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Les nouveaux tests sanguins de diagnostic précoce de cancer « biopsies liquides » - sont-ils utiles ?

Le dépistage systématique des cancers conduit à surdiagnostic et surtraitement

L’expérience passée des dépistages systématiques devrait inciter à la prudence. Découvrir précocement un cancer silencieux, latent (qui ne donne pas de signe et n’évolue pas) peut se révéler plus dangereux qu’utile pour le malade, car il expose celui-ci à l’angoisse, aux surdiagnostics et aux surtraitements.

Ainsi, à l’exception du dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis, les dépistages systématiques de cancer ont tous été des échecs ; lorsqu’on se fait dépister alors qu’on se sent en bonne santé, en l’absence de signes cliniques d’appel, on ne vit pas plus vieux, mais la vie, moins agréable, pourra paraître plus longue.

Vers la course aux dépistages ou aux profits.

 Les nouveaux tests sanguins de diagnostic précoce de cancer - dits « biopsies liquides » - sont-ils plus utiles que les autres moyens utilisés jusqu’à présent ?[1]

 

“Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore” Jules Romains

 Quoi de mieux pour la médecine marchande que de les chercher encore et encore, ces malades qui s’ignorent, mieux que ces hommes qui chaque année pour un PSA légèrement augmenté, subissent 18 prélèvements biopsies de leur prostate et à la dix-septième année finissent pas se faire diagnostiquer un cancer latent qui n’en est pas vraiment un, et subir toutes les affres du parcours du vrai cancéreux.

L’homme rêve-t-il d’être malade pour redevenir un enfant, pour que la société et ses proches s’occupent à nouveau de lui, pour pouvoir tout oublier, hormis sa prostate ou son ombilic, s’éloigner de ces guerres qui menacent ou pas, s’éloigner des soucis quotidiens rémanents, factures de fin de mois, chômage, divorce, drogue de leurs enfants etc. ?

Le nombre important de jeunes retraités ou chômeurs qui trouvent dans une opération inutile type ménisque, épaule ou autre, une consolation, une occupation, de la compassion de l’entourage, de l’attention des ambulanciers qui le promènent chaque jour pour la séance de kinésithérapie, est à méditer ! Notre société malade se soigne dans la surmédicalisation, c’est une évidence, mais elle y est poussée par la finance qui y a trouvé une mine d’or jusqu’ici inépuisable.

 Dernier exemple en date, les tests diagnostiques sanguins du cancer. Depuis quelques mois, on assiste dans les médias grand public [2] [3] jusqu’à une émission littéraire [4], à un matraquage pour la promotion de nouveaux tests sanguins censés révolutionner le diagnostic et le traitement contre le cancer. Un test, un diagnostic, un traitement et hop l’immortalité pour vous, en tous cas jusqu’à l’année prochaine où on vous trouvera une autre sorte de cancer-malédiction à traiter et ainsi de suite, tant que vous ne mourrez pas des complications de ces divers soins. Géniale idée des marchands de rêve pour les dividendes annuels !

Des affirmations telles que : « une avancée majeure sur le terrain du dépistage »[5], « le test sanguin qui révolutionne le dépistage et le traitement »[6], « un pas de géant dans la lutte contre le cancer [7] », « la découverte très en amont de la maladie permettra de la traiter bien plus facilement, et souvent de la guérir, grâce à un traitement médical court ou un acte chirurgical limité. » Un « nouveau test sanguin révolutionnaire » suscitent l’espoir ! [8] D’autant plus que ces avancées sont présentées comme des vérités établies. Certains parleraient de « fake news » ou fausses informations. Mais comme ce sont les médias dominants qui déversent leur nouveau miracle, c’est forcément vrai et devient dogme à répéter dans les églises du pouvoir, (BFM par exemple) et gare à ceux qui oseraient remettre en question la parole quasi divine. Pour les médecins, le conseil de l’ordre (fondé par Vichy) tient la barre, et pour nous tous facedebouque fermera vos comptes si vous vous permettez une remarque… Liberté chérie, j’écris ton nom.

 

Echec des grandes manœuvres mondiales de tentatives de dépistage précoce sur plus de trois décennies (neuroblastome, sein, prostate, thyroïde)

Nous détruisons les petits cancers que nous fabriquons quotidiennement par notre immunité naturelle.

Jeunes médecins, nous assistions dans le célèbre service d’hématologie du Professeur Georges Mathé [9] à de nombreuses présentations géniales de ce vrai « grand professeur ». Il défendait l’immunothérapie au long cours par BCG ou autre (se faisant insulter avant que ces pistes ne soient développées à nouveau) et expliquait au passage qu’un individu sain, grâce à ses propres défenses immunitaires, détruit au fur et à mesure, les « petits » cancers qui se développent dans nos corps en permanence. [10] Aider le malade qui a laissé, à l’occasion d’une défaillance de son organisme se développer un vrai cancer était notre métier et aurait dû le rester. Mais chercher à tout moment, et à tout âge chez un bien portant à traquer ces petites cellules d’un cancer ou une autre maladie est un acte qui expose le bien portant à de multiples complications. Cette quête de la maladie va d’ailleurs modifier l’équilibre psychique de la personne et relativement augmenter son risque de « tomber » malade, sous diverses formes.

 

Le dépistage systématique des cancers conduit à surdiagnostic et surtraitement

L’expérience passée des dépistages systématiques devrait inciter à la prudence. Découvrir précocement un cancer silencieux, latent (qui ne donne pas de signe et n’évolue pas) peut se révéler plus dangereux qu’utile pour le malade, car il expose celui-ci à l’angoisse, aux surdiagnostics et aux surtraitements.

Premier échec : dépistage du neuroblastome chez le nouveau-né [11]

Rappelons que le premier dépistage organisé, le dépistage des neuroblastomes par le dosage urinaire des catécholamines a été incapable de diminuer la mortalité spécifique, ni la mortalité toutes causes confondues, a entraîné un surdiagnostic massif et des surtraitements très dommageables menant à son abandon définitif par ses promoteurs japonais[12] , canadiens [13] ou allemands [14] [15]

 

Catastrophe sanitaire mondiale du sur diagnostic des petits cancers thyroïdiens 

Le dépistage des petits cancers thyroïdiens par l’imagerie médicale moderne a abouti d’après l’OMS à « une catastrophe sanitaire mondiale [16] », avec une explosion des cas diagnostiqués (incidence multipliée par 7 chez les femmes et 8 chez les hommes) et plus de 46000 surdiagnostics en France entre 1988 et 2007, presque toujours suivis de traitements agressifs inutiles, avec la thyroïdectomie totale imposant ensuite un traitement à vie par des hormones dont le Levothyrox, qui fait l’actualité.

 

 Le dépistage systématique du cancer de la prostate : un désastre de santé publique

Le dépistage du cancer de prostate par dosage des PSA (antigène sanguin spécifique de la Prostate mais pas du cancer) été qualifié par J. Ablin, inventeur de ce marqueur biologique, de « grand désastre de santé publique  »[17] [18].

Aucun des essais randomisés réalisés pour prouver que ce dépistage augmenterait l’espérance de vie des dépistés n’y est parvenu. L’essai américain PLSO ne retrouve aucun bénéfice, ni de survie spécifique, ni de survie toutes causes confondues et beaucoup de complications chez les sujets surtraités. Dans l’essai européen tant vanté par certains urologues, la diminution de la mortalité spécifique trop faible ne s’accompagne d’aucune amélioration d’espérance de vie toutes causes confondues, ni de la qualité de vie.

Ce dépistage, lorsqu’il est positif, transforme un homme sain en cancéreux hanté par le sentiment de sa mort prochaine et qui, s’il s’est fait traiter, est trop souvent impuissant, incontinent et/ou douloureux. Le dépistage par PSA est pour cela déconseillé par toutes les agences sanitaires du monde entier (dont la HAS, française, et l’agence américaine). Ne cédez pas à la propagande marchande.[19]

 

Dépistage systématique du cancer du sein : échec répété depuis sa création par big pharma en 1984

 Le dépistage par mammographie systématique (= en l’absence de signes cliniques d’appel), à ne pas confondre avec diagnostic précoce), se révèle incapable d’augmenter l’espérance de vie toute causes confondues ni diminuer l’incidence des formes avancées du cancer du sein, les seules à haut risque !

Son efficacité sur la mortalité spécifique (liée directement au cancer lui-même) est au mieux faible et parfois apparaît nulle[20] [21]Son efficacité sur la mortalité toutes causes confondues (comprenant décès en rapport avec complications du traitement) est nulle[22] [23] [24] [25] , lorsqu’elle est rapportée[26].

En France, le dépistage organisé du cancer du sein débuté, il y a 24 ans a été généralisé en 2004. Curieusement, à ce jour, malgré 14 ans de recul, l’importance des dépenses engagées, le nombre de participantes et l’abondance de la bureaucratie de soutien, aucune étude française sérieuse sur l’efficacité réelle de ce dépistage sur la survie spécifique et sur la survie toutes causes confondues n’a été publiée. Les membres du comité et experts auditionnés lors de la concertation citoyenne récente ont noté l'absence de données sur l'efficacité du dépistage organisé en France : pas d'essai clinique, pas d'étude observationnelle, malgré l'existence de cohortes et de la base de données sur les prescriptions et hospitalisations de l'assurance maladie.

Le rapport bénéfices - risques de ce dépistage français n'a donc jamais été évalué. La propagande officielle souligne qu’un taux important de cancers de petite taille (30 %) et de cancers sans envahissement ganglionnaire (69 %) sont détectés grâce au dépistage[27]. Mais cela plaide plutôt pour un taux élevé de surdiagnostics et donc de traitements inutiles.[28]

Des études suédoise[29], danoise[30] et australienne[31] ont conclu que la réduction de la mortalité par cancer n’est pas liée au dépistage, mais plus probablement à l’amélioration des traitements.

L’étude prospective randomisée canadienne[32], portant sur 89835 femmes suivies 25 ans, confirme que le dépistage n’apporte aucun bénéfice de mortalité spécifique et une aggravation (non significative) de mortalité toutes causes confondues chez les femmes qui le subissent, tandis que le surdiagnostic entraîne de lourdes séquelles.

La dernière synthèse des études comparatives sur l'efficacité du dépistage par mammographie sur la mortalité spécifique émanant du réseau Cochrane[33] conclue : « Pour 2000 femmes invitées à participer à un dépistage au cours d'une période de 10 ans, un décès par cancer du sein sera évité et 10 femmes en bonne santé qui n'auraient pas été diagnostiquées si elles n'avaient pas participé au dépistage seront traitées inutilement. En outre, plus de 200 femmes se trouveront dans une situation de détresse psychologique, d'anxiété et d'incertitude importantes pendant des années en raison de résultats faussement positifs. ». Selon la conclusion de N. M. Hadler[34] : « la mammographie inflige aux femmes dépistées un excédent de procédures chirurgicales et de traitements adjuvants sans utilité démontrable  ».

Le « Medical Swiss Board » a conseillé en 2014 de ne plus lancer de programmes de dépistage organisé, et de limiter dans le temps les programmes de dépistage en cours[35].

En France, la toute récente concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein a reconnu l’absence de preuves d’efficacité du dépistage organisé sur la survie toutes causes confondues[36] enlevant toute justification médicale à une dépense publique globale de 1,5 milliard d’euros par an. Mais elle ne préconise que la suppression du dépistage avant 50 ans et la « prise en considération de la controverse dans l’information fournie aux femmes et dans l’information et la formation des professionnels ». Le site « cancer rose » a récemment insisté sur la médiocrité de l’information infantile du site de l’INCa institut national du cancer.

 

 

Dépistage du cancer colique par hémocult (recherche de sang dans les selles) inefficace

 Après de longues années d’espoir, la déception vint aussi d’une longue étude [37] [38] [39] : la «  Minnesota colon cancer control study » analyse les résultats du dépistage sur 30 ans de 46551 sujets par recherche de sang occulte dans les selles. Dans cette étude, les patients dépistés sont décédés moins souvent de cancer du côlon, mais leur mortalité globale (mortalité toutes causes confondues) est équivalente à celle des personnes qui n’ont pas subi de dépistage.[40]

Seul dépistage utile : le frottis du col utérin tous les trois ans chez les femmes

Mais comme il ne rapporte rien aux actionnaires, la publicité mensongère coupable en faveur du vaccin anti HPV gardasil et Cervarix dangereux et jamais démontré efficace en prévention du cancer du col, tente de le remplacer. Il n’a été rapporté qu’une corrélation et non une causalité entre la présence de souches de virus HPV, mais au diable l’avarice, le prix autorisé du Gardasil (450 €) vaut bien une imprécision…pour ne pas dire une messe, tant le sujet de la vaccination devient dogmatique[41].

 

Ainsi, à l’exception du dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis, les dépistages systématiques de cancer ont tous été des échecs ; lorsqu’on se fait dépister alors qu’on se sent en bonne santé, en l’absence de signes cliniques d’appel, on ne vit pas plus vieux, mais la vie, moins agréable, pourra paraître plus longue.

 

Les tests sanguins de détection de plusieurs cancers ne sont pas plus fiables que les techniques sus citées, mais rapportent déjà gros. Jackpot ! Qui est le dindon de l’histoire ? Vous, le naïf, pour le bénéfice de l’actionnaire !

Dans cette course tout azimut à qui dépistera le plus de cancers : 4 (par le test TEC-Seq)[42], 5 (par le gène ZNF154)[43], 8 (test Cancer SEEK)[44], 13( test micro ARN japonais)[45], voire universel ( Lymphocyte Genomic Sensitivity test or LGS test)[46], il faut séparer ce qui relève de la croyance non scientifiquement établie mais tellement répétée sur les ondes ( le dépistage par ces tests ne pourrait être que bénéfique)[47], et ce qui relève de la publicité pour le marché de la santé en pleine croissance, et rappeler qu’à ce jour la quasi-totalité des dépistages de cancers s’est soldée par une balance efficacité/risques défavorable.

 

Recueil facile, analyse complexe, interprétation impossible

Si le recueil d’échantillon sanguin est facile, son analyse est particulièrement complexe. Dans le sang de tout individu, on retrouve des fragments d’ADN circulants, et tout bien portant présente des mutations. De plus il n’existe pas une mutation spécifique d’un cancer mais une diversité considérable des mutations possibles pour chaque cancer[48]. On a ainsi mis en évidence près de 200 oncogènes pour le cancer du sein, qui, à l’exception des deux plus fréquents (TP53 et PIK3CA retrouvés dans à peu près un tiers des cas), ne se rencontrent que dans moins de 5% des tumeurs[49]. De plus chaque mutation découverte n’indique pas l’existence d’un cancer mais seulement un accroissement du risque d’en souffrir un jour.

La fiabilité de ces tests n’est pas grande et dépend, en partie, de ceux qui les pratiquent. Ainsi les auteurs d’une des études SEEK ont envoyé le sang de 40 patients à deux laboratoires distincts et ont obtenu des résultats différents dans la moitié des cas. Que peut-on faire d’un résultat positif d’un test peu fiable qui prétend détecter de si nombreux cancers ? Que penser d’un médecin qui vous annonce « le test laisse penser que vous souffrez d’un cancer, mais j’ignore lequel  » Ou faudrait-il chercher ?

Pour l’instant, ces tests aboutissent à beaucoup d’anxiété, d’examens inutiles, et exposent aux surdiagnostics et aux surtraitements dommageables sans aucun bénéfice prouvé[50]. Avant de prétendre que ces tests peuvent être utiles aux biens portants, des essais prospectifs randomisés qui le démontreraient sont indispensables. En leur absence, la prudence s’impose et les superlatifs dithyrambiques utilisés par certains journalistes pour les présenter confinent à la publicité mensongère.

La prolifération de ces nouveaux tests est facilitée par l’absence actuelle de régulation spécifique et par la marchandisation exponentielle du domaine médical. Si vous vouliez commercialiser un nouveau médicament anticancéreux, vous deviez jusqu’à très peu de temps faire des essais et démontrer qu’il était efficace et peu toxique. Il est vrai que depuis les années 2000, ces essais sur de longues années se sont transformés en études pivots sur peu de patients, sur de courtes durées et sur critères allégés et que depuis quelques années, des autorisations de mise sur le marché sont données sur présence d’une mutation sur le cancer visé, laissant prévoir une possible efficacité. Dérives médicales qui autorisent la mise sur le marché et financières qui accordent des prix cent ou mille fois plus chers que l’or. Puis battage racoleur des médias aux mains des financiers. Le tour est joué.

 

Recherche de bénéfices à court terme et complicité des agences et des gouvernements

Les nouveaux tests sanguins de dépistage des cancers profitent de ce laxisme coupable des agences de santé tant américaines qu’européennes censées nous protéger et qui nous livrent pieds et poings liés aux ogres de big pharma et affidés, politiques en particulier.
Idem pour les nouveaux tests. Une fois mis au point, il suffit de leur assurer une couverture médiatique favorable, éventuellement trompeuse, et vous pouvez le vendre tous azimuts, profitant de la naïveté et le gout de l’immortalité du citoyen moyen ! Le test ISET qui n’a pas fait la preuve qu’il pouvait être utile aux malades est facturé 486 euros et les promoteurs font le forcing pour obtenir le remboursement par l’assurance maladie.

 

En parallèle de ces tests de dépistage pré cancer initiaux inutiles (sauf pour les dividendes), en l’état actuel de la science, il faut signaler le développement de tests de même acabit chez les patients en rémission, pour soi-disant savoir si un traitement préventif a un intérêt ou non. Un seul exemple pour une malade guérie d’un cancer du sein : vous recevez un résultat : vous aurez 7 % de risque de récidive si vous prenez deux ans de tamoxifène. Vous demandez le % sans tamoxifène : on ne sait pas ! Dommage ! Mais on vous avait vendu ce test en vous promettant que votre mutuelle le rembourserait. On peut espérer qu’elle a des actions dans le laboratoire concerné et ainsi de suite. De qui se moque -t-on ?

 

 Les vraies raisons du dépistage tous azimuts : l’argent, toujours l’argent

Alors quelles sont les raisons des propagandistes de ces tests et de leur mise sur le marché précipitée ? Ne seraient-elles pas boursières ? Google et Illumina ont créé en 2016 une société qui a levé 900 millions de dollars pour développer le diagnostic précoce des tumeurs malignes, sociétés non philanthropes.

 Goldman Sachs estime le marché potentiel annuel de ces tests à 14 milliards de dollars et ajoute : « nous n’en sommes qu’au début ». Cette estimation est crédible dans la mesure où les promoteurs du SEEK test, commercialisé à près de 500 dollars estiment qu’il faudrait le pratiquer chaque année[51] ! L’assurance (supposée) anti cancer pour tous ceux qui peuvent payer ! Cela durera autant que la crédulité du citoyen. Un bel avenir, probablement !

Pour l’instant, l’intérêt des citoyens bien portants est de ne pas utiliser ces tests qui risquent de leur causer des angoisses insupportables, de les précipiter vers des examens inutiles et couteux, vers des biopsies et des procédures médicales plus invasives qui ne pourront leur apporter que des soucis ou des complications sans bénéfice réel.

 

La recherche obsessionnelle des cancers sans symptômes depuis trente ans s’est avérée inefficace à sauver des vies. Elle a peut-être un côté intuitif, mais l’intuition ne marche pas avec le cancer. Cette intuition n’est de fait peut-être que la résultante du conditionnement des masses après la guerre de 14, quand il fallut reconvertir les valeureuses infirmières de combat en les embrigadant dans la lutte contre le cancer.[52] 

 

En revanche, toute l’économie du secteur santé en tire profit, moins intuitif pour le français moyen, mais tellement vrai. Depuis les années 2000, et l’explosion de la Bourse dans tous les domaines, sans frein, la santé est devenue la meilleure marchandise pour les marchés, des milliards de dollars en ligne de mire.

 

Il faut faire un changement à 360° qui ne sera pas une marche arrière, mais bien un progrès pour des millions de citoyens du monde : exclure les domaines de la santé des marchés financiers.

 

 Il n’est pas évident que nous allions dans le bon sens.

 

 


[1] Appelés aussi « biopsies liquides »

[2] Anne jean blanc Dépistage du cancer : l'essor des tests sanguins Publié le 24/01/2018 à 07 :00 | Le Point.fr

[3] : Europe 1 "C'est l'espoir de demain » 10h33, le 12 avril 2016

[4] France 5 la grande librairie sans contradictoire évidemment de la chercheuse interviewée Patricia Bréchot

[5] LCI 9 2 2016

[6] Sud ouest 20 1 2017

[7]LCI Métronews Un pas de géant dans la lutte contre le cancer 09 févr. 2016 16 :56

[9] Inventeur de la greffe de moelle à l’occasion de la catastrophe nucléaire en 1956 en Yougoslavie

[10] D’où les multiples régimes « préventifs » qui se sont développés (jusqu’à saturation) pour aider à maintenir son corps en bon état, hygiène de vie, régime alimentaire etc.

[11] Shinagawa T, Kitamura T, Katanoda et al The incidence and mortality rates of neuroblastoma cases before and after the cessation of the mass screening program in Japan : A descriptive study. Int J Cancer. 2017 Feb 1 ;140(3) :618-625. 2016 Nov 7.

[12] Nishi M, Miyake H, Takeda T, et al. Effects of the mass screening of neuroblastoma in Sapporo City. Cancer 1987 ;60 :433-6.

[13] Suita S, Tajiri T, Akazawa K, et al. Mass screening for neuroblastoma at 6 months of age : difficult to justify. J Pediatr Surg 1998 ;33 :1674-8

[14] William g. woods screening of infants and mortality due to neuroblastoma N Engl J Med 2002 ;346 :1041-6.)

[15] Schilling FH, Spix C, Berthold F, et al. Neuroblastoma screening at one year of age. N Engl J Med 2002 ;346 :1047-53.

[16] Au niveau mondial, d‘après l’Agence Internationale sur le Cancer, il y aurait eu près de 500000 victimes

[17] R J Ablin Prostate Cancer : Doing Less Might Be More Arch Intern Med. 2010 ;170(15) :1397-1399.

[18] R J. ABLIN The Great Prostate Mistake New York times March 9, 2010

[19] Développement in « cancer les bonnes questions à poser à votre médecin » N et G Delépine Michalon éditeur 2016 Chapitre prostate

[20] Anthony B. Miller Canadian National Breast Screening Study : Breast cancer detection and death rates among women aged 40 to 49 years CAN MED ASSOC J 1992 ; 147 (10)

[21] Gotzsche PC et all. Is screening for breast cancer with mammography justifiable ? Lancet 2000, 355, 129-134.

[22] Sylvie Erpeldinger Is there excess mortality in women screened with mammography : a meta-analysis of non-breast cancer mortality Erpeldinger et al. Trials 2013, 14 :368

[23] Nazmus Saquib, Does screening for disease save lives in asymptomatic adults ? Systematic review ofand

meta -analyses of randomized trials. International Journal of Epidemiology, 2015, 264–277

[24] Michael Baum Harms from breast cancer screening outweigh benefits if death caused by treatment is included BMJ 2013 ; 346

[25] Magnus Løberg Benefits and harms of mammography screening Breast Cancer Research (2015) 17:63

[26] Moins de 5% des essais randomisés publient le taux de mortalité toute cause confondues d’après bruno Héléno Quantification of harms in cancer screening trials : litterature review BMJ 2013 ;347:f5334

[27] Cutuli B Impact of screening on clinicopathological features and treatment for invasive breast cancer : results of two national surveys. Cancer Radiother. 2015 Aug ;19(5):295-302

[28] Développement in « cancer les bonnes questions à poser à votre médecin » N et G Delépine michalon éditeur 2016 chapitre cancer du sein

 

[29] P.Autier Mammography Screening and Breast Cancer Mortality in Sweden J Natl Cancer Inst 2012 ;104:1080–1093

[30] Karsten Juhl Jørgensen Breast cancer mortality in organised mammography screening in Denmark : comparative study BMJ 2010 ; 340

[31] Robin J Bell and Robert C Burton Do the benefits of screening mammography outweigh the harms of overdiagnosis and unnecessary treatment ? — No Med J Aust 2012 ; 196 (1) : 17.

[32] Anthony B Miller Twenty five year follow-up for breast cancer incidence and mortality of the Canadian National Breast Screening Study : randomised screening trial BMJ. 2014 ; 348

[33] Fondation Cochrane Dépistage du cancer du sein par mammographie 2013

[34] N.M.Hadler Maladies d’inquiétude Presse de l’université de Laval 2010 page 125

[35] Nikola Biller-Andorno, M.D., Ph.D., and Peter Jüni, M.D. Abolishing Mammography Screening Programs ? A View from the Swiss Medical Board n engl j med 2014 370 ;21

[36] Rapport du Comité d’orientation de la concertation cytoyenne et scientifique– Septembre 2016

[37] Prasad V, Lenzer J, Newman DH. Why cancer screening has never been shown to “save lives”-and what we can do about it. BMJ 2016 ;

[38] Shaukat A, et al. Long-term mortality after screening for colorectal cancer. N Engl J Med 2013 ; 369 : 1106-1114. http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1300720

[40] Shaukat A, et al. Long-term mortality after screening for colorectal cancer. N Engl J Med 2013 ; 369 : 1106-1114.

[41] Ibid 40

[42] Jillian Phallen et al Direct detection of early-stage cancers using circulating tumor DNA Science Translational Medicine 16 Aug 2017 Vol. 9, Issue 403, eaan2415 DOI : 10.1126/scitranslmed.aan2415

[43] Gennady Margolin et al Robust Detection of DNA Hypermethylation of ZNF154 as a Pan-Cancer Locus with in Silico Modeling for Blood-Based Diagnostic Development The Journal of Molecular Diagnostics,2016 18, 2,

[44] Cohen JD, Li L, Wang Y, et al. Detection and localization of surgically resectable cancers with a multi-analyte blood test. S. January 2018:3247. doi : 10.1126/scienceaar3247

[45] AFP/fb « Le Centre national du cancer au Japon espère développer d'ici à cinq ans une méthode permettant de diagnostiquer à un stade précoce 13 types de cancer par un simple test sanguin. » Publié le 19 août 2014

[46] D. Anderson et al. Sensitivity and specificity of the empirical lymphocyte genome sensitivity (LGS) assay : implications for improving cancer diagnostics. The FASEB Journal 2014 Vol 28, No 10 4563-4570

[47] Certains promoteurs prétendent avoir découvert le « Graal de la cancérologie » (en référence au vase qui aurait contenu le sang du christ et qui est depuis donnerait la vie éternelle à celui qui l’utilise pour boire) !

[48] Vogelstein,B..,et al Cancer genome landscapes. Science 2013 339,1546–1558

[49] Cancer Genome Atlas Network..Comprehensive molecular portraits of Human breast tumours. Nature 2012 490,61–70

[50] H. Gilbert Welch New cancer test is n't ready for prime time Updated February 14, 2018

[51] Dr Tomasetti sur la BBC : “We envision a blood test we could use once a year.”18 1 2018

[52] Cf le livre de Pinel


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17 réactions à cet article    


  • sweach 21 février 2018 10:22

    LOL !

    Je me sens un peu visé ^^

    En se moment je me penche pas mal, sur les immunothérapies des points de contrôle immunitaire.

    Quand on prend un peut de recul, visiblement la démarche ADN et mutation, n’est pas vraiment une bonne approche, actuellement en présence d’un cancer les oncologues font une biopsie, ils recherchent des mutations connu qui généralement sont des sur-expressions de récepteur de croissance cellulaire et ensuite ils donnent des molécules qui bloquent ces récepteurs et stop le développement, sauf que quelques mois après ça mute, développe une résistance et repart de plus belle.

    Cette approche n’a pas pour but de « guérir » mais de survivre avec le cancer mit sous tutel thérapeutique.

    Depuis peut les scientifiques ont revue cette copie et reviennent à la base du problème. En théorie notre system immunitaire détruit les cellules cancéreuses, alors pourquoi celle-ci peuvent se développer ?

    Tout comme fait le virus HIV, le cancer est capable de « désactiver » notre system immunitaire, il a pour cela plusieurs moyens, mais l’un des plus important est d’empêcher les lymphocytes T CD8+ (cytotoxique) de s’attaquer au cancer.

    Certain mécanisme de désactivation ont bien été comprit (CTLA-4 et PD1) et les groupes pharmaceutique produisent des anti-corps qui bloc ces systems de désactivation, ce qui relance la machine immunitaire.

    Problème, même si on a aujourd’hui des immunothérapies qui relance les lymphocytes cd8, cela ne concerne que 2 voies de blocage pour le moment, hors il y a bien plus de voies (Vista, BTLA, Lag3, Tim3, etc...) et les oncologues ne disposent pas d’outil de diagnostique pour savoir quelle voie est « désactivé » par le cancer, donc c’est prescrit un peu à l’aveugle, mais ça marche bien dans 20% des cas.

    Pour le cas de la prostate, le blocage du system immunitaire n’a pas lieu au niveau des lymphocytes mais des cellules présentatrices d’anti-gène

    Actuellement les immunothérapies souffre un peu de la logique ADN et les cancers sont trop sectorisés par organe, l’outil de diagnostique principal reste la biopsie, mais cela va évoluer dans les prochaines décennies et de simple prise de sang permettrons de savoir quelle voie immunitaire sont désactivés et si cela représente un risque pour le cancer.

    Vous décriez certain outil de diagnostique, mais je pense qu’il faut remettre en question leur efficacité plutôt que leur existence.

    • sweach 21 février 2018 11:30

      @sweach
      On peut noter que vous critiquez toutes l’industrie qui tourne autour du cancer, OK c’est loin d’etre parfais mais quelles solutions vous proposez ?

      Plusieurs de vos affirmations sont fausse, vous déplorez des manques d’études ou de preuves mais celle-ci sont fourni est indispensable pour une commercialisation, suffi de les chercher un peu, après c’est sur que ce n’est pas mirobolant en matière de cancer.

      Il faut être réaliste un outil de diagnostique, reste un outil de diagnostique, généralement on donne un ordre de fiabilité au test en fonction d’une étude clinique, 95% pour le cas du test ISET (qui est intéressant cela dit en passant)

      Puis mettre en évidence un facteur de risque ne prouve pas que vous allez forcement vous prendre ce risque en pleine figure.


      Pour suivre votre logique je vais vous donner un exemple parlant.
      Pourquoi vérifie-on le niveau d’huile d’une voiture ?
      Avant qu’on vous dise que votre voiture manque d’huile, elle roulait très bien et vous pouvez parfaitement continuer, sauf qu’on vous préviens qu’il y a un fort risque de brûler le join de culasse mais vous avez la solution de rajouter de l’huile, sauf que c’est à vous de voir.

      1) Vous ne faite pas confiance au test et au garagiste qui à vérifier le niveau d’huile qui veut juste vendre son huile.
      2) Même si ce test est positif, votre voiture roule déjà très bien comme ça pourquoi changer, vous avez prit conscience du problème mais vous préférez attendre la panne.
      3) Vous avez peur et vous rajouter de l’huile et tout va bien ou rien ne change
      4) Vous avez peur mais vous rajoutez trop d’huile et vous crée un autre problème

      Cela ouvre effectivement des questions : 
      - Est-ce qu’il est utile de vérifier le niveau d’huile de sa voiture ? 
      - Ce n’est pas les lobbies des vendeurs d’huile qui me prennent pour un gogo ?
      - Qu’elle confiance donner à ce test de vérification ? 
      - Qu’elle risque si je rajoute de l’huile ?


    • Debrief 21 février 2018 12:24

      @sweach
      La comparaison avec l’huile de la voiture semble plus que réductrice et trompeuse. On navigue dans le domaine de la quasi-certitude :
      - certitude que la jauge indique un niveau effectif
      - certitude que le manque d’huile se résout par l’ajout d’huile
      - certitude de ne pas confondre un bidon d’huile avec un bidon de lessive
       
      C’est d’ailleurs le principe qui s’applique dans bien des domaines médicaux où suite à une analyse de sang ou autre, la carence ou l’excès d’un élément se traite simplement.
       
      En revanche, si on prend le cas typique du PSA comme marqueur du cancer de la prostate, la démonstration est faite que les innombrables traitements (chirurgie, radiations de tous types, thermiques, ultrasons, laser, chimiques, ADT, ...) n’apportent au final aucun ou très peu de bénéfice en survie et au contraire ont un prix à payer élevé en termes de qualité de vie.
       
      S’il suffisait d’un geste certain du type « ajouter de l’huile » pour tuer dans l’œuf un cancer naissant réel ou supposé, je dirais, faites passer la bouteille !


    • sweach 21 février 2018 14:37

      @Debrief
      L’exemple de l’huile n’est qu’un exemple qui illustre le principe et l’utilité d’un test, qui forcement sera remis en question surtout à ses débuts.


      Pour le cancer on est très loin d’être dans un domaine fiable, reproductible et généralisé.

      Mais naviguer à l’aveugle fait parti du lot des oncologues, ils demandent donc des outils de diagnostique qui ne va souvent guère plus loin que la question qui leur est posé.

      Qu’elle est le taux de PSA d’un patien ? 

      Après il y a lien indéniable entre ce taux de PSA et le cancer de la prostate, l’inefficacité des traitements ne remet pas en question l’utilité et la véracité du test qui permet de voir l’état de la prostate.

      Pour le cas de la prostate, il faut s’orienter vers les cellules présentatrices d’anti-gène (CPA) qui ne font pas leur boulot, actuellement un traitement qui consiste à rendre compétent les CPA en laboratoire puis à les réinjecter aux patiens permet de relancer la machine immunitaire et nul doute qu’on finira par comprendre pourquoi elles ne font pas leur boulot.

      C’est l’IMMUNOTHÉRAPIES ACTIVES

      Effectivement ce genre de technologie à moins de 10 ans, on n’a aucun retour d’expérience, les outils de diags sont mal adaptés, l’industrie se gave au passage mais pourtant les chiffres sont là et ils sont plutôt bon.

      Le chiffre clef, c’est le taux de survie, vue que ceux qui ont bien répondu au traitement son toujours en vie, ce chiffre monte d’année en année.

      *S’il suffisait d’un geste certain du type « ajouter de l’huile » pour tuer dans l’œuf un cancer naissant réel ou supposé, je dirais, faites passer la bouteille !*
      Personnellement je pense que les points de contrôle immunitaire ont ce potentiel mais on est au tout début, puis c’est triste à dire mais quand il ne vous reste que quelques mois à vivre généralement les gens sont moins regardant sur un test fiable à 80%

    • colibri 18 mars 2018 15:03
      @sweach
      il faut comparer ce qui est comparable , un corps vivant ne peut être comparé à un objet , c’est pourtant ce qu’essaye de faire la médecine actuelle .

      Ce ne sont pas tous les tests de dépistage qui s’avèrent inutile , mais ceux couteux pour le cancer .



    • zygzornifle zygzornifle 21 février 2018 14:21

      le cancer c’est comme les pile Wonder ça ne s’use que si l’on s’en sert .....


      • Francis, agnotologue JL 21 février 2018 15:05

        Le traitement du cancer ne serait pas ce que vous croyez.
         
        Courrier International N°318 du 5 au 11 décembre 1996
         
        The Lancet, Londres, Michael McCarthy
         
        « Aujourd’hui (en 1996) le traitement de la majorité des cancers consiste à détruire le plus possible de cellules tumorales. Et malgré les doses croissantes utilisées en chimiothérapie, la plupart des tumeurs courantes restent difficilement curables une fois qu’elles ont développé des métastases. Mais les dernières découvertes sur les mécanismes génétiques et cellulaires de cancérisation ont ouvert la voie à une approche thérapeutique prometteuse. C’est ce qu’affirment Harvey Schipper, de l’Université du Manitoba, Eva Turley, de l’Université de Toronto, et Michael Baum, de l’University College de Londres [dans un article publié le 24 octobre 1996 par the Lancet]. Pour ces trois spécialistes, le cancer ne doit plus être considéré comme une cible à détruire, mais comme un dysfonctionnement des systèmes qui régulent la croissance cellulaire. Au lieu de se focaliser sur les cellules anormales, le traitement devrait donc s’intéresser à ce qui les rend défectueuses. La plupart des médecins ont un point de vue très différent.

         »La conception traditionnelle, expliquait déjà M. Schipper l’an dernier dans le Journal of Clinical Oncology, est fondée sur un modèle dérivé de la microbiologie qui considère les cellules cancéreuses comme des sortes de bactéries : des envahisseurs totalement étrangers au reste du corps, incontrôlables par définition et qui ne cessent de croître et de se propager si on ne les tue pas. C’est un concept dépassé, réaffirme Mr Schipper, et les études génétiques et moléculaires des cellules cancéreuses le montrent. En fait ces cellules présentent peu de défauts génétiques et ressemblent beaucoup aux cellules normales. De plus elles ne sont pas aussi autonomes et solitaires qu’on tend à les décrire. Le plus souvent elles répondent normalement aux signaux extérieurs, qu’ils émanent de l’environnement ou d’autres cellules du corps. 
         
        « Certaines recherches montrent qu’on peut altérer l’évolution des cellules tumorales en modifiant légèrement leur environnement ou en manipulant l’un de leurs mécanismes de contrôle. Des résultats publiés (en 1993) dans The Lancet par des scientifiques de Grande Bretagne et d’Italie montent ainsi que le lymphome gastrique du MALT (Mucosal Associated Lymphoid Tissue), un cancer de l’estomac, se déclenche plus volontiers dans un organe digestif infecté par la bactérie Helicobacter pylori, responsable d’ulcères. Les chercheurs soupçonnaient ce micro-organisme de stimuler la croissance des cellules cancéreuses. C’est pourquoi, lors d’une expérience, ils ont traité par antibiotiques six patients atteints de ce cancer. Cinq des six cas ont vu leur lymphome disparaître. »


        • sweach 21 février 2018 15:37

          @JL
          1996 ça date un peu non ?


          *En fait ces cellules présentent peu de défauts génétiques et ressemblent beaucoup aux cellules normales*
          Je ne peux que vous invitez à regarder une biopsie et vous verrez par vous même que la taille ainsi que le nombre de chromosome est souvent nettement plus grand dans une cellule cancéreuse que dans une cellule normal, de plus le taux de mutation explose et il faut généralement quelques mois pour voir apparaître des mutations qui favorisent l’expansion du cancer.

          Après Mr Schipper n’a pas totalement tord, beaucoup d’approche thérapeutique contre le cancer consiste à traiter les conséquences et bien souvent on ignore totalement les causes.

          *un modèle dérivé de la microbiologie qui considère les cellules cancéreuses comme des sortes de bactéries*
          J’ai une théorie un peu farfelu sur ce sujet, nous savons que le génome humain possède de l’ADN viral, principalement utilisé pour le développement du placinta et la tolérance du bébé.
          Les mécanismes du cancer font penser a ceux des virus, désactivation du system immunitaire, utilisation de la machine cellulaire, prolifération accéléré, taux de mutation important.

          Peut être que nous avons ce génome viral déjà en nous qui n’attend qu’un facteur extérieur pour s’activer ?

        • Francis, agnotologue JL 22 février 2018 11:46

          @sweach
           
           ’’1996 ça date un peu non ? ’’

           
          Je voulais faire remarquer qu’en 20 ans, les progrès dans les traitements n’avaient pas été fulgurants !
           
          Quant aux progrès dans la prévention, ça reste toujours à l’état embryonnaire, il me semble.
           
          Ce n’est pas demain que l’on instituera un prix Nobel pour récompenser les lanceurs d’alerte. L’air du temps pousserait plutôt à leur attribuer un « Prix cassandre ».


        • Francis, agnotologue JL 23 février 2018 18:13

          Ce que je voulais souligner en postant cet article du courrier International vieux de 20 ans, c’est que les progrès en matière de guérisons par la chimio n’ont guère évolué, et surtout, les prix sont restés aussi élevés.
           
           Jamais aucun service public ne pourrait se permettre un échec aussi retentissant. Et là, que voyons nous ? Motus et bouche cousue sur toute la ligne des grands médias.


        • sweach 27 février 2018 17:00

          @JL
          *Je voulais faire remarquer qu’en 20 ans, les progrès dans les traitements n’avaient pas été fulgurants !*

          Ce n’est pas totalement vrai.
          On est passé des chimios aux thérapies ciblés.
          Ok les gens meurent toujours autant mais ils vivent plus longtemps avec leur cancer.

          Seulement je ne suis pas Fan de cette approche, car cela fonctionne un peu comme avec les anti-virus, ça marche un temps puis ça s’adapte et développe une résistance.

          Il n’est pas a exclure qu’on nous sorte des trithérapies contre le Cancer, bcp d’étude clinique vont dans ce sens.

          Le Hic c’est qu’on se penche trop sur la piste ADN, hors c’est un « BORDEL ! », faire le tour de la totalité des gènes et des mutations possible est un peu absurde quand on y réfléchie, c’est pourtant ce qu’on fait.
          Deuxième Hic, tout est sectorisé et séparé par organe, hors le cancer n’est pas vraiment lié à sa cellule d’origine.

          Seulement je ne désespère pas, depuis peu nous avons les inhibiteurs des points de contrôles immunitaires, ce qui relance notre immunité naturel contre le cancer.

          Et beaucoup de regards s’orientent vers la flore intestinal qui a de bonne chance d’être à l’origine de nombreux cancer et de maladie moderne (diabète, obésité, ...)

          Il faut comprendre le cancer, puis il faut le combattre, notre meilleur atout est notre system immunitaire, il faut comprendre ce qui ne fonctionne pas quand le cancer ce développe et le réparer puis si notre flore intestinal est responsable on sait la modifier.

          Statistiquement, on a une chance sur deux d’avoir un cancer avant de mourir.

        • foufouille foufouille 21 février 2018 17:09

          « Le nombre important de jeunes retraités ou chômeurs qui trouvent dans une opération inutile type ménisque, épaule ou autre »
          mince alors ? il faut certainement continuer à avoir mal.


          • colibri 18 mars 2018 15:09

            @foufouille
            Vous ne comprenez pas :les gens qui bossent ou sont occupés dans la vie a des choses passionnantes sont moins nombrilistes et focalisent moins sur leur état de santé ce qui fait qu’ils sont moins malades .L’action de l’esprit le corps ca vous dit ?


          • foufouille foufouille 18 mars 2018 16:10

            @colibri
            casse toi un bras et vas prier dans une église.


          • ZenZoe ZenZoe 22 février 2018 15:44

            Je ne suis pas trop d’accord avec l’article. La France au contraire a des lacunes en matière de prévention.
            S’agissant de cancer, quelle sottise de dire ce qui suit : Découvrir précocement un cancer silencieux, latent, peut se révéler plus dangereux qu’utile pour le malade, car il expose celui-ci à l’angoisse, aux surdiagnostics et aux surtraitements.

            C’est quelquefois le cas dans le cancer du sein par exemple, mais en matière de cancer, mieux vaut agir tôt que tard. J’ai vu beaucoup de mes proches mourir de cancers détectés tardivement qui auraient - peut-être - pu être guéris si pris à temps !


            • colibri 18 mars 2018 15:11
              @ZenZoe
              C’est que vous n’avez pas l’expérience des médecins ;
              et vous n’en savez rien du tout si vos proches auraient survécus même « pris à temps » ,
              il n’y a pas de règle.

            • zygzornifle zygzornifle 27 février 2018 10:25

              Des test sangouines pour les fille hétéros ..... 

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