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Accueil du site > Actualités > Politique > Les voleurs de plus-value

Les voleurs de plus-value

Un des grands mystères des temps modernes est le prodige de l’argent censé faire de l’argent ! Alors qu’au commencement, la richesse n’est que l’extorsion de la plus value, c’est-à-dire du vol du temps de travail forcé non payé au travailleur !

L’entassement de marchandises et l’accumulation de capital seraient déterminés par le marché : mais si l’échange était équitable, le marché serait un jeu à somme nulle. Chacun recevrait l’exacte contrepartie de ce qu’il apporte. Il n’y aurait pas de plus value, cette particularité qui permet l’accumulation des richesses.

Derrière l’agitation superficielle du marché, il y a le lieu : l’atelier ou l’usine, ou le travailleur se fait détrousser de la plus value. Le travailleur n’a que sa force de travail à vendre, et cette « marchandise » a une vertu fabuleuse : en se consommant elle crée de la valeur ! Et une foie que cette force de travail est vendue, l’employeur a légalement le droit de la faire fonctionner aussi longtemps que possible. Dans le mode de production capitaliste, le temps de travail du prolétaire se divise en temps de travail nécessaire et temps de surtravail. Le travail nécessaire est le travail que le travailleur effectue pour assurer la production et la reproduction de sa propre force de travail, c’est-à-dire le travail qu’il lui faut fournir pour satisfaire ses besoins et se reproduire. Le surtravail est le travail accompli au-delà du temps de travail nécessaire, donc effectué gratuitement pour le compte du détenteur du capital qui achète la force de travail. C’est l’enjeu premier de la lutte des classes !

C’est une lutte permanente ou le travailleur s »efforce d’augmenter sa part dans le partage entre travail nécessaire et la plus value. Tandis que son patron, inversement, en intensifiant le travail par l’augmentation des cadences, le recul de l’âge de la retraite et l’augmentation des horaires ou la diminution des jours de repos, s’efforce du contraire.

On comprend combien l’idée du juste prix d’une journée normale de travail est une baliverne ! Il n’y a ni juste prix, ni journée normale. Le travailleur lutte pour faire reconnaitre comme socialement nécessaire : la culture, les loisirs, la santé ou l’éducation, autrement dit pour partager et réduire autant son « sur-travail » et la plus value encaissée par son employeur. Inversement, l’employeur s’efforce sans cesse de réduire ces besoins sociaux afin d’augmenter sa plus value. Pour cela il fait pression sur les salaires, exige des réductions de charges, réclame des exonérations fiscales en renvoyant les dépenses de santé et d’éducation à la sphère privée.

Le « deal » est de voler un maximum de plus value et donc de travail aux ouvriers, même si celui-ci en meurt : accident du travail, suicide, dépression, maladie professionnelles, handicaps…Et tout ce que les travailleurs perdent ils le retrouvent en face d’eux dans le capital qui essai sans cesse de les pressuriser afin de pouvoir grossir, gavé de plus value ! Le prix de la force de travail apparait donc d’un coté sous la forme modifié de salaire, et de à l’ opposé, la plus value apparait sous forme modifié de profit. La plus value transformée en profit est devenu méconnaissable, l’opération de blanchiment du butin a donc réussi !

Ensuite, passant sous silence ce tour de passe-passe, les économistes du système se livrent à des analyses sur les profits, les salaires, les rentes, les rendements, et les dividendes, en dissimulant soigneusement leur source commune : l’exploitation de la force de travail des ouvriers qui produit la plus value !

D'aprés le livre de Daniel BENSAID : Marx, mode d'emploi

http://2ccr.unblog.fr/2012/05/21/les-voleurs-de-plus-value/


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12 réactions à cet article    


  • chapoutier 24 mai 2012 09:40

    bonjour robert gil
     bensaid revisite marx

    marx parlait de vente de la force de travail, ..... une marchandise comme une autre, pas de vol !

    la différence n’est pas anodine, si la société capitaliste contraint les prolétaires à vendre la force de travail pour survivre, il faut donc que les prolétaires s’organisent pour renverser le capitalisme.

    s’il s’agit de vol, il n’y a plus nécessité de renverser le capitalisme, juste de le moraliser !!!

    or nous sommes nombreux à penser que le capitalisme n’est ni réformable ni amendable ni moralisable ! c’est la plaie de l’humanité


    • John_John John_John 24 mai 2012 10:24

      Sauf que la plus-value, c’est une fumisterie marxiste, ça n’existe pas puisque la valeur est subjective et n’est révélée que dans l’échange. 


      • chapoutier 24 mai 2012 11:46

        comme la bêtise quoi, notion subjective révélé lors d’un échange .
        comme quoi, garder le silence est de bonne politique smiley


      • John_John John_John 24 mai 2012 12:56

        Commencez donc par l’appliquer à vous même... 


        Et, si vous n’êtes pas d’accord sur la valeur, prouvez le contraire, qu’on rigole un peu ^^

      • Connolly 25 mai 2012 09:16

        « n’est révélée que dans l’échange ». 


        Laquelle valeur n’en demeure pas moins subjective voire arbitraire dans l’échange.
        Un produit n’a de valeur réel qu’à travers son utilité social. 
        Et inutile, je vous prie, de nous proposer à nouveau, en guise de contradiction, votre lien sur les soi-disant méfaits de l’utilitarisme. Comme bien souvent vos liens débouchent sur des commentaires reducteurs, dogmatiques, malhonnêtes et caricaturaux.

      • John_John John_John 24 mai 2012 10:26

        De plus, l’argent est un bien comme un autre, on peut gagner de l’argent en vendant du pain ou en vendant de l’argent c’est exactement la même chose. L’investissement est un service rendu, et procure un titre de propriété, ce qui légitime le pouvoir de décision et les revenus inhérent aux opérations d’une entreprise. Cet article est un ramassis d’âneries. 




        • Inquiet 24 mai 2012 11:54

          @John_John : il me faudrait un crédit de 10000 € sur 5 ans vous me direz combien de baguettes par mois je vous doit


        • John_John John_John 24 mai 2012 12:57

          Aucun rapport.


        • Inquiet 24 mai 2012 16:16

          Aucun rapport ?


          Bah si justement, pourquoi alors ne pas acheter du pain avec du pain si on pousse le raisonnement jusqu’au bout ?

          Alors, vous voyez bien que l’argent n’est pas un bien comme un autre : c’est un moyen d’échange point barre.

          Vendre de l’argent (à crédit bien évidemment) est un moyen de compenser la baisse des salaires en offrant du pouvoir d’achat factice et illusoire. La pire des arnaques qui soit.


        • John_John John_John 24 mai 2012 18:22

          « pourquoi alors ne pas acheter du pain avec du pain si on pousse le raisonnement jusqu’au bout ? » >> Parce que ça prend plus de place. Et pour acheter une maison, c’est mieux de se déplacer avec un chéquier qu’avec un 38 tonnes. 

          « Alors, vous voyez bien que l’argent n’est pas un bien comme un autre : c’est un moyen d’échange point barre. » >> C’est un moyen d’échange, parce que c’est un bien qui remplit les 3 fonctions d’une monnaie : l’échange, la valeur, le stock. De nombreux autres objets ont rempli cette fonction dans l’histoire : des coquillages, du sel, de l’or, etc. Ce n’est pas parce que c’est un moyen d’échange que ça en devient un élément transcendantal, la monnaie n’a de valeur que parce qu’on veut bien lui en accorder, comme tous les objets. En soi, ça reste un bien que l’on peut acheter, vendre, prêter, louer, donner, etc, etc.

          « Vendre de l’argent (à crédit bien évidemment) est un moyen de compenser la baisse des salaires en offrant du pouvoir d’achat factice et illusoire. » >> Le salaire ne veut strictement rien dire, il faut parler d’un pouvoir d’achat. Et il est en hausse, donc aucun problème de ce côté là. Et puis, l’endettement individuel, c’est avant tout un choix, une responsabilité voulue et qu’il faut assumer.

          « La pire des arnaques qui soit. » >> Si c’est votre avis, alors n’empruntez pas, mais laissez les autres libres de le faire si ça leur chante. Vous n’avez aucun droit sur autrui et sur la propriété d’autrui, au cas où ça vous ça vous aurait échappé.

        • Jason Jason 24 mai 2012 19:48

          Inéressant mais pas vraiment convaincant. La plus-value provient de l’échange, troc ou commerce. Cela a été démontré maintes fois. S’il fallait rendre au travail les plus-values résultant du commerce dans un échange multiple dans lequel un produit change plusieurs fois de mains, on ne s’en sortirait plus. De plus, la notion de propriété disparaîtrait, les surplus ou richesses seraient si disséminées qu’aucun ivestissement collectif ne serait possible. La société stagnerait.

          La solution qui a été envisagée c’est le capitalisme d’Etat au destin funeste qu’on connaît.

          Un encadrement, oui, une suppression pure et simple relève de l’utopie. Car en fait il ne suffit pas de supprimer les profits, mais de les redistribuer. Et là, c’est une autre affaire, et les démocraties d’aujourd’hui s’en sortent très mal si on en juge par la folie du capital mondial.


          • Ruut Ruut 25 mai 2012 09:07

            Il y as surtout de l’argent virtuel qui n’existe pas, qui est si enorme que le jours ou chacun demandera ses sous, les banques et les etats arriveront en faillite.
            La dérégulation de l’argent as permis de crée du faux vrais argent et d’acheter des biens réel avec du PQ.

            D’ailleur certaines guerres récentes on eu lieu car les dirigents assassinés ne voulais plus vendre leur pétrole contre du PQ (Dollard ou Euro) mais contre de l’or.

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Robert GIL

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