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Accueil du site > Actualités > Société > Le facteur « Michel » de la faible diversité des élus

Le facteur « Michel » de la faible diversité des élus

Les prénoms les plus courant dans un groupe donnent une indication de la diversité des sexe, des âges, des origines et des milieux sociaux. Cela donne une mesure de la faible diversité de l’Assemblée, du Sénat mais aussi des Conseils Municipaux.

Les statisticiens ont beaucoup appris sur ce que les informations personnelles peuvent enseigner. Ainsi par exemple la géolocalisation donne des indications sur le niveau social d’un groupe. Pour prendre un exemple caricatural Parisien, la sociologie du XVIème arrondissement très bourgeois est différente de la sociologie du XXème qui est plus populaire. Cela ne signifie pas que tous les habitants du XVIème sont des cadres supérieurs et que ceux du XXème sont des ouvriers, mais cela permet d’indiquer une probabilité.

De la même manière les prénoms donnent des indications sur les individus qui les portent. Le prénom donne une indication de probabilité du sexe, de la génération – Gilbert, Geneviève et Bernadette sont des prénoms plus courants au début du XXème siècle qu’aujourd’hui-, sur les origines régionales et culturelles et aussi sur le milieu social – Edouard et Kevin sont des prénoms différemment utilisés selon les milieux sociaux.

L’utilisation de ces indicateurs est très contestable au niveau individuel. Mais l’étude de la diversité des prénoms dans un groupe donne des indications sur la diversité de ce groupe en termes de sexe, de provenance, d’âge et de milieu social.

Il n’y a aucun Ali, aucune Elodie, ni aucune Céline ni à l’Assemblée nationale, ni au Conseil Régional de Rhône Alpes, ni au Sénat, ni parmi les 874 conseillers municipaux de la 4ieme circonscription de Haute Savoie (ceux du mandat précédent). Il y a en revanche foison de Bernard, de Francois, d’Alain et de Michel. Michel est de loin le prénom le plus courant à l’Assemblée nationale. Jean-Pierre au Sénat. Ces deux prénoms ont atteint leur pic de popularité lors des naissances de 1947. A en juger par les 6600 personnes qui composent la liste électorale de ma commune, Jean, Catherine, Marie et Philippe sont les prénoms les plus courants parmi les électeurs. Ce sont des prénoms qui sont communs à de multiples générations.

Les Michels représentent 5% des députés, 4% des sénateurs et 3% des conseillers municipaux, mais ne représentent en revanche que 2% des conseillers régionaux de Rhône Alpes et 1% des électeurs de ma commune.

Un indicateur de la diversité d’un groupe est la proportion de personnes qui ont des prénoms différents dans des échantillons pris au hasard de tailles similaires.

Sur un échantillon pris au hasard de 155 personnes de ma commune, 77% ont des prénoms différents. Ils sont 73% parmi les Conseillers Regionaux de Rhône Alpes. Mais ils ne sont que 61% parmi les Conseillers Municipaux, 60% parmi les députés et 57% parmi les Sénateurs. Voilà des indicateurs de la faible diversité des assemblée prétenduement représentatives.

S’il n’est pas très surprenant de constater que l’Assemblée nationale et le Sénat sont les deux institutions les moins représentatives de la diversité, il est plus surprenant de constater que les Conseils Munipaux sont eux aussi très peu diversifiés. La parité est peu respectée dans la plupart des communes. 9 Conseillers Municipaux sur 10 appartiennent à la moitié des Français de plus de 40 ans. Le Conseil Régional est l’institution la plus diversifiée grâce notamment à la loi sur la parité sur ce scrutin de liste.

La loi sur la parité, tant décriée par certain, a crée de très grands problèmes lors de la composition des listes aux municipales dans les communes de plus de 3500 habitants. Certaines listes n’ont pas pu déposer de candidatures faute de parité. Même des Maires sortant n’ont bouclé leur liste qu’à quelques jours de la clôture officielle. Pourtant, dans ma commune, les hommes qui étaient les premiers à se porter candidats ont un taux de présence de 58% aux commissions municipales contre 75% pour les femmes.

La diversité d’une assemblée lui apporte un débat plus riche et une meilleure connaissance de la vie quotidienne des habitants.

La faiblesse de la représentation des femmes parmi les Maires, Conseillers Généraux, Députés et Sénateurs –de l’ordre de 1 sur 10- a montré qu’en France, seule la loi peu venir à bout des conservatismes sociaux en tout genre qui font obstacle à la parité. Une représentation diversifiée des générations, des professions et des origines culturelles est une exigence démocratique pour des lois plus légitimes et plus pertinentes. Comme pour la parité, il faudra l’imposer par la loi si ces mêmes conservatismes privent la représentation nationale de la nécessaire diversité.

Ces conservatismes sociaux sont nombreux : mobilisation faible et occasionnelle des jeunes électeurs, mobilité municipales des jeunes électeurs qui complique leur participation aux scrutins, juvenophobie d’une partie de l’électorat, hypocrisie des partis qui présentent leurs candidats jeunes et d’origine étrangère dans les zones dans lesquelles ils sont le moins implanté. L’un de ces conservatismes sociaux c’est l’intégration de ces discriminations par les partis dans les choix de leurs candidats. Il est révélateur de constater que la Haute Savoie est l’un des départements où le Parti Socialiste fait ces plus mauvais score et c’est l’un des très rares départements dans lequel le PS n’a présenté aucun homme blanc de 60 ans aux dernières législatives. Il n’y avait pas de « Michel » parmi les candidats du PS en Haute Savoie.


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12 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 25 mars 2009 11:35

    @ abges
    tu remarqueras que les noms sont ceux de vieux
    d’ailleurs ce sont les partis qui choisissent les candidats
    tu croit qu’on a le choix ?
    tu peut aussi rester dans ton illusion des autochtones


  • claude claude 25 mars 2009 14:08

    Abgeschiedenheit (IP:xxx.x23.45.145) le 25 mars 2009 à 11H18


    • On impose la diversité au nom politiquement correct mais les citoyens autochtones, eux, ont-ils été sollicités à donner leur avis ?Au nom de quoi faudrait-il se mélanger ?

      Parce que quelques élites autoproclamés ont décidé qu’elles avaient raison de toute éternité et arriveraient à imposer leur point de vue sans demander l’avis au Peuple souverain ?

    justement,le résultat des urnes le fait : l’extrème-droite raciste et réctionaire est réduite à la portion congrue ! smiley

    voici quelques éthymologies sur les prénoms cités : (voir aussi www.e-prenoms.com/)
    • Michel est dérivé du prénom hébraïque Mika’el. En hébreu, Mika’el signifie "qui est semblable à Dieu".
    • Bernard vient du prénom germanique Bernhard. Ce prénom est formé à partir des termes germanique ber- et -hard qui signifient respectivement "ours" et "fort".
    • François est dérivé du prénom latin Franciscus. Le prénom ancien Franciscus est apparenté au terme latin Franci qui signifie "Francs"
    • Alain est dérivé du prénom iranien Alani. Le terme alani servait à désigner les membres d’une tribu nomade iranienne.
    • Jean a pour origine le prénom hébraïque Yehohanan. La forme ancienne Yehohanan, composée des termes Yeho et hanan, peut être interprétée au sens de "Dieu pardonne"
    • Catherine est un dérivé du prénom grec Aikaterinê. Aikaterinê est inspiré de l’adjectif grec kathara qui signifie "pur".
    • Marie vient du prénom hébraïque Miryam. Miryam est un prénom d’origine incertaine qui signifierait "cher", "aimé"
    • Philippe est dérivé du prénom grec Philippos. Le terme grec philippos peut être interprété au sens de "qui aime les chevaux". Les termes philo et hippo qui composent ce prénom signifient "ami" et "chevaux".
    • Gilbert est un prénom germanique. L’élément germanique -berht qui compose ce prénom signifie "brillant"
    • Genviève est un dérivé du prénom d’origine discutée Genovefa. Genovefa est composé de l’élément celte gen- et de l’élément germanique -vefa qui signifient respectivement "naissance" et "femme".
    • Bernadette est un prénom germanique. Ce prénom est formé à partir du terme germanique ber- qui signifie "ours".

    au secours ! nous sommes envahis par les germains !
    • Vous aurez beau inventer des nouveaux euphémismes, ceux qui ont fui leur patrie et dont la traîtrise est gravée sur le visage resteront avoir un visage sur lequel est gravé leur acte.
     ????
     smiley

    mon pauvre, réveillez-vous ! nous sommes au XXI° siècle !!!

    la france d’aujourd’hui est le fruit des migrations, depuis l’époque de l’homme de néanderthal jusqu’à nos jours ! il n’existe pas de français "pure souche" !
    • "La France reçoit des immigrés depuis le moyen âge. La population française s’est construite en grande partie avec les étrangers, qui sont venus vivre à coté des peuples autochtones. Deux à trois Français sur cinq sont d’origine étrangère.(...). A partir du milieu du 19ème siècle, notre pays a attiré des migrants venus essentiellement de tous les pays d’Europe. La France fut une terre d’asile et un refuge pour des hommes des femmes et des enfants en difficulté.
      Les réfugiés venaient surtout des pays voisins. Au recensement de 1851, la France comptait 381.000 étrangers. A la fin du 19ème siècle ils étaient 1.000.000 dont la plupart furent naturalisés. La France a toujours accordé des droits d’asile, et jamais été avare d’hospitalité, même si parfois les conditions d’accueil ont été difficiles comme pour les Espagnols au moment de la guerre d’Espagne, les Russes après la révolution, et les Harkis après la guerre d’Algérie. Patrie des droits de l’homme, donner l’asile est dans sa tradition ancienne. Ouverte à l’humanité elle n’a jamais cessé d’accueillir des émigrés de partout et de nulle part, dés qu’un conflit survenait et les poussait a fuir. Elle a ainsi conservé les habitants de pays proches, d’Italie, d’Espagne, ou lointains, de Russie, de toute l’Europe enfin, et même plus tard d’Asie, d’Amérique du sud, d’autres pays encore, et aujourd’hui d’Afrique. Quant à la situation qui leur a été faite, la France a été le plus souvent un exemple.

    • Les grandes migrations ont suivi les secousses historiques.En 1918 la guerre a saigné la France qui manquait de naissances et d’enfants pour remplacer les générations perdues, et de bras pour travailler, son économie ne se relevait pas. Il fallait des hommes jeunes, pour remplacer les morts de la
      guerre. On a fait venir une immigration de travailleurs et de repeuplement. Ce furent des italiens, belges, espagnols, grecs, polonais, arméniens, et des russes. En 1921 ils étaient 1.500.000. Puis sont apparus des Portugais et des Africains. En 1926 ils étaient 2.500.000, en 1931 ils étaient 2.700.000. (...)

    • A partir de 1945 la France est de nouveau exsangue l’économie est à reconstruire, le pays a perdu 1.000.000 d’habitants. La solution est venue de la reprise de la natalité, et de la venue d’une immigration de travail. (...)

    • A la fin des années 50 la France va entrer dans un cycle de croissance forte celui des 30 glorieuses. On a de nouveau besoin d’une immigration de travail pour faire fonctionner l’économie. Il arrive de nouveau des Italiens, des Espagnols, des Portugais, des Maghrébins, des Africains, des proches orientaux, des asiatiques. Mais malgré les dispositions prises, l’administration n’absorbe toujours pas et à cause de la lenteur de l’Office des Migrations Internationales (OMI) la régulation et les prévisions ne seront pas tenues.

    • La guerre d’Algérie va entraîner une redistribution. Le rapatriement des militaires et des Français d’Algérie augmente la population autochtone active, en même temps qu’elle provoque un nombre d’immigrants jamais atteint, dont l’arrivée se fait dans la précipitation et l’anarchie avec des taux de régularisations a posteriori de l’ordre de 80 %. En 10 ans entre 1955 et 1965 on a chiffré à 2.300.000 le nombre d’étrangers arrivés sur le territoire français. Pendant cette période viendra une majorité d’espagnols, de portugais, de maghrébins, d’africains d’Afrique noire, tous travailleurs permanents. De cette époque datent les premiers contrôles et les premières aides aux travailleurs immigrés et à leurs familles.(...)












  • claude claude 25 mars 2009 17:43

    @ abesmachinchose...

     smiley

    vous devriez changer de marque de moquette, celle que vous fumez est légèrement frelatée !

     smiley

    @ l’auteur, merci pour votre étude amusante à lire smiley


  • foufouille foufouille 25 mars 2009 11:31

    analyse tres interressante


    • Francis Francis 25 mars 2009 12:28

      Article interessant, mais qui meriterai de creuser un peu plus. La faute sans doute aux manque de donnees ?

      Juste une chose : vous parlez de conservatismes sociaux, termes qui me semblent incorrects dans le sens ou la societe dite " civile" est bien plus progressiste sur la question des femmes et de la representativite des elus que les dits elus et les partis politiques. Si conservatisme il y a, c’est bien du cote de cette pseudo elite qui se partage le pouvoir depuis la liberation ...


      • Antoine Vielliard (Saint-Julien-en-Genevois) Antoine Vielliard 25 mars 2009 12:39

        Bonjour,

        Effectivement, il serait souhaitable d’approfondir le sujet. Je comparerai prochainement les nouveaux conseillers municipaux par rapport aux anciens pour voir s’il y a une difference significative. Je pense que cette methode peut permettre de maniere simple de comparer la diversite de differentes organisation sans recourir aux statistiques ethniques et socio professionnelle (qui a mon avis sont neanmoins necessaires).

        Pour ce qui est des conservatismes, je n’ai pas le meme point de vue que vous. D’une part les personnes plus ouvertes... sont aussi moins presentent lors des elections. A titre personnel, je conduisais lors des municipales une liste plutot diverse - nous avons cependant eu du mal a recruter des retraites. Nous avions face a nous une liste ou les papy boomers etaient largement sur representes. Nous avons perdu a 85 voix. Les moins de 40 ans qui representent 50% de la population et 40% des inscrits... n’ont represente que 30% des votants effectifs le jour J. J’ai depuis entendu plusieurs fois la remarque selon laquelle notre liste etait trop jeune... suffisament de fois pour penser que ce facteur la est une partie de l’explication de notre defaite.

        Par ailleurs, dans le canton de Geneve se tenait il y a qq mois une election pour elire une assemblee constituante. La participation a ete faible et tres biaisee vers un electorat age qui vote de maniere systematique. A Geneve, le mode de scrutin se fait par panachage - meme avec plus de 100 000 votants. Le resultat a ete affligeant. Les femmes sont tres peu representes et les jeunes quasiment absent. Je vais faire une etude detaillee, mais une premiere analyse de ce qui s’est passe conduit aux conclusions suivantes : les candidats les plus ages ont ete rajoute plus souvent sur des listes (on peut a Geneve ajouter des candidats PS sur une liste radicale). Ce n’est pas tres etonnant, a priori les candidats ages ont un reseau social plus important en raison de leur plus grande experience. Pour la meme raison les candidats ages sont aussi beaucoup raye des listes (ils ont aussi plus d’ennemis). Ce qui est surprenant c’est que les jeunes sont peu ajoute -normal ils connaissent moins de monde - mais qu’ils sont beaucoup rayes -alors que pourtant moins de gens les connaissent. Cela semble suggerer une forme de juvenophonie de la part d’un electorat age qui est plus present les jours de vote. Je ferai une note sur le sujet dans les prochaines semaines.

        Cordialement,

        Antoine Vielliard


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 mars 2009 15:01

          " Sur un échantillon pris au hasard de 155 personnes de ma commune " Votre étude est donc partielle...

          C’est fou, à l’heure où l’on lutte contre les fichiers de toutes sortes, le seul prénom révèle déjà une quantité de choses. Ajoutez votre photo, et votre physionomie en déclare encore plus. Il n’y a aucun lien dans votre texte. N’avez vous pas fait pourtant appel à aucun site interéressant ? 


          • Antoine Vielliard (Saint-Julien-en-Genevois) Antoine Vielliard 25 mars 2009 15:11

            Bonjour,

            Les prenoms des elus de l’Assemblee nationale, du senat, du conseil regional ont ete pris sur les sites des institutions respectives. Les prenoms des conseillers municipaux ont ete compiles a partir des sites des communes et des resultats des elections. Les prenoms des electeurs ont ete etudies sur la liste electorale de ma commune accessible a tous les electeurs de la commune conformement au code electoral. C’est accessible a chacun mais pas diffusable a tous.

            La taille de l’echantillon a une importance. Si les echantillons sont differents alors la probabilite qu’un prenom soit partage par une proportion plus importante augmente aussi (le nombre de prenom courant etant limite). Il faut donc des echantillons qui sont identiques en taille. 155 est effectivement une base petite, mais cette base est imposee pour faire une comparaison avec le Conseil Regional de Rhone Alpes qui compte seulement 155 membres. Un echantillon plus large aurait ete plus fiable mais aurait interdit toute comparaison avec le Conseil Regional. Par contre les prenoms de chaque groupe ont ete tire au hasard.

            Cordialement,

            Antoine Vielliard


          • JoëlP JoëlP 25 mars 2009 20:07

            OK, je transmets cette attaque personelle à qui de droit  :))


            • Antoine Vielliard (Saint-Julien-en-Genevois) Antoine Vielliard 30 mars 2009 16:00

              Coincidence bien involontaire je le regrette ! smiley

              La methode est pertinente lorsqu’elle est appliquee a un groupe mais tout a fait criticable lorsqu’elle est appliquee a un individu. Quoique ! smiley

              Antoine


            • dalat-1945 26 mars 2009 09:22

              Article peu convainquant et sans grand intérêt, désolé !
              C’est vrai qu’il y a une mode qui évolue avec le temps, pour le choix des prénoms. Ce qui explique qu’il y a beaucoup de "Michel" dans les assemblées, car la moyenne d’âge des députés aujourd’hui est liée à des naissances du Baby boom, lorsque le prénom "Michel" était dans le "vent". Mais c’est tout. Rien de plus !

              Mon grand père s’appelait "Lubin", typiquement 19ème siècle, et alors ? Mon arriére, arrière, grand père s’appelait "Benoit". Mon arrière arrière, arrière, arrière grand père, au 18ème siècle s’appelait "Jean". Et alors ?

              Tous mes ascendants étaient d’origine paysanne. Et alors ?





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