théocratie féodale par la Chine ne signifie pas applaudir à tout ce que fait l’autorité chinoise au Tibet. Ce point est rarement compris par les adhérents du Shangri-La aujourd’hui à l’Ouest.



                  L’inverse est aussi vrai. Dénoncer l’occupation chinoise ne signifie pas que nous devons idéaliser l’ancien régime féodal. Une complainte commune parmi les prosélytes bouddhistes à l’Ouest est que la culture religieuse du Tibet est sapée par loccupation. Cela semble vraiment être le cas. Nombre de monastères sont fermés et la théocratie est passée dans lhistoire. Ce que je mets en doute ici est la nature soi-disant admirable et essentiellement spirituelle de cette culture d’avant l’invasion. En bref, nous pouvons préconiser la liberté religieuse et l’indépendance pour le Tibet sans devoir embrasser la mythologie d’un Paradis Perdu.



                  Finalement, il devrait être noté que la critique posée ici ne doit pas être considérée comme une attaque personnelle contre le Dalaï-lama. Quel que soit ses associations passées avec la C.I.A. et certains réactionnaires, il parle souvent de paix, d’amour et de non-violence. Et il ne peut lui-même être réellement blâmé pour les abus de lancien régime, nayant que 15 ans quand il senfuit en exil. En 1994, dans une interview avec Melvyn Goldstein, il dit en privé qu’il était depuis sa jeunesse en faveur de la construction d’écoles, "de machines" et de routes dans son pays. Il prétend qu’il pensait que la corvée (travail forcé non payé dun serf au profit du seigneur) et certains impôts imposés aux paysans étaient "extrêmement mauvais". Et il n’aimait pas la façon dont les gens étaient surchargés avec des vieilles dettes parfois transmises de génération en génération.45 En outre, il propose maintenant la démocratie pour le Tibet, caractérisée par une constitution écrite, une assemblée représentative et d’autres attributs démocratiques essentiels.46



                  En 1996, le Dalaï-lama a fait un communiqué qui a du avoir un effet dérangeant dans la communauté en exil. Il dit en partie ceci :



                  De toutes les théories économiques modernes, le système économique marxiste est fondé sur des principes moraux, tandis que le capitalisme nest fondé que sur le gain et la rentabilité. Le marxisme est basé sur la distribution de la richesse sur une base égale et sur l’utilisation équitable des moyens de production. Il est aussi concerné par le destin des travailleurs - qui sont la majorité - aussi bien que par le destin d’entre ceux qui sont défavorisés et dans le besoin, et le marxisme se soucie des victimes de minorités exploitées. Pour ces raisons, le système m’interpelle et il semble juste ... Je me considère moi-même comme demi-marxiste et demi-bouddhiste.47




                • Tarouilan Tarouilan 29 novembre 2008 19:07
                  Et plus récemment, en 2001, en visitant la Californie, il a fait remarquer que "le Tibet, matériellement, est très, très en arrière. Spirituellement, il est tout assez riche. Mais la spiritualité ne peut pas remplir nos estomacs."48 Voici un message qui devrait être pris en compte par les prosélytes bouddhistes bien alimentés en Occident qui dissertent avec nostalgie sur le vieux Tibet.



                  Ce que j’ai essayé de défier, ce sont le mythe du Tibet, l’image du Paradis perdu d’un ordre social qui, en fait, nétait rien de plus qu’une théocratie rétrograde de servage et de pauvreté, où une minorité privilégiée vivait richement et puissamment au prix du sang, de la sueur et des larmes de la majorité.
                  On est loin du Shangri-la.




                  Notes :

                  1. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon : China, Tibet, and the Dalai Lama (Berkeley : University of California Press, 1995), 6-16.

                  2. Mark Juergensmeyer, Terror in the Mind of God, (Berkeley : University of California Press, 2000), 113.

                  3. Kyong-Hwa Seok, "Korean Monk Gangs Battle for Temple Turf", San Francisco Examiner, December 3, 1998.

                  4. Dalai Lama quoted in Donald Lopez Jr., Prisoners of Shangri-La : Tibetan Buddhism and the West (Chicago and London : Chicago University Press, 1998), 205.

                  5. Stuart Gelder and Roma Gelder, The Timely Rain : Travels in New Tibet (New York : Monthly Review Press, 1964), 119, 123.

                  6. Pradyumna P. Karan, The Changing Face of Tibet : The Impact of Chinese Communist Ideology on the Landscape (Lexington, Kentucky : University Press of Kentucky, 1976), 64.

                  7. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 62 and 174.

                  8. As skeptically noted by Lopez, Prisoners of Shangri-La, 9.

                  9. Melvyn Goldstein, William Siebenschuh, and Tashì-Tsering, The Struggle for Modern Tibet : The Autobiography of Tashì-Tsering (Armonk, N.Y. : M.E. Sharpe, 1997).

                  10. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 110.

                  11. Anna Louise Strong, Tibetan Interviews (Peking : New World Press, 1929), 15, 19-21, 24.

                  12. Quoted in Strong, Tibetan Interviews, 25.

                  13. Strong, Tibetan Interviews, 31.

                  14. Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet 1913-1951 (Berkeley : University of California Press, 1989), 5.

                  15. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 175-176 ; and Strong, Tibetan Interviews, 25-26.

                  16. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 113.

                  17. A. Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet rev. ed. (Armonk, N.Y. and London : 1996), 9 and 7-33 for a general discussion of feudal Tibet ; see also Felix Greene, A Curtain of Ignorance (Garden City, N.Y. : Doubleday, 1961), 241-249 ; Goldstein, A History of Modern Tibet 1913-1951, 3-5 ; and Lopez, Prisoners of Shangri-La, passim.

                  18. Strong, Tibetan Interviews, 91-92.

                  19. Strong, Tibetan Interviews, 92-96.

                  20. Waddell, Landon, and O’Connor are quoted in Gelder and Gelder, The Timely Rain, 123-125.

                  21. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 52.

                  22. Heinrich Harrer, Return to Tibet (New York : Schocken, 1985), 29.

                  23. See Kenneth Conboy and James Morrison, The CIA’s Secret War in Tibet (Lawrence, Kansas : University of Kansas Press, 2002) ; and William Leary, "Secret Mission to Tibet", Air & Space, December 1997/January 1998.

                  24. On the CIA’s links to the Dalai Lama and his family and entourage, see Loren Coleman, Tom Slick and the Search for the Yeti (London : Faber and Faber, 1989).

                  25. Leary, "Secret Mission to Tibet".

                  26. Hugh Deane, "The Cold War in Tibet", CovertAction Quarterly (Winter 1987).

                  27. George Ginsburg and Michael Mathos, Communist China and Tibet (1964), quoted in Deane, "The Cold War in Tibet". Deane notes that author Bina Roy reached a similar conclusion.

                  28. See Greene, A Curtain of Ignorance, 248 and passim ; and Grunfeld, The Making of Modern Tibet, passim.

                  29. Harrer, Return to Tibet, 54.

                  30. Karan, The Changing Face of Tibet, 36-38, 41, 57-58 ; London Times, 4 July 1966.

                  31. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 29 and 47-48.

                  32. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet", Imprimis (publication of Hillsdale College, Michigan), April 1999.

                  33. Karan, The Changing Face of Tibet, 52-53.

                  34. Elaine Kurtenbach, Associate Press report, San Francisco Chronicle, 12 February 1998.

                  35. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 47-48.

                  36. Report by the International Committee of Lawyers for Tibet, A Generation in Peril (Berkeley Calif. : 2001), passim.

                  37. International Committee of Lawyers for Tibet, A Generation in Peril, 66-68, 98.

                  38. Jim Mann, "CIA Gave Aid to Tibetan Exiles in ’60s, Files Show", Los Angeles Times, 15 September 1998 ; and New York Times, 1 October, 1998 ; and Morrison, The CIA’s Secret War in Tibet.

                  39. News & Observer, 6 September 1995, cited in Lopez, Prisoners of Shangri-La, 3.

                  40. Heather Cottin, "George Soros, Imperial Wizard", CovertAction Quarterly no. 74 (Fall 2002).

                  41. The Gelders draw this comparison, The Timely Rain, 64.

                  42. John Pomfret, "Tibet Caught in China’s Web", Washington Post, 23 July 1999.

                  43. Kim Lewis, correspondence to me, 15 July 2004.

                  44. Kim Lewis, additional correspondence to me, 16 July 2004.

                  45. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 51.

                  46. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet."

                  47. The Dalai Lama in Marianne Dresser (ed.), Beyond Dogma : Dialogues and Discourses (Berkeley, Calif. : North Atlantic Books, 1996).

                  48. Quoted in San Francisco Chronicle, 17 May 2001.

                • hans lefebvre hans lefebvre 29 novembre 2008 20:03

                  Tout cela n’excuse aucunement le comportement du gouvernement chinois et son invasion qui n’était aucunement guidée par un quelconque philantropisme ! Comment ne pas en convenir ? Etait-il besoin alors de faire pire ? Enfin, je préfère de looin le document de synthèse vers lequel je renvoie et qui me semble beaucoup plus objectif que l’ensemble des sources que vous citez, et je vous conseille vivement d’en prendre connaissance. Dans tout cela, il y a un juste milieu. Sachez aussi que je condamne de même la politique colonialiste de la France qui en son temps s’est arrogé le droit d’envahir et de piller nombre de contrées sous pretexte de mission civilisatrice ! On connaît donc ce discours.



                • Surya Surya 30 novembre 2008 13:44

                  "Contrairement à la croyance populaire à l’Ouest", écrit un observateur, les Chinois "prirent soin de montrer du respect pour la culture et la religion tibétaines". Aucune propriété aristocratique ou monastique n’a été confisquée, et les seigneurs féodaux continuèrent à régner sur les paysans qui leur étaient héréditairement attachés."

                  Avec ce que vous décrivez, les atrocités commises (je savais que le Tibet était féodal dans le temps, mais je n’avais pas entendu parler de toutes ces tortures), alors je me demande bien pourquoi les Chinois ont respecté la culture tibétaine à leur arrivée sur place !! Et pourquoi les seigneurs féodaux ont-ils été autorisés à continuer de régner sur leurs serfs qu’ils martyrisaient ?

                  Si un peuple souffre, il est clair qu’il doit être libéré. Si vraiment l’invasion chinoise avait pour but de libérer le peuple tibétain, ce que je ne crois pas, alors qu’il le libère, mais pourquoi s’installer ensuite dans un pays qui n’est pas le sien, et en profiter pour le coloniser et écraser à son tour le peuple ?

                  Le peuple tibétain souffre énormément en ce moment, et comme tout peuple qui souffre, je suppose qu’il doit être libéré.


                • Tarouilan Tarouilan 29 novembre 2008 20:47
                  CIA : "C’est nous qui avons préparé l’insurrection au Tibet"
                   
                   
                   
                  La préparation de la révolte armée a duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA’s Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. »
                   
                  Tibet : pour la liberté, avec la CIA ?

                  En 1951, les communistes prenaient le pouvoir au Tibet. Au cours des deux siècles qui avaient précédé, pas un seul pays au monde n’avait reconnu le Tibet comme un pays indépendant. Durant ces deux cents ans, la communauté internationale avait considéré le Tibet comme une partie intégrante de la Chine ou, du moins, comme un État vassal. En 1950 déjà, l’Inde disait que le Tibet était une composante de la Chine. L’Angleterre qui, il y a quarante ans, occupait pourtant une position privilégiée au Tibet, suivit la position indienne au pied de la lettre.

                  Seuls les États-Unis se montrèrent hésitants. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils considérèrent le Tibet comme appartenant à la Chine et ils freinèrent même l’Angleterre dans ses avances au Tibet. Mais, après la guerre, les États-Unis voulurent faire du Tibet un rempart religieux contre le communisme.

                  Contrairement à ce qui se passa avec la question coréenne, ils furent complètement isolés. Ils ne purent mettre sur pied la moindre coalition internationale. En 1951, la majorité de l’élite tibétaine elle-même, y compris l’Assemblée générale élargie, accepta l’accord négocié avec la Chine à propos d’une « libération pacifique ».

                  Mais cela changea lorsque, en 1956, les autorités décidèrent d’appliquer une réforme agraire dans les territoires tibétains de la province de Sichuan. L’élite locale n’accepta pas qu’on touche à ses propriétés et droits. Cela allait mener au soulèvement armé de 1959.

                  La préparation de la révolte armée avait duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA’s Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. »

                  Un autre livre, « Buddha’s Warriors – The story of the CIA-backed Tibetan Freedom Fighters » (Les guerriers de Bouddha – L’histoire des combattants tibétains de la liberté soutenus par la CIA), de Mikel Dunham (Penguin, 2004, 434 pages) explique comment la CIA a transféré des centaines de Tibétains aux États-Unis, les a entraînés et armés, a parachuté des armes sur le territoire, a enseigné aux gens comment ils pouvaient se servir d’armes à feu tout en étant à cheval, etc.

                  La préface de cet ouvrage a été rédigée par « Sa Sainteté le dalaï-lama ». Sans doute ce dernier considère-t-il comme un honneur le fait que la rébellion séparatiste armée ait été dirigée par la CIA. Dans cette préface, il écrit : « Bien que je croie que la lutte des Tibétains ne puisse être remportée que par une approche à long terme et des moyens pacifiques, j’ai toujours admiré ces combattants de la liberté pour leur courage et leur détermination inébranlables. » (page XI)

                  Réactions tibétaines et internationales lors de la prise de pouvoir par les communistes, en 1951, Infortibet, 14 janvier 2008.
                  en néerlandais :
                  http://infortibet.skynetblogs.be/post/5433093/tibetaanse-en-internationale-reacties-bij-de-

                  Le « Cirque de l’ombre : la CIA au Tibet », un documentaire revu, Infortibet, 5 février 2008.
                  Compte-rendu en néerlandais :
                  http://infortibet.skynetblogs.be/post/5512204/het-schaduwcircus-de-cia-in-tibet-een-documen
                  Quand à la C.I.A ....... je ne suis pas du tout psychorigide...... c’est un fait incontournable :



                  • Tarouilan Tarouilan 29 novembre 2008 21:22
                    « Lorsque le Dalaï Lama et la classe des propriétaires étaient au pouvoir au Tibet, 95% de la population étaient des serfs féodaux, sans aucun droit humain. Ils pouvaient être vendus comme des marchandises. Ils étaient fréquemment insultés et battus ou devaient même affronter des châtiments d’une rare violence : par exemple, on leur arrachait les yeux, on leur coupait la langue ou les oreilles, les mains ou les pieds, on leur arrachait les tendons, à moins qu’on ne les noyât ou qu’on ne les projetât dans le vide depuis le sommet d’une falaise. Il était interdit de sortir de sa classe. »
                     

                    Afin de conférer au 14e dalaï-lama une apparence de respectabilité, on le présente, lui, l’ancienne figure de proue principale du servage féodal à structure sociopolitique théocratique, comme un « représentant de la démocratie » et il ose prétendre que « la démocratie a été de tous temps son idéal » et qu’il « fait la promotion de la démocratie parmi les Tibétains en exil ».
                    Nous pouvons constater que les sociétés humaines passent en général par trois stades d’évolution : la théocratie, la monarchie et les droits civiques. Il est tout simplement abscond, sinon (extrêmement) ridicule, de décrire le dalaï-lama, ce symbole vivant de la théocratie, sous les traits d’un « combattant pour la démocratie ».
                    Que s’est-il réellement passé au Tibet, avant 1959, lorsqu’il était dirigé par ce dalaï-lama qui prétend que la démocratie est son idéal ? Avant 1959, les terres et les habitants du Tibet n’étaient autres que les fiefs des institutions des gouvernements, monastères et nobles tibétains locaux, c’est-à-dire les trois principales catégories de propriétaires qui soutenaient le servage féodal tibétain. Constituant moins de 5 pour cent de la population totale du Tibet, ces trois principales catégories de propriétaires possédaient la quasi-totalité des terres arables, des prairies, des forêts, des montagnes, des cours d’eau et du bétail. Elles étaient non seulement habilitées à exploiter les serfs de façon vampirique, mais elles exerçaient également un pouvoir dominateur sur leurs personnes. Les serfs et les esclaves, qui représentaient 95 pour cent de la population du Tibet, ne disposaient d’aucun droit fondamental de l’homme et n’avaient aucune liberté. Dès la naissance, les serfs appartenaient à un propriétaire. Leur existence, leur mort et leur mariage étaient à l’entière disposition de leur propriétaire. Traités comme du bétail, les serfs pouvaient être vendus, achetés, transférés, proposés en guise de dot, offerts à titre gracieux à d’autres propriétaires de serfs, utilisés pour apurer des dettes ou échangés contre d’autres serfs.
                    Afin de protéger leurs propres intérêts, les propriétaires féodaux de serfs maintenaient en place un système social hiérarchisé et strict en même temps qu’ils exerçaient un pouvoir cruel. Les Treizième et Seizième Codes, qui ont été utilisés jusqu’à la fin des années 1950, stipulaient clairement le prix de la vie des diverses catégories sociales, allant de personnes aussi bon marché qu’un vulgaire cordage de paille à d’autres, plus chères que l’or. Les gouvernements locaux étaient dotés de cours de justice et de prisons et les grands monastères, de même que les nobles, avaient leurs propres prisons aussi. Les serfs qui osaient se révolter étaient persécutés selon le bon plaisir des seigneurs, sous cette dictature cruelle.
                    Ils étaient fréquemment insultés et battus ou devaient même affronter des châtiments d’une rare violence : par exemple, on leur arrachait les yeux, on leur coupait la langue ou les oreilles, les mains ou les pieds, on leur arrachait les tendons, à moins qu’on ne les noyât ou qu’on ne les projetât dans le vide depuis le sommet d’une falaise.
                    Les trois principaux ordres de propriétaires forçaient les serfs à assurer toutes sortes de corvées et à payer un loyer, ils les exploitaient en pratiquant l’usure. Les serfs devaient non seulement assurer des corvées pour les diverses institutions des gouvernements locaux, les fonctionnaires et l’armée, mais ils devaient également travailler sans le moindre salaire à l’entretien des récoltes et du bétail au profit des seigneurs, tout en payant diverses taxes. Certains d’entre eux devaient également s’acquitter de taxes et de corvées au profit des monastères.
                    Des statistiques ont montré que les taxes collectées par les gouvernements locaux du Tibet étaient répertoriées en plus de deux cents catégories et que les corvées assumées par les serfs au service des trois principaux ordres de propriétaires représentaient plus de 50 pour cent de leur travail, voire entre 70 et 80 pour cent en certains endroits. Avant la réforme démocratique, le montant total de l’usure au Tibet était deux fois plus élevé que celui de la production totale des serfs.
                    Les trois principaux ordres de propriétaires qui dirigeaient le Tibet ancien vivaient principalement dans des agglomérations ou des villes comme Lhassa. Ils étaient étroitement liés par des intérêts communs. Leurs membres – les fonctionnaires, les nobles et les moines supérieurs des monastères – changeaient parfois de rôle pour constituer des cliques dirigeantes puissantes ou pour arranger des mariages entre clans du même rang social dans le but de consolider leurs alliances.
                    Ils observaient également une règle stricte stipulant que les personnes de rang élevé et de basse extraction devaient être traitées différemment, ce qui, tant que le plan éthique que dans la réalité, consolidait les privilèges et intérêts des propriétaires de serfs. Les descendants des nobles restaient des nobles à jamais mais les serfs, qui constituaient la majeure partie de la population tibétaine, ne pouvaient jamais s’extraire de leur misérable condition politique, économique et sociale.
                    Le degré élevé de concentration du pouvoir et le gel du passage d’une classe sociale à l’autre allaient mener tout droit à la corruption et à la dégénérescence de la classe dirigeante ainsi qu’à la stagnation et à la décadence de l’ensemble du système social.
                    « L’intégration de la politique et de la religion » constituait le fondement du servage féodal au Tibet. Sous un tel système, la religion était non seulement une croyance spirituelle, mais également une entité politique et économique. L’oppression et l’exploitation existaient dans les monastères, qui jouissaient eux aussi des privilèges féodaux. Le despotisme culturel régnant sous cette structure sociopolitique théocratique ne pouvait fournir au peuple l’occasion de choisir sa propre croyance religieuse, pas plus qu’elle ne pouvait lui permettre de bénéficier d’une véritable liberté religieuse.
                    Les serfs n’avaient aucun droit de l’homme, même le plus élémentaire, et ils vivaient dans une indigence extrême. Un dixième des jeunes hommes du Tibet entraient dans un monastère et se faisaient moines. De la sorte, ils n’étaient pas tenus à la production matérielle ni à la reproduction humaine, et cela aboutit à une dépression économique ainsi qu’à un déclin de la population du Tibet. Avec cet asservissement spirituel et la promesse de la béatitude dans une vie ultérieure, le groupe privilégié des moines et des nobles privaient les serfs non seulement de leur liberté physique, mais encore de leur liberté spirituelle.
                    Le dalaï-lama, à l’époque principal représentant du servage féodal tibétain et chef du gouvernement local tibétain, ne s’est jamais embarrassé de « démocratie » ou de « droits de l’homme ». En fait, c’est par crainte de la réforme démocratique que le 14e dalaï-lama et la clique au pouvoir déclenchèrent une rébellion armée en 1959 et gagnèrent l’exil après son échec.
                    Après s’être enfuie à l’étranger, la clique du dalaï-lama maintint toujours le cadre politique de base de l’intégration de la politique et de la religion. Selon ce qu’il appelle la « constitution » tibétaine, la dalaï-lama, en tant que figure de proue religieuse, exerce non seulement la fonction de « chef de l’État », mais il bénéficie également du pouvoir décisionnel final dans toutes les questions majeures auxquelles est confronté son « gouvernement en exil ».
                    Un phénomène intéressant, ici, c’est que les frères et sœurs du 14e dalaï-lama ont successivement occupé des postes clés, dans ce « gouvernement en exil » dirigé leur frère, prenant ainsi en charge des départements importants. Cinq membres de la famille du dalaï-lama ont été « bkha’ blon supérieurs » ou « bkha’ blon » (très hauts fonctionnaires des gouvernements locaux tibétains de l’ancien régime). La famille du dalaï-lama et plusieurs autres familles contrôlent le pouvoir politique, économique, éducationnel et militaire du « gouvernement en exil » ainsi que ses principaux circuits financiers. Il semble que, ces dernières années, ils se soient mis à suivre les exemples occidentaux en organisant des « élections démocratiques » et en adoptant la « séparation des pouvoirs » mais, en fait, le dalaï-lama est toujours nanti de l’ultime pouvoir décisionnel, son « gouvernement en exil » est toujours étroitement lié à la religion et la fonction de « bkha’ blon supérieur » ne peut toujours être exercée que par des moines. Peu importe donc la façon dont l’entourage du dalaï-lama se pare d’ornements démocratiques puisque, en fait, elle constitue toujours une structure politique théocratique et une coalition de moines de rangs supérieurs et de nobles. La « démocratie » est-elle vraiment possible sous le pouvoir d’une structure politique théocratique et d’une alliance de moines et de nobles ? Le Tibet et d’autres éléments de la communauté tibétaine en Chine ont réalisé voici longtemps la séparation entre la politique et la religion, ils ont accompli des réformes démocratiques et mis en place des gouvernements régionaux autonomes et sont aujourd’hui engagés dans la construction politique et démocratique du socialisme.
                    Contrastant avec une telle réalité, le discours creux sur la démocratie que nous servent le dalaï-lama et ses partisans internationaux n’est qu’une parure à bon marché qu’ils exhibent pour abuser le public.

                    • Marc Bruxman 30 novembre 2008 11:52

                      Le Tibet contient d’importantes réserves d’eau qui manquent cruellement à la Chine. Croire que le pouvoir laissera le Tibet redevenir indépendent est une utopie. Ils seront au contraire prêts à tout pour le conserver. 

                      Par ailleurs, le Tibet subit actuellement de plein fouet la modernisation qui l’avait complétement épargné jusqu’à la fin des années 90. C’est un facteur supplémentaire de déstabilisation et de pertes de repères probablement plus grand encore que l’invasion. 

                      Pour ce qui est de la politique occidentale, il paraitrait par contre plus utile de militer pour une amélioration des conditions de vie sur place plutot que de sans arrêt remettre sur le tapis le gouvernement en exil et le Dalai Lama. Remettre sur le tapis cette vieille autorité en exil ne pourra se heurter qu’à une fin de non recevoir de la part des chinois alors que des demandes plus soft ont plus de chances d’être entendues. 

                      Enfin il ne faut pas oublier qu’en interne, le gouvernement chinois justifie la répression au tibet par les conditions de vie qui sévissaient au Tibet avant l’invasion et qui étaient digne de l’afghanistan. (Ce fait la est malheureusement véridique). 

                      Peut être qu’il faudrait plus se tourner vers les textes qui régissent le fonctionnement de la "Région Autonome Spéciale" (division administrative qui gére le tibet) afin de garantir une meilleure autonomie religieuse des tibétains et une conservation de leur culture tout en acquiescant une bonne fois pour toute qu’un transfert de souveraineté n’est plus à l’ordre du jour. 

                      Car sinon au rythme actuel, cela se passera de toute façon. Les Chinois savent très bien qu’à la mort du Dalai Lama cela va être le bordel pour lui nommer un successeur reconnu et accepté de tous. Et ils savent très bien aussi que dans tous les endroits du monde qui se sont modernisés, la pratique religieuse a fortement chutée. 



                      • Yena-Marre Yena-Marre 30 novembre 2008 11:53

                        La culture tibétaine ne pèse pas lourd face à sa situation géographique . La haut naissent les grands fleuves , c’est pour moi la seule explication à l’occupation chinoise . Débattre de ce qui est le mieux pour les habitants , de l’archaïsme des bonzes ou de la brutalité des chinois ne fait pas avancer une situation qui est entérinée depuis belle lurette par la communauté internationale . Tout ce qu’on peut espérer faire c’est inciter les chinois à tenir un peut plus compte des droits de l’homme . mais ça aussi c’est pas gagne quand on voit comment notre petit timonier a géré ses rencontres lors des JO de Pekin....Et comment ça lui retombe sur la tronche en ce moment .


                        • hans lefebvre hans lefebvre 30 novembre 2008 13:49

                          Le PC chinois devrait s’occuper plutôt de tous les infracteurs (et leurs complices occidentaux) à la législation du travail et autres productions illégales de quantités de biens strictement interdits, et non plus des opposants au régime, il sortirait grandi d’une telle attitude constructive. Concernant le Tibet, la voie médiane semble celle de la sagesse, il est temps de saisir la chance avant que tout ne dégénère gravement. Il y va de l’intérêt du plus grand nombre !


                          • Yena-Marre Yena-Marre 30 novembre 2008 15:37

                            Bonjour ,
                            C’est nos dirigeants qui sortirait grandis si ils mettait des barrières douanières à tous ces produits illicites .Et ne parlons pas des armes ! c’est un autre débat .


                          • Tarouilan Tarouilan 30 novembre 2008 22:21

                            C’est pas aux produits "illicites" ........ que l’occident en crise de capitalisme libéral veut mettre fin..... mais il veut faire du protectionnisme pour toute la production chinoise.... la, on va bien se marrer :

                            Demain en Europe....... LE MOINDRE ECRAN PLAT  : 15 000€, LE MOINDRE CERCEUIL : 10 fois les prix actuels... Regarder tout les produits made in china....dans votre magasin préféré..... et multipliez les prix par 10......


                          • Tarouilan Tarouilan 30 novembre 2008 21:40
                            La vérité sur le Tibet :
                            UN NOUVEAU FRONT DANS LE COMBAT POUR LA DOMINATION DE L’EURASIE !
                             
                            « Le Tibet devient stratégiquement et idéologiquement important. Puisque l’indépendance du Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt de le reconnaître comme indépendant (…) Toutefois, ce n’est pas le Tibet qui nous intéresse, c’est l’attitude que nous devons adopter vis-à-vis de la Chine »
                            (Rapport de l’Office des Affaires Etrangères des USA, avril 1949)

                            « Il faut foutre le bordel pendant les JO à Pékin ! »
                            (Daniel Cohn-Bendit, député « européen »)

                            « Les faits parlent plus fort que n’importe quel discours »
                            (proverbe chinois)
                            L’impérialisme américain ouvre un nouveau front dans son combat pour la domination de l’Eurasie : le Tibet. Le but de la nouvelle offensive occidentale est de prendre l’Eurasie en tenaille. Comme le fait remarquer LE FIGARO (Paris), « dans les monastères, l’agitation a commencé en octobre, lorsque le Congrès américain a reçu le dalaï-lama à grand fracas ». L’une des branches de cette tenaille étant l’expansion de l’OTAN à l’Est afin de réduire définitivement la Russie, après la destruction de l’URSS et de la Yougoslavie.
                            L’autre branche vise à affaiblir le second pilier de l’Eurasie libre : la Chine, principal partenaire de la Russie dans le « Groupe de Schangaï », l’alliance politico-militaire eurasiatique qui se dresse face à l’OTAN et aux USA.
                            « D’autre part, à quel Tibet pense le Dalaï Lama quand il commence à brandir le drapeau de l’indépendance ?, demande Domenico Losurdo, spécialiste du Tibet (« La Chine, le Tibet et le Dalaï-lama », L’ERNESTO. RIVISTA COMUNISTA, n° 5, novembre/décembre 2003). C’est le Grand Tibet, qui aurait du rassembler de vastes zones hors du Tibet proprement dit, en annexant aussi les populations d’origine tibétaine résidant dans des régions comme le Yunnan et le Sichuan, qui faisaient partie depuis des siècles du territoire de la Chine et qui furent parfois le berceau historique de cette civilisation multiséculaire et multinationale. C’est clair, le Grand Tibet représentait et représente un élément essentiel du projet de démantèlement d’un pays qui, depuis sa renaissance en 1949, ne cesse de déranger les rêves de domination mondiale caressés par Washington ». Une autre spécialiste du Tibet, Elisabeth MARTENS (auteur du livre TIBET, LA COMPASSION DES PUISSANTS), le « Grand Tibet » est « un territoire qui équivaut à cinq fois la France, quasi le tiers de la Chine, et qui correspond plus ou moins (parce qu’il n’y avait pas de cartes à l’époque) à ce qu’était le Tibet à la fin de la dynastie des Tubo, au 9ème siècle ».
                            Ella ajoute que « la dimension géostratégique est au cœur du problème, bien sûr et ce, dès le début du 20e siècle. Il ne faut pas oublier que l’Europe avait beaucoup de « concessions » en Chine au début du 20e siècle et que le Tibet était, pour ainsi dire, sous la tutelle des Anglais. La prise de pouvoir par les communistes a mis fin à cette semi-colonisation. Je crois que chez nous, on n’a pas digéré cela. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ce sont les E-U qui ont repris le flambeau avec la guerre froide en toile de fond. Le Tibet et le DL sont devenus deux excellents chevaux de bataille pour les E-U dans leur tentative de diviser la Chine ».
                            Dans la nouvelle offensive contre la Chine, menée au moment le plus médiatique avec l’ouverture des prochains jeux olympiques à Pékin (on se souvient du jeu similaire mené à l’occasion des jeux de Moscou dans les années 80), le mythe du Dalaï-lama joue un rôle déterminant.
                            Création géniale de la CIA, digne des pires mensonges du Docteur Goebbels, ce mythe a fait du régime féodal et obscurantiste de la caste des bonzes tibétains, dominé par l’exploitation et le servage en pleine seconde moitié du XXe Siècle, un modèle de « démocratie » (sic) et de « liberté » (resic). La base de la société tibétaine féodale, telle qu’elle existait jusqu’à la libération chinoise, reposait sur la distinction entre « demi-dieux » et « êtres inférieurs » ! Elisabeth MARTENS, qui fait autorité sur le sujet, analyse la féodalité tibétaine : « cette féodalité s’est figée durant un millénaire autour d’un pouvoir religieux extrêmement répressif et conservateur. Le Tibet a été arrêté dans son évolution en raison de ce pouvoir omniprésent et omnipotent. Il ne faut pas oublier que les monastères possédaient plus de 70 % des terres tibétaines, le reste allant aux familles nobles. Jamais n’a existé un pouvoir théocratique aussi puissant et aussi riche dans le monde. C’était incomparable avec ce qui se passait chez nous au Moyen-âge où les monastères devaient se faire une petite place à l’ombre des châteaux forts. Avec l’avènement de la RP Chine en 49, il fut d’autant plus difficile pour le haut clergé tibétain de renoncer à ce pouvoir (…) Etre responsable d’un monastère au Tibet à l’époque féodale, c’était être grand propriétaire foncier : les terres, et les biens sur ces terres, y compris les serfs, appartenaient au monastère. Cela explique pourquoi il y eut tant d’assassinats dans les rangs du haut clergé tibétain et de guerres entre les différentes écoles du Bouddhisme tibétain ».
                            Goebbels n’est par ailleurs pas loin de la campagne actuelle de la CIA. On ignore souvent que le créateur du mythe tibétain actuel propagé par Hollywood et les media occidentaux est un nazi, envoyé spécial de la SS arrivé au Tibet dans le cadre d’une expédition financée en 1939 par le Reichführer SS Himmler, l’Autrichien Heinrich HARRER, auteur du livre SEPT ANS AU TIBET : « dans sa recherche des origines de la race « aryenne » ou « nordique » ou « blanche », la mythologie raciste et le Troisième Reich ont souvent regardé avec intérêt l’Inde et le Tibet : c’est de là qu’allait partir la marche triomphale de la race supérieure (…) Harrer arrive en Inde du Nord (aujourd’hui Pakistan) et, de là, pénètre au Tibet. Lorsqu’il rencontre le Dalaï-lama, il le reconnaît immédiatement, et le célèbre, comme membre de la race supérieure blanche ». Il écrit ce qui suit : « Sa carnation était beaucoup plus claire que celle du tibétain moyen, et par certaines nuances plus blanche même que celle de l’aristocratie tibétaine ».
                            On notera à nouveau le rôle des idiots utiles de la caste culturo-médiatique occidentale dans la construction de ce mythe, tous se précipitant sur les plateaux de télévision pour donner une image séduisante à la vieille crapule féodale et réactionnaire qu’est dans la réalité le Dalaï-lama. Tout comme la France de 1945, la culture européenne aura grand besoin un jour prochain de Commissions d’épuration …
                            Toujours dans cette optique, nos media aux ordres veulent ignorer que les événements actuels au Tibet résultent d’émeutes racistes et xénophobes. Comme le souligne Elisabeth MARTENS dans LE COURRIER (Genève, 27 mars 2008), « Les violences qui ont eu lieu à Lhassa le 14 mars 2008 ont été perpétrées par des groupes de manifestants tibétains. Les témoignages des étrangers présents sur place vont tous dans le même sens : les agressions visaient les Chinois (les Han) et les Hui, majoritairement des Musulmans. Des personnes ont été incendiées vives, d’autres ont été battues à mort, déchiquetées au couteau ou lapidées. Les armes utilisées étaient des cocktails Molotov, des pierres, des barres d’acier, des poignards et des couteaux de boucher. Il y a eu 22 morts et plus de 300 blessés, quasi tous des Hui et des Han. Il s’agissait d’actes criminels à caractère raciste » . Elle ajoute que « la haine raciale vis-à-vis des musulmans est ancrée de longue date dans le Bouddhisme tibétain et véhiculée par lui (par le Kalashakra) : c’est en raison des invasions musulmanes dans le nord de l’Inde au 10ème et 11ème siècles que les maîtres tantriques ont été se réfugier au Tibet. Le Tantrisme indien, devenu au Tibet le bouddhisme tibétain, a gardé vis-à-vis de l’Islam une rancœur de longue durée à cause des persécutions musulmanes ». Serge Lachapelle, un touriste de Montréal, dit : « Le quartier musulman a été complètement détruit, plus aucun magasin ne tenait debout ». On est bien loin des « gentils bonzes » persécutés et autres « manifestants pacifiques » !
                            Dans LE FIGARO du 22/09/2000 (le mythe et la réalité à propos du Tibet), un spécialiste de la Chine dénonçait les « trois mythes » de la propagande occidentale concernant le Tibet.
                            Premier mythe, « L’occupation du Tibet par la Chine » : « Cette accusation est constamment entendue. Mais la réalité est la suivante : le Tibet a fait partie intégrante de la Chine sous la dynastie des Yuans, à partir du milieu du XIIIe siècle, bien avant l’indépendance des Etats-Unis (1776), l’intégration de la C

                            • Tarouilan Tarouilan 30 novembre 2008 21:41
                              Premier mythe, « L’occupation du Tibet par la Chine » : « Cette accusation est constamment entendue. Mais la réalité est la suivante : le Tibet a fait partie intégrante de la Chine sous la dynastie des Yuans, à partir du milieu du XIIIe siècle, bien avant l’indépendance des Etats-Unis (1776), l’intégration de la Corse à la France (1789) et celle de la Bretagne à la France (1532). La communauté internationale reconnaît que le Tibet fait partie intégrante de la Chine. C’est aussi la position du gouvernement français. Prétendre que la Chine occupe le Tibet, c’est comme si quelqu’un affirmait que la France occupe la Bretagne, la Bourgogne, la Côte d’Azur ou la Corse ! ».
                              En 1949, tout juste avant la victoire de Mao Zedong, dans un livre qu’il publie sur LES RELATIONS USA-CHINE, le Département d’Etat américain lui-même publiait une carte éloquente en elle-même : en toute clarté, aussi bien le Tibet que Taiwan y figuraient comme parties intégrantes de la République de Chine. Elisabeth MARTENS ajoute que « Quand on parle de « colonisation » d’un pays par un autre, il faut, au minimum, qu’il y ait deux pays. Dans ce cas précis, faut-il rappeler que le Tibet n’a jamais été reconnu comme « pays indépendant » ? Au 13ème siècle, le Tibet est annexé à la Chine par les Mongols, et au 18ème les Mandchous ont divisé leur empire chinois en 18 provinces, dont la province tibétaine. Fin du 19ème, l’empire britannique envahit le Tibet et y installe ses comptoirs de commerce (…) Donc, si on analyse les faits de manière historique, on ne peut parler ni d’invasion, ni de colonisation, ni de génocide. Les émeutes qui ont eu lieu ce mois de mars 2008 doivent être analysées dans un contexte économique en tout premier lieu, sans oublier que le Tibet est un des terrains de combat entre les E-U et la Chine, depuis longtemps ».
                              Deuxième mythe, « Les droits de l’homme sont bafoués au Tibet » : « Pour certains, le gouvernement chinois est « le vilain des vilains », tandis que le dalaï-lama est « le saint des saints ». Quelle est la réalité ? Avant 1959, quand le dalaï-lama gouvernait le Tibet, le régime qu’il pratiquait était le servage, qui est pire que le régime du Moyen Age en Europe. Sous ce régime, les serfs, qui représentaient 95% de la population tibétaine, n’étaient pas considérés comme des êtres humains, mais plutôt comme des bêtes de somme ayant tout simplement la faculté de la parole (…) En 1959, le dalaï-lama, avec l’appui de forces étrangères, surtout de la CIA, a déclenché une rébellion contre le gouvernement central, dans le but de maintenir à jamais le servage au Tibet. Cette rébellion a été mise en échec. Le dalaï-lama a pris la fuite puis s’est réfugié en Inde. Le servage a été aboli au Tibet en 1959. Ce qui veut dire que sur le plan des droits de l’homme, le Tibet a fait un progrès sans précédent dans son histoire ». « Il suffit de lire des écrits historiques d’auteurs européens sur le Tibet pour s’en convaincre », ajoute cet analyste. Mais au sein de l’imposture médiatique, royaume frelaté et virtuel de l’immédiat, qui lit, qui vérifie encore une information ?
                              On notera aussi que le même mediamensonge est propagé sans relâche à propos de l’Afghanistan, livré à l’obscurantisme religieux et féodal par les USA et leurs valets occidentaux. Les mêmes qui ont fait du fameux Commandant Massoud, qui finançait ses troupes de guérilla par le trafic de drogue et était un de ses chefs de clans obscurantistes mercenaires des USA, un héros de pacotille. Les seules heures heureuses de l’Afghanistan, avec notamment l’égalité des droits pour les femmes et un enseignement généralisé, ont été celles du pouvoir pro-soviétique. La situation est la même au Tibet : « Depuis, des avancées inouïes sur les plans politique, économique, éducationnel ou culturel ont été réalisées. Quelques chiffres le montrent : avant 1959, la population tibétaine était d’un million, aujourd’hui 2.4 millions, dont 95% sont Tibetains. Avant 1959, l’espérance de vie des Tibétains était de 35.5 ans, maintenant 67 ans. Avant 1959, le taux de scolarité des enfants n’était que de 2%, aujourd’hui il s’est élevé à 81.3%… Les faits sont là ».
                              Troisième mythe, « Le gouvernement chinois est en train de détruire l’identité culturelle tibétaine » : « C’est une autre grave accusation. Or, la Chine est un pays multiethnique : il y a cinquante-six ethnies en Chine. Les Han sont la majorité, ils représentent à peu près 92% de la population, le reste est partagé par cinquante-cinq ethnies minoritaires de la Chine. Quand on parle de la culture chinoise, il s’agit d’une culture à laquelle ont contribué les cinquante-six ethnies chinoises sans exception. La culture chinoise n’est pas exclusive, mais plutôt inclusive. Ce qui explique son dynamisme, sa vitalité et sa longévité. En d’autres termes, la culture tibétaine, tout en conservant son identité, fait partie intégrante de la culture chinoise. C’est le propre de la culture chinoise. Au Tibet, l’étude de la langue et de l’écriture tibétaine est garantie par la loi. Les établissements scolaires pratiquent un système d’enseignement bilingue, tout en donnant la priorité aux cours en tibétain. La radio et la télévision du Tibet consacrent plus de 20 heures par jour à des émissions en tibétain, etc. Aujourd’hui, le Tibet n’est plus fermé, il est ouvert au monde. Beaucoup de touristes étrangers le visitent ».
                              Elisabeth MARTENS ajoute que « dans l’enseignement, le bilinguisme est obligatoire et pratiqué dans toutes les écoles que nous avons visitées (primaires, secondaires et supérieures) ; des instituts de tibétologie ont été ouverts à l’intention des jeunes tibétains (ou autres) qui désirent approfondir l’étude de la culture tibétaine : y sont donnés des cours de langue, de médecine, de théologie, de musique et danse, de pratiques artisanales, etc. Donc je pense que c’est vraiment un non-sens de dire que la culture et la religion sont opprimées ou détruites ».
                              Ici aussi la propagande occidentale ressert de vieilles recettes éprouvées contre l’URSS, la Transdniestrie (PMR) ou la Yougoslavie. Celles qui ont notamment présenté la Yougoslavie – celle de TITO comme celle du Président Milosevic – comme un Etat pratiquant le « nettoyage ethnique », alors qu’il s’agissait d’un Etat multinational et multiculturel. Et que ce sont précisément les états issus de la destruction de la Yougoslavie avec l’appui de Washington et de l’OTAN – Croatie, Slovénie, Kosovo – qui ont été nettoyé ethniquement (non seulement des Serbes mais des autres minorités, Roms, Turcophones, Hongrois notamment). Elisabeth MARTENS précise qu’ « en fait, les discours ethniques ne sont là que pour expliquer au grand public des guerres que se font entre elles les grandes puissances : cela s’est vu dans les Balkans, en Irak, en URSS, cela se reproduit au Tibet ».
                               

                              • hans lefebvre hans lefebvre 1er décembre 2008 20:46

                                Tous les arguemnts que vous énoncés sont bien connus, mais je constate combien vous êtes un démythologue convaincu. C’est vrai, et bien accepté de tous, les tibetains sont des chinois, proches cousins des Hans, dont le territoire et la culture (immonde) n’avaient vocation qu’à être annexés tant leur incurie était patente, comme ces "bons sauvages" colonisés par la France en son temps ! Tout cela n’est la faute qu’à cette pitoyable CIA (que j’excècre autant que vous), ce peuple inculte n’a eu que ce qu’il méritait si on vous lit bien ! Enfin, prenez donc le temps de lire l’analyse eds écrits sur le problème sino-tibétain que je cite dans mon billet, pour un peu plus d’objectivité ! LA VOIE MÉDIANE VOUS DIS-JE ! Cela ne vous convient-il pas ?
                                PS : Aller donc au Tibet recueillir l’avis des personnes concernées !


                              • hans lefebvre hans lefebvre 1er décembre 2008 20:47

                                Tous les arguemnts que vous énoncez sont bien connus, mais je constate combien vous êtes un démythologue convaincu. C’est vrai, et bien accepté de tous, les tibetains sont des chinois, proches cousins des Hans, dont le territoire et la culture (immonde) n’avaient vocation qu’à être annexés tant leur incurie était patente, comme ces "bons sauvages" colonisés par la France en son temps ! Tout cela n’est la faute qu’à cette pitoyable CIA (que j’excècre autant que vous), ce peuple inculte n’a eu que ce qu’il méritait si on vous lit bien ! Enfin, prenez donc le temps de lire l’analyse eds écrits sur le problème sino-tibétain que je cite dans mon billet, pour un peu plus d’objectivité ! LA VOIE MÉDIANE VOUS DIS-JE ! Cela ne vous convient-il pas ?
                                PS : Aller donc au Tibet recueillir l’avis des personnes concernées !

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