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L’Echo de l’insoutenable comédie du Medef sur les intermittents

Suite à plusieurs articles commis par Leila de COMARMOND et son complice Jean-Francis PECRESSE  dans les Echos sur les intermittents du spectacle, leur système d'indemnisation et le déficit de l’Unedic qui serait lier à leurs professions je me sens dans l'obligation de rétablir certaines vérités sur ce sujet, bien loin des idées reçues sur des professions méconnues qui certes font rêver mais dont la réalité est masquée par les paillettes. Bienvenue dans les coulisses du spectacle !

La légende du monde merveilleux des privilégiés du spectacle par deux innocents aux mains pleines.

Ce brave monsieur Pecresse (le beauf, de la Valérie du même nom, étiquetée UMP) devrait se contenter de parler de ce qu'il connait c'est-à-dire probablement pas grand-chose plutôt que de commettre des éditos aussi dévalorisants et faux, présentant une vision étroite et incomplète. Ce monsieur qui considère les plus précaires comme des privilégiés devrait sortir un peu s'aérer et se confronter à la vraie vie, venir à la rencontre des Français qu'il ne connait pas (au même titre que la clique du Fouquet‘s). Ou alors est-ce sa passion du vin qui le fait divaguer ? Venez Monsieur ! Sortez de votre confortable cocon découvrir le vrai visage du monde du travail ! Vous verrez c'est loin d'être aussi rose que ce que vous et vos amis de l'UMP et du MEDEF s'imaginent ! Il est vrai qu'avec Johnny comme référence les strass et les millions doivent encore vous éblouir ! Mais nous ne sommes pas tous domiciliés en Suisse. Nous sommes la France qui se lève tôt et qui se couche tard pour faire rêver les gens que vos amis détroussent !

Et le spectacle continue, c'est même un festival avec Leila de Comarmond qui nous démontre ici son ignorance et la manière dont une nouvelle fois les journalistes parlent de tout sans savoir. Par exemple dans son "article" elle démontre sa méconnaissance du sujet : "Alors que la crise a provoqué une explosion du chômage en 2009, avec plus de 400.000 demandeurs d'emploi supplémentaires sur douze mois, le nombre d'allocataires des annexes 8 et 10 (régime des intermittents) n'est passé que de 104.208 à 105.826 entre 2008 et 2009". Ridicule ! Je suis allocataire mais je travaille ! C'est justement une des spécificités de notre statut !!! Plus loin elle récidive : "Le déficit du régime des intermittents pèse avec constance sur les finances de l'assurance-chômage. En 2009, les deux déficits ont même presque correspondu, celui de l'Unedic atteignant 1,172 milliard d'euros." Comme le fait remarquer Alain Cazuc dans un excellent article sur la question, "les annexes (qui régissent notre statut) sont, par nature, et donc dès leur création, déficitaires. Elles bénéficient simplement de la solidarité interprofessionnelle. Il se trouve que, aujourd’hui, des pans entiers de la population sont tombés dans la précarité. Face à l’abaissement généralisé du niveau de protection sociale, le système émerge ainsi comme un îlot privilégié. Il est même devenu pour certains un exemple à revendiquer. Il forme un précédent dangereux." On comprend mieux avec cet éclairage l'acharnement du MEDEF à notre encontre !

Pas un mot en revanche dans le papier de Leila sur les conséquences des nombreux emplois détruits, la hausse du nombre de chômeurs et donc de personnes désormais indemnisées par l'UNEDIC ! Elle n'évoque pas le fait que la crise a diminué les recettes de cotisations et augmenté les dépenses d’indemnisation chômage. Plus le chômage diminue, plus les contributions financières augmentent et le versement des indemnités diminue, améliorant la situation financière de l'assurance chômage, et inversement. Autre absence (volontaire ?) dans son texte, elle n'évoque pas le désastreux bilan sur les comptes de l'UNEDIC de la "rupture conventionnelle" nouveau gadget au profit des patrons servi aux partenaires sociaux par le MEDEF.

De même, il n'y est pas fait allusion du poids de la culture sur l'économie, comme le faisait remarquer un commentateur, "en 2003, lors de la grève des intermittents sur le festival d'Avignon, les commerçants de la ville avaient estimés leurs pertes à près de 800 millions d'euros. Mais voilà, cette information ne rentre pas dans les calculs. On coûte mais on ne rapporterait rien. La vie culturelle serait juste un gouffre. Enfin, comme le faisait remarquer un autre intervenant sur son article, "Doit-on demander aux musées, aux opéras, à la pyramide du Louvre d'être rentable... ?" La culture est-t-elle une marchandise comme les autres ? Leila fait ensuite allusion à la "préservation d'avantages acquis" cependant "il ne faut pas oublier que ce régime est le seul qui prenne en compte l'emploi salarié très précaire : un emploi pour une demi-journée par exemple." ajoutait un internaute. Il oubliait quand même que d'autres "précaires" bénéficient aussi d'un régime (de retraite celui-là) particulièrement avantageux : nos députés !

Elle met en avant des chiffres sans citer ses sources, chiffres que n'ont même pas en leur possession les syndicats comme le dénonce la CGT. C’est pourtant une exigence demandée à l'UNEDIC lors de la dernière convention ! Du grand journalisme !

Puisque ces deux journalistes parlent de privilèges, peut-être devraient-ils nous éclairer sur cette niche fiscale qui leur permet de déduire 7650 euros de leurs revenus imposés (chiffres 2009) qui se substitue désormais à l'abattement de 30% dont ils disposaient depuis 1934 ? De leur indemnité de licenciement plus avantageuse que toutes les conventions collectives des autres professions sans parler de leurs salaires ! Et ceci est valable pour bien des fonctions qui gravitent autour du journalisme.

Quand on a la prétention d'exercer ce métier et grâce aux émoluments rentables qu'ils reçoivent, tout en bénéficiant de surcroît d'un statut éminemment avantageux, je crois que le moins qu'on puisse faire est d'être rigoureux ! On est décidément bien loin du journalisme d'Albert Londres ! De nombreux "posteurs" pourraient revendiquer ce titre que vous usurpez.

Place à la réalité !

L'intermittence pourrait être considérée comme une sorte de laboratoire de la précarité, nous sommes des pionniers (cobayes ?) du traitement réservé aux travailleurs toujours plus précarisés soumis à une course permanente pour trouver du travail. Nous vivons dans l'incertitude et une vulnérabilité constante d'année en année. Aucune garantie de voir l'activité perdurer. Nous ne savons pas si nous parviendrons à atteindre le quota d'heures qui nous ouvre la possibilité de se voir indemniser par le pôle emploi pendant nos périodes de chômage technique ou encore de répétition, de casting... D'ailleurs, ironie de ce système, certes perfectible, mais indispensable à la survie de la culture en France, cette fameuse "exception culturelle", bien mise à mal en vérité. Tant que nous travaillons nous touchons des allocations, mais si d'aventure nous ne remplissons pas notre quota d'heure plus d'allocs ! Un paradoxe ! Évidemment pour prétendre à une ouverture de droit nous devons justifier de moins d'heures que le régime général mais notre indemnisation journalière est d'environ 30% de notre salaire ! On est bien loin du régime général ! De plus si on travaille beaucoup on ne touche aucune indemnisation. Autre fait à mettre en lumière, environ un intermittent sur deux ne perçoit aucune indemnité car il n’a pas pu faire assez d’heures, alors qu’il a cotisé au chômage pendant ses périodes de travail.

Depuis 2003 nous avons perdu 30 à 40% de nos revenus du fait des deux réformes successives de ce statut. Revenus qui comme ceux des autres salariés n'ont pour ainsi dire pas augmenté depuis près de vingt ans. Pourtant ces réformes n'ont pas comblé le déficit, voire même ont continué à le creuser. Alors où est passé l'argent ? Un des effets pervers de ces réformes est que ce sont les plus précaires d'entre nous qui ont été le plus pénalisé. Ceux qui bénéficient de contrats plus réguliers ont vu leurs indemnisations augmenter, ce qui va à l'encontre de toute protection sociale. Un autre effet pervers de ces réformes tient au fait que le calcul de l'indemnisation se fait en prenant en compte une période de 10 mois, ce qui permet encore d'exclure ceux qui ont un travail plus saisonnier. Ainsi si vous travaillez beaucoup dans la période non comptabilisée par le pôle emploi pour le calcul de l'indemnisation, cette dernière pourra vous être refusée.

Véritable professionnel du chômage nous sommes constamment à devoir multiplier des démarches diverses, à nous justifier auprès d'administrations soupçonneuses, à gérer une paperasse énorme... Certaines heures de travail déclarées sont parfois non comptabilisées, sans aucune justification du pôle emploi, ce qui permet de faire baisser l'indemnisation.

Le pôle emploi, mis à mal ces derniers temps lui aussi, est devenu encore plus difficile à joindre ou ne répond plus, et se voit incapable de nous fournir un emploi ainsi qu’une information correcte. Cela m'a déjà couté un "redressement" suite à une erreur de leur part dans mon indemnisation, et malgré une demande de recours gracieux afin d'échelonner ma "dette" j'ai dû rembourser sur le champ 1500 euros ! Et quand on touche en moyenne 10 euros de l'heure (lorsqu’on a la chance de travailler) c'est une somme ! J'attends également toujours une réponse de leur part à une question d'ordre technique sur les nouveaux types de contrats CUI/CAE, ce qui ne m'a pas permis de pouvoir postuler à un job qui m'aurait sorti de la précarité même si celui-ci était sous payé. Car c'est une autre réalité de nos métiers, bien souvent nous sommes amenés à accepter des emplois sous qualifiés par rapport à notre niveau de compétence et nécessairement mal payés.

Il y a d'autres aspects liés à cette précarité omniprésente dans nos métiers. Il y a d'abord le chantage au travail de certains, qui nous force à accepter des conditions d’emploi toujours plus dégradées, pas de défraiement, ou aléatoirement pour les repas et les déplacements (nombreux), pas de prime pour l'équipement de sécurité, pourtant obligatoire. Une phrase mainte fois entendue, "si tu n'es pas content tu peux toujours pointer aux Assedics", ce qui constitue une forme de harcèlement moral et rajoute une pression supplémentaire dans un travail déjà stressant. Il n'est pas rare de travailler très tôt le matin et dans la même journée très tard le soir. Dormir 2H par nuit, plusieurs jours d'affilés en ajoutant des déplacements est fréquent. Le travail de nuit ainsi que le dimanche n'est évidemment pas payé plus...

Il y a ensuite la discrimination liée une fois de plus à la précarité de nos métiers, en grande partie à cause des idées reçues que des articles comme les Echos diffusent au grand public. Ainsi certains propriétaires n'hésitent pas à refuser les intermittents, parfois en le stipulant dans les annonces, ce qui rend difficile l’accès à un logement décent. Il est plus que compliqué de trouver une banque qui accepte de nous faire un crédit à un taux intéressant pour un achat immobilier et notre condition ne nous permet pas d'être sûr de pouvoir arriver à le rembourser, ce qui en décourage plus d'un et nous condamne pour la plupart à la location.

La seule véritable information dans ces torchons tricotés par notre duo de choc, artisans de la discorde, c'est bel et bien le fait que ce sont les employeurs qui profitent le plus de ce système qui permet bien des abus de leur part. Les grosses firmes emploient ainsi en intermittence des gens qu'elles devraient salarier à l'année pour ainsi reporter ce coût sur la collectivité. De nombreuses structures comme certains orchestres, déclarent comme musiciens des techniciens pour bénéficier des conditions plus avantageuses. Certains employeurs occasionnels sont bien souvent déconnectés des spécificités de notre métier et demandent une lettre de motivation pour des boulots de 3 jours voir moins... Passe encore pour le CV, mais que penser de cette entreprise qui me demandait récemment un CV plus détaillé que le mien qui fait déjà deux pages nourries par mes diverses expériences ?

Pour un artiste sans talent, fabriqué par des productions toutes puissantes, récoltant toutes les subventions combien de crève la faim talentueux ? Pour certain c'est la débauche de moyens, doublure vocale, logiciels qui corrigent la justesse de la voix, matraquage radio. Je me fais souvent cette réflexion "plus il y a de salade dans l'assiette moins il y a à manger". Tout ceci participe au lissage et à l'appauvrissement culturel alors que la profession regorge de talents... d'artistes ! Les plus gros profiteurs de ce système sont connus, mais ils sont tout puissants et proches du pouvoir aussi pas question d'y toucher. Ce sont pourtant eux qui abusent du statut d'intermittent mais il n'y a eu aucune mesure prise concernant les abus et les détournements de ce statut. 

En outre, aucun cas n'est fait de l'ancienneté, le recours massif aux bénévoles attirés par les projecteurs mine considérablement notre activité l'été sur les festivals, et il n'existe aucune protection pour garantir des droits au travail pour les professionnels que nous sommes. D'ailleurs pour ce qui est du droit du travail, il est aisé de licencier abusivement un intermittent qui déplait où qui est syndiqué. Il suffit de ne plus avoir recours à ses services. C'est ça aussi ce qui se cache derrière nos contrats à la journée. Nous sommes dans la quasi impossibilité de nous syndiquer... l'intermittent doit tout accepter pour pouvoir survivre, voilà la vérité !

Aujourd'hui du fait de l'exclusivité demandée par certains employeurs qui voient d'un mauvais œil un intermittent trop indépendant, face à la réalité de notre profession souvent en partie saisonnière et concentrée sur les fins de semaines (trop peu nombreuses !), et suite à une baisse d'activité de mon principal employeur, je risque de ne pas pouvoir renouveler ce fameux dossier et me voilà au bord d'une précarité encore plus grande. Et je serais un nanti selon certain, confortés dans cette idée par des médias et des gens méconnaissant notre réalité !!!

Les voilà les coulisses du spectacle, l'envers du décor ! Alors ça vous tente ?

Véritables outils de propagande ces articles m'amènent à me poser des questions sur les motifs réels qui se cachent derrière cette attaque en règle de notre profession, déjà durement touchée par les dernières réformes, et sur laquelle est jeté l'opprobre une nouvelle fois.

S'agit-il d'une énième méthode pour diviser les Français et la contestation ? Une volonté de faire monter la contestation des autres salariés comme une nouvelle "stratégie de la tension" ? A croire que ce gouvernement souhaite voir les Français descendre dans la rue. En effet dans ces articles, il est bien précisé que lors de cette nouvelle négociation de l'Unedic il ne sera pas question du secteur du spectacle ! Effort de ces "journalistes" pour détourner le questionnement sur leurs propres avantages ? Créer un nouveau bouc émissaire ? Des mesures probablement inacceptables vont être imposées à l'ensemble des travailleurs, ceci constitue-t-il une manière de gagner l'opinion publique contre une profession trop contestataire pour le pouvoir, afin d'ensuite nous attaquer encore plus durement ? A n'en pas douter les nouvelles règles n'iront pas dans le sens d'une meilleure indemnisation mais seront encore nivelées par le bas.

Quand cesserons-nous d'avoir besoin de coûteux pseudos spécialistes autoproclamés pour donner leur avis sur une réalité qu’ils ne connaissent pas ? Quand cesserons nous de les laisser décider ou influencer des décisionnaires qui eux fricotent avec ces nantis et grands patrons qui nous exploitent ? Le voilà le vrai problème. Francis, Leila vous êtes bien gentils mais vous n'y connaissez rien. Pour qui travaillez-vous ? Et si on parlait de votre avantageux statut ? A qui sert cette désinformation que vous colportez ? Ceci est valable pour tous les secteurs en France ou des « inutiles » nous expliquent comment on doit vivre ce qu'on doit penser sans rien connaitre de nos réalités et qui vivent (bien) de ce travail bâclé ! On pourrait faire un paquet d'économie sans eux si on supprimait leurs salaires mirobolants !

Deux petites citations à méditer messieurs dames :

"Si nous évaluions les médias comme les enseignants - c'est à dire en se demandant s'ils éduquent les étudiants - il faudrait licencier la plupart des journalistes des États-Unis (et d'ailleurs ?) Le public n'apprend que très peu de choses grâce à eux". Dean Baker, économiste.

 "Les médias présentent une image du monde qui défend et inculque les agendas économique, social et politiques des groupes privilégiés qui dominent l'économie intérieure et qui par conséquent, contrôlent largement aussi le gouvernement." Noam Chomsky

Je vous invite à consulter mes sources et liens tout au long de cet article.

Pour des données chiffrées qui remettent en questions les conclusions et calculs de ces deux "journalistes" :

http://www.actuchomage.org/2011012814022/Social-economie-et-politique/regime-des-intermittents-du-spectacle-un-faux-proces.html

http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article34 sur les mensonges du medef

http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article438 article qui date un peu mais à lire

http://www.vacarme.org/article438.html
idem !

http://www.nidinfo.com/html/intermittent_spectacle.html

Sur nos journalistes :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme_en_France#Fiscalit.C3.A9

http://www.press-list.com/Site/Instruc240699.php sur la fiscalité

http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Brachard voir le paragraphe Un mois de salaire par année de présence !

Divers :
http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/4492939/L-Unedic-prevoit-moins-de-chomeurs-et-plus-de-deficit-en-2013.html sur l'unedic

http://www.bakchich.info/Valerie-Pecresse-en-detresse,10419.html sur les relations de famille...

http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0201103501782.htm un autre texte du même Pecresse qui nous nous parle des malheurs des entreprises !

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/rupture-conventionnelle-et-justice-59868


Moyenne des avis sur cet article :  4.75/5   (16 votes)




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7 réactions à cet article    


  • Max Murdok Max Murdok 5 février 2011 14:05

    Radiopirate, Merci !


    pour ma part je suis issu de l’Hôtellerie-Restauration, autre domaine réservé à une classe de nantis, mais ma compagne est Intermittente.

    nul doute que ces gros bâtards aux ventres flasques, de mercenaires à la solde du MEDEF connaissent bien leur sujet. Sinon, par esprit de réserve, ils s’auto-censureraient....

    Cordialement, 
    Max le Carbonizateur

    • radiopirate radiopirate 8 février 2011 15:51

      bonjour et merci auguste pour la visite et votre commentaire vous nous manquez sur le post...

      amitiés,


    • pavillon noir 6 février 2011 03:42

       Merci pour cet article..

       Considérant qu’un théâtre et son équipe sont un navire...BIP

       Il me semble qu’il y a vingt ans,nous manifestions déjà..BIP

       Mais pour moi quelque chose d’intolérable est arrivé :
       On a réussi à proposer un autre « régime » BIP, d’abord aux machinistes ,ensuite aux électriciens ...
       A partir du moment où cela s’est produit ,BIP ce qui est purement et simplement
      jeter par-dessus bord une partie de l’équipage , la fin du régime BIPde l’intermittence était
      sonnée, simplement par manque de fraternité et d’esprit d’équipe.BIP

       Combien de fois ai-je vu des éclairages réalisés par des comédiens,des metteurs en scène .BIP..Le plus souvent catastrophiques,lamentables,mais « vous comprenez,y’a pas assez d’argent pour partager ».BIP Dômage,y’a des rmistes qui feraient mieux.
       Alors on jette une partie de l’équipe par-dessus bord..BIP On fait le boulot (mal) à leur place.

       Et après on vient sétonner que le même sort nous est réservé.. !!!! BIP

       Une partie des artistes sont aux minimas sociaux, avec comme proposition une
       carte « d’inadapté social »,BIP avec des intermittents qui jamais ne les feront travailler ,les considérant comme déjà morts,je suppose..BIP

       Amère constatation.

       Je ne me réjouis pas de ce qui se passe ,je le sais depuis vingt ans,j’attends...BIP

       Enfin,ouais,c’est vrai ,quand TOUS LES ARTISTES SERONT « RMISTES » ,on pourra
       peut-être faire quelquechose !! BIP
       Aller ,les gars, tous à vos bouées canard , un peu de courage !!

       Amère constatation ,BIP le RMI a lui aussi vingt ans ...Réflexion...

       Pour ma part , BIP nombre de grands artistes que j’ai rencontré sont aux minimas sociaux et crèvent la dalle pendant que BIP d’immondes faux-culs se la pètent et se la jouent ..
       Il est grand temps que le bateau finisse de couler.BIP

       Comme ça y’en a plein qui iront jouer ailleurs ,là où y’a de la thune..

       Chaque cinq secondes BIP ,un enfant meurt de faim...sur cette immonde planète.
       
       


      • pavillon noir 6 février 2011 05:13

         Insoutenable comédie de voir certaines danseuses changer de robe trois fois par jour pendant un stage ,dans l’espoir d’être embauchées parce-qu’elles sont « jolies. ».

         Insoutenable comédie de constater que nombres de « comédiens » pensent qu’il suffit de se déguiser et de« faire semblant » pour être sur scène.
         
         Insoutenable comédie de voir des gens faire de « beaux » éclairages parce-qu’ils sont
         « sympas,ils payent des coups à boire ».

         Insoutenable comédie de l’être et du paraitre..

         Et ça fait longtemps que ça dure..

         Ce qui est vide IMPLOSE.

         Ce qui était défendable il y a vingt ans ne l’est plus aujourd’hui.

         A Gino,le vieux marin qui m’a appris les noeuds au théâtre de Paris..
         A ceux qui savent travailler en équipe et dont j’ai bon souvenir.
         A ceux du théâtre de rue.
         A ceux du cirque.
         A ceux qui se battent pour leurs tipis,leur yourte,leur camion..
         Au rock’n roll et aux punk’s not dead..
         Aux précaires
         Aux minorités qui toutes réunies forment la majorité ...

         France d’en haut,accroche-toi au pinceau ,on enlève l’échelle..
         


        • radiopirate radiopirate 8 février 2011 15:53

          bonjour,

          merci a vous pour vos commentaires précieux ! il fallait rétablir la vérité sur nos professions. j’espère en avoir informé quelques uns...

          amicalement,


        • paoum 6 février 2011 20:26

          merci pour cet article qui aidera peut-être les ignorants...

          tous les « mais c’est quoi ton vrai métier ? », en permanence.... « privilégié » i tutti quanti dès que les intermittents gueulent et les pompes à phynances du show-biznesse, grosses prod de télé, qui font rentrer l’argent du peuple pour ses artistes directement dans sa poche ( n’est-ce pas tous ces voleurs qui sont dans « pas vu pas pris » de pierre carles, tous ces voleurs d’animateurs-producteurs qui payent en intermittent des employés qui sont là tous les jours, des secrétaires, des gardiens de parking, des employés administratifs de sociétés de spectacle...ce sont eux qui font basculer les comptes, qui volent l’argent dévolu à ces artistes de talent qui crèvent la dalle !!!

          ce sont eux qui nous servent de la MERDE à longueur d’années de bigdil en maiilon faible en passant par ces insultes suprêmes au bon gout et à la musique que sont les « nouvelles tares » et la star flaque dans ton cul BEEUUUUUAAAAARK !!!

          et j’en oublie,
          (pardon, c’est vulgaire mais j’ai pas trouvé d’autres mots)

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