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Accueil du site > Actualités > Santé > Polémique à propos du rapport Inserm : Psychothérapie

Polémique à propos du rapport Inserm : Psychothérapie

Pour rappel : le rapport de l’INSERM porte sur l’évaluation des psychothérapies. Les psychothérapies évaluées y sont présentées sous trois grandes rubriques : l’approche « psychodynamique (psychanalytique) », l’approche « cognitivo-comportementale », et l’approche « familiale et de couple ».

Après le retrait du rapport de l’INSERM sur les psychothérapies du site du Ministère de la Santé, on n’a pas cessé d’entendre, chez les cognitivistes et comportementaliste, la même liturgie, chantée de façon lassante pour impressionner et faire passer sous silence leurs détracteurs : ce rapport aurait été diligenté par deux associations : La (Fédération Nationale des Patients et ex-Patients en Psychiatrie) et sa présidente Mme Claude Finkelstein et de l’UNAFAM (Union Nationale des Amis et Familles de Malades Mentaux) et de M. Bertrand Escaig, son vice-président. Nul doute, au départ, que ces deux associations, étaient bien « demandeuses ». Mais demandeuses de quoi ? toute la question est là.

Ces deux associations souhaitaient d’abord que les pouvoirs publics les écoutent et prennent en compte la souffrance de leurs adhérents, auxquels elles-mêmes apportent de l’aide quotidiennement. Elles souhaitaient ensuite pouvoir s’orienter dans le « maquis thérapeutique », pour reprendre l’expression de M. Escaig et, concernant notamment les psychothérapies qui nous intéressent ici, elles attendaient du Ministère de la Santé qu’il leur en facilite « et la compréhension et l’accès ».

Ont-elles, ces deux associations de patients et de familles de patients, demandées un rapport à l’Inserm ? Absolument pas. Ont-elles été consultées sur le choix des experts ? Non, bien évidemment, les « spécialistes » nommant les « spécialistes ». Ont-elles pu au moins discuter, voire contesté, pourquoi pas ? La méthode d’évaluation choisie pour « répondre à leur demande » ? Pas davantage. Soyons encore plus précis. Un seul des patients que ces associations défendent et pour le bien desquels on était supposé agir, un seul de ces patients a-t-il été... ne serait-ce qu’écouté une heure par les experts ? Jamais, même pas cinq minutes.

Les responsables de l’UNAFAM et de la FNAP Psy ont relaté avoir appris les conclusions du rapport qu’ils étaient supposés avoir commandité... en lisant Le Monde, comme si, les experts de l’INSERM s’étaient emparés de leur demande pour produire leur objet scientifique mal identifié. En un an et demi ou deux ans, qu’aurait duré l’enquête scientifique des experts, les responsables de l’UNAFAM et de la FNAP Psy disent n’avoir rencontré les experts de l’INSERM, en tout et pour tout que cinq fois deux heures, et ils ne les ont rencontré... soi-disant que pour les écouter faire le récit à sens unique des avancées de leur recherche « scientifique ». Enfin, il y a eu cinq rendez-vous, mais très rapidement, la FNAP- Psy a lâché le fil et l’UNAFAM, elle, a purement et simplement décroché, envoyant pour la représenter auprès des expertes Mme Delbecq, la représentante que l’INSERM avait détachée à mi-temps auprès de l’UNAFAM pour concourir à mieux faire comprendre ce qu’était la recherche.

Pendant cette période, la FNAP Psy et l’UNAFAM ont plutôt joué un rôle de victime, puisque qu’au final, elles ont eu ce qu’elles désiraient : les T.C.C. arrivent et de loin en tête des trois approchent évaluées. La FNAP Psy en ayant fait la panacée des thérapies des troubles anxieux.

Mais, surprise... la décision du Ministre de la Santé Publique, Monsieur Philippe Douste-Blazy, est de censurer le rapport de l’INSERM sur l’évaluation des psychothérapies. « Il ne lui a fallu que quelques mots pour faire chavirer la salle de la Mutualité. Déjà, en évoquant »la psychanalyse, née du génie de Freud"... Aussi quand Philippe Douste-Blazy a expliqué, samedi 5 février, au Forum des psys, à la Mutualité, que « le premier devoir d’une société est de reconnaître qu’il n’existe pas une seule réponse à la souffrance psychique », laquelle n’est « ni évaluable ni mesurable », il a fait un triomphe. Et c’est debout, l’applaudissant à tout rompre, que le millier de psychanalystes et de professionnels de la psychologie a salué le ministre de la santé quand il leur a annoncé qu’il avait « fait retirer du site du ministère » le rapport contesté de l’Inserm sur les psychothérapies (Le Monde du 6 octobre 2004) et qu’ils n’en « entendraient plus parler ! »

« A moins de dire que la littérature scientifique internationale ne vaut rien, sur quoi se fonde le ministre pour critiquer le rapport ? » , s’interroge le neuropsychiatre Jean Cottraux, l’un des experts de l’Inserm, qui se dit « choqué » par cette attaque. Oui, mais Jean Cottraux est justement : Ancien président de l’Association européenne de thérapie comportementale et cognitive membre fondateur de l’Académie de thérapie cognitive de Philadelphie, le Dr Jean Cottraux est psychiatre des hôpitaux à l’Hôpital neurologique (CHU de Lyon) où il dirige l’Unité de traitement de l’anxiété, et enseigne à l’Université Lyon-1. Jean Cottraux est « choqué » il suffit pour s’en convaincre de lire le dernier ouvrage du Pr. Cottraux (Les Visiteurs du soi). Pour résumer d’un mot : les psys vivent en parasites « diaboliques » de « ceux qui ne s’aiment pas ». L’auteur y dévoile toute la violence dont il est capable, pas dans une visée thérapeutique ici, mais en trempant sa plume dans l’écume enragée d’auteurs peu recommandables, qui témoignent, eux, d’un intérêt pour l’histoire, de la psychanalyse, au titre de la réviser. La psychanalyse subit donc ici une attaque à visage découvert cette fois-ci, dans un style injurieux. Le livre dit plus clairement que ne le fait résonner, en des termes pseudo-scientifiques, le rapport de l’INSERM.

Et pour continuer qui retrouvons-nous des proches de la FNAP Psy ...Christophe ANDRE Christophe André est médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris...mais pas seulement et Patrick LEGERON : Patrick LÉGERON : Docteur en Médecine, Psychiatre. Ancien Praticien Hospitalier, Médecin Attaché des Hôpitaux (Service Hospitalo-Universitaire de l’Hôpital Sainte-Anne, Paris), Post-Doctoral Scholar de l’Université de Californie Los Angeles. Chargé de Cours à l’Université de Paris V et Paris X. Ancien Boursier de la Fondation pour la Recherche Médicale, Prix de Neuropsychiatrie Rank Xerox (1979). Ancien Président de l’AFTCC, Rédacteur en Chef du Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive (Éditions Masson). Et surtout Directeur Générale de STIMULUS CONSEIL : STIMULUS est un cabinet de Conseil et de Formation spécialisé dans la gestion du stress et l’accompagnement psychologique du changement.

Bien, je pourrais continuer longtemps, mais la conclusion est forte simple, tous ceux qui cherchaient grâce à une « méta thérapie » la T.C.C et par le biais de personnes en détresse, l’argent, le pouvoir, la notoriété, sous couvert de « bonnes intentions thérapeutiques » ont été remis à leur place. Peut-être que s’abstenir est quelquefois plus sage que de courir....


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