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Accueil du site > Actualités > Politique > L’histoire et la mémoire : 732 et 1962

L’histoire et la mémoire : 732 et 1962

Depuis l’époque où les historiens romains défendaient le point de vue du sénat impérial contre les princes, l’histoire a représenté un enjeu politique important. A la damnatio memoriae antique consistant à passer sous silence les pages sombres, en effaçant le nom des tyrans des lieux de mémoire, nous sommes passés depuis les années 70 à l’hypermnésie, à une exploitation outrancière de la mémoire collective à sens unique, afin que l’Europe fasse pénitence pour toutes les tragédies du passé. Et ceux qui veulent s’opposer à cette mémoire de repentance, propose une relecture de l’histoire qui n’est pas moins mensongère. Or la vérité historique est libératrice et salvatrice, car elle permet de contextualiser les évènements, de les démythifier, de leur rendre leur coloration d’origine.

Récemment, des militants identitaires ont occupé une mosquée en construction à Poitiers, en hommage à Charles Martel qui y aurait repoussé les musulmans en 732, ce qui a amené la journaliste Elisabeth Levy dans un débat l’opposant Clémentine Autain à y dénoncer une pure légende. De la même manière, le président « socialiste » François Hollande a ajouté une nouvelle journée nationale de commémoration le 19 mars, en relation avec la signature d’un cessez le feu en Algérie le 19 mars 1962, date considérée par beaucoup d’anciens combattants et de pieds noirs comme celle d’une défaite. Le nouveau président a de fait une propension particulière à ne vouloir voir que les pages sombres de l’histoire de son pays, selon une lecture bien partisane des évènements.

Cet article a pour but de redonner le sens authentique aux évènements historiques et aux enjeux évoqués par ces deux dates.

732, une opération de pillage qui tourne mal

La tradition veut que Charles Martel ait arrêté une invasion maure à Poitiers en 732 et le représente comme le défenseur de la chrétienté, et accessoirement de l’Europe. Or, Charles Martel n’était absolument pas un croisé en lutte face à un conquérant déterminé. Lui-même n’était guère chrétien. Son surnom latin de martellus, « le marteau », ne paraît pas faire allusion à une arme que Charles aurait spécialement affectionnée, mais plutôt au dieu germanique au marteau qu’est Donar, correspondant au dieu scandinave Thor. Car en 732, malgré la conversion de Clovis deux siècles auparavant, le paganisme a survécu, et la preuve en est que sous Pépin puis sous Charlemagne et même sous Louis le pieux, des capitulaires rappelleront l’interdiction de pratiquer le paganisme sous peine des pires sanctions.

Comme beaucoup de francs, et aussi comme beaucoup de gallo-romains, comme ses soldats, Charles est superficiellement chrétien mais le paganisme est toujours présent. Ses symboles et ses valeurs dominent. Il est probable que nombreux compagnons de combat de ce maire du palais n’étaient même pas chrétiens. Charles n’est pas un païen, car sinon les plus hautes responsabilités de l’Etat lui auraient été interdites. Mais ce n’est pas pour autant un authentique chrétien. Il méprise les prêtres et s’insurge contre les biens des Eglises. Et, au pouvoir, il nationalisera les dits biens, que son fils leur restituera après la mort du héros.

L’incursion musulmane à laquelle il mettra fin n’est pas de son côté une opération militaire, pas même l’avant-garde d’une invasion en cours. C’est une razzia, une opération ciblée de pillage. En direction de Tours, cette troupe a déjà dépassé Poitiers lorsqu’elle tombe sur l’armée de Charles. Par le biais d’un bon service de renseignement, Charles a eu vent de l’affaire et intervient. On ignore s’il y a véritablement eu une bataille ou si les maures sont repartis immédiatement en Espagne.

Charles n’a pas protégé le christianisme, qu’il méprisait, et n’a pas eu à protéger l’Europe car ce n’était pas une invasion qu’il a eu à affronter. Mais il a mis un coup d’arrêt à une intrusion islamique qui, si elle avait réussi, aurait pu amener les arabo-musulmans à organiser et cette fois pour de bon une opération militaire d’envergure. Voyant qu’en face il y avait du répondant, l’idée n’émergea pas. La division des princes goths d’Espagne avait permis aux compagnons de Tariq de poser le pied sur le sol européen et de s’emparer de l’Hispanie entière, à part quelques îlots de résistance d’où viendra la Reconquista. Mais face à eux, c’était un homme noble, sens du prénom « Karl » en germanique, incarnation du dieu barbu et roux qui affronte les géants de givre.

Charles a sauvé l’Europe d’une future invasion même s’il n’a pas vaincu une armée. Il a envoyé un signal fort, un message, qui a été compris par ses ennemis. Et ensuite, il est probable qu’il a magnifié sa geste pour en tirer un profit politique important. Si les Carolingiens ont pu remplacer les Mérovingiens, ils le doivent à Charles.

1962, une colonisation qui prend fin

François Hollande a fait du 19 mars (1962), date du cessez le feu entre la France coloniale et l’Algérie naissante, une journée nationale du souvenir, exaspérant les anciens combattants, les pieds noirs, l’UMP et le FN. Cette date représente concrètement la défaite de la France, et s’il est normal que le peuple algérien puisse fêter à juste titre cette date clé de son histoire, ce n’est pas normal en revanche que le peuple français doive spécialement s’en souvenir.

Sur cette question qui suscite anormalement de passions, cinquante ans après, et alors que l’écrasante majorité des français ne s’y intéresse pas, il convient de rappeler certains principes politiques généraux.

En premier lieu, la colonisation de l’Algérie a commencé par une opération de lutte contre le brigandage en Méditerranée. En 1829, l’armée du roi Charles X a débarqué à Alger pour écraser la base arrière de ces criminels et notoirement trafiquants d’esclaves. Cette action n’avait pas comme but de s’emparer d’un territoire, ni d’y implanter des colons. C’est sous Napoléon III puis sous la IIIème république que progressivement le bey d’Alger, ancienne colonie turque, a été conquis. La fin du XIXème siècle, époque d’élan colonial de l’Europe occidentale, transformera ces implantations précoces en bases d’un empire colonial en gestation.

Disons le tout net. La présence française n’était pas légitime en Algérie et l’idée même « d’Algérie française », contre laquelle s’opposèrent les socialistes (Clémenceau) et les patriotes (Déroulède) était une folie. Cette folie aurait été toutefois moins funeste si la France avait colonisé à la façon britannique au lieu de vouloir faire croire à ces populations qu’elles étaient destinées à devenir françaises, contre tout bon sens.

Et il était logique qu’après l’effondrement du pays en 1940 face à l’armée allemande, et au déclin des puissances coloniales après 1945, au profit des Etats-Unis et de l’Union Soviétique, puissances farouchement anti-colonialistes, de nombreux algériens aient voulu se doter d’un véritable état souverain et indépendant. Même si l’Algérie comme état est née de cette guerre de fondation, les algériens étaient légitimes dans leur volonté de chasser la puissance occupante. Même si on peut en dénoncer les moyens employés, le combat pour l’indépendance de l’Algérie qu’a mené le FLN était légitime.

Par ailleurs, le bilan économique de la colonisation de l’Algérie était très négatif pour la France. Clémenceau avait bien eu raison face à Ferry en dénonçant de l’argent dilapidé dans l’aventure coloniale au lieu de le consacrer à améliorer le sort des français et à se préparer militairement face à un risque de nouvelle guerre. De Gaulle en avait parfaitement conscience. Homme de l’est du pays, sans attaches en Afrique du Nord, l’empire colonial lui a toujours apparu comme un boulet. S’il a manœuvré habilement en se servant de cette crise pour accéder au pouvoir, au prix d’un mensonge éhonté, « l’Algérie est et restera française », il a eu fondamentalement raison. L’Algérie ce n’était pas la France. Et lorsqu’un Le Pen, qui en 1958 considérait la jeunesse algérienne comme une force pour la France, déclara que parce que « nous n’avons pas eu l’Algérie française, nous avons eu la France algérienne », il s’est lamentablement trompé.

Une fois de plus, De Gaulle a eu raison et l’extrême-droite a eu tort. L’ « Algérie française » était une erreur monumentale qu’il n’aurait pas fallu commencer et à laquelle il fallait mettre fin au plus tôt. 1962 c’est huit ans de trop.

Mais, une fois que cela a été dit, il n’y a pas lieu de revenir en permanence sur le sujet. Et si François Hollande le fait, c’est pour récompenser un électorat d’origine algérienne qui a voté à plus de 95% en sa faveur et aussi en préparation de son voyage en Algérie. Il s’agissait ni plus ni moins que de flatter l’orgueil algérien, au détriment de la fierté nationale, dans l’optique d’être bien accueilli. Mais personne ne lui a demandé d’aller en Algérie, que je sache.

L’Algérie est indépendante et il était normal qu’elle le soit. Aucune nostalgie à l’égard d’une prétendue « Algérie française » n’a de sens. Notre dette s’arrête avec les accords d’Evian. Nous aurions dû par ailleurs finaliser cette décolonisation au lieu de vouloir maintenir des liens avec nos anciennes colonies. Couper les ponts aurait été sage. Or, l’Algérie n’est pas vraiment libérée de la France, et surtout la France n’est pas assez libérée de l’Algérie.

C’est bien pourquoi, au lieu de faire des journées nationales du souvenir, il est temps de finir la décolonisation et de mettre fin à la Françafrique. Et s’il faut absolument des journées du souvenir, alors faisons du 11 novembre, fête de tous les combattants européens, et du 9 mai de chaque année un jour mémorable, celui de l’Europe unie et réconciliée.

Car notre avenir est européen, et non méditerranéen. Car notre avenir est à Berlin et à Moscou, et pas à Alger et à Oran. La France est un pays européen, les Français un peuple européen. Et c’est de cela qu’il convient de se souvenir et de rien d’autre.

Vive l’Algérie algérienne et surtout vive l’Europe européenne !

GELEZINIS VILKAS

SOURCE


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19 réactions à cet article    


  • jean rony 13 novembre 2012 10:27

    Lorsqu’on aspire à être un modèle de civilisation et de modernité, on ne peut pas continuer à raviver l’esprit de la guerre le Walhalla nordique, la devise romaine civis pacem para bellum etc.

    Voire le livre Civilisation et souveraineté, expression majeure de l’humanité, aux éd. du net


    • titi titi 13 novembre 2012 13:50

      « Lorsqu’on aspire à être un modèle de civilisation et de modernité »

      C’est qui « on » ?


    • jean rony 13 novembre 2012 14:30

      Ceux les institutions mondiales ONU etc. issue les sociétés occidentales post guerre mondiale.


    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 13 novembre 2012 12:26

      Bel article marqué au coin du bon sens, de la lucidité, de l’indépendance de pensée.. et de bien d’autres qualités. Belle conclusion, un trait de simplicité.


      On pourrait évoquer l’apport décisif de quelques 400 000 Lorrains et Alsaciens après les désastres de 70..

      « Les détails de la bataille, notamment sa localisation et sa date exactes, ainsi que le nombre de combattants, ne peuvent être déterminés avec certitude. » dit Wikipedia qui ne se trompe jamais..

      Cependant : 

      « Du côté des auteurs latins des viiie et ixe siècles, les sources sont assez nombreuses, proches de l’évènement, et exceptionnellement détaillées pour l’époque. Ceci signale que, dès le viiie siècle, la bataille est considérée comme importante »

      Je ne pense pas comme vous quant à l’ampleur.. il y avait nuées..

      Note amusante :

      "Par le passé, une hypothèse était que l’utilisation par la cavalerie franque de l’étrier lui a permis d’asséner des coups si puissants que l’envahisseur, qui n’en était pas équipé, ne pouvait pas y résister. On pense désormais que l’immense majorité de l’armée franque était composée de fantassins et que c’est leur discipline et la supériorité de leur armure qui ont fait la différence. 

      Au contraire de ce que dit Wikipedia.. cette défaite ne marque pas du tout le terme de l’expansion musulmane médiévale en Occident. Il a fallu Vienne, Lépante, d’autres encore, ici et maintenant, l’histoire est en parturition..

      • juluch juluch 13 novembre 2012 12:52

        Agréablement surpris........


        Bon article, plein de bon sens et de remise au point historique.....

        On peut tout de même noter que les évènements d’Algérie le furent sous mandat socialiste dont on pourrait citer François Mitterrand.....

        Concernant l’occupation à Poitiers de la mosquée je l’a considère comme un acte de résistance.

        Merci pour votre topic.

        • juluch juluch 13 novembre 2012 19:07

          le soucis, c’est que de ces lieux de cultes on n’en veut plus !!


          Pas compliqué !

        • DanielD2 DanielD2 13 novembre 2012 15:05

          Sur ce bon vieux Charles Martel, c’est aux historiens de trancher. Mais que, symboliquement, il endosse le fait que l’invasion musulmane, partie d’Arabie Saoudite, conquérant le moyen-orient, conquérant le Magreb, conquérant l’Espagne, s’est forcement arrêté quelque part en France, France qui a ensuite massivement participé à la Reconquista, ça ne me dérange pas. Il a bien fallu que quelque chose se passe, de toute façon, et les gens sont rarement considéré par l’histoire comme des grands guerriers 1300 ans après sans raison. 


          Sur l’autre Charles, c’est amusant de constater le renversement historique. Les nationalistes de l’époque de la guerre d’Algérie voulant garder l’empire, même si ils devaient pour ça faire des Algériens des Français ( un délire ), alors que De Gaulle lui, pensait que les Français et les Algériens étaient comme l’eau et l’huile, impossible à mélanger ( Il avait bien évidemment raison ). Aujourd’hui, les nationalistes, retrouvant la raison, ne veulent plus entendre parler des Algériens, et les soit-disant Gaullistes les traitent de racistes pour cela, appelant le fantôme du général pour encourager le mutli-culturalisme ... Un délire ...

          • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 13 novembre 2012 20:42

            Bonjour Daniel,

            Non, les nationalistes français dans leur grande majorité restent nostalgiques de fait de l’Algérie française (voir Louis Aliot par exemple), la preuve en étant qu’ils encensent ceux qui ont combattu pour la France mais continuent de dénoncer le FLN comme illégitime.


          • Patico 13 novembre 2012 21:57

            A l’auteur.

             

            En quoi est ce que le FLN est légitime ?


          • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 13 novembre 2012 22:17

            @ Patico

            Par le seul fait que le combat pour l’indépendance de l’Algérie était légitime.

            Je précise ne pas avoir spécialement d’affection pour les combattants du FLN, pas plus que pour les vainqueurs de Dien Bien Phu. Mais je ne vois pas au nom de quoi nous devrions défendre la colonisation passée, alors qu’elle a été une erreur monumentale, autant pour nous que pour les colonisés eux-mêmes d’ailleurs. Il fallait y mettre fin. Les pays coloniaux, qui ont voulu à tout prix se maintenir chez autrui contre la volonté de liberté des peuples, ont toujours été vaincus, les Pays-Bas en Indonésie, le Portugal en Angola, l’URSS en Afghanistan.

            L’empire colonial n’a jamais servi que la réaction droitière. Songeons aux troupes marocaines de Franco employés pour réprimer les républicains espagnols ou encore à l’OAS.


          • exocet exocet 13 novembre 2012 17:21

            Daniel D2 a écrit :

            « Aujourd’hui, les nationalistes, retrouvant la raison, ne veulent plus entendre parler des Algériens, et les soit-disant Gaullistes les traitent de racistes pour cela, appelant le fantôme du général pour encourager le mutli-culturalisme ... Un délire »

            Bien fait d’écrire les « soi-disant » Gaullistes :
            entre les députés godillots UMP et leurs chefs actuels, nulle part on ne retrouve trace du Gaullisme, celui qui avait retiré la France de l’OTAN, qui constituait une droite sociale.

             Alors que la droite UMP actuelle est arcboutée sur ses avantages de rentiers, entrepreneurs subventionnés, propriétaires jouant de la spéculation immobilière et des lois pour monter toujours plus le prix des loyers.

            Ceci dit, tous ont intérêt à une immigration Africaine et Nord Africaine grandissantes :
            nos UMP pour faire pression à la baisse sur les salaires et pression à la hausse sur les loyers, nos syndicats...de fonctionnaires par solidarité de parasites et pour ne pas se retrouver le plus parasite (les fonctionnaires travaillent tout de même un petit peu, eux....).

            « Charles Martel a écrasé les Arabes à Poitiers »
            à moitié plutôt, vu tous ceux qui restent.


            • Patico 13 novembre 2012 21:51

              Que d’approximations et de froideur dans cet article.

              Poitiers d’abord. Alors ce ne serait qu’une aimable razzia et pas une véritable armée en marche à laquelle se serait opposé le peu chrétien Charles Martel. Et bien c’est faux.

              C’est une véritable armée musulmane qui a été défaite à Poitiers (ou à proximité immédiate) en 732. Cette armée musulmane commandée par Abderahmane avait pour objectif l’abbaye de Saint Martin, phare de la chrétienté occidentale et c’est ce haut lieu de la chrétienté que Charles Martel est venu défendre. L’armée musulmane a été écrasée et a abandonnée son campement dans la précipitation, son trésor, ses esclaves. Qui a déjà vu une simple expédition se ballader si loin de ses terres avec trésor et esclaves. Non, ce n’était pas une razzia mais une armée d’invasion qui a été battue.

              En 721 une autre armée d’invasion avait été battue à Toutouse par Eudes, Duc d’Aquitaine, et l’année d’après en 722 c’était les espagnols de Pelayo qui défaisaient les musulmans à la bataille de Covadonga dans les Asturies. 722, Covadonga, symbole du début de la reconquête de l’Espagne. Ce n’étaient pas de simples razzias là non plus.

               

              L’Algérie ensuite. La conquête de ce qui ne s’appelait pas encore l’Algérie mais la côte barbaresque a commencé en 1830 et pas en 1829. Le 4 juillet je crois, par le débarquement d’un corps expéditionnaire sur la plage de Sidi Ferruch. L’armée française y battait les turcs une première fois, puis une seconde à la bataille du Staoueli quelques jours plus tard.

              « Vive l’Algérie algérienne » dites vous. Quel cynisme ! Allez crier votre provocation sur les tombes de ceux qui ont été égorgés par le FLN si vous l’osez. Tombes ? Je suis gentil. Les dizaines de milliers de Harkis et leurs familles, abandonnés par le pouvoir gaulliste, n’en ont jamais eu. Vous vous en fichez probablement. Passés par pertes et profits les pieds-noirs également. Qu’importe, ils n’étaient pas dans le sens de l’histoire et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne s’applique qu’à ceux qui luttent contre la France. Quand on est arabe ou européen et que l’on se bat pour la France en Algérie, on est soit un facho, soit un traitre, au choix.

               

              Non décidémment, votre article est trop approximatif, sans coeur, trop cynique. 


              • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 13 novembre 2012 22:11

                Cette armée musulmane commandée par Abderahmane avait pour objectif l’abbaye de Saint Martin

                On envoie pas une armée pour piller une abbaye. C’est comme si vous m’expliquiez que les vikings ont envoyé une armée en 793 pour s’emparer de Lindisfarne. C’est donc bien une troupe en nombre limité. En outre, les sources médiévales sont toujours à prendre avec beaucoup de pincettes. La bataille de Tolbiac par exemple est bien trop calquée sur celle du pont Milvius pour que cela ne soit dû au hasard.

                <i>Non, ce n’était pas une razzia mais une armée d’invasion qui a été battue.</i>

                Rien ne permet de l’affirmer. D’ailleurs, les musulmans ont rarement envahi un territoire qui n’avait pas déjà été préparé auparavant. On peut imaginer qu’ils auraient pu vouloir établir une base arrière pour une future invasion mais pas plus. Le reste relève de la légende. Et de même, l’Espagne n’aurait jamais été conquise si des mercenaires musulmans n’avaient pas été engagés par un prince wisigoth pour lutter contre ces rivaux. Idem Byzance recrutant des mercenaires turcs installés à Andrinople pour lutter contre des mercenaires catalans, mercenaires qui ensuite ont appelé les autres turcs en renfort et pu ainsi se bâtir une base arrière dans les Balkans.

                Les razzias sont toujours des préludes à une conquête mais ne sauraient se confondre avec une invasion au sens fort. Et Charles avait tout intérêt de toutes façons à exagérer son rôle d’un point de vue tactique.

                Allez crier votre provocation sur les tombes de ceux qui ont été égorgés par le FLN si vous l’osez.

                Ce n’est pas une provocation que de considérer la colonisation comme une erreur monumentale et trouver normal que les peuples se libérent du joug de l’occupant. La France était-elle légitime en Algérie ? Non, pas plus que les Turcs d’ailleurs. Toute guerre d’indépendance est meurtrière. Les américains en 1776 étaient-ils de gentils pacifistes ? Et les nationalistes indiens, dont certains se sont même alliés à l’Allemagne nazie et au Japon ?

                L’incapacité française d’accepter l’indépendance de l’Algérie est un véritable problème qu’il faut combattre. Oui, l’indépendance de l’Algérie était inévitable et j’ajoute même nécessaire.

                Quand on est arabe ou européen et que l’on se bat pour la France en Algérie, on est soit un facho, soit un traitre, au choix.

                Pourquoi s’entêter à vouloir à tout prix rester dans un pays qui n’était pas le leur ? Si on a parlé de « rapatriement » à propos des européens d’Algérie, cela veut bien dire qu’ils sont retournés dans leur patrie, non ?

                Manifestement, l’extrême-droite et la « gauche » veulent à tout prix nous rattacher à l’ancien empire colonial, tout en crachant perpétuellement sur l’Union Européenne. C’est la preuve qu’ils n’aiment pas leur pays.

                La grande majorité des français n’a jamais souhaité que la France possède un empire colonial. On ne les a d’ailleurs pas consultés à ce sujet. Je ne doute pas que sinon le point de vue de Clémenceau aurait gagné.

                D’ailleurs, n’oublions pas que les colonialistes français n’ont jamais été autre chose que les idiots utiles de Bismarck, ce dernier encourageant les Français à coloniser afin de les détourner de l’Alsace-Moselle. L’argent dilapidé avant 1914 dans l’aventure coloniale aurait été plus utile pour renforcer l’armée française et éviter peut-être la boucherie de 14/18.

                Et l’Algérie et la Nouvelle Calédonie ont surtout servi à y déporter les communards français...


              • Patico 13 novembre 2012 22:29

                L’abbaye de Saint Martin que je qualifie de « phare de la Chrétienté » était l’objectif de cette armée musulmane. Atteindre cette abbaye, outre le pillage des lieux, aurait marqué la victoire de l’Islam sur la Chrétienté. C’était un symbole, bien plus qu’une simple abbaye. On n’envoie pas une simple expédition attaquer le coeur de la Chrétienté d’occident.

                 

                Ce n’est pas tant la difficulté à admettre l’indépendance de l’Algérie qui me choque, que votre désinvolture concernant les populations concernées. Que faites vous des européens d’Algérie ? Des arabes pro-français rassemblés sous le terme de Harkis ? Des populations arabes vivant depuis 50 ans sous une dictature FLN, corrompue, destructrice ? Et bien rien du tout. Ces populations là ne vous intéressent pas.

                « Rapatriés » dites-vous. C’est donc qu’elles avaient déjà une patrie alors qu’elles se taisent. Et bien non, la patrie c’est la terre de ses pères. La leur, elle était en Algérie. La terre que leurs pères avaient façonnée avec le drapeau tricolore au dessus d’eux. Quelle patrie pour ceux qui venaient d’Espagne ou d’Italie ? Quoi d’autre que la France idéalisée qui les a rejettés ?

                Je ne demande pas de repentance, mais simplement un peu de justice et de reconnaissance pour ce qui a été fait, c’est tout. Un peu de reconnaissance de votre part et moins de cynisme. Non, votre article est glacial. Il fait froid dans le dos.


              • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 13 novembre 2012 22:57

                L’abbaye de Saint Martin que je qualifie de « phare de la Chrétienté » était l’objectif de cette armée musulmane. Atteindre cette abbaye, outre le pillage des lieux, aurait marqué la victoire de l’Islam sur la Chrétienté.

                Vous révisez l’histoire au nom de votre religion. Vous prêtez aux arabo-musulmans une stratégie anachronique. Les chrétiens et les musulmans s’envoyaient d’ailleurs le même nom d’oiseaux, pagani pour les uns, kafiru pour les autres. La stratégie musulmane a toujours été de tester les résistances de l’ennemi avant d’envisager une conquête. Depuis 711 environ, l’expansion de l’islam tant à l’ouest qu’à l’est (frontières de l’Inde) était arrêté. Rien ne permet de penser que les musulmans avaient une quelconque volonté de conquête de la Gaule, contrée beaucoup plus nordique que leur environnement classique.

                Maintenant, l’appétit vient en mangeant. Sans l’intervention de Charles, qui sait ce qui aurait pu se passer ?

                Enfin, n’oublions pas que les documents historiques de l’époque ne sont pas d’un grand secours. Ainsi, les « musulmans » qui ont attaqué les troupes de Charlemagne à Roncevaux étaient en fait... des basques païens.

                C’était un symbole, bien plus qu’une simple abbaye. On n’envoie pas une simple expédition attaquer le coeur de la Chrétienté d’occident.

                Vous affirmez que c’était le coeur de la chrétienté. Ce n’était pourtant pas Rome.

                Que faites vous des européens d’Algérie ?

                Ils sont retournés sur la terre de leurs ancêtres, sur leur berceau civilisationnel, l’Europe.

                Des arabes pro-français rassemblés sous le terme de Harkis ? Des populations arabes vivant depuis 50 ans sous une dictature FLN, corrompue, destructrice ? Et bien rien du tout. Ces populations là ne vous intéressent pas.

                Ce qui m’intéresse, c’est l’Europe et les Européens. Et nos gouvernements feraient mieux de s’occuper de leur bien être pourtant que de toujours « penser aux autres ».

                Et bien non, la patrie c’est la terre de ses pères. La leur, elle était en Algérie.

                « On n’emmène pas la patrie à la semelle de ses souliers. » (Danton)

                La patrie c’est la terre des « pères », des ancêtres. Les ancêtres de ceux qui se sont installés en Algérie, ou qu’on a installé de force en Algérie, ils reposaient où ? En Europe ! Les colons français en Algérie n’y étaient pas plus à leur place que les vétérans de la Legio I Italica installés à Timgad par l’empereur.

                Quelle patrie pour ceux qui venaient d’Espagne ou d’Italie ? Quoi d’autre que la France idéalisée qui les a rejettés ?

                Je ne sais pas. A tout hasard, l’Espagne et l’Italie ?

                Je ne demande pas de repentance, mais simplement un peu de justice et de reconnaissance pour ce qui a été fait, c’est tout. Un peu de reconnaissance de votre part et moins de cynisme. Non, votre article est glacial. Il fait froid dans le dos.

                De la reconnaissance ? Et pourquoi donc ? Reconnaître un combat illégitime sous prétexte qu’il se faisait au nom du drapeau national, mais au détriment des intérêts nationaux ? La colonisation était une erreur, dont les français et les autres européens subissent aujourd’hui les conséquences. A-t’on demandé leur avis aux citoyens britanniques, français, belges, italiens, portugais, lorsqu’on leur a imposé de payer par leurs impôts le développement de colonies ? A-t’on réfléchi aux conséquences en matière de démographie de l’intervention des puissances coloniales. Si l’Afrique voie sa population multiplier par deux tous les demi-siècles, avec les conséquences que cela implique, c’est aussi à cause de la colonisation.

                Si l’Algérie était restée française, 40% de la population française en 2012 serait arabo-musulmane. Vous croyez que les français auraient accepté cela ? Qu’a dit De Gaulle à l’époque ? Le Pen, qui a prétendu ensuite s’opposer à l’immigration, n’a-t’il pas en 1958 souhaité qu’ils deviennent français dans un discours tenu au parlement ?

                Soyons sérieux. Le peuple algérien avait le droit à l’indépendance. On aurait dû leur octroyer dès 1956 (en même temps que le Maroc et la Tunisie). Les colons ? Il fallait organiser leur rapatriement au lieu de laisser pourrir la situation. Les britanniques ont-ils soutenu la dictature coloniale de Smith au Zimbabwe ?

                Mais en 1956, la propagande colonialiste était encore très forte. De Gaulle a dû mentir pour arriver au pouvoir et lourder le boulet colonial. Il s’est fait beaucoup d’ennemis à ce sujet, et notamment l’extrême-droite, qui a même voulu l’abattre. Mais il avait raison, et c’est pour cela que de nombreux français l’estiment et le respectent.

                Par ailleurs, vous dénoncez les crimes du FLN contre ceux qui ont choisi de combattre pour la puissance coloniale ? Vous avez raison. Mais il ne me semble pas que la France ait fait preuve de plus de tendresse que l’Algérie lors de l’épuration de 1944-1946.


              • epicure 13 novembre 2012 22:20

                article intéressant.

                Ce qu’il faut noter c’est qu’à l’origine des deux conflits, il y a des actes de pillage, piraterie de la part des« arabo-musulmans », à plus de mille ans d’intervalle. Personne n’est blanc ou noir dans ces histoires.

                Charles martel, en dehors de son fait d’arme à Poitiers est un personnage méconnu, et ce n’était pas vraiment un soldat civilisé, mais plutôt un guerrier barbare, martel effectivement lui vient de la violence qu’il a utilisé lors de ses campagnes militaires. C’est l’autre charles, le grand, qui a apporté une touche de civilisation aux francs avec sa mini renaissance, et pour ça d’ailleurs il était admiratif des musulmans, qui avaient assimilés les civilisations byzantines et perses.

                En fait l’invasion avait bien lieu, mais dans le sud de la france, cela servait de base pour les pillages vers le nord. C’est Eudes de Toulouse qui a arrêté une première fois l’invasion à toulouse avant d’être chassé par une nouvelle armée. Étant trop faible contre les armées musulmanes, il alla quérir l’aide de son ennemi du nord, Charles martel.
                C’est ainsi qu’ils se sont alliés pour combattre les envahisseurs/pilleurs musulmans, surtout que charles martel avait des ambitions pour le sud de la france.
                La bataille de Poitiers est donc le résultat de cette alliance, pour intercepter les troupes musulmanes revenant d’un pillage.
                Ensuite Charles martel a continué son plan de domination de l’ancienne gaule,et donc a conquis tout le sud de la france, en laissant de nombreux morts derrières lui, et en chassant les musulmans là où ils s’étaient installés ( on parle donc bien de villes conquises/envahies ). Il réinstallera même le fils de Eudes à Toulouse, avant de le chasser lui aussi.
                Toute la gaule ?
                Non, une ville conquise par les musulmans résistera, et même avec l’aide des locaux qui craignaient Charles martel, en l’occurrence Narbonne ( et sa région ). Le siège de Narbonne sera le seul échec militaire majeur de martel face aux musulman.

                Mais néanmoins pendant le siège, les musulmans ont envoyés une grosse armée par la mer en renfort pour prendre les assiégeants à revers. Mais entre la stratégie, et le coup de chance, Martel arrive sur les lieux du débarquement de façon impromptue en plein débarquement alors que les troupes ne sont pas prêtes, organisées, au niveau des étangs de la berre. La bataille de la berre, va résulter en un combat à sens unique, celui des francs poursuivant et tuant tous les musulmans qui se trouvent dans la zone de débarquement, avec pour résultat une éclatante victoire militaire, dont les pertes pour les musulmans font qu’ils n’ont plus les moyens d’organiser une nouvelle invasion. D’après les textes, l’eau des étangs était rouge de sang.
                Mais martel s’en ira en laissant narbonne aux musulmans, et ce sera son fils pépon le bref qui finira le travail.

                Alors pourquoi Poitiers, et pas toulouse ou la berre, est resté comme la victoire contre les musulmans ? Alors que au fond ces batailles ont plus fait pour limiter les capacités musulmanes à envahir l’europe de l’ouest, et donc au final à contribuer au reflux des musulmans.

                Toulouse, n’a pas été gagnée par charles martel qui est le grand vainqueur de cette séquence historique et donc a pu écrire l’histoire (ou du moins son entourage), et surtout à court terme n’a pas empêché les musulmans de contre attaquer. Au niveau symbolique, cela ne peut donc pas représenter le début du reflux musulmans en France et en europe de l’ouest.
                Quand à la bataille de la berre, si la victoire en elle même est éclatante, et les conséquence à long terme au niveau militaire conséquente (plus de tentatives d’invasion du sud de la france), elle est liée à l’échec du siège de Narbonne pour Charles Martel, donc on peut supposer que l’orgueil du seigneur franc préférait éviter qu’on lui rappelle trop cet échec.

                Donc reste la bataille de Poitiers, qui si militairement n’est pas la bataille la plus importante, et ne concernait qu’une armée de pillage, au niveau symbolique elle a tous les avantages :
                victoire du vainqueur de cette séquence historique, charles martel et initiateur de la dynastie des carolingiens.
                non liée à un échec, une défaite ensuite
                la victoire la plus au nord après laquelle, les armées musulmanes vont reculer face aux francs et autres chrétiens, en europe de l’ouest.

                A noter certaines choses, c’est qu’il n’y avait pas deux camps bien distincts : les chrétiens contre les musulmans.
                Charles martel et ses francs n’était pas l’ami des gaulois, futurs français, du sud, ni même d’’Eudes dont il ambitionnait le contrôle de ses terres, des « gaulois » ont préférer les musulmans à Charles martel à cause de la propension de ce dernier massacrer les populations qu’il était sensé délivrer des musulmans.
                Eudes après le premier reflux des musulmans suite à la bataille de Toulouse s’est allié avec le chef musulman installé de l’autre côté des Pyrénées, il a même épousé sa fille. Mais une autre faction musulmane plus agressive a pris le dessus et on battu l’allié avant de revenir conquérir le sud de la France, et combattre de nouveau Eudes, bien qu’il ait montré des signes d’amitié vis à vis de musulmans.

                Et surtout Charles Martel n’a pas défendu le christianisme, mais uniquement ses ambitions personnelles et familiales, c’est à dire de dominer ce qui correspondait en gros à la gaule du temps des romains, les invasions musulmanes d ne faisant que contrarier ses projets.


                • njama njama 13 novembre 2012 23:54

                  « Or, Charles Martel n’était absolument pas un croisé... »

                  A l’évidence criante, il faut attendre au moins le discours d’Urbain II le 27 novembre 1095, à l’issue du concile de Clermont, pour parler de « croisade », et même quelques décennies plus tard, avec le Liber ad milites Templi de laude novae militiae, de Bernard de Clairvaux ce proto-sionisme si on peut dire.

                  Faire de Charles Martel un croisé c’est de la rigolade, une esbroufe anachronique, une entourloupe historique.

                  Le Coran fut traduit pour la première fois sous l’impulsion de l’abbé de Cluny, Pierre le Vénérable (1092-1156).

                  A la faveur d’un voyage en Espagne entre 1141 et 1143, Pierre le Vénérable, créa avec le concours de l’archevêque Raymond de Tolède une équipe dirigée par un Anglais, Robert de Rétines, assisté d’un Dalmate nommé Herrman. ces deux clercs semblent s’être bornés à donner leur avis sur les passages d’interprétation délicate et le véritable traducteur est un certain Pierre de Tolède, probablement un converti à qui la langue latine n’était pas aussi familière que l’arabe, ce qui amena Pierre le Vénérable à lui adjoindre un coadjuteur appelé aussi Pierre, de l’ordre de Cluny, chargé de revoir le style de la traduction.

                  Ce travail ne précède que de quatre ans la deuxième croisade (1147-1149). Il était destiné à la propagande contre l’islam.

                  Au final, on ne parle vraiment de croisade que quatre siècles après Charles Martel qui devait à peu près tout ignoré de l’islam.

                  [...] la mémoire du groupe doit être respectée, d’un point de vue humaniste. Là, on a visé l’objectif politique précisément, unifier la nation ! même langue, même culture, même références historiques, mais pas des références historiques critiques, ce sont des références que Pierre Nora nous a bien décrites dans son gros livre en trois volumes « Les lieux de mémoire ». La bataille de Poitiers est un lieu de mémoire ... chrétienne, et ensuite un lieu de mémoire de la République. Malet_et_Isaac* a répandu cette phrase qui est incrustée dans notre tête, du moins ceux qui ont utilisé ce manuel, « Charles Martel arrête les arabes à Poitiers ». Cette phrase, cette proposition, est une proposition que j’appelle mytho-historique. Mytho-historique pour construire une mémoire chrétienne d’abord, ... le christianisme étant la religion vraie, il n’est pas question de laisser se balader dans un pays chrétien des barbares et la religion musulmane qui était une forgerie du diable, de Satan ... c’est comme ça qu’on voyait les choses, c’est de l’histoire ça !"

                  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Z8duBgzBdfw

                  * célèbre collection de manuels historiques français de la première moitié du XX e siècle

                  ** Histoire de l’islam et des musulmans en France, Du Moyen Age à nos jours Mohammed Arkoun
                  De la bataille livrée à Poitiers en 732 par Charles Martel contre les Sarrasins aux problèmes d’intégration des immigrants du monde contemporain, des croisades médiévales à l’idéologie coloniale, du regard des peintres à celui des cinéastes, du rayonnement d’Abd el-Kader au déni de citoyenneté des harkis, les rapports entre la France et le monde musulman sont passés au crible. Et ces regards multiples, couvrant le Moyen Âge à nos jours, inventorient l’étroite interdépendance des deux cultures.


                  • Roi des flans 14 novembre 2012 09:05

                    A propos de Charles Martel ...
                    Les réflexions iconoclastes d’un moustachu ...
                     
                    « Nous avons la malchance de ne pas posséder la bonne religion. Pourquoi n’ avons nous pas la religion des Japonais, pour qui se sacrifier à la Patrie est le bien suprême ? La religion musulmane aussi serait bien plus appropriée que la christianisme, avec sa tolérance amollissante. Ah ! Si les arabes n’ avaient pas été battus à Poitiers ! »
                    Alors Adolf Hitler explique à Albert Speer qu’ il aurait bien vu les germains convertis à l’ Islam conquérir un empire musulman mondial au moyen-âge. Puis les germains expulser les arabes (les berbères en fait) mal adaptés au climat !

                    Le Grand Repeuplement
                    L’Omerta liée


                    • Roi des flans 14 novembre 2012 09:10

                      Nous sommes les indigènes colonisés par les Capitalistes Extra-Nationaux, comme l’étaient ceux des colonies à l’époque des radicaux socialistes et des capitalistes européens. Notre caste locale est complice (UE, codécision sur l’immigration et droit du regroupement familial, soit 93% de l’immigration hors de décision de l’ État), vendue comme l’étaient les leurs. Les colons sont encore des pauvres comme l’étaient au 19ième siècle, les prostitués et les bagnards déportés ou les pauvres européens économiquement sans choix. Et nous payons des impôts comme le paysan français a financé les « concessions coloniales à dividende garantie » de Jules Ferry, et enrichi la même clique de capitalistes soudoyeurs.

                      En 1973, peu de temps avant sa mort, le président Pompidou reconnaissait avoir ouvert les vannes de l’immigration à la demande d’un certain nombre de grands patrons, tel Francis Bouygues, désireux de bénéficier d’une main-d’œuvre docile, bon marché, dépourvue de conscience de classe et de toute tradition de luttes sociales.
                       
                      Et la colonisation est soigneusement planqués par l’Insee. Parce qu’elle leur fait peur : 37% de jeunes d’origine étrangère en Île-de-France, plus de 60% dans une vingtaine de villes, explosion du nombre de jeunes originaires d’Afrique sub-saharienne, proportion de jeunes d’origine étrangère en très forte hausse dans l’ouest de la France... Et destruction libérale mondialiste des acquis sociaux, appauvrissement généralisé des indigènes dans un grand béton, loin des îles du Pacifique de nos Seigneurs. Avec 20 millions d’immigrés et descendants en moins, la France serait au même niveau de vie que la Suisse (par habitant c’est ce qui compte pour le peuple !), rien que l’immobilier aurait été 3 fois moins cher avec une stabilité démographique !

                      L’alibi n’est plus l’éducation républicaine civilisant des sous-races (J. Ferry 1885) mais l’anti-racisme mondialiste tout aussi hypocrite !

                      Le Grand Remplacement organisé par les Colonisateurs Globaux Capitalistes
                      2006 : 25% de naissances d’origine immigrée (hors UE)
                      2040 : 50%

                       

                      Bétonner son pays avec des implantations coloniales Duflot et en plus payer pour ça ...
                      En 15 ans :

                      Immobilier en Allemagne -24%
                      Immobilier au Japon -22%

                      Payer pour les colonies de main d’oeuvre pauvre des capitalistes extra-territoriaux, avec son loyer ou son emprunt, ses impôts etc ...

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