Pendant que certains rosissaient, d'autres pâlissaient... Nous rêvions d'une gauche rougeoyante, ils ne nous donnent qu'une fade copie centriste à bords socialistes... Ils étaient fier d'avoir rosi presque contents de s'accorder un septennat (à l'époque) supplémentaire aux mines verdoyantes par-ci, par-là... mais nous n'avons jamais voulu de ce vert là, bien trop pâle... La révolution par les idées, c'est Balladur qui l'a enterrée, premier en lice à être accusé de fausses factures en rapport avec la France à fric (France-afrique)... Cahuzac une victime du système ? Ployé par ses employés ? Plus personne n'y croit... Seul l'homme compte sur ce qu'il met sur son compte ! L'économisme absolu ayant été atteint avec Nicolas Sarkozy - ne disait-il pas lui-même au soir de sa défaite qu'il allait faire du pognon ? - aurait été bien incongru celui qui aurait osé mener une ligne différente, choisir un autre chemin, se dégourdir les méninges autour de la croissance qu'il savait saturé d'avance aux vues des stocks d'invendus qui restent sur les bras des carnets de commandes si vides et pourtant si pleins dans les hangars.
La lutte en matière de fraude fiscale ou d'évasion (fiscale, elle aussi) et contre les paradis fiscaux deviennent une habitude à l'ordre du jours mais dont on se demande bien si là n'est pas un leurre comme le rappelait encore aujourd'hui Thierry Repentin le Ministre des affaires européennes ?... Même si Bernard Cazeneuve, le Ministre du budget, veut débusquer les fraudeurs, faudrait-il encore qu'au niveau européen les pays s'accordent sur cette ligne de conduite sachant qu'il faut bien, malgré tout, que tourne la machine à pognon, c'est là-dedans qu'est l'avenir de nos enfants. C'est là que sont les 68 millions d'euros que l'Ue démarche en faveur de nouvelles créations d'emplois alors qu'elle n'a même pas su sauvegarder ceux dont elle disposait déjà ?... Combien de licenciés aux vies brisées pour que marche l'Europe ? ça fait lourd la facture pour que les Etats membre se redonnent un second souffle au mépris des euros sceptiques mais néanmoins sur leur dos en se jouant d'un délai supplémentaire accordé à la France peut-être aussi pour l'encourager à poursuivre les licenciements à la pelle comme le lui avait enseigné Monsieur Sarkozy du côté de son acolyte Madame Merkel de l'autre côté du Rhin. Marc Dolez (Front de Gauche) a quand même le mérite de rappeler que ce sont les banques qui organisent et favorisent l'éclosion des paradis fiscaux, consacrant à ceux qui posséderaient le plus de fonds de s'évader aisément sur une telle source de rentabilité. 1000 milliards d'euros essaimés aux quatre coins de la planète en exil fiscal !
L'Assemblé Nationale continue de s'envoyer des pics revêches tantôt lancés par la majorité, tantôt par l'opposition... Monsieur Repentin remet ça ! L'élection de François Hollande au plan européen a suscité un engouement... nous serons de plus en plus écoutés à l'échelle européenne ; quel malheur, que de salariés et d'emplois sacrifiés pour en arriver là... Conservateurs et progressistes s'affrontent comme le rappelle Pierre Lequiller, député des Yvelines, en allant même jusqu'à citer Giscard d'Estaing, histoire de faire remonter l'Europe là où elle n'aurait jamais du exister... Mais Jean-Marc Ayrault tient bon et tape sur la petitesse des arguments, mettant en avant la sauvegarde de la condition européenne au premier plan, insistant sur le pluralisme pour démonter que les conflits que nous aurions avec l'Allemagne ne sont que purs leurres... Il veut une Europe sociale, dynamique, relancer et redonner confiance au projet européen indissociable du moteur franco-allemand qui politiquement ne marche pas forcément main dans la main... Entre Giscard / Schmidt - Kohl / Mittérrand le cœur balance et la rhétorique se fait vive !
Olivier Marleix prétend que Nicolas Sarkozy avait su préserver le pouvoir d'achat des Français et que la baisse actuelle ne serait du qu'aux décisions prises jusque là par le gouvernement socialiste... Aurait-il encore du ajouter sans doute que le perdant Sarkozy s'en sortait avec un bilan calamiteux, tout juste bon à se barrer avec la caisse de l'Etat sur laquelle il avait si bien pu se faire élire ; n'en témoignent ses festivités au Fouquet's, le soir de son investiture, en compagnie du gotha des investisseurs auxquels il avait juré de se soumettre. Puis, sa pluie dépensière en tout homme qui se respecte ; une autre conception de la politique lucrative en somme à laquelle il se vouait.
Yves Foulon, Député de la Gironde n'y vas pas par quatre chemins et s'appuie sur l'Allemagne pour mésestimer la politique française européenne qu'il sent vouée à l'échec... Étrange attitude pour traduire l'entente franco-allemande ! Monsieur Repentin ne va guère plus loin dans sa promesse limitée à quelques dizaines de jeunes qui bénéficieront des nouveaux emplois crées par la subvention de la commission européenne budgétaire. Pour développer le sens de l'élitisme il faut bien dire qu'ils auraient difficilement fait mieux.
Les mesures fiscales tombent pourtant sous le sens... Le Capital doit participer au redressement en étant moins goinfre... Si nos déficits vont s'accroissant c'est aussi bien parce que la ponction capitaliste sur les bénéfices se fait la belle !... Et si un jour elle se faisait la malle ? !