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Accueil du site > Actualités > Politique > L’émotion de censure de Michel Barnier

L’émotion de censure de Michel Barnier

« Voter la motion de censure aggraverait la crise démocratique. En effet, que vont penser les Français d’une Assemblée Nationale incapable d’adopter une loi de finances et une loi de financement de la sécurité sociale ? Le rejet de la démocratie parlementaire peut déboucher sur un régime autoritaire. Le dernier sondage Ipsos rappelle que seulement 22% des Français font encore confiance aux députés de la nation, quand 63% considèrent le personnel politique comme corrompu, 78% comme non représentatif et 83% comme agissant pour ses intérêts personnels. C’est une catastrophe démocratique. (…) Seul un large rassemblement de l’arc républicain permettrait de gouverner notre pays en évitant les risques liés à des solutions extrêmes. » (Charles de Courson, le 4 décembre 2024 dans l'hémicycle).

Charles de Courson n'a pas été écouté. Sans surprise. La motion de censure déposée par 185 députés de la nouvelle farce populaire (NFP) le 2 décembre 2024 à la suite de l'utilisation de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution a été adoptée ce mercredi 4 décembre 2024 à 20 heures 26 par 331 députés. Le Premier Ministre Michel Barnier va donc remettre la démission de son gouvernement au Président de la République le 5 décembre 2024 à 10 heures à l'Élysée. Emmanuel Macron s'adressera aux Français le même jour à 20 heures.

Bien que prévisible depuis trois jours, des députés du socle commun ont tenté d'éviter l'inéluctable en pensant pouvoir faire changer d'avis certains députés socialistes. C'était peine perdue : avec 331 voix, la motion de censure a très largement dépassé le seuil pour être adoptée, à savoir 288 (il y a deux sièges vacants actuellement).

Non seulement la gauche a suivi les insoumis dans leur excitation politicienne (71 FI sur 71, 65 PS sur 66, 38 EELV sur 38, 16 PCF sur 17), mais le RN et ses alliés ont rejoint l'extrême gauche dans leur désir de désordre institutionnel (123 RN sur 124, 16 ciottistes sur 16) ainsi que 1 député LIOT sur 23 et 1 non-inscrit. Il faut bien intégrer que parmi les votants de cette motion de censure contre Michel Barnier, il y a un ancien ami politique de Michel Barnier, Éric Ciotti, et aussi un ancien Président de la République François Hollande, censé en principe assurer la stabilité des institutions et pour qui les responsabilités sont un trop vieux souvenir.

 

Comment en est-on arrivé là ? Simplement par la collusion des irresponsables et une sorte de machiavélique complémentarité du cynisme avec l'irresponsabilité. On n'a que la classe politique qu'on mérite et c'est bien le peuple qui a élu les 577 députés de l'actuelle législature.

Évidemment, j'éprouve de la tristesse ce soir, non pas pour Michel Barnier qui avait été à Matignon comme une sorte de divine surprise qui a ponctué sa très longue carrière politique qu'il croyait déjà achevée, mais pour la France, et les Français. La France est un merveilleux pays avec des Français capables d'excellence et d'organisation, et on peut le dire très clairement en 2024 avec l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, et aussi la restauration de Notre-Dame de Paris en cinq ans, saluée par une très grande cérémonie ce samedi 7 décembre 2024, et en même temps, capables d'anachronismes idéologiques, d'auto-dénigrement et de manque de confiance en eux ; les Français font tout pour se mettre des bâtons dans les roues... au grand plaisir de tous ceux qui ne nous veulent pas que du bien.

 

Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, l'une de façon un peu moins véhémente que l'autre, réclament aujourd'hui la démission d'Emmanuel Macron pourtant élu par le peuple, qu'ils disent tant adorer, pour cinq ans. Depuis juillet 2024, Emmanuel Macron ne s'est pas adressé aux Français et a laissé le gouvernement agir à sa guise, mais ce silence médiatique n'a pas suffi à redorer son blason dans les sondages. Il devra trouver les mots pour convaincre un peuple en déshérence et surtout inquiet, inquiet pour lui mais aussi pour son pays dans un contexte international particulièrement en crise.

 

Michel Barnier a vécu sa dernière journée de Premier Ministre avec un certain panache, et il a fait honneur à la France et à son histoire. Hélas pour lui, il n'aura rien marqué dans l'histoire de son pays comme Premier Ministre, sinon d'avoir été le plus bref chef d'un gouvernement de la Cinquième République, avec seulement trois mois d'exercice.

C'est plutôt le fait d'avoir été renversé par une motion de censure qui est historique. On parle de la seconde motion de censure adoptée sous la Cinquième République, la première ayant été adoptée le 5 octobre 1962 contre le premier gouvernement de Georges Pompidou à la suite de la décision de De Gaulle de proposer aux Français d'élire leur Président de la République au suffrage universel direct. Georges Pompidou a été victime d'une conjonction des non, en clair, du syndicat des anciens de la Quatrième République et des proches de l'OAS.

À la différence de Michel Barnier, le cas de Georges Pompidou s'est relativement bien passé : De Gaulle a dissous l'Assemblée, les députés gaullistes étaient persuadés avoir perdu la bataille mais une majorité gaulliste (la première en majorité absolue avec les alliés indépendants) a été élue et Georges Pompidou a été confirmé et a été d'ailleurs le Premier Ministre le plus long de l'histoire républicaine (plus de six ans !).
 

Ce 4 décembre 2024, la situation est complètement différente : le Président de la République a déjà dissous l'Assemblée le 9 juin 2024 et ne pourra pas dissoudre avant le 9 juin 2025, c'est-à-dire dans au moins six mois. Comme en 1962, il n'y a pas de majorité mais cette non-majorité va perdurer encore au moins six mois (que le Président de la République démissionne ou pas, insistons sur ce point).

Le cynisme, c'est Marine Le Pen et ses sbires de l'extrême droite qui votent une motion qui dit explicitement : « Alors qu’une large majorité de nos concitoyennes et concitoyens a fait le choix du barrage à l’extrême droite lors des élections législatives, le Premier Ministre a cédé à leurs plus viles obsessions, avec une nouvelle loi immigration, qui poursuivrait la faillite morale et politique de l’année dernière et une remise en cause de l’Aide Médicale d’État, qui apporte humanité et dignité à ceux qui foulent notre sol et est une mesure essentielle pour tous de santé publique. ». Maso les députés RN ? Non, simplement cyniques : ils n'ont jamais voulu le bien commun, ils n'ont jamais voulu l'intérêt général. Quelles que fussent les concessions du gouvernement Barnier, le RN l'aurait censuré parce que c'est le caprice de la diva qui n'a pas trouvé d'autres réactions pour réagir à sa probable condamnation le 31 mars 2025.

Le cynisme, c'est bien entendu le PS et en premier lieu François Hollande qui a totalement oublié l'intérêt général. J'ai au moins la fierté de n'avoir jamais voté pour cet homme mou et soumis (électoralement) aux insoumis, ce qui me permet de me regarder dans une glace sans jamais avoir honte de mes choix dans l'isoloir. Le cynisme, c'est aussi celui de Boris Vallaud qui a le toupet de dire que le gouvernement Barnier n'a pas tenté de discuter avec le PS alors qu'il avait lui-même refusé toute rencontre et annoncé le dépôt d'une motion de censure avant même que Michel Barnier n'ait ouvert sa bouche et même n'ait nommé son gouvernement !

Voici ce que disait le sénateur Claude Malhuret, toujours pertinent, heureusement lucide et réaliste, le 3 décembre 2024, à l'approche de l'adoption de la motion de censure : « Après avoir voté pendant un mois, souvent ensemble, des mesures irresponsables qui menaient le pays à un budget de faillite, l'extrême gauche et l'extrême droite ont décidé, en alliant leurs voix sur une motion de censure, d'engager la France dans une aventure sans issue. Ils prétendent que ce vote est une simple péripétie, qu'il n'aura pas de graves conséquences. Ils mentent. Et ils savent qu'ils mentent. Il vont plonger le pays dans l'inconnu, sans budget, sans gouvernement et sans majorité. Les premières victimes seront les classes populaires et les classes moyennes qu'ils prétendent défendre, tout comme les entreprises fragiles, les agriculteurs, les retraités. 400 000 foyers nouveaux paieront l'impôt sur le revenu, 17 millions d'autres verront celui qu'ils paient déjà augmenter. La hausse des taux d'intérêt rendra insoutenable la dette de l'État et plombera tous les acteurs économiques. Les investisseurs qui avaient retrouvé confiance en la France repartiront. De la part de la France insoumise, rien d'étonnant. Leur but depuis toujours est la chute du régime et de la démocratie. Cette motion de censure n'est que la suite logique de la bordélisation de l'Assemblée Nationale et du discrédit du Parlement qu'ils organisent depuis des années. Pour le Rassemblement national, la farce de la dédiabolisation et des députés cravatés vient d'exploser en plein vol. Ils sont prêts à mettre le chaos dans le pays pour détourner l'attention de leurs turpitudes financières pour lesquelles leur patronne est menacée d'inéligibilité devant un tribunal. Il faut qu'ils n'aient aucune dignité pour s'apprêter à voter une motion de censure dont le texte les insulte copieusement. Que les populistes mêlent leurs voix une fois de plus n'est pas une surprise. Ils sont d'accord sur tellement de choses : la haine de l'Europe, de l'OTAN, de la démocratie, l'anti-américanisme, le soutien à tous les dictateurs et, chez nous, l'obsession de saborder la Cinquième République et toutes ses institutions et tous ses dirigeants. La surprise, et même l'effarement, est de voir un parti jusqu'alors respectable qui comptait dans ses rangs un ancien Président de la République se prêter à ce scénario délétère. Depuis 2022, le PS n'est que l'ombre de lui-même. Pour le plat de lentilles de quelques circonscriptions, il a vendu son âme à une secte gauchiste qui a sombré depuis les massacres du 7 octobre dans l'antisémitisme et le soutien aux islamistes. Ses dirigeants s'apprêtent, contre l'avis d'une bonne partie de leurs adhérents, à plonger le pays dans une crise qui fera le malheur de tous les Français et le bonheur de deux factions populistes qui les détestent. Il ne leur reste que quelques heures pour se raviser et ne pas mêler leurs voix à une manœuvre dont les conséquences laisseront une tache sur leur écharpe tricolore. Chacun va devoir prendre ses responsabilités. Pour ma part, ma conviction est claire : dans la période de grande incertitude où nous vivons, entourés de dictateurs dans le monde, de régimes illibéraux en Europe et de l'imprévisibilité de l'Amérique, la France a besoin de stabilité et d'apaisement. La question qui se pose aujourd'hui à l'ensemble des responsables politiques est simple : choisir entre les calculs de boutiquiers et l'intérêt général. ».

 

Je reviendrai plus longuement sur cette journée qui restera dans les annales de la République comme une journée noire. Les responsables du socle commun n'ont pas non plus beaucoup soutenu le gouvernement Barnier dans les médias ces derniers jours et c'est aussi ce manque d'enthousiasme et cette focalisation vers la cohésion interne qui ont empêché Michel Barnier de prendre en compte les propositions de l'ensemble des députés.

Inutile d'énumérer les noms qui circulent pour les potentiels successeurs de Michel Barnier : le choix du Président de la République, qui devra être rapide, sera entre reprendre un socle commun bloc central et LR et aller vers la gauche. Dans le premier cas, le RN resterait toujours en position de maître-chanteur et les mêmes causes faisant les mêmes effets, il y aurait un grand risque qu'une motion de censure soit adoptée dans les semaines qui suivent la nomination du nouveau gouvernement. Dans le second cas, il y aurait quand même un préalable qui paralyse actuellement tout : il faut que le PS ait le courage de quitter cette alliance insensée avec les insoumis qui eux ne veulent pas du tout la responsabilité, mais détruire nos institutions et notre république, au prix d'une paix civil et même civilisationnelle.

Merci à Michel Barnier, la République vous salue, mais nul n'est tenu à être un super-héros dans ce microcosme de voyous et de menteurs. On parlera de l'expérience Barnier, à défaut d'autre chose. Restera une citation proposée par le Premier Ministre avant de quitter les lieux, elle est de Saint-Exupéry : « Chacun est responsable de tous. Chacun est seul responsable. Chacun est seul responsable de tous. ». À méditer.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (04 décembre 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
L'émotion de censure de Michel Barnier.
La collusion des irresponsables.
Gouvernement Barnier : les yeux du monde rivés sur la France.
Risque de censure : Non, le RN n'est pas l'arbitre des élégances !
Michel Barnier plaide pour la sobriété normative et procédurale !
Discours du Premier Ministre Michel Barnier le 21 novembre 2024 à la Porte de Versailles (vidéo et texte intégral).
Michel Barnier sur les pas de Pierre Mendès France.
Discours du Premier Ministre Michel Barnier le 15 novembre 2024 à Angers (vidéo et texte intégral).
PLF 2025 : la majorité de rejet !
Michel Barnier : déjà deux mois !
François Guizot à Matignon ?
5 euros pour visiter Notre-Dame de Paris ?
Achats dans la fonction publique : des économies à faire ?
Doliprane : l'impéritie politique.
Proche-Orient : l'incompréhension de Roger Karoutchi.
Motion de censure : le quart d'heure de gloire d'Olivier Faure.
Budget 2025 : l'impossible mission de Michel Barnier.
Claude Malhuret : du vol des élections aux chefs d'escadrille...
Les 3 lignes rouges de Marine Le Pen pour ne pas censurer le gouvernement Barnier.
La quadrature du cercle de Michel Barnier.

 

 


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10 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 5 décembre 2024 08:22

    Votre chéri, Macron, devrait tirer les conclusions de l’invraisemblable merdier qu’il a créé et DÉMISSIONNER.

    C’est lui l’unique responsable de la crise politique et économique dans laquelle la France s’enfonce.

    Mais son égo fait qu’il n’assume pas ses responsabilités.

    Ce n’est pas à l’ensemble des Français de supporter les conséquence d’une agression qu’il a subie vers l’âge de 15 ans. Il y a des psys pour cela.


    • Yann Esteveny 5 décembre 2024 10:26

      Message à avatar amiaplacidus,

      "Malheur à toi, terre, dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin.

      Heureuse est la terre dont le roi est d’une race illustre, et dont les princes ne mangent qu’au temps qu’il faut, pour se nourrir, et non pour satisfaire la sensualité.

      La charpente du toit se gâtera peu à peu par la paresse, et les mains lâches seront cause qu’il pleuvra partout dans la maison.

      Les hommes emploient le pain et le vin pour rire et se divertir, et pour passer leur vie en festins ; et toutes choses obéissent à l’argent."

      Livre de l’Ecclésiaste (Ch. X, Ve. 16-19)

      Quant la population vote pour donner les manettes à cet enfant et à ses députés, les malheurs décupleront !
      Quand de plus tout le monde dans le pays se renvoie la responsabilité du désastre, la catastrophe est proche !
      Demain le départ de l’enfant ne changera rien.

      Respectueusement


    • La Bête du Gévaudan 5 décembre 2024 22:23

      @amiaplacidus

      Macron (quoi qu’on pense de lui) n’y est pour rien si les députés refusent d’assumer leurs responsabilités...

      Si les députés sont incapables de s’entendre pour expédier les affaires courantes avec un technocrate à la Barnier, alors je ne vois pas ce qu’une nouvelle élection présidentielle changera.

      La réalité, c’est que les parlementaires (surtout la gauche) sont encore plus indignes que Macron. Ce qui est balèze, vous en conviendrez ! ... On ne leur demande pas de faire de l’esbroufe mais de tenir compte des réalités et de faire avancer les choses en attendant de prochaines échéances...

      Si un nouveau président est élu à l’issue d’un nouveau « barrage », ça ne changera rien ! Il y aura un nouveau Parlement qui sera aussi hétéroclite car les électeurs ne sont pas d’accords entre eux. Donc, le problème n’est pas à l’Elysée mais au Palais Bourbon actuellement !

      Le fond du problème est simplement que les Français ne sont pas d’accords entre eux, sont incapables de dégager une majorité, et qu’à force de plébisciter des nabots intellectuels à la Mitterrand et Chirac, on a fini par ne plus avoir de personnel politique digne de ce nom (eh oui, les mecs sérieux sont partis faire carrière à l’étranger dans des grandes entreprises, loin de la médiocrité des électeurs Français qui préfèrent plébisciter des zozos démagos depuis 40 ans).

      Macron n’est que le reflet de notre propre médiocrité collective... ça fait mal à admettre, mais c’est la vérité.


    • Vie politique et irresponsabilité Macronienne .

      Actualité Française.

      Cela n’aura échappé à personne hier : la censure du gouvernement Barnier marque un tournant politique majeur.

      Alors que le premier ministre est attendu ce matin à 10 heures à l’Elysée pour présenter la démission de son gouvernement, retour sur la motion de censure et ses conséquences :

      ⁉️La motion de censure est un mécanisme parlementaire en France permettant aux députés de mettre en cause la responsabilité du gouvernement. Prévue par l’article 49 de la Constitution de 1958, elle peut être déposée par au moins un dixième des députés de l’Assemblée nationale.

      Fonctionnement :

      -Dépôt : Elle est initiée par un groupe parlementaire ou des députés indépendants. Dans notre cas, elle a été déposée par le Nouveau Front Populaire.

      -Vote : Pour être adoptée, la motion doit recueillir la majorité absolue des députés (289 voix sur 577). En l’occurrence 331 députés ont voté en faveur de la motion de censure.

      - Effet : Si elle est adoptée, le gouvernement est renversé, et le Premier ministre doit présenter la démission de son gouvernement au président de la République.

      Conséquences :

      - Chute du gouvernement : Le Premier ministre et son équipe cessent immédiatement leurs fonctions.

      -Nouvelle nomination : Le président doit nommer un nouveau Premier ministre et constituer un nouveau gouvernement.

      - Crise politique potentielle : Une motion de censure peut entraîner une période d’instabilité si aucune majorité claire n’émerge à l’Assemblée. Cette instabilité politique peut paralyser les institutions, accentuer les tensions sociales, et affaiblir l’efficacité du gouvernement. Elle crée un climat d’incertitude préjudiciable à la gouvernance et, parfois, à l’image du pays...

      Le gouvernement Barnier est le deuxième de la Vᵉ République à chuter, après celui de Georges Pompidou en 1962.

      ..........................

      On constate dés ce matin sur les plateaux TV , les faux parlementaires, à la veste Verte, faire la propagande de leur colossale influence politique, à faire tomber le Gouvernement Actuel. 
      Leur colossale influence politique est surtout issu du tripatouillage politique organisé & voulu par Macron.

      ...................


      • –La presse cravache déjà pour recaser un pion du système à Matignon

        Bayrou, Retailleau, Cazeneuve, Baroin : les noms s’empilent (https://www.bfmtv.com/politique/bernard-cazeneuve-francois-bayrou-sebastien-lecornu-ces-noms-qui-circulent-pour-remplacer-michel-barnier-a-matignon_VN-202412050117.html) dans des médias qui relaient avec zèle les petits mots que lui glisse à l’oreille la macronie.

        La gestion du pays n’est plus la priorité, la crise institutionnelle n’intéresse personne.

        Pour le cloaque politico-médiatique qui regarde sans voir la démocratie crever, le seul intérêt est de savoir qui va, comme dans une mauvaise émission de télé-crochet, décrocher le Graal.

        Pour en faire quoi ? Continuer l’entreprise de démolition du pays.

        Si prompte à appeler au changement de régime ailleurs dans le monde, ici la presse ne va pas faire pression pour que Macron démissionne (https://t.me/kompromatmedia_2/1745?single), seule solution pourtant à une situation devenue inextricable.

        Elle préfère vendre un Lecornu, ministre des Armées, qui veut absolument (https://t.me/kompromatmedia_2/1597) faire la guerre à la Russie :

        « Une personnalité politique consensuelle qui sait dialoguer et faire avancer ses intérêts politiques. »

        Servir ses intérêts au lieu de servir la grandeur la France, une qualité idoine pour le poste.

        Borne aurait enfilé sa tenue de compétition pour être prête à orchestrer une séquence de plusieurs 49.3, mémorable dans les relations anales de la politique française.

         


        • Octave Lebel Octave Lebel 5 décembre 2024 09:36

          ½ Comme toujours, les moments de crise politique sont des révélateurs et aussi ceux d’une accélération des prises de conscience politique de qui est qui.

          Allons-nous nous laisser embarquer par une extrême-droite qui a tous les défauts de la droite y compris dans sa version macroniste mais en plus trash. Moins compétente et expérimentée, déjà empêtrée dans des abus de biens sociaux sans avoir eu la patience d’attendre être au pouvoir. Avec l’addiction qui lui appartient, qui a contaminé ses partenaires de jeux électoraux et maintenant de combines gouvernementales. Le goût prononcé de stigmatiser des parties de la population afin de désigner des boucs émissaires bien commodes afin de détourner notre attention du problème déterminant qu’est l’emballement de la  concentration des richesses. Pour lequel elle a voté de concert avec ses partenaires tout en racontant le contraire à ses électeurs supposés éternellement sourds et aveugles mais informés par les sondages commandés et sortis des officines des milliardaires qui, sachant très bien ce qu’ils veulent, s’en sont emparés.Emballement entraînant l’affaiblissement des moyens de l’état, la concentration du pouvoir d’informer et de fabriquer une opinion publique qui font vaciller  la possibilité d’une démocratie. L’affaiblissement des grandes institutions de la cohésion sociale. L’école, la santé, la culture, la recherche publique, la sécurité, la justice, l’agriculture, le logement, les transports, la fourniture d’énergies, d’eau, la préservation de lieux de vie et d’air sains et protégés. Dans une fuite en avant dont nous avons un exemple édifiant outre-atlantique.


          • Octave Lebel Octave Lebel 5 décembre 2024 09:40

            2/2 Il y a de grands donneurs de leçons de démocratie à tout va (accessoirement toujours élus par défaut puis désavoués dans les urnes) qui prennent à ce point leurs concitoyens pour des imbéciles qu’ils veulent supprimer le mouvement politique qui a fait qu’on trouve encore en France une gauche authentique ayant qui plus est sorti ses autres composantes du risque de la disparition.

            Quand on a à ce point peur de la démocratie et de ses concitoyens, avec certes de bonnes raisons, alors, sans cesse, il faut parler « d’extrême »-gauche et chercher à lui coller toutes sortes d’infamies au point que cela finisse par apparaître comme un toc de qui, dépassé par la situation à laquelle il a contribué, ne sait plus comment assumer ses responsabilités ni s’expliquer. Lancé maintenant dans une fuite en avant en cherchant à reproposer d’anciennes chimères déjà éventées. Cela concerne, qui ne l’a pas compris, bien sûr bien plus que la macronie.

            Tenter donc pour la énième fois de disqualifier un adversaire résolu et persévérant qui ne lâche pas prise mais au contraire qui est toujours à la pointe d’un travail de réinformation, d’analyes, de propositions, parce que la pire des choses et du risque à ne surtout pas prendre, ce serait de s’appuyer sur une information partagée de qualité, source de débats sans concession mais efficaces et respectueux avec des citoyens respectés qui auraient les moyens institutionnels de l’être. Avec d’autres moyens institutionnels aussi permettant d’arbitrer les grandes décisions et enjeux concernant l’intérêt général. Une démocratie à laquelle ont aspiré nos prédécesseurs sans jamais vraiment la connaître. Toujours détournée et dévoyée. Nous voyons bien que nous avons tous à faire un apprentissage accéléré de la démocratie si nous voulons pouvoir faire face aux difficultés qui s’annoncent en commençant par dépasser celles de l’héritage de ceux qui font comme s’ils n’en étaient pas responsables. Parce que sinon, ce sera le sort des passagers du Titanic qui nous sera réservé. Les classes supérieures et un peu de leur domesticité ont bénéficié de l’essentiel des canaux de sauvetage et les autres ont coulé après s’être affrontés pour des ressources qu’ils n’avaient plus. C’est à méditer parce que le processus est en cours ici et ailleurs dans le monde. Avançons résolument et soyons au côté des responsables politiques qui travaillent depuis longtemps sans avoir rien à cacher à une transformation économique, sociale et institutionnelle et à un respect du droit international au service de la paix. N’oublions jamais, contrairement au conditionnement permanent des médias qui font de nous des clients à la recherche d’un fournisseur qui nous appâte et s’occupe de tout, c’est nous qui faisons entrer et sortir du terrain nos représentants et qui bientôt si nous le voulons trouverons à exercer notre citoyenneté à la hauteur des savoirs et outils dorénavant disponibles. 

             


            • Panoramix Panoramix 5 décembre 2024 18:18

              Dignité, émotion, éloquence, OK, il aura le prix d’interprétation (en plus il est probablement sincère).

              Mais quoi, en politique on vote pour un texte ou un programme. Le budget social a été retoqué, et la ligne générale du gouvernement aussi puisque celui-ci avait engagé sa responsabilité. Or s’il avait mis le PLFSS au vote, il aurait certes été refusé, mais il y aurait eu alors évolution peut-être en intégrant les retraites, et là le gouvernement aurait été plus assuré de pouvoir poser sa responsabilité.

              Les ’’appels à la responsabilité’’ visent à culpabiliser ceux qui ne sont pas d’accord. Si c’était tellement important, alors cela valait le coup que le gouvernement fasse la concession demandée qui représentait 0,2% du budget (comme l’a mentionné Gilles Bouleau lors de l’interview de Barnier la veille du vote, mais alors qu’on attendait un élément nouveau il n’y en n’a pas eu)


              • ETTORE ETTORE 5 décembre 2024 19:11

                Rahhhh !!!!!

                RAKOTO qui fait dans l’humour littéraire, ,Hips....

                LES-MOTIONS DE CENSURE de M.B . LOL

                Ca pour avoir eu des émotions, il en as eu !

                Le fondement à du en prendre ...Tâche !

                A cet âge, croire encore au sornettes, du serpent qui siffle sur votre tête, faut vraiment avoir les crocs, à vouloir finir dans un panier en rotin.

                Il en as mis du temps, le Barnier, à comprendre que le son du pipo/flûte cadencé, est dissonant !

                Que les mouvements lascifs du genou, ne valent pas invitation au bal des vampires....

                L’enturbanné immoral qui tient la corne-muse pipotique, véritable lamparo à vaseline, qui dissout tout se qui se frotte à lui, à beau jeu de nommer un fakir par mois, tant que ce n’est pas lui qui est cloué en place de grève !

                Jeu de dupe, jeu de pervers .

                Jamais une fin de règne n’auras été aussi minable .

                Au point qu’à ce rythme, on vas trouver des assoc, qui défendront l’hallali de G.Courbet, pour expliciter la décadence du hère en place !


                • La Bête du Gévaudan 5 décembre 2024 22:34

                  Ca me fait marrer de voir les centristes s’en prendre au RN, alors même qu’en juin dernier ils ont fait barrage avec l’ultra-gauche islamo-bolchévique raciste factieuse et antisémite... Je pense que les leçons de « morale » sont très mal venues...

                  On ne peut pas en même temps faire le barrage avec LFI pour se faire élire, et ensuite demander au RN de faire barrage contre la motion de censure de LFI...

                  Messieurs les centristes, il va falloir choisir si vous marchez sur votre jambe gauche (les hordes islamo-bolchéviques fans du HAMAS et nostalgiques de Pol-Pot) ou bien sur votre jambe droite (avec le peuple français national et libéral)...

                  La question aujourd’hui n’est pas la personne de Macron, mais l’alliance politique profonde pour le pays : soit le centre s’allie avec la gauche (pour achever de détruire la pays, ce qui est le but revendiqué publiquement par Mélenchon et ses amis), soit il s’allie avec la droite (pour sauver le pays de la déroute, de la dictature et de l’islamisme).

                  Quant aux gauchistes, qui après avoir élu Macron (et ses prédécesseurs) pendant 40 ans, versent maintenant dans la surenchère macronophobe, ils ne trompent personne. Leur but est de renverser la république, afin d’établir leur dictature et de détruire la civilisation française qu’ils honnissent.

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