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Accueil du site > Actualités > Société > Comment vivre dans un monde déchu ?

Comment vivre dans un monde déchu ?

JPEG Acte I : Elucubration et méditations

Les sociétés changent et l’existence de chaque individu évolue, avec une conscience et une pensée offrant divers angles de vue sur le monde et des interprétations à géométrie variable, selon le temps et l’espace. Un hégélien dirait que le sujet singulier est relié à l’universalité de l’Histoire, ce qui signifie une connivence, voire une cohérence entre le monde changeant et les individus qui se transforment dans leur conscience pour agir en retour sur le monde. Cette vision fait un peu dans la cybernétique. Hegel parlait plutôt de dialectique. Pour ma part, je suis certain de la pertinence d’un schéma hégélien mais ce schéma n’est pas universel, ni englobant et parmi les consciences singulières, certaines sortent du cadre historique. Sorte de mysticisme existentiel créé par un désengagement face à la fureur du monde et autres visions, venues d’un temps qui s’invite à la fête, faisant irruption telle la clairière rencontrée après avoir traversé la forêt dense. Mais le temps se défile aussi rapidement qu’il arrive et le monde suit sa course. Je ne sais pas pourquoi je raconte ça. Sans doute le spectacle offert par le monde occidental avec des dirigeants européens à la diplomatie approximative pour ne pas dire stupide. Quant à la vie politique française, autant dire qu’elle finit par m’indifférer tant l’insignifiance gagne les esprits et les lieux communs occupent les médias. Rien à commenter sur ces élections. Le FN monte comme l’abstention et c’était attendu, comme du reste la chute du PS à travers les personnalités locales rendues responsables de l’échec politique national.

Même si une certaine modestie a traversé les esprits apaisés, d’aucuns ont manifesté quelque satisfaction dans cette déroute de la gauche analysée comme une punition. Des penchants jubilatoires hantent les médias de masses satisfaits de voir des têtes tomber. C’est d’époque que ce penchant à commenter la vie politique en terme de combat des chefs, sans prendre souci du rôle des élus locaux et des choses vécues par les administrés, dans des villes parfois agréables et d’autres fois sinistres, avec le chômage galopant et divers signes d’incivilité. Je ne vois plus de solution dans le politique, ni dans l’économie. Je préfère m’égarer sur les chemins de traverse et regarder l’homme en face, avec ses qualités et ses défauts, sa bonté ou ses intentions corrompues. Les problèmes contemporains ne sont pas économiques ni politiques, ils sont par essence moraux, éthiques et « intellectiques ». Je parle évidemment de l’intelligence humaine qui fait défaut à notre époque, comme à toutes les époques. Mais je préfère laisser de côté ce thème de l’intelligence. L’essentiel ce sont les intentions, bonnes chez les uns, mauvaises chez les autres, et le plus souvent inconscientes. Les gens qui produisent chez autrui le bien ou le mal le font souvent sans conscience ou du moins, sans calcul autre que servant un intérêt personnel, presque de manière automatique. Comme si le destin des humains dépassait les compréhensions de la raison. L’homme est-il bon ou mauvais ? Cette question oriente vers des temps anciens, avec la théologie chrétienne et les hérétiques qui comme les Cathares avaient jugé notre monde matériel mauvais, inclinant à ne pas y demeurer en tant qu’espèce. L’univers de pensée des hérétiques médiévaux n’est pas accessible pour nous, modernes. Les hérétiques cherchaient le salut, les modernes cherchent le confort et la vie réussie. Les hérétiques vivaient dans un monde rustique, les modernes vivent dans un monde d’enfants gâtés et même gâteux.

La sagesse en ce monde gâté et déchu se raconte dans des livres écrits par Onfray, Ferry, Lenoir et quelques autres faiseurs de carpe diem attitude. Mais ces livres ratent la vision consciente du système. L’homme est bon et pourri dans des degrés et proportions variables. La philosophie n’a pas encore éclairci le lien entre le mal et le progrès. Mais maintenant, le progrès est achevé et le mal, ou le bien, sont des efficiences humaines qui se greffent au système technique. Le monde politique se dévoile avec un peu de pourriture mais le monde civil ne vaut guère mieux. Il y a pourtant des âmes bonnes et généreuses ; j’en connais quelques unes. Dans la réalité quotidienne, l’homme ne peut pas être entièrement bon ou pourri. La vie est une épreuve pour l’âme. Comme il y a des siècles. Sauf que le monde moderne voudrait supprimer cette épreuve, comme si là était le dessein du progrès. Il y a eu confusion entre la matière et l’esprit. Le progrès matériel n’entraîne pas nécessairement un progrès spirituel. C’est même l’inverse qui se produit depuis un bon moment. D’ailleurs les événements historiques des années 30 ont alerté les consciences sur la nature humaine. Nous avons oublié ces événements qui ne sont pas regardés frontalement par la plupart des gens. Regarder le mal en face ?

Je continue à écrire, sans savoir où ces confessions vont mener. Certainement moins loin que Augustin ou Rousseau. Surtout que ces confessions ne font pas partie d’un projet littéraire et qu’elles virent aux élucubrations. J’observe en dilettante les choses du monde et les vit avec une désinvolture passionnée. Quoique, cette passion s’accompagne d’une idée de suicide déclinée en farce confessionnelle servent à conjurer un monde qui révulse avec ses insignifiances médiatiques et cette vision d’une société gagnée par l’ensorcellement économique, sans compter les sacrés abrutis qui gouvernent et les crapules fraudant le fisc comme si l’enjeu de ces malfaisants de la finance était de pourrir la vie des gens d’en bas avec un sentiment de perversion narcissique exacerbé et élevé au niveau supérieur qui se consume avec un cigare. Les dieux de la finance sont des fumeurs de Havane. Et les dieux de la politique des fumistes de Paname. Les motivations des fraudeurs de fisc nous échappent. Il y a les justiciers qui tentent de signifier, non sans quelques arguments, que l’Etat dépense mal ; et il y a les salauds qui se croient au-dessus des lois parce qu’ils ont l’argent. Et il y a moi qui se décompose en essayant de composer un impossible tableau du monde.

Il y a aussi ces médias qui lynchent, en soutenant les sanctions envers des nations qu’ils ne comprennent pas, en appelant au remaniement, comme si changer de tête allait permettre de changer de politique. Les médias sont gagnés par la bêtise infinie et même par une sorte d’intention malsaine généralisée dans l’univers politique. Le remaniement les fait frétiller parce que c’est une punition dont il s’agit. Il faut punir Jean-Marc. Souvent, le punitif se substitue au juridique. A Avignon, les administrés risquent d’être punis en étant privés de festival si la mairie est gérée par le FN. Les médias de masse semblent se délecter de la déchéance mais ils sont eux aussi déchus par leur propre faute. Punir, un idéal pour Sarkozy autant que Montebourg. La politique punitive comme ersatz de justice dans un univers de gouvernance déchu.

Les bonimenteurs nous incitent à chercher la réussite, l’agent, le bonheur, sans configurer l’existence dans le réel. Le monde est en surface une supercherie, en profondeur un éternel combat entre le bien et le mal. Ecrire ou lire sur le bonheur est plus agréable que comprendre le mal. Hélas, les enseignements les plus profitables à l’homme concernent le mal et non pas le bien. Est-ce si certain ? Je m’égare, chers amis. Connaître le chemin du bien s’avère bien utile mais souvent vain. La vision du mal laisse transparaître le suicide ou alors à la quête du salut. C’est de vision gnostique dont il s’agit, une vision qu’eurent en leurs temps les hérétiques médiévaux tétanisés de toute leur conscience face à la brutalité d’un monde dont ils ne percevaient que la face sombre. Eliade a consacré quelques pages aux mouvements hérétiques. A cette époque, l’Eglise était en crise, avec un clergé virant à la déchéance. Les cathares considéraient le monde terrestre comme voué au mal. Leur souci était un salut obtenu en laissant ce monde, en refusant la procréation, pour rejoindre le monde des purs esprits. Sans doute faut-il insister sur cette crise de l’Eglise où les clercs se livraient à la débauche, tenaient des tavernes pour subvenir à leurs besoins, négligeaient de traduire la Bible, obérant de ce fait l’instruction religieuse, taxaient toutes sortes de services, y compris les messes pour les morts. Le christianisme n’était accessible qu’à travers les moines et les prêtres. Eliade interprète l’hérésie cathare comme un mouvement millénariste inspiré par l’Orient et marqué par une pénétration dans les esprits. Eliade n’hésite pas à comparer un autre mouvement millénariste mais contemporain et qui eut un succès mondial, le marxisme-léninisme (en occultant un autre mouvement de même acabit, le nazisme).

Finalement, ces élucubrations et confessions ont mené vers des considérations plus philosophiques. Notre société semble marquée par la déchéance si bien que la question du salut se pose, mais aussi celle d’un mouvement qui semble être une réplique du séisme marxiste, mais cette fois dans une doctrine non plus axée sur le matérialisme historique et la lutte des classes mais sur la pureté sanitaire, les normes du vivre et de l’alimentation, la lutte contre le climat. Marx voulait le salut pour les prolétaires, l’agenda 21 veut le salut pour la planète et l’homme contemporain réduit à son stade de producteur et consommateur dans le grand parc à thèmes du marché des loisirs. Peut-être faut-il penser une fois de plus la question du salut en expliquant ce qu’on entend par salut à notre époque et surtout comment la vie contemporaine avec ses technologies peut-être interprétée comme une déchéance de l’homme. Mais au fait, qu’est-ce que l’homme ? Une créature qui navigue entre la déchéance et le salut peut être… de quoi écrire un bel essai…

A ce stade de réflexion, quelques questions à poser et résoudre. Qu’est-ce que la déchéance, comment la percevoir, la concevoir, dans un contexte anthropologique. Rien ne va de soi en philosophie. Un monde peut paraître déchu pour les uns ou accompli pour les autres. Chacun voit midi à sa porte alors que d’autres cherchent midi à quatorze heures. Il est temps de remettre les pendules à l’heure et de penser ce monde en considérant que l’homme n’est pas déchu mais qu’il construit sa propre déchéance ou alors gagne le salut. Quant aux sociétés, elles progressent en en concordance avec la déchéance. C’est cela qu’il faut comprendre pour éclairer l’avenir d’un monde qui semble aveuglé par les leurres économistes, écologistes et technologistes. La technique alliée à la marchandise est un terreau pour la déchéance. A suivre.

 


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17 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 27 mars 2014 09:32

    Nous ne sommes plus dans le temps de l’évolution mais dans celui de la régression...Très facile à constater en ouvrant grand les yeux.. !


    • Ruut Ruut 27 mars 2014 10:23

      La déchéance c’est lorsque nous ne pouvons offrir a nos enfant au minimum le même confort que nous avons.
      Par contre lorsque tout semble perdus, il faut continuer a creuser , l’espoir est bien caché mais jamais loin.

      Dans notre univers tout est lié.


      • claude-michel claude-michel 27 mars 2014 10:29

        Dans notre univers tout est lié....heu jusqu’à preuve du contraire..dans l’univers c’est le chaos.. ?


      • claude-michel claude-michel 27 mars 2014 11:46

        et le premier scientifique qui vous dira le contraire est un menteur..Pour les religions...la porte reste ouverte c’est leur seul planche de salut.. !


      • lionel 28 mars 2014 09:07

        Du chaos jaillit la forme, dégradation ou agradation ?... Conscience.

        Bon article monsieur Dugué.


      • howahkan Hotah 27 mars 2014 11:10

        Comment vivre tout court me semble être une question intéressante....

        je ne vais pas bien, ma vie me déplait au mieux, pour le pire voir par soi même..
        et là je fais quoi ? « moi » n’est pas en cause, jamais, pour certaines raisons, çà chacun de voir c’est là pour tous .
        « moi » n’étant pas en cause ,c’est donc le monde entier qui est potentiellement en cause..
        « Moi » à la particularité de se regarder « soi même » et rien d’autre, « moi » ne sait pas qu’il ne fait que cela....il ne peut regarder ce qu’il ne sait pas, ce qui n’est pas mémorisé,« moi » regarde sa propre mémoire qu’il va appeler « conscience »....punaise balaise le mot, j’ai donc une conscience....ca sonne mieux que mémoire non ?
        ce que « moi » ne sait pas est l’inconnu, l’inconnu ne peut être regardé par « moi » ,qui est programmé pour ne voir que sa mémoire, y compris la mémoire d’il y a un milliardième de seconde .
        .que fait « moi » quand il rencontre l’inconnu ? Il ne peut faire cela....alors il va revenir vers son connu ,sa mémoire...
        On tourne en rond dans cela tout une non vie,car vivre au travers de sa mémoire n’est pas une vie, ...le corps le sait çà LUI, il vit le moment pas demain ou hier, sinon il meurt de suite...d’où la question : sommes nous vivant ? la réponse est dans la question bien sur !!

        Chaque « moi » ne voit que lui même, le jours ou il pense continuité donc en envahissant le futur glorieux de « moi même » il rencontre le fait absolu de la mort du corps donc la mort de « moi » ,donc pas de futur glorieux mais ceci est suffisant pour fermer à jamais, le temps d’une survie du corps , toute decouverte de la vie, « je » reste recroquevillé sur sa memoire, car « je » est aussi memoire bien sur + programme d’analyse...l’autre partie du cerveau ne va plus s’ouvrir...je le sais par expérience , pas par des lectures ou suppositions....

        Oui supposons, et alors dit le voisin , un ami ? qu’est ce que ça peut changer pour moi ? qu’est ce que ça peut me faire ? j’ai un métier de m...e, un chef dément, des enfants , un crédit maison sur 25 ans , un 4x4 à rembourser, ma femme me gonfle , mon mari m’énerve, les enfants sont odieux, le rêve devient cauchemar, alors tes conneries ça me gonfle..meme si il y a une partie du cerveau qui ne marche pas...et toutes tes autres conneries...je suis a bout, ras le bol !!!

        .......................................il faut changer le monde,c’est ce que se disent 7 milliards d’humain, « moi » je vais bien,c’est le monde qui va pas....or c’est exactement le contraire, l’inversion qui est si critiqué ,en fait, est une constance des humains.....

        le problème, le vrai, c’est « moi »......................mais comme le peu qui nous reste de cerveau a la capacité d’analyser donc de se diviser en « moi qui sait et regarde » et ce qui est analysé regardé, ce qui dans des domaines pratiques permet de créer les conditions de la survie, ce même procédé va alors hélas ,faute majeure, être utilisé dans les domaines psychologiques ou « moi » va encore se séparer en deux, « moi » contre le monde....le monde devient le problème ...chaque « moi » pense cela....cette partie du cerveau restera a jamais limité à sa mémoire par fonction programmée, son champs d’action est les domaines pratiques, les sciences incluses,la science ne sera jamais rien d’autre que un outil éventuel.
        lorsque « moi » sent que sa vie est une grosse galère et en souffre (même si je récite je vais bien tout va bien )), il commet encore la même faute de croire que « moi » et la galère sont deux choses différentes......il va alors essayer d’agir sur la sensation de souffrance, alors que c’est lui qui souffre,c’est une seule et même chose...
        non seulement « moi » ne va alors rien resoudre,mais il va continuellement augmenter les problèmes non résolus, qui alors ,je le sais pour moi même, sont stockés MAIS tres actifs et vivants dans une zone devenue inaccesible pour « moi »...
        desormais c’est une zone non consciente pour moi qui dirige en fait la pensée analytique ,qui n’est qu’une partie du cerveau . La conséquence est que je ne sais pas du tout ce que je fais , pourquoi je le fais, je suis aveugle a moi meme.....c’est le désastre humain qui prends sa source dans chaque cerveau, qui ne marche plus proprememnt .....

        Dans cette zone non consciente pour « moi je » , j’y vois de temps en temps une autre fonction qui se met en marche, qui elle n’analyse pas, ne divise pas la vie en moi/ le monde, qui ne hiérarchise pas, ne donne pas de valeur et qui est un émetteur récepteur.....c’est notre connexion ouverte sur la vie.....chez nous elle ne s’ouvre plus depuis déjà tres longtemps....cette capacité ne peut être le business, la compétition, la violence, le vol du collectif la guerre, le mensonge etc etc
        ceci est au delà de la pensée qui analyse.......... lorsque cette capacité est en marche, la question du sens n’existe pas.............
        «  »l’énergie étrange«  » et intense qui est alors présente éventuellement si elle le veut car « je » n’y suis pour rien du tout, est non descriptible par nos mots , même pour un écrivain avec talent...nos mots sont des symboles pour communiquer , si je dis chaise on voit bien, mais déjà on voit la limite du mot en se nourrissant de lire une recette de cuisine..alors quand il s’agit d’aspects non matériels du fait de vivre, le mot ne dit plus, il est comme notre pensée limité, en soi pas un problème sauf si le limité essaye de s’occuper de ce qui ne l’est pas...

        A ce stade ou nous en sommes, bonne chance me semble indiqué...on abandonne le monde pour entamer le voyage en soi....là est la clé, oubliée depuis longtemps et c’est pour tous, car la culture, la connaissance mémorisé n’a strictement aucune importance sur ce sujet....au contraire même !!


        • howahkan Hotah 27 mars 2014 11:39

          résumé : chaque « moi » est le centre du problème humain global, et chaque « moi » pense que tout est le problème sauf lui........alors qu’il est LE seul problème jamais résolu depuis 5 à 10 000 ans ( + ou -)sur cette terre..


        • julius 1ER 27 mars 2014 11:25

          « les pensées de Bernard »

          beaucoup de questions sur de vastes sujets, tant politiques que philosophiques, la première partie sur les élections est nulle car c’est un résumé de la propagande des médias, elle nous dit que la SA le pen a progressé ce qui n’est pas vrai, en réalité le FN ne fait qu’avec peine 5% de l’electorat, par contre le front de gauche a fait une belle progression mais personne n’en a parlé et pour cause devrais-je dire .....
          la réalité des choses c’est que le pauvre veut singer le riche, et tout est orchestré pour que les éléments constitutifs de la société aillent dans ce sens , même si le prix à payer est l’explosion de la planète....... je suis assez désolé, Bernard qu’avec ton intelligence et tes connaissances, tu ne t’engages pas pour la décroissance et un monde solidaire, car là il y a matière pour mener un vrai combat mais peut-être es-tu allergique à tous mouvements structurés et de toutes façons il n’y a pas d’autre choix car au train où vont les choses, ce n’est même plus un choix mais une nécessité, toutes les pensées devraient converger vers la maximisation de l’effet utile pour la société et là je ne pense pas finance car de ce côté là c’est une catastrophe..... non je pense travail qu’il faut partager, transports et villes qu’il faut repenser etc .....mais là on n’est pas rendu, je crois que cette société est dans le déni quand elle prône le développement de l’égo tous azimuts qui nous mène dans une impasse.
          ce matin j’ai lu un article du Point signé patrick Besson qui appelle à attaquer la Russie pour en finir avec l’esprit du mal ????? je me suis frotté les yeux, et j’ai relu l’article deux fois en me demandant si j’avais la berlue, mais non il ’s’agirait de finir le travail de Napoleon et de Hitler qui n’auraient pas été capable de faire ce boulot là.....en cette année de centenaire de la première Guerre Mondiale, il y en a qui veulent remettre le couvert, alors le problème c’est qu’il va falloir monter le parti des justes pour remettre de l’ordre (priorité) dans les pensées..................

          • joelim joelim 28 mars 2014 00:17

            article du Point signé patrick Besson qui appelle à attaquer la Russie


            c’est du second degré. Voir la fin très réussie :

            Ne renouvelons pas l’erreur qui fut fatale aux illustres prédécesseurs de M. Obama et de Mme Ashton, à savoir Napoléon et Hitler : on doit partir maintenant si on ne veut pas, comme eux, rester embourbés devant Stalingrad ou geler sur la Berezina. Je me demande même s’il n’est pas déjà trop tard dans l’année, s’il ne serait pas judicieux de repousser l’attaque à 2015. Car pas question d’être humiliés par les Russes une troisième fois. Non mais !


            Il compare précisément Obama et l’UE à Hitler et au sanguinaire Napo. Et il a raison.

            J’aurais pas cru pouvoir lire un truc aussi juste sur un journal comme le Point.

          • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 27 mars 2014 11:53

            Article qui a le mérite d’essayer de naviguer en haute mer, dans les régions causales plutôt que de rester  à barboter dans la flaque d’eau « spectaculaire » de l’immédiateté de  résultats électoraux (par contre, non le FN ne « monte pas »)  sans intérêts de fait et qui confirment un statu quo parfait (le but des élections en réalité) malgré les (risibles) « crises d’hystéries » ponctuelles...et habituelles, malgré le défilé des sous grandes gueules, des « moi- je », des « on a gagné, des »il faut faire quelque chose" et autres bombages de torses et tapages du pied...

            Le cri de ralliement des éligibles et des votants c’est « vive la marchandise », "Combien de nouveaux boulots de grouillots on pourra créer ?", du Parti de Gauche au FN, le même radical-crétinisme à peu de choses près : sauver la marchandise, un mode de vie dégénéré, la sous-culture télévisuelle mondialo-otanisée, le caddie Leclerc ras-la-gueule, continuer à rouler comme des tordus sur l’autoroute...mais quand même construire des pistes cyclables dans le cadre de la « ville durable » d’aujourd’hui qui ressemble étrangement à la ville non-durable d’hier...Et pour les laissés pour compte de la mondialisation capitaliste, éternels dindons de la farce, l’espoir d’obtenir une part du gâteau.

             "Mais on s’occupe de vous, nous savants des universités, recherchons des indicateurs alternatifs (sic) et autres gradients de foutaises pour mesurer la pauvreté, tout va bien..."

             Hitler, Lénine, G W Bush, Bruce Willis, Goldorak ou Saturnin le canard, n’importe qui pour maintenir l’aliénation spectaculaire-marchande, brune, rouge, orange, verte-kakie, rose, bleue océan...

             A l’unisson, le discours de l’abrutissement-narcissique : des solutions techniques pour une crise civilisationnelle...


            • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 mars 2014 12:29

              Tout à fait, la déchéance se décline aussi dans l’incohérence. Vous avez oublié la voiture électrique qui n’a rien d’écolo mais plaît au bobo. Et pour répondre au camarade Julius, je dirais qu’avant de lancer les troupes dans le combat décroissant, il faut s’assurer de l’état des troupes. Une armée d’hommes déchus ne peut gagner. Sinon, le FN a bien monté, dans les villes où il s’est présenté. Suite aux européennes.

              Allez, je m’en vais me mettre un peu d’Opeth, de Thérion ou de Porcupine pour me booster


            • Jean Keim Jean Keim 27 mars 2014 15:53

              Il y a beaucoup de talents tant parmi les rédacteurs que les commentateurs mais je ne donnerai pas de noms, je ne suis pas une balance, seulement les écrits pour la plupart font des constats argumentés, des synthèses avec des liens et pleins de choses utiles mais que peut-il en sortir ?

              Effectivement, si le monde va mal c’est que le mal prédomine, le bien est une chose rare, le mal est répandu, s’il y a si peu de bien c’est qu’à l’évidence nous ne savons pas ce qu’il est réellement alors il nous est difficile d’en donner une définition (la définition pervertie la chose, elle est du domaine du mal) et d’en parler, il nous reste le mal, ça on connaît et pour la plupart on en voit les ravages alors procédons par une action négative consistant à le rejeter car partout ou il règne quelqu’il soit - y compris le mal ordinaire, le mal de tout les jours - le bien est absent, le bien et le mal sont incompatibles, le bien est l’absence du mal.

              • lionel 28 mars 2014 09:12

                Peut être peut on dire que le bien est biogène alors que le mal est pathologique et pathogène. Ceci dit, la santé n’est pas l’absence de maladie (le mal à dit) mais la capacité à guérir.


              • Lord WTF ! Lord WTF ! 27 mars 2014 16:44

                Excepté la consommation massive et rituelle de psychotropes et se livrer aux pires débauches de stupre et infamie, jusqu’à se consumer dans une nihiliste et ultime épiphanie, point d’autre solution pour les sapiens déchus…

                 Trêve de jokerie, le monde n’est pas déchu : il achève une loop : l’inexorable processus de matérialiste déconstruction des singularités le ramenant à l’avant civilisé : s’achèvera-t-il sur l’ultime et impossible révélation que nous sommes ontologiquement vides, condamnant les sapientales chimères que nous serions supposément à l’unyielding despair russelien ou la faillite des matério-nihilistes presque consommée que ce soit en matière d’Être que de l’Objet nous conduira-t-elle au sursaut de la Pensée ? La philosophie enterre toujours ceux qui l’enterrent, et ressuscite ses morts…

                 Sur ce, Lord retourne à ses psychotropes et infâmes débauches : mais à l’attention de ceux qui souhaiteraient rejoindre la zombiesque caravane rushant vers l’abîme : Lord leur rappellera les paroles d’un vieil Ottoman avec qui il partagea quelques litrons d’un douteux raki dans une anatolienne taverne tout aussi douteuse…

                 Aussi doctement que son éthylerie lui permettait, le Seldjouk au nez busqué déclama : Yol bilen kervana katilmaz…avant de disparaître et rejoindre à l’étage une circassienne harpie…

                 Ce qui traduit en langaige françoys veut dire : celui qui connait la route ne se joint pas à la caravane…

                 


                • epicure 29 mars 2014 17:16

                  quelqu’un peut traduire ce message en langage clair, sans qu’on ait besoin d’avoir prit des psychotropes pour le comprendre ?


                • rhea 1481971 28 mars 2014 05:46

                  Comme l’écrit un économiste nommé Charles Sannat, trois possibilités s’offrent à nous dans l’avenir :
                  Coloniser une autre planète pour remédier à la pénurie de matières premières qui se
                  profile.
                  Diminuer la consommation de biens matériels
                  Diminuer le nombre de consommateurs.
                  Insidieusement je pense que c’est la troisième possibilité qui se met en place.


                  • Androm60 Androm60 30 mars 2014 21:51

                    Bravo pour votre article et votre in-définition de l’homme. Avant d’être homme l’homme est enfant et l’enfant reçoit une éducation dont les principes vont être enregistrés sur son système cognitif encore, en partie, vierge. De là il tirera une partie de sa personnalité et de sa vision au monde. Ensuite (et pendant) la société civile remplira une autre partie de son cerveau, faisant éclore les interprétations. Enfin, aboli d’influences proches, de son cerveau multi-connecté, naîtra le libre arbitre et selon sa situation matérielle, l’intérêt personnel. Tout ça pour dire quoi ? Que la grande majorité des individus sont influencés par l’éducation, la société civile et économique et telle une chaîne de montage qui produit le même modèle, ces entités produisent les reflets de leur miroir, si sale soit-il. 

                    Rares sont ceux qui ont la force et la volonté de s’extraire de la gangue huileuse de la matérialité et de l’intérêt personnel, produisant en masse la déchéance d’une espèce dîtes évoluée.
                    La conscience de l’homme n’est que le reflet de son apprentissage neuronal à la manière d’un DVD ou d’une cassette vidéo qui lit toujours sa gravure ou son enregistrement. L’esprit humain est cependant plus complexe et « chasser le naturel il revient au galop » ne s’applique pas à tous, fort heureusement. L’homme n’est ni bon ni mauvais il est ce qu’on fait de lui dès sa naissance mais je conçois que peut intervenir dans certains cas une influence naturelle et hasardeuse qu’est l’héritage génétique (caractère primitif)...
                    Voilà, je ne suis pas philosophe (vous vous en êtes rendus compte !), je ne relate que mon expérience...
                    Bien à vous. 

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