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Comment Jacob, auteur de malversations antiques a transmis sa punition à sa descendance

 Abus de faiblesse, abus de confiance, mensonges, trahison intrafamiliale, jalousie… sont les ingrédients d'une saga aux conséquences hors pair.

L’histoire a pour enjeu la prérogative promise à un peuple sur un autre, sur fond d’héritage. Au centre de l'intrigue trône un patriarche, sa femme et leurs deux garçons dont l'aîné est le préféré du père et le cadet, celui de la mère. Les deux frères sont chacun promis à une destinée extraordinaire à la tête d’une nation « …dont l’une sera plus puissante que l’autre », en conséquence de ce que « …l’aîné obéira au plus jeune ».

Les dés semblaient jetés dès leur naissance. Mais contre toute attente la préséance du peuple du cadet fut remise en cause par l’accomplissement de ses propres méfaits encouragés par sa mère.

 

Deux privilèges annoncés se croisent dans cette histoire alambiquée, sans qu’il soit dit qu’un bénéficiaire puisse les cumuler ;

  • Le premier apporte à l’aîné les avantages du « droit d’aînesse ».
  • Le second attribut au peuple du cadet la prééminence sur celui de l’aîné.

Le film se déroule il y a environ trois mille ans et met en scène des acteurs célèbres connus du monde entier et notamment de leurs innombrables héritiers. Le scénario est raconté dans le livre de la Genèse, composant fondateur pour trois religions qui y puisent leurs origines.

L’épisode qui suit ne concerne pas les musulmans qui en réfutent une partie avec leurs écritures plus tardives (*), quand juifs et chrétiens s’entendent eux sur le même texte original qui étaye notre sujet dans l’Ancien testament et la Torah.

Après que les siècles soient passés pour l’accomplissement de la prophétie, une relecture de ce passage biblique alambiqué aide à en démêler l’écheveau.

 

Cette histoire commence avec Abraham qui réunit sur son nom les trois religions. Dès après lui, elles trouvent leurs distinctions avec ses descendants.

Ismaël, premier fils d’Abraham avec une servante égyptienne (**), a été écarté et n’intervient pas dans cette histoire qui commence plus tard avec sa femme Sara, dont la stérilité a été surmontée grâce à l’intervention de Dieu ; « …je la bénirai, en ce qu'elle produira des nations et que des chefs de peuples naîtront d'elle. »

 

Sara présentant sa servante à Abraham. Matteus Stom XVIIe s.

 

S’ensuivit la naissance d’Isaac, héritier d’Abraham qui se marie avec Rebecca. A quarante ans sans enfant, il demande à Dieu d’intervenir pour que sa femme stérile (comme sa mère), lui en donne et « … implore l’Éternel au sujet de sa femme … l'Éternel accueillit sa prière et Rébecca, sa femme, devint enceinte. »

S’ensuivit une grossesse gémellaire qui fit s’interroger Rebecca alors que « … les enfants s'entre poussaient dans son sein … Si cela est ainsi, à quoi suis-je destinée… Le Seigneur lui dit : "Deux nations sont dans ton sein et deux peuples sortiront de tes entrailles ; un peuple sera plus puissant que l’autre et l’aîné obéira au plus jeune. » Genèse (25,23),

IsaacRebecca

Deux garçons naîtront (***) à qui se rattacheront deux peuples et leur religion ; avec Esaü les édomites (fidèles à Jésus) et le judaïsme avec Jacob renommé Israël après avoir « lutté et vaincu Dieu et les hommes ».

A ce stade des écritures, le peuple de l’aîné Esaü (chrétien) devait obéir à celui du cadet Jacob (juif). Alors pourquoi les événements au cours des siècles ont-ils démontré le contraire ? Le Seigneur ne pouvant se tromper, par quel imbroglio la prééminence s’est-elle donc inversée ?

On trouve dans les quelques lignes de la Genèse qui suivent les étapes de l’intrigue expliquant pourquoi la prophétie a pu se réaliser malgré l’ordre des naissances.

Avant, il convient de rappeler que le droit d’aînesse chez les juifs apporte encore aujourd’hui pour certains, des privilèges sur les suivants. Rebecca aura certainement eu en considération ce bénéfice pour conseiller son fils préféré Jacob et l’encourager à user de turpitudes envers son père Isaac pour y parvenir.

Revenons donc à la Genèse qui nous instruit sur le stratagème qui aboutit à l’usurpation.

 

La célèbre histoire du « plat de lentilles », raconte l’opportunisme de Jacob pour spolier son frère Esaü de son « droit d’aînesse ».

 « Un jour Jacob faisait cuire un potage quand Ésaü revint des champs, fatigué.

Ésaü dit à Jacob : "Laisse-moi avaler, je te prie, de ce rouge, de ce mets rouge, car je suis fatigué." …

 Jacob dit :  "Vends-moi d'abord ton droit d'aînesse."

Ésaü répondit : "Certes ! Je marche à la mort ; à quoi me sert donc le droit d'aînesse ?"

 Jacob dit : "Jure le moi dès à présent." Et il lui fit serment et il vendit son droit d'aînesse à Jacob.

Jacob servit à Ésaü du pain et un plat de lentilles ; il mangea et but, se leva et ressortit ... »

 

A ce moment de l’histoire, Jacob a donc déjà ravi le droit d’aînesse à son frère affamé, contre un plat de lentilles. Mais pour parfaire sa légitimité, Jacob doit encore tromper son père pour obtenir la bénédiction qui doit aller à son frère Esaü.

Pour la suite on se rappellera la préférence d’Isaac pour son fils aîné « … Ésaü parce qu'il mettait du gibier dans sa bouche ; mais Rébecca préférait Jacob.  »

La Genèse -27 nous instruit sur ce qui suit, un complot organisé par le cupide Jacob et sa mère Rebecca.

« Comme Isaac était devenu vieux… sa vue s'obscurcit.

(S’adressant à Esaü) Et maintenant, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc ; va aux champs et prends du gibier pour moi.

Fais m'en un ragoût comme je l'aime, sers-le moi et que j'en mange afin que mon cœur te bénisse avant ma mort.

Rébecca dit à Jacob, son fils : "Ecoute ; j'ai entendu ton père parler ainsi à Ésaü, ton frère… maintenant, mon fils, sois docile à ma voix, sur ce que je vais t'ordonner : va au menu bétail et prends moi deux beaux chevreaux et j'en ferai pour ton père un ragoût tel qu'il l'aime.

Tu le présenteras à ton père et il mangera ; de sorte qu'il te bénira avant de mourir."

Si par hasard mon père me tâte, je serai à ses yeux comme un trompeur, et, au lieu de bénédiction, c'est une malédiction que j'aurai attirée sur moi !"

Sa mère lui répondit : "Je prends sur moi ta malédiction, mon fils. Obéis seulement à ma voix et va me chercher ce que j'ai dit."

Puis Rébecca prit les plus beaux vêtements d'Ésaü, son fils aîné, lesquels étaient sous sa main dans la maison et elle en revêtit Jacob, Celui-ci entra chez son père, disant : "Mon père !" II répondit : "Me voici ; qui es-tu, mon fils ?"

Jacob dit à son père : "Je suis Ésaü, ton premier né ; j'ai fait ainsi que tu m'as dit. Viens donc, assieds-toi et mange de ma chasse afin que ton cœur me bénisse." Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le tâta et dit : "Cette voix, c'est la voix de Jacob ; mais ces mains sont les mains d'Ésaü." Il dit encore : "Tu es bien mon fils Ésaü ?" II répondit : "Je le suis."

II reprit : "Donne, que je mange de la chasse de mon fils afin que mon cœur te bénisse !" II le servit et il mangea ; lui présenta du vin et il but.

Isaac son père lui dit : "Approche, je te prie et embrasse-moi, mon fils."

II s'approcha et l'embrassa. Isaac aspira l'odeur de ses vêtements ; il le bénit et dit : "Voyez ! Le parfum de mon fils est comme le parfum d'une terre favorisée du Seigneur !

… lorsque son frère Ésaü revint de la chasse. II apprêta, lui aussi, un ragoût et le présenta à son père en lui disant : "Que mon père se dispose à manger de la chasse de son fils, afin que ton cœur me bénisse.

lsaac, son père, lui demanda : "Qui es-tu ?" II répondit : "Je suis ton fils, ton premier-né, Ésaü."

Isaac fut saisi d'une frayeur extrême et il dit : "Quel est donc cet autre, qui avait pris du gibier et me l'avait apporté ? J'ai mangé de tout avant ton arrivée et je l'ai béni. Eh bien ! Il restera béni !"… "Ton frère a usé de ruse et il a enlevé ta bénédiction."

Ésaü dit alors : "Est-ce parce qu'on l'a nommé Jacob qu'il m'a supplanté deux fois déjà ? II m'a enlevé mon droit d'aînesse et voici que maintenant il m'enlève ma bénédiction !" … Et Esaü éclata en pleurs.

Pour réponse, Isaac son père lui dit : "Eh bien ! une grasse contrée sera ton domaine et les cieux t'enverront leur rosée.

Mais tu ne vivras qu’à la pointe de ton épée ; tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira."

 

Ce faisant, Rebecca négligeait la prophétie que lui avait adressée le Seigneur ; « ... Deux nations sont dans ton sein et deux peuples sortiront de tes entrailles ; un peuple sera plus puissant que l’autre et l’aîné obéira au plus jeune. »

 

Le cumul des privilèges n’étant pas prévu par la prophétie et en conséquence de ce qu’elle distinguait celui de l’aîné de celui du cadet, les vilenies de Jacob eurent donc pour effet de son usurpation du « droit de l’aîné », d'inverser le droit des peuples ; celui de Jacob « …obéira…  » donc à celui d’Esaü.

 

Des commentateurs ont voulu justifié les ignominies de Jacob en soulignant l’inconsistance d’Esaü indigne de son droit d’aînesse qu’il aurait « …rejeté », d’autres historiens révisionnistes israéliens les contredisant, pensent à inverser la filiation par « …un renversement typologique selon lequel Jacob symboliserait le christianisme alors que Esaü représenterait le judaïsme » au prix d’une remise en cause de leur filiation, et d’aucuns encore expliquent « comment justifier le détournement de bénédiction  ».

 Les efforts à postériori des « exégètes  » ne pourront pas effacer l’histoire des descendant de Jacob dominés par ceux d’Esaü pendant des siècles, sauf à contredire l'Acient Testament et la Torah.

Si cette histoire avait été une fable, on aurait pu dire que la morale est ainsi sauve ; le bien mal acquis par l’imposteur égoïste ne profita pas à sa descendance. 

 

 

(*) Pour les musulmans c’est Ismaël et non Isaac, qu’Abraham avait choisi d’immoler en preuve de sa soumission à Dieu et dont Mahomet aurait dit descendre. On ne retiendra pas cette explication tardive qui n’entre pas dans le champ de notre observation.

Abraham-Manuscrit

(**) La descendance d’Abraham commencera par une pratique courante dans la Genèse. Stérile, sa femme Sara a proposé à Abraham de se rapprocher de sa servante égyptienne Agar pour engendrer la descendance qu’elle ne pouvait lui donner. Ismaël naquit de cette gestation pour autrui.

 

(***) Pour des musulmans de la grande mosquée de Paris « …Abraham aurait, selon les sources juives, commercialisé, en territoire philistin comme en Egypte, la grande beauté (de Rebecca), en troquant complaisamment ses charmes contre les faveurs des souverains dont il escomptait la bienveillance (Pharaon, Abimelek) et donna naissance à Isaac à l’âge de quatre-vingt-dix ans ! Une fécondité aussi tardive bouleverse évidemment les lois de la nature. Mais les légendes immorales, les invraisemblances et les niaiseries de la Bible doivent être sinon acceptées, du moins jugées de bon cœur et avec une indulgence souriante. »

 

La mère d’Ismaël n’était pas juive et son père Abraham non plus, selon la grande mosquée de Paris (site officiel) qui aurait consulté le grand rabbin Jaïs (?) de Paris « sur l’origine ethnique d’Abraham, (celui-ci aurait) « loyalement affirmé que sur ce point le Judaïsme et l’Islam sont d’accord : Abraham n’était pas juif ». Cette condition permet à Mahomet descendant d’Ismaël de s’exonérer de la judaïté d’Isaac et de Jacob.

La matrilinéarité condition essentielle pour la transmission de la judaïté, n’a pas été constante. Les enfants de Moïse sont nés d’une mère Madianite (noire) non juive dont le peuple est détesté par l’Eternel qui « …parla ainsi à Moïse : "Attaquez les Madianites et taillez-les en pièces ! » et pourtant ils sont bien juifs.


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18 réactions à cet article    


  • Laconique Laconique 1er juillet 2020 16:14

    Jésus Christ descend de Jacob et non d’Esaü.

    Pour le reste, encore un article qui juge les textes sacrés sur des critères moraux basiques. À lire tous ces articles qui se succèdent, on comprend pourquoi la lecture de la Bible était autrefois réservée aux clercs. Dieu n’est pas moral. On l’a dit cent fois. Il agrée le sacrifice sanglant d’Abel et il rejette l’offrande pastorale de Caïn. Il choisit Jacob après avoir lutté contre lui jusqu’au matin. Il choisit Moïse, un meurtrier, pour le représenter. Il donne l’onction à David, un guerrier, un adultère. Ceux qui recherchent la morale dans l’Ancien Testament, et même dans le Nouveau, n’ont rien compris. 


    • chantecler chantecler 1er juillet 2020 16:22

      @Laconique
      Ce sont de vieilles histoires , archaïques , mais très humaines .
      Je suppose que c’est ensuite qu’elles ont été sacrées et sanctifiées ...


    • Laconique Laconique 1er juillet 2020 16:27

      @chantecler

      Exactement.


    • Gollum Gollum 1er juillet 2020 16:36

      @Laconique

      Dieu n’est pas moral.

      Ah mais je suis bien d’accord. smiley

      Il a même créé Satan pour que le jeu cosmique soit plus fun... et le Serpent son fidèle serviteur...

      Et moi-même, tête brûlée, qui n’en veut pas de votre dieu de l’AT...

      Donc tout est pour le mieux.


    • Gollum Gollum 1er juillet 2020 16:44

      Si je vous suis bien puisque Dieu n’est pas moral il a inventé le décalogue pour piéger les pauvres humains...

      Ceux qui obéissent il les méprise.

      Ceux qui transgressent (comme moi) il les admire...

      Et s’apprêtent même à les récompenser pour faire chier les vertueux...

      Finalement il me plait votre Dieu, un vrai bad god ! smiley


    • Laconique Laconique 1er juillet 2020 17:00

      @Gollum

      La dégradation de la foi en moralisme, a été très bien analysée par certains auteurs, dont Jacques Ellul. Elle a une origine grecque. Les Pères de l’Église étaient imprégnés de platonisme.


      Et oui, si vous étiez plus fin vous sauriez reconnaître les qualités de la Bible, sa complexité, son rapport pertinent au réel. Mais l’esprit moderne vous a rattrapé. Vous aimez la nature, la solitude, l’enfermement dans des états subjectifs agréables...


    • Gollum Gollum 1er juillet 2020 17:19

      @Laconique

      Et le décalogue il est d’origine grecque peut-être ? smiley

      Le Dieu de la Bible veut être obéi rien d’autre...

      C’est l’essence même de la morale l’obéissance. Alors certes c’est une morale un peu particulière puisqu’il s’agit de trucider du cananéen, femmes, enfants et animaux compris... smiley

      Le véritable amoralisme c’est de suivre sa propre loi pas celle d’un autre aussi prestigieux fut-il...

      Et puisque vous parlez de ma soi-disant absence de finesse je vous ferai remarquer que si vous sortiez un peu de votre univers mental biblique vous sauriez que das les écritures hindoues il y a ce verset :

      Le Dieu suprême ne veut ni les vertus ni les péchés et c’est ce qui trompe les mortels... (bon c’est de mémoire...)

      Il n’y a pas plus au-delà de la morale que la métaphysique indienne. Et elle, elle n’exige pas d’aller trucider du cananéen...

      La Bible à côté des Upanishads c’est du pipi de chat.

      Encore un verset indien : Il vaut mieux suivre sa propre loi que celle d’un autre même supérieur...

      Difficile de faire plus anarchiste et donc plus spirituel.

      Vous aimez la nature, la solitude, l’enfermement dans des états subjectifs agréables...

      Non, non je préfère les états subjectifs désagréables... smiley

      Mon pauvre Laconique. smiley


    • Laconique Laconique 1er juillet 2020 18:33

      @Gollum

      Ben non justement, le Décalogue n’est pas moral. C’est écrit noir sur blanc. Ce n’est pas pour faire le bien ou pour être vertueux qu’on doit obéir aux commandements, mais pour vivre. «  Obéissez à mes commandements et vous vivrez. Transgressez-les et vous mourrez. » Pourquoi ne doit-on pas tuer ? Pour ne pas être tué. Pourquoi ne pas voler, ne pas mentir, ne pas commettre d’adultère ? Pour vivre, pour avoir une vie aisée, libre, dépourvue d’obstacles et de troubles. Dieu veut que son peuple vive, qu’il se multiplie, et il lui donne les règles à observer pour cela. Il n’y a aucun idéalisme là-dedans. C’est Platon qui est obsédé par le Bien, par la vertu. On ne trouve presque jamais ces termes employés dans la Bible.

       

      Les Upanishads c’est du panthéisme, « tout est un, Brahma au-delà de tout », etc. C’est la position dans laquelle on retombe fatalement dès qu’on rejette la transcendance biblique. Spinoza, Hegel, Schopenhauer, etc. Le Tao, etc. C’est la position de l’homme naturel. C’est l’éternelle tentation d’échapper aux limitations, de rejoindre le grand Tout, à laquelle j’ai été sensible moi aussi. On connaît ce chemin. Cela répond aux instincts basiques, encore renforcés par la vie moderne, pas de quoi être fier.

       

      Pour le reste vous êtes chatouilleux quand on remet en cause votre intelligence, votre finesse, je l’ai remarqué. Rassurez-vous, je pense que vous êtes intelligent, fin, cultivé, pas dogmatique pour un sou. Un des plus brillants sur le site. Mais vous n’êtes pas original. Vous traduisez la mentalité moderne. Vous êtes choqué par la Bible sur les points qui choquent ma voisine de palier, l’irrationalisme, la violence, etc. Vous êtes un bon représentant de la mentalité moderne.


    • Gollum Gollum 2 juillet 2020 10:16

      @Laconique

      Pourquoi ne doit-on pas tuer ? Pour ne pas être tué. Pourquoi ne pas voler, ne pas mentir, ne pas commettre d’adultère ? Pour vivre, pour avoir une vie aisée, libre, dépourvue d’obstacles et de troubles.

      Ben oui. C’est la définition et les caractéristiques même de toute morale. smiley

      Être vertueux c’est très différent, c’est de l’éthique. Cette dernière est strictement personnelle et n’est pas soumise à des sanctions.

      Alors que les morales (elles sont au pluriel car elles peuvent être très différentes suivant les pays, mœurs, religions comme l’avait déjà bien vu Montaigne il y a déjà un bon bout de temps) c’est la distinction du bien et du mal dans un cadre social.

      Ce qui est bien socialement ou mal socialement. avec les sanctions qui s’ensuivent en cas de transgression. Car ce qui est mal est interdit.

      Bref, vous avez tout faux. Comme souvent.

      C’est Platon qui est obsédé par le Bien, par la vertu. On ne trouve presque jamais ces termes employés dans la Bible.

      Ben oui. Platon recherche le Bien suprême. Avec majuscule car il est unique. Cela suppose un arrière-monde comme l’avait très bien vu Nietzsche qui refuse Platon.

      À l’inverse la philosophe chrétienne Simone Weil plébiscite Platon parce qu’elle y voit une préfiguration du christianisme...

      Les Upanishads c’est du panthéisme
       

      proclamez vous. Puis plus loin : Brahma au-delà de tout

      Ah ben ça c’est la définition même d’une transcendance absolue. smiley

      J’adore comme vous vous mélangez les pinceaux et c’est quasi systématique chez vous car vous n’êtes pas un philosophe.. vous êtes un littéraire aux concepts flous et non maitrisés.. 

      C’est la position de l’homme naturel.

      Ah bon ? L’homme naturel c’est Spinoza ? smiley Là aussi je suis plié en 4 tellement c’est grotesque..

      L’homme naturel c’est celui qui se préoccupe de sa vie concrète, certainement pas du Tao..

      On connaît ce chemin.

      Vous ne risquez pas de le connaitre, vous n’avez strictement rien compris et encore moins parcouru le chemin en question..

      Cela répond aux instincts basiques, encore renforcés par la vie moderne, pas de quoi être fier.

      Mais bien sûr la philosophie de Spinoza répond aux instincts basiques... Mais comment peut-on écrire et oser écrire de telles énormités ? smiley

      J’hallucine.. smiley Ah ces littéraires...

      Vous traduisez la mentalité moderne. Vous êtes choqué par la Bible sur les points qui choquent ma voisine de palier, l’irrationalisme, la violence, etc. Vous êtes un bon représentant de la mentalité moderne.

       smiley Tous les penseurs que je fréquente sont qualifiés par la critique moderne comme étant des anti-modernes ! smiley et donc des ennemis du monde moderne..

      Mais bon de la part d’un gars qui ne maitrise rien de ses concepts, qui navigue à vue et plutôt dans un brouillard épais, à se demander si vous ne fumez pas des joints, plus rien ne m’étonne... smiley

      Quant à la Bible, bon j’ai déjà dit ce que j’en pensais...

      Sérieusement vous devriez prendre des cours de philosophie, y a du boulot... smiley
      Vous marchez à côté de vos pompes.


    • Laconique Laconique 2 juillet 2020 11:09

      @Gollum

      Lol. Vous êtes en forme. Je ne vais pas jouer au ping pong avec vous.


      Quand je parle de morale, je parle de jugement de valeurs. L’article de L’apostilleur est un article moral. Il parle des « ignominies » de Jacob. Il se place sur un plan moral, il juge, il décrète le bien et le mal. Or c’est passer à côté de tout le message biblique. Cela me semble évident, mais bon…


      Pour le reste, je ne suis pas un philosophe de profession, effectivement. Contrairement à beaucoup ici, je ne vais pas jouer à celui qui a la plus grosse. Vous connaissez mieux Spinoza que moi, sans nul doute. Je connais sans doute mieux Platon (n’aviez-vous pas avoué n’avoir lu que le Timée ?). Je connais sans doute mieux Kant et Schopenhauer que vous. Vous connaissez mieux Husserl. On peut jouer longtemps à ce jeu, quel intérêt ? Peut-être avez-vous plus de temps que moi pour lire aussi…


      Et Spinoza oui, c’est un désir naturel chez les mâles, s’isoler, contempler, développer l’intelligence et l’intellect plutôt que les qualités relationnelles, c’est un désir très commun chez tous les hommes que je connais, cela ne me semble pas difficile du tout. La vie d’un prêtre qui doit se soumettre à des contraintes pour faire vivre sa paroisse me semble bien plus exigeante, et hors de votre portée pour le coup. Idem pour la vie d’un homme politique.


      Toutes vos voies contemplatives mènent à l’isolement et à l’intellect. C’est facile. C’est tentant. C’est un chemin qui a été parcouru mille fois, sans fruit. Le message biblique appelle à la charité et à l’engagement. C’est bien plus difficile. Alors ne faites pas le fier !


    • Gollum Gollum 2 juillet 2020 15:07

      @Laconique

      Je ne vais pas jouer au ping pong avec vous.

      Je vous comprends vous perdriez.. smiley

      Or c’est passer à côté de tout le message biblique.

      Message d’une pauvreté absolue. Pour rappel : obéir à Yahvé. Afin d’avoir la protection de Yahvé. Si on a des malheurs c’est qu’on a été infidèle à Yahvé. 

      Voilà. C’est tout. Pas la moindre éthique, ni message profond... Rien. 

      Je connais sans doute mieux Platon (n’aviez-vous pas avoué n’avoir lu que le Timée ?).

      Effectivement j’ai juste lu le Timée et le Critias. Mais vous savez, lire beaucoup ne sert strictement à rien si vous ne comprenez pas en profondeur ce que vous lisez hein...

      On a sur ce site la Mélusine qui lit beaucoup et qui ne comprend pas grand chose à ce qu’elle lit et régurgite tout de travers...

      Sinon si je n’ai pas lu Platon j’ai quasi fini de lire Plotin son continuateur, et selon moi, bien meilleur que Platon.

      La vie d’un prêtre qui doit se soumettre à des contraintes pour faire vivre sa paroisse me semble bien plus exigeante, et hors de votre portée pour le coup. Idem pour la vie d’un homme politique.

      Pour une fois quelque chose de vrai.

      Mais l’homme politique ne fait que suivre sa nature, et le prêtre aussi..
      L’homme politique aurait du mal à vivre comme je vis. Et le prêtre aussi. Mais je reconnais que ma vie est plus facile..

      C’est un chemin qui a été parcouru mille fois, sans fruit.

      Qu’en savez-vous ?

      Le message biblique appelle à la charité et à l’engagement. C’est bien plus difficile.

      Le message évangélique ! Pas le message biblique. L’AT n’appelle à rien du tout..
      Sinon vous avez raison. smiley

      J’espère que cela vous plait ? Je vous répondrai que je n’éprouve aucune culpabilité car pratiquer la charité de façon systématique et professionnelle n’est pas ma voie et je n’ai aucune intention d’adopter cette façon de faire..

      Et je ne vois pas en quoi cette voie serait supérieure à la mienne. Et même si elle l’était je vous répondrais la phrase de la Gita : suis ta propre loi plutôt que celle d’un autre même supérieure..


    • Laconique Laconique 1er juillet 2020 16:16

      Jacob est rusé, débrouillard, réaliste, c’est pour ça qu’il a été choisi. Il plaisait aux femmes, les femmes ont les mêmes critères que Dieu en ce qui concerne l’aptitude à donner une descendance : elles préfèrent un bad boy réaliste à un rêveur moral et idéaliste. C’est comme ça que l’espèce humaine s’est perpétuée. La Bible est réaliste, historique, objective, c’est ce que toutes nos belles âmes ont tant de mal à comprendre.


      • Gollum Gollum 1er juillet 2020 16:39

        @Laconique

        elles préfèrent un bad boy réaliste à un rêveur moral et idéaliste.

        Hum on sent comme une pointe de déception là... une révolte contre votre Dieu ? Vous n’y songez pas j’espère... (car bien évidemment je ne vous vois pas en bad boy..)


      • Laconique Laconique 1er juillet 2020 17:01

        @Gollum

        Les femmes aiment bien les hommes intelligents aussi. Mais vous ne l’ignorez pas sans doute.


      • Clocel Clocel 1er juillet 2020 16:19

        Dans la rubrique des glands customisés z’et autres zélotes attaliens : Jacob.

        Quelques millénaires avant le commerce des pantalons unijambes.

        L’humour juif si t’es tombé dedans petit, c’est compliqué.


        • McGurk McGurk 1er juillet 2020 22:00

          d’une mère Madianite (noire)

          Et non ! C’était un peuple de la péninsule arabique et donc probablement de la même origine, donc certainement pas noir.


          • L'apostilleur L’apostilleur 10 août 2020 19:41

            @McGurk

            « ...Dans Nombres 12:1, Moïse a épousé une Koushite (Éthiopienne)... Séphora qui est madianite... »

            Ce n’est pas un scoop.

            https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/Jacob_Jordaens._Mos%C3%A8_e_sua_moglie_Sephora_l%27Etiope.jpg


          • JPCiron JPCiron 26 septembre 2020 17:45

            <L’histoire a pour enjeu la prérogative promise à un peuple sur un autre>


            En fait, nombre de ces récits ont pour objectif d’expliquer les raisons derrière les choses. Idem pour Ismaël ou Canaan.


            Toutes ces histoires et leurs détails croustillants sont imaginaires, inventées à partir du VII siècle avant JC. Il fallait bien que cela se passe dans un passé assez lointain pour que cela puisse sembler crédible pour ceux qui avaient envie d’y croire.


            Un travail de qualité, de toutes manières.

            .

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