• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Le CDD séniors arrive...

Le CDD séniors arrive...

Un arrêté publié au journal officiel vient d’étendre à toutes les entreprises l’accord sur l’emploi des Seniors et permettre de ce fait l’utilisation du CDD Seniors, une des armes nouvelles pour lutter contre le non-emploi, sous forme de chômage ou de retraites anticipées, des seniors. Domaine dans lequel la France est la plus mal placée dans le contexte européen.

Le dispositif a pour but de permettre aux salariés de 57 ans au chômage de retrouver plus facilement un emploi pour effectuer des missions ponctuelles. Pour cela sa durée maximale par rapport au CDD classique a été doublée à 36 mois au lieu de 18 ce qui permet de combler la période de 57 ans à 60 ans et de permettre à ces salariés de compléter ainsi leur droits à retraite.

Le dispositif devrait permettre d’augmenter le taux d’emplois des Seniors, actuellement de 37%, à 50% d’ici 2010. Acceptons en l’augure ;

En même temps que ce dispositif très spécifique, apparaissent, ou vont apparaître d’ici la fin de l’année, d’autres dispositions pour lutter contre ce faible taux d’emploi. La nécessité pour les employeurs de réaliser un entretien de seconde partie de carrière à partir de 45ans et de prévoir à cette occasion les formations nécessaires pour maintenir ces personnels "employables". La suppression de la cotisation Delalande dont l’effet pervers bien connu était d’empêcher l’embauche d’un salarié proche des 50 ans. La revalorisation de la surcote c’est à dire le surplus de retraite que l’on peut acquérir en prolongeant sa carrière au-delà de 60ans devrait aussi entrer en vigueur.

Tout ceci va dans le bon sens pour permettre le maintien de l’emploi des seniors. Il faut être attentif néanmoins à ce que ces nouvelles dispositions ne se traduisent pas par une moindre embauche des jeunes. Car le vrai problème reste d’augmenter la création d’emplois nouveaux...


Moyenne des avis sur cet article :  4/5   (20 votes)




Réagissez à l'article

11 réactions à cet article    


  • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 4 août 2006 12:08

    « Le dispositif a pour but de permettre aux salariés de 57 ans au chômage de retrouver plus facilement un emploi pour effectuer des missions ponctuelles. Pour cela sa durée maximale par rapport au CDD classique a été doublée à 36 mois au lieu de 18 ce qui permet de combler la période de 57 ans à 60 ans et de permettre à ces salariés de compléter ainsi leur droits à retraite »

    Une fois de plus, en quoi un CDD de longue durée va-t-il provoquer des embauches ?

    Le problème est plus à chercher dans la tête des employeurs qui considèrent qu’un salarié est réellement « employable » de 32 à 38 ans.

    De plus, ce texte est partie un aveu d’impuissance des pouvoirs publics et des partenaires sociaux qui souhaitent un allongement du nombre d’année au travail.

    Qu’on ait le courage de dire que perdre son emploi (quelle qu’en soit la raison) au delà de 40 ans c’est s’exposer à ne plus en trouver. Si cette nouvelle mesure permet à quelques salariés de 57 ans de recoller au monde du travail c’est très bien mais pour ceux qui ont 53, 54, 55 ou 56 ans il faudra attendre ... au chômage.

    Un pays peut-il encore se qualifier de dynamique lorsqu’il traite une partie de ses salariés comme des handicapés ?


    • bj33 (---.---.206.205) 4 août 2006 12:22

      Entierement d’accord. Quand certains employeurs préfèrent prendre en compte le coût du travail plutot que les bénéfices de l’expérience, il ne faut pas espérer qu’un CDD va les faire changer d’avis.

      J’ai 53 ans, je cherche à changer de job (informatique) et je vois passer tant d’annonces ou d’une manière déguisée ou ouverte, on cherche du moins de 40 ans avec 15 ans d’expérience......

      Il est remarquable de noter que l’age moyen du monde de la politique et des Conseils d’administration est « légérement » au-dessus de 55 ans...


    • patrice (---.---.163.61) 4 août 2006 13:40

      55 ans et demi ce n’est pas le bon age pour étre demandeur d’emploi ,en fin de droit je reçoi une dispense de recherche d’emploi par les assedics ,on me recommande de m’incrire au rmi( voila comment le chômage diminue),pour s’inscrire au rmi c’est aussi le parcour du combatant ,les employés des organismes sociaux qui ont été formatés pour avoir un certain comportement vous décourages et ne sont pas plus correctes que ça ,ils se comportent comme si ils étaient en position de supériorité ,méme si les gens devant eux sont bardés de diplomes et pas eux .J’ai cotisé toute ma vie et un doute m’assaille qu’ont ils fait de tout ce fric que j’ai versé ? que vont ils faire du fric que mes enfants leurs donnent ?Je suis persuadé que nous ne sommes plus dans un pays responsable ,il faut tout remettre en question ,mais nous n’en sommes pas capables ! j’ai trouvé du travail à l’étranger ou mes compétances on une grande importance ,ailleurs que dans ce pays de technocrates qui ont deux siecles de retard ,et qui embauches des flics parce qu’ils ont peur à leurs paillasses, c’est avec le fric qu’on leurs donne qu’ils embauchent des flics ,pas avec celui des grand patrons qui eux ne payent pas d’impots depuis bruxelles.


      • Fred (---.---.155.75) 8 août 2006 17:37

        et un enieme contrat de travail...les gouvernements ne comprennent pas que ca n’aidera pas a l’emploi, tout comme les 35 heures ; une entreprise embauche parce que elle a des commandes point barre. Avoir des charges plus faibles pourrait aider aussi vu que meme apres une baisse, la France est toujours au dessus du lot dans ce domaine.

        Une chose simple, nous sommes trop nombreux en France par rapport aux propositions d’emplois que le pays peut proposer. Nous avons un chomage de 9%, 2 millions de RMIstes, un tiers de la population active a son salaire verse directement par l’etat. Les impots font vivre trop de gens. Il faut alleger l’administration et rendre de l’argent aux gens pour qu’ils puissent le depenser et relancer la consommation.


        • Vincent (---.---.17.100) 10 août 2006 17:38

          Lorsque vous pensez que désormais il faudra côtiser de plus en plus longtemps, quitter de plus en plus tard, mais qu’en même temps, on vous jette de plus en plus tôt... Face à cette contradiction française, que je peux qualifier de manque de contre pouvoir, nombre de sénior devrait penser à s’expatrier comme les plus jeunes... La concurrence des états aura peut-être du bon finalement....


          • patrice (---.---.37.49) 12 août 2006 14:42

            Je quitte mon pays à 55 ans et demi ,depuis deux ans je suis au chômage ,je suis en fin de droit et on ma rayé de la liste des demandeurs d’emploi malgré que je n’ai plus de resources .Pendant ce temps la des milliers de gens sont venus ou vienent de l’étranger pour faire quoi ,il n’y à pas asser de travail pour nous .Si j’étais un politique je me cacherais plutot que de faire du cinéma dans les médias ,comment peut on encore faire du blabla alors que nous nous sommes entrain de couler .Je part en Angola pour faire de la formation de cadres du BTP,avis aux amateurs seniors la demande est forte dans tout les domaines.En france la formation ne sert plus à rien il n’y a plus de jobs ,de toutes façon les postes sont attribués à de jeunes diplomés avec des diplomes à bon marché sans expérience ,la logique voudrai que l’expérience soit un facteur pour enseigner ,mais non pas en france .


            • Hassan Sabbah (---.---.22.77) 12 août 2006 15:13

              Ce que vous dites est révoltant, consternant et néanmoins émouvant !

              Moi je me demande bien, qui a bien pu hypothèqué et perdre la France et au profit de quel diable ???


            • catanzano (---.---.254.51) 22 août 2006 22:27

              Je suis actuellement en train de préparer mon passage de salarié à profession liberale en tant que consultant. Dans ce cadre, j’effectue un exercice difficile qui consiste à rédiger les budgets prévisionnels sur 3 ans.

              Cet exercice me sert tant vis à vis des banquiers que de moi-même, afin d’évaluer non seulement les risques que je vais prendre en changeant de statut mais également vis à vis du banquier auprès duquel je vais ouvrir un compte (je ne demande rien de plus que l’ouverture du compte, un chéquier et une CB). Il m’est apparu évident même si je m’en doutais fortement qu’il est très difficile de prévoir 3 ans à l’avance le chiffre d’affaires, les charges afférentes à l’activité (hors charges de personnel car je n’ai pas prévu d’embaucher à moyen terme).

              Après cette présentation je rentrerais dans le vif du sujet, il est exacte que ce n’est pas le fait de créer un CDD qui créera l’emploi. Cependant, embaucher du personnel est un pari sur l’avenir pour un employeur. La législation fait qu’en France contracter un CDI engage l’employeur jusqu’au départ du salarié (retraite ou départ volontaire) ou jusqu’ç ce que la situation de l’entreprise nécessite un plan social (il est évident que je me place dans la situation d’un employeur standard, n’abusant pas tant du droit ou ne faisant pas subir de harcelements afin d’obtenir un départ volontaire). Dans ce cas, ce nouveau CDD permettra peut-être de convertir un contrat d’interim ou une mission de prestataire en un CDD voire plus tard en un CDI. Malheureusement, tout réside dans le fait de pouvoir ajuster ces effectifs à la charge de travaili dans des délais restreints.

              Petite précision, je n’ai aucune fortune personnelle et un emprunt pour mon appartement (encore 15 ans à payer avant d’en être vraiement propriétaire).


              • lesigne 24 août 2006 18:01

                Vous avez une totale méconnaissance du droit social, et droit du travail quand vous dites ce que je reprends ci-dessous. Ce que vous dites est grave et vos conclusions ne peuvent pas être cohérentes devant un tel raisonnement.

                « La législation fait qu’en France contracter un CDI engage l’employeur jusqu’au départ du salarié (retraite ou départ volontaire) ou jusqu’à ce que la situation de l’entreprise nécessite un plan social (il est évident que je me place dans la situation d’un employeur standard, n’abusant pas tant du droit ou ne faisant pas subir de harcèlements afin d’obtenir un départ volontaire) ».

                Le CDI n’est pas un mariage forcé jusqu’à la retraite. Dans votre petite structure vous avez beaucoup de souplesse pour vous séparer d’un CDI ( pas de plan social à faire, les indemnités de licenciement sont faibles, après un an d’ancienneté vous devez payer 10% du salaire mensuel brut par année d’ancienneté et respecter seulement le préavis légal) Pourquoi chercher des départs volontaires pour se dédouaner de toute obligation vis à vis du salarié qui ne bénéficie pas des ASSEDIC dans ce cas. Pourquoi vous voulez organiser la précarité d’un salarié alors que dans un CDI il vous est très facile de vous séparer d’un salarié si l’entreprise ne fonctionne pas, et autres motifs très larges à disposition des employeurs. Le harcèlement pour faire partir un salarié sans motif est de plus en plus lourdement condamné, et si il se pratique encore les chefs d’entreprises le font plus par obscurantisme que par connaissance du droit du travail et du droit pénal.

                Rien n’empêche une entreprise de recruter un senior en CDI. Inventer un CDD ou CDE senior ne me semble pas utile pour offrir un emploi à cette classe d’âge (plus de 50ans) qui est sinistrée. A la limite un CDD vous engage plus qu’un CDI plus difficile à casser la première année.


              • lesigne 24 août 2006 18:20

                A l’auteur de l’article.

                Ce dispositif ne va rien changer pour les seniors, pire il risque de dégrader encore plus leur situation face à l’emploi.

                La suppression du dispositif de Delalande va ouvrir encore plus les départs des seniors et les départs ne seront pas compensés par des recrutements de seniors demandeurs d’emplois.

                Vous rêvez en couleur.

                De plus beaucoup de gens ignorent que la loi Delalande a été modifiée que les seniors recrutés après 50 ans n’entrent pas dans le champ de cette pénalisation en cas de licenciement après 50 ans. Encore un projet médiatique pour nous faire croire que l’on s’occupe des quincas.


              • mask (---.---.86.250) 16 octobre 2006 16:57

                Bonjour,

                J’ai 57 ans. Mon activité a débuté en 71. Je n’ai pas rencontré de difficultés d’emploi durant les 15 premières années, avec en contrepartie d’énormes sacrifices durant toute ma carrière : près de 10 changements de régions pour rejoindre différentes entreprises, des périodes de chômage, une création d’entreprise en 91 puis arrêt (95) et reprise d’activité salariée.

                Bref, après 5 ans d’activité dans ma dernière entreprise, refusant deux mutations successives à l’étranger, mon licenciement économique fut prononcé en mars 2003.

                Faute de retrouver une activité (âge avancé), je me suis inscrit en profession libérale pour proposer conseils et formation (03/2006).

                En lisant de nombreux articles dans la presse ou sur le Net, je ne comprends pas l’agitation des syndicats autour de ce contrat CDD seniors ! Ces travailleurs, ont-ils connu les mêmes difficultés et remises en question ? Auraient-ils accepté ces mutations, de diviser quelques fois leur salaire de 50 % ou accepter un emploi en dehors de leur secteur de compétences ?

                En conclusion, je recherche sur Internet des informations sur les mesures d’accompagnement du contrat CDD Senior, précisément sur les conditions de rémunération et les exonérations mis en place pour les entreprises qui recrutent (objectif : mettre en avant ces avantages auprès de futurs employeurs). Je n’y ai trouvé aucunes informations économiques. Pourriez-vous me donner des indications ?

                Beancoup d’effets d’annonces mais peu d’information.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès