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Accueil du site > Actualités > Politique > Les forces réformistes et progressistes n’ont pas encore (...)

Les forces réformistes et progressistes n’ont pas encore perdu

La victoire de François Fillon à la primaire de la droite crée une situation nouvelle, qui me semble être en rupture avec les 70 ans qui nous séparent de la fin de la 2° guerre.

C’est me semble-t-il la première fois depuis 1945 que le principal parti de la droite républicaine s’appui à la fois sur les forces les plus conservatrices du pays sur le plan sociétal et les forces ultra libérales sur les questions économiques et sociales.

Cette situation impacte directement les forces sociales politiques, sociétales progressistes et réformistes. Par exemple quelle stratégie opposer à une force politique qui sur les questions sociales et économiques considèrent :

  • Que le temps n’est plus au social mais à l’économique
  • Que les syndicats sont nuisibles aux entreprises comme le disait en 2010, Yvon GATTAZ, le père du président actuel du MEDEF, dans un journal libéral en ligne « Contrepoint » « De façon sociétale, les syndicats ont été nécessaires au XIXème siècle, utiles puis abusifs au XXème, inutiles et nuisibles au XXIème. Ils doivent disparaître »

Dans cet article je développe en quoi cette situation est en rupture et comment elle fragilise les forces progressistes et réformistes du pays.

Enfin je fais le rêve d’un candidat à la présidentielle qui s’appuierait sur toutes ces initiatives sociales, économiques, environnementales, culturelles… portées par des millions de citoyens et citoyennes et qui fait que la société tienne encore debout.

Ce que nous voyons aujourd’hui ne prête pas à un grand optimisme, mais il ne faut peut-être pas désespérer.

La victoire de François Fillon à la primaire de la droite crée une situation que la France n’a pas connue depuis très longtemps sur le plan politique.

De la fin de la guerre en 45 au milieu des années 70, la droite s’est caractérisée par une approche très conservatrice sur le plan sociétal et relativement « sociale » sur le plan économique. De partout dans les pays occidentaux, avec la crise des années 30 et la guerre qui s’en est suivie, le libéralisme économique outrancier a subi un revers. Keynes s’impose comme la référence pour conduire les politiques économiques et sociales dans ce monde occidental en reconstruction. La droite Française sous l’autorité de De gaulle d’une part et sous la pression sociale d’un mouvement syndical qui se réorganise, se transforme et au sein duquel le Parti communiste puissant mais en perte continue d’influence, sera de fait un acteur important du développement économique et social. Sur le plan économique et social, ces 30 années seront caractérisées par une croissance forte et une redistribution puissante permis notamment par nos systèmes de protection sociale restructurés après-guerre. « Les politiques économique et sociale semblent se renforcer l’une l’autre. Les dispositifs de protection sociale permettent alors de soutenir et relancer la croissance économique. Utile à l’économie, la protection sociale permet en même temps de répondre aux besoins sociaux de l’époque : améliorer la santé de la population dont l’espérance de vie dépasse rarement 65 ans, lutter contre la pauvreté, qui est alors – et depuis longtemps – concentrée sur les personnes âgées, et soutenir la nouvelle répartition des rôles sociaux »[1].

Si Mai 68 vient contester une conception sociétale fermée, conservatrice, réactionnaire, portée par la composante de la droite qui s’est imposé après-guerre, le choc pétrolier de 73 et la crise qui s’en suit, apparait comme une contestation du modèle économique, porté à la fois par la droite et la gauche, durant ces 30 glorieuses.

Ces 2 évènements et leur suite, que sont mai 68 et la crise économique du début des années 70 vont avoir de profonds impacts sur le paysage politique, à droite comme à gauche, sur le paysage social et syndical, et sur le plan économique, et vont marquer profondément les décennies 80, 90 et début des années 2000.

Sur le plan politique

A droite, le gaullisme qui a tenté avec Chaban-Delmas, de débloquer, par une approche des transformations sociales et sociétales plus participative, une société verrouillée, se fracasse contre une alliance objective entre les forces de droites plus libérales et les forces de gauche en pleine restructuration.

En effet, la crise du keynésianisme redonne de la perspective aux forces économiques libérales, qui s’appuient également sur le vent porteur du désir de liberté individuelle de Mai 68. Sur le plan politique cette alliance entre le libéralisme économique et libéralisme sociétale fait émerger Giscard d’Estaing. Cette alliance ne dure pas. D’une part, le libéralisme économique qui irrigue les politiques économique de Thatcher et Reagan de l’autre côté de l’Atlantique ne fait pas recette en France, parmi les grands capitaines d’industrie que sont Fauroux, Riboud, Beffa, Gandois, Collomb…. D’autre part, les réformes sociétales portées par la droite libérale connaissent vite leurs limites. Simone Weil en sait quelque chose avec la loi sur l’avortement.

Dès lors la droite qui ne va cesser de se chercher, est peu lisible dans ses choix économiques et sociaux. Mise sous pression par le Front National, durant 3 décennies, elle va renouer aux rythmes des cohabitations et des alternances, avec un conservatisme sociétal et un repli identitaire.

A gauche, c’est la reconquête. Mitterrand veut accélérer le déclin du Parti communiste. Ca Passe par la construction d’un parti dont l’objectif est la prise de pouvoir. En situation d’opposition le grand écart entre un discours de rupture et une réalité à transformer n’est pas difficile à faire. Ce discours de rupture, indispensable pour capter l’électorat communiste, va produire des résultats important puisque Mitterrand réussit à faire du Parti Socialiste nouveau, reconstruit en 1971, le premier parti de la gauche dès la fin des années 70.

Mais ce discours de rupture va venir se fracasser contre le mur d’une réalité à transformer, lorsque la gauche arrive au pouvoir.

Entre une pensée élaborée en dehors de toute prise en compte de la réalité, et un exercice du pouvoir par lequel il est impossible de l’ignorer, la gauche et le parti socialiste qui en est la colonne vertébrale se perd dans un pragmatisme sans horizon et vit durant 3 décennies aux rythmes des cohabitations, des alternances et des guerres fratricides, sans revoir son logiciel de pensée de la transformation du monde.

Ni la droite, ni la gauche n’arrivent à embrayer réellement sur la société. Moins elles y arrivent et plus les citoyens s’en éloignent. Et plus les citoyens s’en éloignent, plus la pensée des partis s’atrophie et plus leurs discours deviennent creux comme de simples slogans.

Ce divorce entre ces forces politiques de droite et de gauche et la société laisse de larges espaces aux démagogues de tous poils et le Front National y tient une place de choix au point d’être au 2° tour de la présidentielle de 2002 et prêt à renouveler ce que l’on croyait impossible, en 2017.

Sur le plan syndical

La CGT sort quelque peu affaiblie de mai 68, alors que la CFDT en sort renforcée. Elle apparait même comme l’organisation syndicale qui porte cette volonté d’émancipation dans tous les domaines.

Si dans la période qui va suivre, la CGT ne remet pas en cause son lien organique avec le PC, la CFDT elle, va de plus en plus défendre une conception syndicale dont l’indépendance vis-à-vis des partis politique est une caractéristique majeure. (La tentative en 74, de vouloir transformer le parti socialiste en parti social-démocrate, et son échec, a probablement renforcé cette conception d’indépendance, contre une instrumentation)

Le discours pur et dur en dehors de toute contextualisation et une pratique du pouvoir pragmatique sans perspective pratiquée par le gauche ne fait que renforcer la vision d’un syndicalisme qui pense d’abord la transformation sociale par sa capacité à être présent dans les entreprises et plus largement dans le monde du travail, pour construire par la négociation, des garanties nouvelles pour les salariés, dans un monde en pleine évolution. Cette conception du syndicalisme portée par la CFDT va accroitre la distance entre elle et la gauche non communiste. Distance qui va impacter cette gauche. Elle peine à recruter dans les organisations progressistes de la société civile et à développer une analyse et une stratégie social-démocrate ancrée dans le réel.

La détermination de la CFDT à partir du réel pour construire des objectifs permettant d’améliorer la vie des salariés, la conduit à être un acteur majeur dans un contexte où patronat et gouvernants dans leur majorité affichent encore une volonté de procéder à des transformations en s’appuyant sur des corps intermédiaires structurés et représentatifs. Mais si cette volonté est faiblement structurée par une pensée collective à droite, la prise en compte des corps intermédiaires par la gauche, ressort d’avantage d’un pragmatisme et d’un affichage que d’une philosophie politique. Situation qui met le syndicalisme réformiste en difficulté ponctuelle mais peut le mettre devant des obstacles plus importants et dommageable pour son développement.

Si la chute du mur de Berlin ne va pas avoir grand impact sur le paysage politique français (le Parti communiste n’a plus beaucoup d’influence), elle va par contre avoir des répercutions importantes sur le paysage syndical. La CGT qui a attendu la chute du mur de Berlin pour quitter la Fédération Syndicale Mondiale (Fédération aux mains du PC soviétique), va très vite entreprendre un changement de pied. D’abord sous la direction d’Henri Krasucki, puis avec Louis Viannet et Bernard Thibault, la CGT va mettre fin à sa liaison organique avec le PC, adhérer à la CES avec l’appui de la CFDT et engager l’organisation dans une démarche de « dépolitisation » en la positionnant sur le terrain de la négociation et plus largement du « réformisme ».

La difficile succession de Bernard Thibault révèle que la démarche entreprise n’est pas simple. Orpheline d’une pensée communiste et faiblement dotée d’une pensée autonome, la CGT apparait comme fragilisée, suite aux péripéties liées à cette succession, même si la contestation de ses derniers mois lui a redonné des couleurs. Mais d’avantage dans l’opposition et le refus que dans la proposition et la construction. 

Sur le plan économique

Si l’Europe continentale reste à l’écart des révolutions conservatrices et libérales du Royaume-Unis et des Etats Unis de la fin des années 70 et début des années 80, il n’empêche que les idées ultralibérales essaiment progressivement au sein des réseaux économiques français. L’arrivée de Seillière et Kessler à la présidence du CNPF, en 1997, et qu’ils transforment en MEDEF (ce n’est pas un hasard), est une des manifestations de cet essaimage et d’un certain ancrage des thèses libérales. Les barons de l’industrie, tenant d’un capitalisme industriel et « social », qui occupaient les responsabilités au CNPF, sont envoyés au rencard. Pour les nouveaux dirigeants, le MEDEF est avant tout une organisation qui doit exercer un « leadership d’influence ». On sent poindre une remise en cause non seulement d’un certain formalisme de la négociation mais du rôle même de négociateur qu’est donné à l’organisation patronale. Pour Seillière et Kessler pour lesquels « Le patronat n'a plus vocation à être le négociateur social interprofessionnel du pays[2] », désormais le temps n’est pas au social mais à l’économique.

Cette offensive est largement contrée par le mouvement syndical et principalement par la CFDT qui, fort d’une pensée approfondie d’un syndicalisme de transformation sociale ne va pas se laisser instrumentaliser par une organisation patronale qui prône d’abord la refondation sociale comme une arme contre le pouvoir politique. La conception patronale de la "refondation sociale" échoue. Au contraire, elle débouche, contrairement aux objectifs de Seillière et Kessler, sur une revitalisation du dialogue social interprofessionnel.

Cependant, les idées libérales pénètrent fortement le monde patronal dont une partie cherche des alliances de plus en plus affichée avec des forces politiques de droite, au cours des années 2000. Cette alliance se noue à l’occasion des élections présidentielles de 2007, même si un temps la direction du MEDEF, sous l’impulsion de Parisot, a semblé résister à une trop forte implication de l’organisation patronale. Ceci étant, ce rapprochement entre les forces économiques libérales et la droite politique est en marche, comme le dit clairement Denis Kessler en parlant de l’action de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie… Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance[3] » Avec l’arrivée de Gattaz à la tête du MEDEF, le pas a été franchi. La victoire de Fillon au primaire de la droite, acte cette alliance entre une organisation patronale qui ne se vit plus comme un acteur du social et de la négociation mais comme un lobby au service des thèses libérales.

Il me semble que l’ambition est encore plus forte. Par cette alliance il faut affaiblir l’organisation qui qui est au centre d'une démarche réformiste et progressiste de transformation a fait de la négociation le pilier d’une stratégie de réforme afin de ne pas réduire le social à un sous-produit de l’économie. « Depuis au moins une vingtaine d’années, la centrale cédétiste est idéalement placée pour dérouler son agenda revendicatif et édifier une construction normative favorable à la fois à sa vision politique de l’entreprise et du travail et à ses intérêts propres... C’était le cas lors des réformes Juppé, ça l’est 20 ans plus tard dans le cadre de la « loi Travail » que la CFDT a réécrite et amendée à sa main… l’évolution du paysage social français reprend au fil des années les revendications, l’analyse et souvent jusqu’à la terminologie de la CFDT et pendant ce temps-là les tentatives de réformes plus libérales ont au contraire toujours été écartées[4] ».

Si la victoire de Fillon au primaire de la droite est l’expression d’un engagement fort d’une partie de l’électorat de droite pour une société moins ouverte, plus conservatrice, seules valeurs qui peuvent protéger les français, elle est aussi l’expression de l’alliance des forces économique libérale et de la droite.

Si cette alliance inédite depuis la fin de la 2° guerre, porte en elle le germe d’un changement radical dans les politiques d’accompagnement de nos sociétés et des citoyens dans les évolutions qui les attendent, elle pose la question de ce que doit être une stratégie progressiste dans un tel contexte.

Si les forces de droite ont réussi à capter une partie de la société civile et à s’arrimer aux forces les plus conservatrices d’une part, et aux forces ultra-libérales d’autre part, présentes dans la société, la meilleure chance pour les progressistes serait d’avoir un candidat capable d’embrayer sur la société civile et ses forces progressistes qui sont sur l’ensemble du territoire à l’initiative dans les domaines du social, de l’économique, de la culture, de l’environnement… et qui font que notre société tient encore debout.

Pour cela, il faudrait que les candidats de gauche et tous ceux qui se disent progressistes, arrêtent de s’écouter, de vivre entre eux, mais écoutent ce que tous eux et celles engagés dans la société, ont à leur dire de ce qu’ils font et de ce qu’ils souhaitent.

Il n’est peut-être pas encore trop tard

Gaby BONNAND

 

[1] « Les 3 leçons sur l’Etat Providence » Introduction (La république des idées)

[2] Ernest-Antoine Seillière

[3] Challenge 4 Octobre 2007

[4] Rapport Institut de l’entreprise Octobre 2016 Jean Charles SIMON


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14 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 22 décembre 2016 11:37

    « La détermination de la CFDT à partir du réel pour construire des objectifs permettant d’améliorer la vie des salariés »..... Heu c’est pas le contraire des fois ? la CFDT c’est la mort des salariés, elle est la première a signer tout et n’importe quoi , ce syndiqua est a la solde du patronat et du gouvernement , ce sont des casseurs de revendications, dans l’industrie dans les années 70 lorsque j’y travaillais c’était déjà pareil, ils essayaient par tous les moyens de casser les grèves .... 


    • baldis30 22 décembre 2016 15:03

      @zygzornifle

      Comme le neveu du Guépard « Tout changer pour que rien ne change »


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 décembre 2016 11:44

      « Dans cet article je développe en quoi cette situation est en rupture et comment elle fragilise les forces progressistes et réformistes du pays ».
      Il n’existe pas de forces progressistes et réformistes en France : voyez le panurgisme des Français(es) face à la palette de candidats à la présidentielle de 2017 qui ne proposent absolument rien d’innovant et de progressiste.

      « Enfin je fais le rêve d’un candidat à la présidentielle qui s’appuierait sur toutes ces initiatives sociales, économiques, environnementales, culturelles… portées par des millions de citoyens et citoyennes et qui fait que la société tienne encore debout ».
      En effet, vous rêvez ! Il n’existe pas en France d’initiatives sociales, économiques, et cætera..., innovantes et progressistes, portées par des millions de Français(es).

      Avertissement

      En démocratie, vous élisez toujours le personnel politique que vous méritez...


      • Alren Alren 22 décembre 2016 11:58

        @Jean-Pierre Llabrés

        Il n’existe pas en France d’initiatives sociales, économiques, et cætera..., innovantes et progressistes, portées par des millions de Français(es).

        Vous n’avez pas entendu parler du programme de la France Insoumise ou plutôt comme l’auteur de l’article vous êtes de mauvaise foi ?

        4 000 000 de Français ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. Tout montre que ce nombre augmentera fortement en 2017. Ce n’est pas assez de millions pour vous ?


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 décembre 2016 12:09

        @Alren
        programme de la France Insoumise


        Programme innovant ? Non ! ! !
        Programme progressiste ? Non ! ! !


      • Sparker Sparker 22 décembre 2016 12:55

        @Jean-Pierre Llabrés
        Programme intelligent : OUI !!!


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 décembre 2016 13:40

        @Sparker

        Programme réaliste : NON ! ! !



      • Sparker Sparker 23 décembre 2016 11:05

        @Jean-Pierre Llabrés
        Programme réaliste : OUI bien sur (selon le point de vue)


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 23 décembre 2016 13:11

        @Sparker

        Programme ni intelligent, ni réaliste.


      • Sparker Sparker 23 décembre 2016 14:41

        @Jean-Pierre Llabrés
        Programme ni intelligent, ni réaliste, ha ben zut on m’aurait menti... si c’est JPL qui le dit alors...


      • rogal 22 décembre 2016 12:05

        Encore un article sur le Père Noël !


        • jaja jaja 22 décembre 2016 14:24

          On ne renverse pas le capitalisme avec un petit bout de papier glissé dans une urne. Le NPA explique que pour y arriver, il faudra la grève générale, la force du nombre et le contrôle des travailleurs sur les moyens de production et d’échange.

          - une assemblée constituante, avec des délégués élus sur des bases de classe et révocables s’ils trahissent leur mandat.
          - la rupture avec les institutions de l’UE tout comme avec les lois nationales défendant la propriété privée des entreprises et des banques...
          - l’expropriation des groupes capitalistes.


          • Sparker Sparker 23 décembre 2016 11:07

            @jaja
            "Le NPA explique que pour y arriver, il faudra la grève générale, la force du nombre et le contrôle des travailleurs sur les moyens de production et d’échange."

            En théorie oui !


          • ddacoudre ddacoudre 22 décembre 2016 20:18

            bonjour G B
            une bonne analyse en 1999 j’en écrivais ceci :

            Ainsi le CNPF (acronyme) est devenu MEDEF. Le Conseil du Patronat français, terminologie dans laquelle s’affirme le poids de l’autorité de celui qui commande dans son seul intérêt (image péjorative du profit), a opté pour une image plus fluide et moderne : Le Mouvement des Entreprises de France.

            Cette idée de mouvement signifie : nous sommes agissants, nous faisons vivre les entreprises qui vous emploient (sous-entendu ses dirigeants), les entreprises agissent (sous-entendu la structure collective), mais elle signifie également beaucoup plus que cela.

            En effet, la captation par l’entreprise du mot mouvement a une connotation sociologiquement importante, celle d’entreprise collective visant à établir un nouvel ordre de vie ou y résister pour maintenir un ordre de vie existant, (mouvement féministe, écologiste, mouvement syndical etc. mouvements millénaristes, messianiques, mouvements religieux nouveaux, etc.). Cette idée veut dire aussi, nous sommes cela.

            Cette vision de l’entreprise beaucoup plus dynamique dilue, dans l’intérêt collectif de l’entreprise qu’affirment les caractéristiques de la Société Anonyme, la notion de profit personnel.

            Ainsi, à partir du sigle CNPF, qui est le reflet d’une organisation corporatiste, défendant ses intérêts particuliers, nous passons au sigle MEDEF qui affiche une volonté de développer son ordre de vie. Dans cette logique des candidats du MEDEF se présenteront un jour au suffrage universel..

            cordialement http://ddacoudre.over-blog.com/55c7d999-e91f.html...

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