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Accueil du site > Actualités > Médias > Et les aides à la presse écrite, on peut en parler ?

Et les aides à la presse écrite, on peut en parler ?

La presse est en général peu curieuse. Traiter des marronniers que sont le classement des hôpitaux, des vins ou de l’état de l’immobilier dans les grandes villes ne pose aucun problème. Fournir un travail de fond, réellement journalistique ou faire paraître des informations qui font mal au secteur de la presse, voilà des sujets bien trop délicats pour la plupart des rédactions qui vivent de la publicité, mais aussi et surtout de subventions publiques… Un sujet sur lequel s’est penchée la Cour des comptes et qu’ont rapidement enterré des médias sans âme ni fonds propres. 

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Ces journaux qui vivent de subventions publiques

Avez-vous entendu parler des aides à la presse ces derniers temps ? Les rares personnes qui ont lu des informations sur ce thème seront certainement tombées sur des papiers plaintifs dans la presse de droite et de gauche qui annoncent la mort de la presse libre. Pourquoi une telle prédiction ? Hé bien parce que l’Etat s’est enfin décidé à procéder à quelques coupes budgétaires (rien d’important, la dette publique n’est que de 1912 milliards d’euros…), mais cela n’est pas du tout au goût des journaux achetés dans les kiosques (et envoyés par la Poste).

56 millions d’euros de subventions en moins pour la presse écrite en 2014. C’est ce que prévoit le projet de loi de finances concocté par les socialistes. Si cette réduction notable ne concerne qu’en majorité la partie « envoi de journaux par voie postale », cette mesure est un bon début dans l’optique d’être réellement informé par une presse indépendante et libre.

Si les rédactions poussent des cris d’orfraie, on l’explique aisément par le fait que la presse n’est pas un secteur rentable économiquement. Les déboires financiers de journaux comme Le Parisien ou L’Humanité sont des exemples marquants de médias qui ont perdu la flamme, leurs lecteurs et donc leurs rentrées d’argent. Dans ce contexte, l’aide de l’Etat est plus que nécessaire, elle est vitale. C’est pourquoi certains articles ont carrément affirmé que le gouvernement cherchait à tuer la presse libre avec les coupes budgétaires. Vraiment ? Peut-on revendiquer une quelconque liberté quand on est financé par l’Etat et par des repreneurs privés du type Pierre Bergé et Edouard de Rothschild ?

Cette affaire est ridicule et montre encore une fois que la plupart des médias qui prétendent informer pensent d’abord à leurs propres intérêts avant celle de la liberté d’expression et du devoir d’informer. Ne nous y trompons pas, si l’Etat se désengage un peu, ce n’est pas pour donner de l’air à un secteur médiatique sous dialyse. C’est uniquement pour trouver quelques malheureux millions d’euros à dépenser ailleurs. Le chemin est encore long avant que la presse ne soit définitivement privée de la gangrène de la soumission économique à l’Etat. Le rapport de la Cour des comptes relatif aux aides de l’Etat à la presse écrite, honteusement passé sous silence depuis sa sortie en septembre dernier, illustre bien la forfanterie dont se rendent coupables nos journaux d’information.

Lorsque l’on ouvre un journal, les articles écrits avec les pieds, les dépêches AFP à peine remanier et les soi-disant articles de fond écrits dans un style pédant ne sont que le fruit d’un travail subventionné par nos impôts. Alors, cherchons des informations de qualité et laissons mourir ces journaux qui ont depuis longtemps trahi le combat pour une presse libre et digne de foi. 


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11 réactions à cet article    


  • Jelena XCII 8 octobre 2013 10:13

    Réduction du budget parce que de plus en plus d’abonnement se font par l’intermédiaire d’internet (format pdf/html) ?


    • appoline appoline 8 octobre 2013 19:07

      Parce qu’ils touchent des subventions en plus de nous servir de la merde ?


    • psynom 8 octobre 2013 10:39

      Vous croyez que l’aide de l’état à la presse va baisser de 56 millions ? Non ! Elle va augmenter de 4 millions. (C’est le contribuable qui paiera 56 millions en moins)

      Souvenez-vous de l’accord entre Google et Hollande, au début de l’année : qui a aboutie à la création d’un « fonds d’innovation à l’édition numérique » doté de 60 millions d’euros - payé par Google - plutôt que de taxer les liens vers les articles de presse web.

      Google est de beaucoup gagnant, mais la plus grosse arnaque consiste à profiter des medias d’internet pour subventionner une presse choisie par le comité de personnalités désignées par l’état, et un représentant de Google.


      • Kern Kern 8 octobre 2013 11:13

        La presse écrite est sous perfusion depuis des dizaines d’années


        Hollande à augmenté les doses

        Penser que mes impôts servent à faire perdurer Libé, l’Huma, le Monde, le Nouvel’Obs ect...me fait bien chier

        La presse écrite se meurt : tant mieux

        Je n’irais pas à son enterrement

        • Kern Kern 8 octobre 2013 15:37
          Démost’haine

          D’autant plus : qu’elle crève cette presse et ses journalistes hypocrites

          Toi qui en achète participe à l’arnaque

          Vas te cacher vilain pas beau donneur de leçons à 20 sous



        • appoline appoline 8 octobre 2013 19:12

          Vu qu’elle ne sait ou ne peut remplir ses fonctions, idem qu’elle crève. Je ne comprends pas qu’elle bénéficie de subventions, dans beaucoup de corps de métier vous devez vivre avec vos revenus, si vous n’en n’êtes pas capable, vous déposez le bilan. 


        • gotjy gotjy 13 octobre 2013 18:36

          Qui sont les Propriétaires de tous ces groupes de presse,je ne les connais pas tous,mais il y en a des fameux,Hersant,Dassault,Tapie,Bouygue etc..........écoeurant.


        • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 8 octobre 2013 13:57

          Je trouve que c’est cher payé pour du papier hygiénique. 


          • Deneb Deneb 8 octobre 2013 14:50

            C’est vrai, sur un papier plus moelleux, peut-être que ça se vendrait mieux !


          • Bernie Bernie 8 octobre 2013 23:31

            « Tomber de Charybde en scylla », vaste problème que celui de l’imprimé. Penser que les aides ne servent que quelques « bobos » parisiens, « journaleux » qui écrivent avec les pieds, c’est ignorer toute la chaine des « arts graphiques ».

            Il y a eu énormément de casse dans ce milieu. Ne voir que les journalistes dans leurs bureaux, c’est regarder la partie émergée de l’iceberg, et ne pas voir le reste.

            Quid de la photocomposition, de l’impression, du brochage, du routage, par exemple ? Sans aides, tous ces métiers auraient viré vers l’an 2000, sec. Maintenant, je n’ai pas plus que vous envie d’encenser les politiques, mais que faire ?

            Laisser la main invisible du marché régler ça ? Dans certaines villes, l’impression de ces torche cul comme dit le commentaire du très fin Deneb, c’était X emplois sur le carreau, le gros site industriel, le poumon du coin. La presse est un milieu qui se meurt, doucement, y a presque de l’humanité et de la décence dans cette extinction.

            Je n’oublie aucun de mes collègues restés sur le carreau.


            • Denzo75018 9 octobre 2013 09:02

              La Presse est « perdue » !
              Elle n’a plus aucune indépendance :
              1. Financière ( ne survit qu’avec les subventions de l’état à
              2. Intellectuelle ( ZERO recul ou analyse en profondeur )
              3. Sur les évènements ( imposé par les nouvelles technologies : réseaux, @ )
              4. contenu photos, témoignages ( anonymes via smartphone ! )

              Enfin, elle est odieuse et se prend au jeu d’un hypothétique 5ième pouvoir et croit encore pouvoir infléchir les Français et orienter leurs votes !

              PRETENTIEUX !

              La société est en pleine RESTRUCTURATION, il va falloir aussi que ce CORPORATISME se bouge et se prenne en main !

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