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Accueil du site > Actualités > Société > Formation audio-visuelle à la fraude sociale (suite et fin)

Formation audio-visuelle à la fraude sociale (suite et fin)

Suite du précédent (9 novembre 2012)

Je persiste dans mon intention de donner une suite à mon texte d'hier de même intitulé, quoique j'aie été traité de raciste, de fasciste et de je ne sais plus trop quoi encore, par un ou deux de ces excités qui ne manquent pas de se manifester, quel que soit votre propos.

Je précise, à leur intention, même si c'est chose parfaitement inutile, que la fraude sociale, dans la plupart de ces aspects, est pour moi une découverte récente et que son immensité l'est plus encore. Faute de place je me bornerai donc à la noter dans quatre catégories professionnelles du domaine médical qui l'illustrent de façon particulièrement nette, sans aborder la question du travail au noir qui est sans doute très importante mais dont je ne connais pas grand-chose.

1. Les médecins et les congés de maladie.

N'ayant été en congé de maladie (hépatite virale) qu'une seule fois durant toute ma vie professionnelle, je ne parlerai pas ici d'expérience. Je ferai néanmoins appel à un souvenir précis qui se situe dans une salle de gymnastique marseillaise où je venais quotidiennement prendre quelque exercice. Je voisinais un jour, dans cette salle, avec un vigoureux jeune homme qui poussait allègrement une barre moyenne (70 ou 80 kg) au développé couché. Un de ses amis, passant à proximité, s'étonna de le voir là à une heure où il aurait dû être au travail et s'entendit répondre, avec un accent marseillais que je ne peux malheureusement pas reproduire ici « Té ! Je suis en maladie ! » (ce qui, en marseillais, signifie "en congé de maladie"). Signalons au passage, qu'au plan statistique national, la durée des congés de maladie dans le Sud est deux fois supérieure à ce qu'elle est dans le Nord. On peut donc penser que les médecins du coin y sont pour quelque chose.

Dans le film auquel je faisais allusion hier, le premier médecin sollicité, en caméra cachée, pour établir un certificat de complaisance, avait refusé de le faire mais le second s'était exécuté sans la moindre réticence. Certains, paraît-il, en font même, sinon leur fonds de commerce, du moins une spécialité non officielle donc sans incidence sur leurs honoraires.

2. Les opticiens.

J'ai appris, également par la voix audiovisuelle (vous voyez qu'on s'instruit !), qu'il y avait une fraude très active et très organisée dans le domaine de l'optique, ce que j'ignorais totalement. Moyennant un petit jeu d'écritures sur une ordonnance pour des lunettes de vue, on peut se faire payer des lunettes de soleil de très bonne qualité, si l'on dispose d'une mutuelle qui en permet le remboursement. Il y a naturellement une limite qui est, semble-t-il, de l'ordre de 200 à 250 €, ce qui n'est pas si mal, si l'on songe que, le printemps venant, quelques millions de paires de lunettes de soleil peuvent être ainsi facturées aux mutuelles ou à la sécurité sociale par cette méthode. De toute façon ne l'oublions pas, que l'on gruge la sécurité sociale ou les mutuelles, c'est nous qui payons par nos cotisations et/ou nos impôts. A ce propos avez-vous noté, depuis quelques années, ce tsunami fou de la publicité audio-visuelle pour les Mutuelles qui doit leur coûter la peau des fesses si j'ose dire !

3. Transports médicalisés

J'étais en revanche bien informé de la fraude aux transports médicaux qui, dit-on, coûteraient plus cher que les médicaments eux-mêmes et dépasseraient les 2 milliards d'euros par an.

Il faut dire que dans ces cas, comme dans les autres, l'organisation même de la sécurité sociale est largement en cause. J'avais un ami, hélas mort aujourd'hui, qui, après une greffe du poumon, devait faire le trajet entre Aix-en-Provence, où il habitait, et Lyon, où il avait été opéré et avait des soins. On lui refusait systématiquement de s'y faire conduire en voiture, moyennant un remboursement des frais d'essence et de péage. La sécurité sociale exigeait qu'il s'y rendît en ambulance, pour un coût évidemment au moins dix fois ou vingt supérieur.

Dans ce domaine, la fraude est véritablement protéiforme. Les fraudeurs peuvent jongler sur le personnel (une ou deux personnes dans l'ambulance, le second ambulancier étant souvent, comme dans le film qu'on nous a présenté, un stagiaire, en gros, totalement incompétent mais gratuit), sur le kilométrage (dans l'exemple cité par le film, on facturait 74 km pour un déplacement de 40) et surtout, dans les véhicules VSN, la fraude la plus courante, le transport de trois personnes au lieu d'une, en facturant naturellement trois fois le transport à la Sécu.

N'allez pas vous étonner que ce secteur soit fort apprécié ; je connais le cas d'un patron qui, pour ne pas trop attirait l'attention sur les activités débordantes de sa société, en a créé trois autres avec lesquelles il opère sur la même région.

4. Les infirmiers libéraux

Toutefois, le cas qui a attiré mon attention en premier est celui des infirmiers libéraux. Je me suis amusé récemment à faire passer à un médecin cardiologue (dont le tarif de consultation est de 50 € je crois) la copie de la rémunération d'un infirmier libéral qui, pour deux visites quotidiennes à domicile (l'une à sept heures du matin l'autre à sept heures du soir) et à raison de cinq à six minutes pour chacune d'entre elles, encaissait de la sécurité sociale ou plus exactement de la MGEN (puisque c'est elle dont il s'agit ici) plus de 80 € ! Ne vous fatiguez pas donc à devenir médecin (gare au concours et au numerus clausus) et soyez donc infirmier libéral.

Le pire est que, à la réception des premiers documents de la MGEN, j'ai constaté que cet infirmier, pour une période de trois mois, se voyait consacré 107 pages de documents de "relevés de prestations" à lui tout seul. Curieux d'en voir le détail, j'ai alors découvert que ses deux visites quotidiennes (le tout pour une douzaine de minutes) étaient facturé CINQ fois de suite, aux mêmes dates, ce qui fait que, pour une seule journée, il était censé encaisser non pas 80 €, comme je le croyais naïvement, mais 400 € (cinq fois 80 €) ! J'ai naturellement cru à une erreur de la MGEN à qui j'ai téléphoné, sans susciter d'ailleurs là-bas le moindre intérêt. Croyant toujours à une erreur, j'ai demandé la vérification des faits sur l'ordinateur et ils se sont révélés exacts. Sa petite activité n'a pas semblé s'interrompre, alors que, pourtant, sur chacune de ses interventions, fourmillaient les irrégularités par rapport au règlement de la sécurité sociale, du style "tarif de nuit" pour des visites qui n'ont jamais eu lieu après 20 heures (ce qui est la règle), cumul interdit entre tarif de nuit et dimanche, ou mieux encore, multiplication des frais de déplacement pour chacun des actes accomplis lors d'une visite. Avec ces méthodes, on arrive vite à 400 ou 450 euros par JOUR pour DEUX VISITES à un SEUL malade mais qui font l'objet de cinq facturations différentes.

J'ai compris deux mois plus tard (car quelqu'un m'a expliqué la combine) que la quintuple facturation s'expliquait par le fait que chacun des actes accomplis (pansement, prise de tension, prise de température, glycémie, etc.) était facturé séparément (donc s'il y avait cinq actes - ce que nul ne vérifier - cinq fois de suite), ce mode de présentation n'empêchant pas que, pour chaque visite, la facturation des mêmes actes réapparaisse et qu'UN déplacement UNIQUE arrive ainsi à être facturé DIX fois.

Je me suis expliqué alors le grand train mené par les infirmiers libéraux auxquels j'avais affaire et qui, en outre, ne travaillent qu'à mi-temps, sans doute pour éviter d'étaler des revenus trop importants et, par là, de payer trop d'impôts car ce point est sans doute le seul où ils ne peuvent pas frauder.

Et la Sécu dans tout cela ?

Il est clair que, dans ce cas comme dans les précédents, le système de la sécurité sociale est complice sinon même générateur de tels abus.

Pour garder le cas des infirmiers libéraux, ils disposent désormais d'un boîtier sur lequel, sans le moindre contrôle de qui que ce soit, ni du malade ni de son entourage, ils inscrivent, en introduisant la carte vitale du malade, les dates, le nombre et la nature de leurs interventions. Ils peuvent donc y mettre n'importe quoi, alors qu'il serait si simple de demander, au moins, que le malade ou quelqu'un de sa famille certifie le nombre, la nature et l'authenticité des actes ainsi facturés.

La fraude sociale est certes gigantesque mais c'est, pour une bonne part, le système qui la génère et l'encourage ; il semble que la politique actuelle sera de mettre en place de nouveaux personnels de contrôle (une Agence nouvelle, en plus des 1424 dont dispose déjà la France) pour contrôler un système incontrôlable par définition et peut-être par choix. Ce n'est pas grave, car il suffira alors de créer une Agence de contrôle de la précédente Agence de contrôle et évidemment, dans la suite, on devra mettre en place une Agence de contrôle de l'Agence de contrôle de l'Agence de contrôle (Je vous épargne la suite ...). Comme disaient nos ancêtres latins "Quis custodiem custodiet ? (Qui gardera le gardien ?).



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28 réactions à cet article    


  • tf1Goupie 11 novembre 2012 11:21

    «  la fraude sociale, dans la plupart de ces aspects, est pour moi une découverte récente et que son immensité l’est plus encore. »

    Sérieux ?

    Mais mon brave monsieur vous n’allez pas remettre en cause de résultat de tant de luttes sociales ...


    • nicolas_d nicolas_d 11 novembre 2012 11:31

      Est ce une « fraude » sociale ou un « besoin » social ?


      • tf1Goupie 11 novembre 2012 12:57

        La chasse à la palombe est un vrai besoin social, tout le monde est d’accord


      • subliminette subliminette 11 novembre 2012 11:42

        Vous oubliez les médecins et les médicaments aux personnes âgées.
        Il y a quelques années j’avais une voisine de 90 ans. Elle appelait le toubib à chaque rot de travers, soit une à deux fois par semaine minimum. A chaque visite le médecin faisait une ordonnance impressionnante : deux sacs pleins. Je sais, je lui faisais parfois ses courses.

        Un jour prise d’une épouvantable migraine, rien sous la main, je vais lui demander un cachet.
        Elle me dit « Regarde, tout est dans ce placard, choisis ». Oh stupeur ! Presque rien dans le placard. Interrogée elle me raconte qu’à chacune de ses visites le médecin remporte tout le stock des boîtes non entamées et lui en prescrit de nouveaux. On peut supposer, sans mauvais esprit, un gentil arrangement avec le pharmacien.

        Voilà des visites rentables pour les toubibs !


        • usbek 11 novembre 2012 12:03

          Pour les infirmiers, je n’ai pas ajouté, faute de place, la meilleure combine (avec un scandake de près d’un mlillion d’euros en Gironde) : créer une société qui livre aux malades des « accessoires » (c’est le terme offciel de la Sécu) pour des objets médicaux, peu chers à l’unité (-gants, tubulures, seringues, etc) mais qui, livrés par ébormes cartons, coûtent des fortunes (20.000 euros en trois mois pour une malade de ma famille !). En fin de traitement, on récupère le tout pour le revendre aussitôt à un autre malade. CQFD. AUTHENTIQUE


        • lionel 11 novembre 2012 12:16

          Les plus grands fraudeurs, ce sont les Très Gros Laboratoires Pharmaceutiques !! Tant en terme de l’ampleur du détournement financier qu’ils ont opérés que du détournement de valeur morale, de sens.


          De la même façon qu’Hitler disait que la population acceptaient les grands mensonge des dirigeants à cause de leurs petits mensonges, les Français ont pris l’habitude de frauder à cause de la fraude de leurs élites illégitimes. 

          Il m’a fallu une expérience en Skandinavie pour comprendre combien nous, les Français, étions des fraudeurs. Mais si l’histoire même de notre peuple est mensongère, comment pourrions nous être vertueux (pas trop car la perfection vertueuse n’existe pas). 

          • usbek 11 novembre 2012 12:31

            Cher Lionel. Ai-je prétendu être exhaustif ? Les lecteurs sont invités à compléter cet inventaire des fraudes et des arnaques, car vendre un médicament cent fois sin prix de revient n’est pas de la FRAUDE mais simplement du VOL !


          • tf1Goupie 11 novembre 2012 12:56

            La recherche au « plus gros fraudeur que moi » qui permet de se convaincre que surtout il ne faut rien changer ...


          • lionel 11 novembre 2012 13:18

            Mais c’est ce que je fais Usbek, merci pour votre article.


          • foufouille foufouille 11 novembre 2012 12:48

            "On lui refusait systématiquement de s’y faire conduire en voiture, moyennant un remboursement des frais d’essence et de péage. La sécurité sociale exigeait qu’il s’y rendît en ambulance, pour un coût évidemment au moins dix fois ou vingt supérieur.« 

            un peu mdr
            j’ai connu plutot l’inverse
            tres difficile d’avoir un transport, meme en taxi
            apres une chimio, vaut mieux ne pas conduire, ca evites les accidents
            le vsl est moins cher, le taxi encore moins

            remarque : les fraudes sont le fait de ceux qui ont les moyens de se faire rembourser
            surtout en kinesitherapie
            2 malades, 10 minimum avec une »allergie" en costard (absent quand il fait beau)
            un ou kine


            • cassandre4 cassandre4 11 novembre 2012 16:41

              @ L’auteur :

              Pour garder le cas des infirmiers libéraux, ils disposent désormais d’un boîtier sur lequel, sans le moindre contrôle de qui que ce soit, ni du malade ni de son entourage, ils inscrivent, en introduisant la carte vitale du malade, les dates, le nombre et la nature de leurs interventions. Ils peuvent donc y mettre n’importe quoi, alors qu’il serait si simple de demander, au moins, que le malade ou quelqu’un de sa famille certifie le nombre, la nature et l’authenticité des actes ainsi facturés.

              _____________________________________________________________________
               
               Ils peuvent, oui !
              Et pour être totalement objectif, vous pourriez ajouter que c’est une pratique courante aussi chez les praticiens (pourquoi stigmatiser uniquement les infirmiers libéraux, qui ne sont, probablement pas, plus malhonnêtes que les médecins)

               Ma mère est pensionnaire d’une maison de retraite, et nous avons souvent constaté, mes frères et moi, (sur les relevés Sécu) des actes fictifs, de la part du praticien attaché à l’établissement.

               La probité est souvent inversement proportionnelle au statut social de l’individu !

               


              • doctorix, complotiste doctorix 11 novembre 2012 19:48

                Mais vous rêvez...
                Il n’y a pas de remboursement d’actes infirmiers sans prescription médicale...
                Il vous faut alors imaginer des complicités médecin-infirmier qui pourraient coûter à l’un et à l’autre :
                son agréement sécu,
                 l’interdiction d’exercer, 
                un blâme ou une radiation, 
                sa réputation 
                le remboursement des sommes indues,
                et des amendes colossales, 
                sinon un emprisonnement.
                Je ne connais pas beaucoup de confrères prêts à risquer ça pour des queues de cerises...
                Il faut arrêter de fumer la moquette...
                C’est vrai, vous n’êtes pas médecin, c’est ce qui vous donne l’autorité pour en parler.
                Quand au médecin de la maison de retraite de votre mère, il se peut qu’il ait noté des actes non-faits. C’est une chose qui peut arriver, il y a des gens malhonnêtes partout.
                 Mais êtes-vous là du matin au soir pour savoir s’il est passé à telle heure ou non ? Puisque vous êtes si sur de votre fait, pourquoi ne pas porter plainte ? Peut-être justement parce que vous n’avez pas la queue d’une preuve. Il ne serait pourtant pas difficile à piéger...
                Mais vous préférez médire, calomnier, et salir. 
                Une personne et toute une profession.
                Sans doute que c’est votre thérapie...
                Je doute pourtant qu’elle vous fasse du bien.

              • foufouille foufouille 12 novembre 2012 10:47

                Il n’y a pas de remboursement d’actes infirmiers sans prescription médicale...

                tu en as une qui s’est fait choper pour 300 000€
                c’est passe dans le journal


              • lebreton 12 novembre 2012 20:44

                Pour ne pas avoir de problèmes ,avec les maisons de retraites ,et les médecins qui seraient tous des escrocs ,alors soyers moins égoistes garder vos anciens chez vous ,comme moi ,ça vous évitera de salirs les gens qui travaillent dans les maisons de retraite ,la lacheté et l’ignominie ce doit etre votre vertu c’est dire ce que vous valer ,une mdr !


              • doctorix, complotiste doctorix 11 novembre 2012 18:21

                Vous êtes un peu vaches avec nous.

                Je n’ai pas le souvenir d’avoir fraudé une seule fois en 32 ans.
                Même lorsque je vois une personne deux fois dans la même journée (examen et prescription de radio ou de prise de sang le matin, et examen des résultats le soir), j’ai systématiquement une demande d’explication dans les 48 heures. Vous prenez les employés de la sécu pour des imbéciles ou des complices de fraudeurs : c’est assez insultant, et c’est inexact. Ces gens sont extrêmement vigilants, croyez-moi.
                Et chacun de nous sait ce que lui coûterait d’être pris la main dans le sac, ce qui nous tient peut-être lieu de vertu.
                Evidemment que je pourrais faire ce que vous dites avec les cartes vitales, mais voilà : je ne le fais pas, et nous sommes une immense majorité à ne pas le faire.
                 C’est comme les trains qui ont du retard : ça fait la une, mais même aujourd’hui, la plupart partent et arrivent à l’heure.
                Quand cassandre dit :« La probité est souvent inversement proportionnelle au statut social de l’individu ! », c’est une assertion tout à fait insultante en plus d’être ridicule, avecun brin d’aigreur. 
                Je pense au contraire que si les gens étaient payés à leur valeur ou selon leur travail, ils seraient moins sensibles à la fraude ou à la corruption.

                • cassandre4 cassandre4 12 novembre 2012 15:50

                  @ doctorix

                  Je pense au contraire que si les gens étaient payés à leur valeur ou selon leur travail, ils seraient moins sensibles à la fraude ou à la corruption.

                  ______________________________________________________________________ ____

                   Cette antienne, résume assez bien la situation, si ce n’est pas un aveux, c’est assez bien imité,
                   où c’est , pour le moins, une reconnaissance de faits.
                   Bien entendu, je ne conteste pas votre probité, mais avouez que ce n’est pas une généralité, et que les « élites » n’en ont pas l’exclusivité (loin s’en faut,) la classe politique, par exemple, nous en offre une illustration permanente, et je ne suis pas fermement convaincu que les milieux juridiques, où médicaux soient plus recommandables, il semblerait qu’à la lumière des récentes « affaires » (Servier, Sanofi et autres), le profit l’ait remporté sur la déontologie.
                   Par ailleurs, je m’insurge que vous incitiez les assujettis à « balancer » les éléments peu scrupuleux (le principe de la délation me révulse)
                   Le contrôle des actes, par l’organisme payeur, me semble plus souhaitable ! et ne me dites pas que le système qui consiste pour les praticiens (j’entends par là, les médecins et infirmiers) à balancer, le soir, par internet l’ensemble des actes réalisés dans la journée en sachant que ces actes sont « traités automatiquement de nuit, et payés dans le même laps de temps » (et sans aucun contrôle) ne me dites pas que ce système est exempt de toutes failles !

                   Ce système dénoncé par l’auteur de cet article, est la porte ouverte à toutes les dérives, et privilégie, naïvement, la probité des utilisateurs de ce service, convenez en !

                  PS : Lorsque vous dites "si les gens étaient payés à leur valeur ou selon leur travail", vous incluez, également dans cette catégorie, les salariés, of cours !


                • travelworld travelworld 11 novembre 2012 18:57

                  Trop de médocs inutiles voir dangereux ! Certains médecins font de l’abattage !!!
                  Je préfère me faire soigner en Thaïlande !!!


                  • BOBW BOBW 11 novembre 2012 21:33

                    « Je préfère me faire soigner en Thaïlande » !!! :Pour les massages par des « nanas aux mains expertes » ?


                  • usbek 11 novembre 2012 19:48

                    Chère Cassandre et cher Doctorix

                    Je ne suis pas dur mais seulement ébahi de ce que je décoiuvre, au contact de la maladie qui avait auparavant épargné ma famille. Ce détail explique que je ne parle que d’infirmiers (400 euros pour deux vistes de 5 minutes chacune) et de sociétés d’infirmieres (20.000 euros en trois mois pour des « accessoires ») comme d’ambulances, milieux que je ne connaissais pas auparavant. Je ne doute pas que beaucoup de professionnels soient honnêtes et rigoureux mais alors j’ai vraiment joué de malchance ; quant à ma mutuelle, la MGEN, à qui j’ai téléphoné deux fois (je croyais à des erreurs) quand un même infirmier était payé 5 fois et touchait 500 euros pour deux visites de 5 minutes le même jour, elle s’en fout de toute évidence !


                    • doctorix, complotiste doctorix 11 novembre 2012 20:07

                      Si votre plainte auprès de la MGEN a été bien étayée, il est probable qu’elle aura donné lieu à une enquête. Une lettre vaudrait mieux qu’un ou deux coups de fil. Ne pas le faire, c’est de votre part être complice, dans une certaine mesure.

                      Ce sera plus ou moins long, mais si des recoupements peuvent être effectués, les coupables seront démasqués et punis.
                      Il n’est pas sûr que vous entendiez les sentences, parce qu’on n’aime pas faire de la publicité sur ces affaires sordides ; mais si c’est le cas, je pense que vous aurez l’honnêteté d’en publier les résultats.
                      Concernant les ambulances, j’ai du mal à vous suivre, car j’ai toutes les peines du monde à obtenir des prises en charge pour mes patients : qu’on n’aille pas croire que c’est facile, et bien nombreux sont mes patients qui doivent se débrouiller seuls et à leurs frais pour aller voir un spécialiste.

                    • foufouille foufouille 12 novembre 2012 10:51

                      je confirmes pour le transport
                      ca a toujours ete difficile d’en obtenir un, meme pour 90km
                      par contre, les monsieurs de ou pistonnes, en avaient un pour 500m


                    • tf1Goupie 11 novembre 2012 20:56

                      Moi ce qui me scie c’est tous les gens qui découvrent les « imperfections » de l’administration :

                      Il arrive souvent qu’elle fasse chier des gens honnêtes avec des contrôles interminables et d’autres fois laisse passer des escroqueries énormes. C’est aléatoire.

                      La probité est ignorée de même que le jen-foutrisme .... mais c’est pas bien de critiquer le service public, n’est-ce pas.


                      • volpa volpa 11 novembre 2012 21:06

                        et les cures ?


                        • wesson wesson 11 novembre 2012 23:12

                          Bonjour l’auteur, 

                          la fraude aux prestations sociales existe. C’est évidemment difficile de l’estimer, mais tout confondu, on la place entre 2 et 3 milliards par an.

                          Qui est à rapprocher aux 30 milliards de fraude fiscale annuelle (estimation basse) des grandes entreprises. Tenez par exemple, nous avons appris la semaine dernière que Apple payant en France moins de 2% d’impôt. 

                          Et là ou c’est le plus « comique », c’est concernant les moyens mis en oeuvre pour débusquer ces différentes fraudes. 

                          Du coté fraude sociale, les contrôles sont effectués par millions chaque année, avec des recoupement de fichiers, et des dizaines de milliers de fonctionnaires dédiés à cette seule tâche.
                          Par contre du coté fraude fiscale, les services sont régulièrement démantelés au point qu’il ne devient techniquement plus possible de faire des contrôles. 

                          Alors effectivement comme vous le mentionnez dans votre texte, la fraude est organisée pour qu’elle se voit, ce qui donnera un excellent prétexte à diminuer l’ensemble des prestations, et cela pour tout le monde. Car derrière votre propos, c’est cela qui se cache en définitive. 



                          • reprendrelamain reprendrelamain 12 novembre 2012 15:18

                            Vous trouvez qu’il se cache ? Moi pas vraiment !


                          • Michel DROUET Michel DROUET 18 novembre 2012 09:06

                            Entièrement d’accord : l’arbre ne doit pas cacher la forêt


                          • abelard 12 novembre 2012 18:03

                            Pffft encore un article ridicule...

                            Il ne s’agit pas d’une enquête mais d’un ressenti, d’une impression émaillée de quelques histoires censées illustrer avec pertinence le propos.
                            Ce n’est qu’une tentative malheureuse de manipulation, on dirait du G.W. Bush maniant le storytelling avec maladresse.
                            En ce qui concerne la fraude sociale, lisez plutôt ceci :

                            http://www.lagazettedescommunes.com/137865/%C2%AB-le-non-recours-aux-prestations-sociales-est-bien-superieur-a-la-fraude-%C2%BB-philippe-warin-politologue/


                            • Michel DROUET Michel DROUET 18 novembre 2012 09:05

                              Le système que vous décrivez est basé sur le fait qu’au départ on ferme les yeux en se disant que cela fera des emplois de plus (transport médicalisé, opticiens, infirmiers, etc,...). Tout le monde est content.

                              Lorsqu’on constate les dérives (faute d’un système de contrôle), il est trop tard et les lobbies sont déjà en action pour préserver leurs intérêts et menacent de supprimer des emplois.

                              La France, faute de politique industrielle, est condamnée à vivre en autarcie et par conséquent autoriser la création de services dont on sait que les dérives seront constatées quelques années après.

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