Offensive financière
Il semblerait que les les prêteurs ou/et les spéculateurs anticipent l'après élection présidentielle en France. La perte du triple A au niveau d’une agence de notation n’avait pas particulièrement entamé la confiance. Les taux d’intérêts auxquels la France devait se « plier » restaient décents ; ils avaient même plutôt baissés semblant prendre en compte les déclarations gouvernementales françaises empruntent de fermeté et en particulier la volonté clairement exprimée de réduire la dette publique et les déficits. Les tensions en Espagne, Italie et toujours Grèce n'y sont pas non plus pour rien, l'Allemagne semblant en pointe dans ce triste jeu.
François Hollande ne fait rien d’autre que Sarkozy quand il affirme lui aussi une volonté « rigoureuse » en matière budgétaire mais les milieux financiers ne semblent pas le croire et les taux auxquels nous empruntons sont d’ores et déjà en très nette augmentation. La finance internationale adore anticiper ; elle commence à le faire, estimant la victoire de Hollande très probable.
Au-delà des enquêtes diverses et variées, cette indication fournie par les milieux financiers internationaux serait-elle la plus fiable ? Rien n’est moins certain bien sûr. Mais il semble en revanche certain que ces mêmes milieux insensibles à autre chose qu’aux profits maxima s’apprêtent à spéculer sur la dette souveraine Française.
Pour le monde adorateur de « la Globalisation », notre hexagone est une « île paradoxale » un territoire hors norme échappant aux règles le plus souvent admises ailleurs. Le très sérieux « The Economist » s'en alarme outre Manche.
Les mesures d’austérité drastiques qui se profilent à l’horizon, à l’image de celles décidées au Royaume-Uni, en Italie et récemment en Espagne, seront d’autant plus douloureuses et difficiles à réaliser ; c'est en substance la question que se pose la presse étrangère par rapport à des électeurs-citoyens qu'ils imaginent peu préparés et inconscients !
Reste bien sûr la solution d'un refus radical du système telle que proposée par certains candidats, mais elle ne semble pas pouvoir l’emporter en première intention. Il faudrait d'ailleurs ensuite, définir la manière dont le pays répondrait à l’offensive spéculative, sachant que les dévaluations possibles en 81 ne sont pour l’instant plus de mise.
Ces tribulations reposent sur la certitude d'une incapacité à imaginer autre chose, sur l'impossibilité de cet autrement. Or à l'évidence le autrement existe, il fait même partie de la vie. Ce qui ne veut pas dire qu'il est merveilleux idyllique et dénué de toute souffrance ; mais il existe.
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