Les matriarques
Il y a une vingtaine d'années j'avais accompagné à une manif soutenant des femmes opprimées une camarade sur laquelle j'avais des visées expansionnistes. Je n'étais pas entièrement de mauvaise foi, je voulais sincèrement soutenir également ces victimes de la sottise fanatique, cela ne date donc pas d'hier. Mais arrivés sur place, nous réalisâmes que c'était interdit aux mâles. Nous fîmes donc demi-tour, mon amie ne comprenant pas cette prohibition des chromosomes "Y". Nous fûmes frappés tous les deux par l'absence de féminité des participantes, par leur laideur.
Serait-ce donc que leurs "combats" étaient déjà guidés par la frustration sexuelle et les carences esthétiques de leurs physiques ?
A entendre les discours stigmatisant déjà le mâle blanc forcément patriarcal et oppressif et le rôle des pères automatiquement violents et sans douceur, elles avaient toutes également un problème grave de complexe d'Électre (pour les filles c'est Électre et non Œdipe). Voilà une contradiction déjà assez manifeste, elles refusent de limiter le rôle des femmes à celui de mère mais exaltent au-delà de toute mesure ce statut.
Les féministes actuelles sont encore plus largement indifférentes aux combats les plus urgents dans notre société. Quand une gosse se fait exciser, qu'une jeune fille est mariée ou violentée de force, qu'elle est contrainte à porter à porter le voile, qu'elle ne peut plus porter de jupe sans se faire injurier copieusement, quand un "crime d'honneur" est commis, elles se distinguent par un silence assourdissant voire par leur complaisance. Le voile à en entendre certaines (et certains, voir à ce lien) devient un acte d'insoumission face à la phallocratie. Ce n'est pas que l'auteur de ces lignes est obsédée par l'Islam c'est juste que celui-ci sous sa forme obscurantiste se rappelle souvent à son bon souvenir dans l'actualité.
Ces dames sont conscientes, je pense, j'espère, de ces contradictions et se tournent vers des "combats" plus faciles à mener, et moins risqués également. Ainsi elles voudraient faire à côté des journées du Patrimoine des journées du Matrimoine. La première réaction qui vient à la lecture d'articles énonçant leurs intentions (voir à ce lien) est que le ridicule fort heureusement ne tue pas sinon elles seraient instantanément foudroyées. L'élue parisienne ayant fait cette proposition, Joëlle Morel (voir à ce lien), est de cette gauche mondaine hors sol.
On aime bien y refaire le monde à l'abri, en foulant de profondes moquettes, sous des breloques clinquantes, en bavardant de tout et de rien entre soin loin des "ploucs" que l'on méprise assidûment. Et surtout on aime bien donner de soi une bonne image qui réjouira quelques harpies mondaines aigries, de ces harpies trop vieilles et trop moches pour continuer à baguenauder comme avant. Les "ploucs" préféreraient qu'on s'inquiète de leur précarisation financière, de leur situation et de celle de leurs enfants, ces ingrats qui ne se préoccupent que de combats d'arrière-garde aux yeux de cette gauche salonnarde et privilégiée.
Quant à ma camarade féministe sur laquelle j'avais des vues conquérantes, j'ai eu la surprise désagréable de voir son nom sur une liste de remerciements d'un travail de thèse menée à l'EHESS sur l'importance du voile islamique comme symbole d'affranchissement du patriarcat. Tout se perd, ne demeure que la nostalgie...
Sic Transit Gloria Mundi, Amen
Amaury - Grandgil
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