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Accueil du site > Actualités > Société > « Les retraites complémentaires » ont-elle encore un avenir (...)

« Les retraites complémentaires » ont-elle encore un avenir ?

Ce qu’on appelle « retraites complémentaires », ce sont les régimes ARRCO et AGIRC dit complémentaires au regard de la retraite de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV), qui a fait l’objet d’une réforme contestée par les syndicats l’automne dernier. « Complémentaires » est impropres, pour une bonne partie des ayants droit, puisqu’elles représentent parfois 60 à 70 % du total de la retraite. Ces deux régimes font l’objet de négociations serrées entre le Mouvement des Entreprises Françaises (MEDEF) et les syndicats, sans pour autant que les grands médias s’en fassent nécessairement l’écho. Et pourtant les enjeux sont encore bien plus importants pour les français que ne l’a été la dernière réforme de la retraite CNAV.

Petit retour en arrière pour éclairer les perspectives générales de nos régimes de retraites à moyen terme. Pour cela il est bon de rappeler les quelques chiffres incontestés du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) (Septième rapport du 27 janvier 2010) :

En 2010 une retraite sur 10 n’est pas financée, sans réforme on passera de une sur 6 en 2030.

La démographie nous « enfonce » inexorablement : 16 millions de retraités en 2010, 18 millions en 2020 et 22 millions en 2050.

D’où découlent l’évolution catastrophique du ratio actifs/retraités qui passe de 1,8 en 2010 à 1,5 en 2020 et enfin 1,2 en 2030. Rappelons pour mémoire qu’il était de 4 en 1960 !!!.

L’esquisse de scénarios prévisionnels du COR donne sur la base d’un chômage à 4,5 % et une croissance à 1,8% en 2024 (cela laisse un peu de temps pour essayer d’y arriver, mais le taux de chômage actuel semble bien structurel) un déficit de 56 millions d’euros en 2030 et de 72 millions d’euros en 2050, soit 1,7% du PIB.

Je passe sur les points forts de la réforme votée à la fin de l’année dernière pour faire un état de ce qui se joue au niveau des ces fameuses retraites complémentaires (regardez sur votre bulletin de paye elles y figurent) : ARRCO et AGIRC.

L’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO) est le régime complémentaire de l’ensemble des salariés du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture, cadres compris (elle fédère 70 institutions de retraite)…. Donc VOUS. Son Conseil d’administration est composé à part égales de représentants d’organisations patronales et de représentants des syndicats, c’est donc un système dit de « gestion paritaire ». Ce sont 18 500 000 salariés qui y cotisent. En contrepartie elle verse des allocations à 11 300 000 retraités (soit 3 468 €/an en moyenne !!!)

L’Association générale des institutions complémentaires des cadres (AGIRC) est le régime complémentaire des cadres du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture (elle fédère près de 30 caisses), donc une bonne partie de VOUS. Sa gestion est également paritaire, elle comprend 3 940 000 cotisants et verse des allocations à 2 398 000 retraités (soit 8 920€/an en moyenne !!!)

Ces régimes sont menacés parce que fortement déficitaires et avec un déficit qui s’amplifie : 1,38 milliards d’euros en 2009 et 3,8 milliard en 2010 (2,1 milliards d’euros pour l’ARRCO et 1,68 milliards d’euros pour l’AGIRC).

C’est dans ce contexte que le gouvernement a réalisé un véritable « casse » sur l’ensemble des salariés cotisant à l’ARRCO et l’AGIRC.

En cause ,le changement de statut de la poste, qui d’un statut public est passé à un statut privé. Jusqu’alors ses salariés cotisaient à l’IRCANTEC. Celle-ci est la caisse dite complémentaires des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques. Ce sont 2 500 000 agents qui y cotisent pour des prestations servies à 1 700 000 de retraités.

Le passage de la poste du public au privé s’est soldé par une « soulte » de 6 milliards d’euros prélevés sur les fonds ARRCO-AGIRC au profit de l’IRCANTEC. Motif : l’IRCANTEC considère que les nouveaux embauchés de la poste désormais cotisant à l’ARRCO-AGIRC sont une perte pour elle, qui par ailleurs verse une pension aux employés de la poste relevant de l’ancien régime. Comment cela a-t-il été calculé et bien l’IRCANTEC a calculé son indemnité sur une période de 50 ans en projetant le nombre de salariés « perdus » pour elle et l’équivalent de leur cotisation sur cette même période.

C’est ahurissant et c’est pourtant la vérité. Qu’est ce qui a pu justifier un tel transfert, alors que l’IRCANTEC affiche un solde positif de 221,2 millions d’euros en 2010 ? Qu’elle bénéficie d’une véritable dynamique de croissance avec + de 643 000 nouveaux cotisants des dix dernières années. Mystère.

Par ailleurs il plane sur les régimes ARRCO-AGIRC une autre menace. Un accord :l’AGFF, qui permettait aux cotisants de partir à la retraite entre 60 et 65 ans avec une retraite complémentaire sans abattement sous réserve d’avoir atteint la durée de cotisation requise en fonction de son année de naissance, est dans la balance des négociation en cours entre les représentants du patronat et les syndicats.

Ce qui pourrait signifier malgré les trimestres acquis pour la retraite CNAV de devoir ou travailler jusqu’à 65 ans pour toucher sa retraite complémentaire, ou bien de partir avec une importante décote sur sa retraite complémentaire (et de fait principale !).

Voici les conclusions de la réunion du 24 février qui s’est conclu sans accord :

Pour le MEDEF le maintien de la retraite sans abattement (assuré par l’accord historique de l’AGFF) et le retour à l’équilibre des deux régimes supposent des contreparties :

- L’alignement sur le régime général de l’âge à la retraite sans abattement qui passerait de 65 à 67 ans,

- L’alignement par le bas des majorations pour enfants (5% sur les deux régimes)

- L’ouverture du droit à réversion à 60 ans, voir 62 ans au lieu de respectivement 55 ans et 60 ans à l’ARRCO et l’AGIRC.

Pour l’instant les syndicats s’opposent à ces propositions du MEDEF, les prochaines séances de négociations se joueront du 9 au 18 mars 2011. Et l’accord de l’AGFFF vient à expiration le 30 juin.

Quel est le risque ? Le scénario le plus fatal conduirait au fait que les salariés n’auraient plus la possibilité de partir à la retraite avant 65 ans (on évoque aussi 67 ans) sans voir apparaitre « une décote » sur leur pensions des régimes complémentaires.

Dans le cas de départ anticipé avant cet âge là les pensions servies par les deux régimes de l’ARRCO et de l’ARGIC pourraient être amputée au pire de 22 % pour un départ à 62 ans, 17% pour un départ à 63 ans, 12% pour un départ à 64 ans.

L’accord prend fin au 30 juin 2011 et c’est le silence radio, au mieux la langue de bois de la part des partenaires sociaux.

Voilà de quoi alimentée le débat public, si les grands médias veulent bien s’en donner la peine à l’aube du prochain débat sur les élections présidentielles


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29 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 15 mars 2011 11:55

    il faut absolument defendre notre systeme de retraites, il est de loin le plus performant que toute les reformes que l’on nous propose, regardez ce petit PPS qui explique cela trés bien...

    http://2ccr.unblog.fr/2010/12/02/pps-retraites/


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 15 mars 2011 17:00

      merci Robert pour c e diaporama très explicite.

      jean


    • Basepam 15 mars 2011 14:48

      Bonjour,

      Merci pour cet article. Concernant votre analyse du début sur le ratio actifs/retraités, un certains nombre d’économistes ne sont pas d’accord. Le bon ration serait le ratio actifs/inactifs qui lui augmente beaucoup moins que le ratio actifs/retraités (moins de jeune inactifs).

      Voici un article qui explique beaucoup mieux que je ne le fais.

      Cordialement
      Basepam


      • Pelletier Jean Pelletier Jean 15 mars 2011 16:59

        Basepam,

        merci de ce complèment dans un dossier qui n’ets pas facile de maitriser et pourtant cela concerne l’avenir de tout un chacun.

        jean


        • Yohan Yohan 15 mars 2011 17:13

          L’Etat prend l’argent où ça l’arrange et n’hésite pas à pomper dans les caisses du privé. Il fera bientôt pire encore, puisque les salariés du privé ne réagissent pas


          • Leo Le Sage 17 mars 2011 18:31

            « L’Etat prend l’argent où ça l’arrange et n’hésite pas à pomper dans les caisses du privé »
            Si l’état ne cherche pas des sous c’est ton futur qui est foutu aussi...
            Il faut choisir...

            Ce qu’il faudrait c’est que l’état cesse d’investir là où cela ne marche plus.
            il y aura de réelles économies.

            De plus, il faut mieux encadrer plus fortement les Appels d’Offres.
            Meilleure réglementation, maximum de transparence, etc.
            Là aussi, il y a beaucoup d’abus, mais qui en parle sérieusement à l’heure actuelle ?

            Il faudrait aussi que les journalistes bougent un peu non ?


          • Le péripate Le péripate 15 mars 2011 17:26

            Son Conseil d’administration est composé à part égales de représentants d’organisations patronales et de représentants des syndicats...
            Faut pas s’étonner de la gabegie.

            Moi, j’aimerais choisir à qui je confie mon épargne. Parce que je prendrais un professionnel, en concurrence avec d’autres, et il aurait intérêt à se bouger le cul....


            • foufouille foufouille 15 mars 2011 20:32

              quelle epargne ?
              en dessous du smic une epargne et puis quoi encore


            • Le péripate Le péripate 15 mars 2011 20:51

              Sur une fiche de paye, si tu en as déjà vu une, il y a des lignes avec des soustractions.

              C’est ceci ton épargne, couillon.


            • foufouille foufouille 16 mars 2011 11:49

              on appelle ca des cotisations quand on est pas libertasplusrien
              des subventions dans ton cas


            • le poulpe entartré 15 mars 2011 17:43

              Bonjour l’auteur,

              Pour allez vite, il y a une exactitude dans votre (bon) article. L’ Arrco est l’organisme de collecte et de répartition du régime de retraite des salariés non cadres (de l’employé jusqu’à l’agent de maîtrise) et des cadres pour la tranche A seulement ( soit en 2011 en mensuel : 2946€ et en annuel : 35352€).

              L’Agirc est l’organisme qui collecte les cotisations des cadres et cadres dirigeants uniquement dès lors que la rémunération de ceux-ci dépasse la tranche A, dépassent parfois la B et dans le meilleur des cas atteignent la C. Au delà, il est plus intéressant (!) de faire une distribution de dividende. Serait elle inférieur, ils seraient malgré tout tenus de verser : l’apec pour bénéficier de la GMP. Idem pour la CET.

              Ce qui ne va pas c’est que les taux de cotisation sont les même pour les cadre et non cadre soient les même et que pire encore, ceux de la tranche B et C également.
              Lorsque les revenus dépassent le plafond de la tranche B ( 11784€ par mois) on est loin du revenu du smicard à 1365€ mensuels. Donc faire passer le taux de cotisation à 70% au lieu des 22.85% actuels est tout à fait réalisable. Anti-économique ? Absolument pas, il y aura plus de salarié dont les revenus tendront vers cette limite que quelques uns qui se gavent comme des porcs. Donc au final, plus d’argent réinjecté dans l’économie réelle, par la consommation.

              Par ailleurs, les dividendes des entreprises distribués échappent à des cotisations sociales dignes de ce nom. Devinez donc pourquoi ? Cette situation doit cesser. Il convient donc de soumettre sans restriction, l’intégralité des distributions au taux de la tranche B et voilà une source non négligeable de financement récupérée.

              Bien sur les spécialistes de l’habillage de bilan sont là pour rectifier le tir. Peu importe, l’impôt sur les sociétés doit être réformé : r é f o r m é. Rien à voir avec le tour de passe passe de l’isf et du bouclier fiscal. Shématiquement : le résultat d’un exercice n’est pas un bon indicateur. Donc on passe à autre chose : on prend le compte de résultat, on tire les résultats d’exploitations, financiers et exceptionnels. Chaque tranche de l’agrégat se retrouve avec un taux d’imposition bien à lui. L’exploitation avec le taux actuel 15% jusqu’à 38120 et 33% au delà. Le financier sera porté à 80% pour mettre un terme aux boiboites qui délaissent leurs coeurs de métier pour aller jouer au casino en trading. L’exceptionnel passerait lui à 50% car il faut mettre un terme aux achats reventes de société justes effectuées pour pomper le stock ou la trésorerie. Voilà comment on peut récupérer du budget et influer directement sur le tissu économique.

              On pourrait encore étendre davantage le périmètre et s’attaquer aux sociétés consolidées (dans le pétrole et la chimie) qui s’organisent pour ne pas payer un euro d’impôt en France alors qu’elles font des résultats bénéficiaires à neuf chiffres. Ce serait un peu trop long (et même barbant pour la majorité, pour tout dire).

              En résumé, le financement des retraites est très largement FAISABLE cependant cela demande une volonté politique réelle et pose un vrai choix de société comme à la libération. Avancer l’argument du ratio Actif / retraité est un faux argument. Pourquoi ? Vous faites comme si la productivité par actif était figée or c’est tout sauf le cas.

              En clair, ça demande des couilles pour mettre au pas les immondes, les profiteurs, les banksters, les vendus, le medef etc, etc.

              Quelle homme ou femme politiques aura le cran de le faire ? Je cherche et je ne trouve personne.
              Mélanchon ? Il est devenu tiédasse, consensuel, gnangnan. 

              Constat consternant, des veaux menés par des lions dont la crinière est bouffée aux mites.


              • Pelletier Jean Pelletier Jean 15 mars 2011 17:48

                Cher poulpe (entartré !!!)
                Oui bien sûr même si les données démographiques sont alarmantes et les déficit des caisses avérés, pour peu qu’un vrai débat public s’instaure et que les partsi politqiues s’emparent du sujet il y a des solutions, il en existe même de nombreuses.
                Vousouvrez certaines pistes, c’est un sujet de société, il faut savoir où nous voulons mettre nos priorités.Pour moi les garnds principes instaurès à la Libération par le conseil national de la Rèsistance sont tojours d’actualité.
                Nous pouvons encore défendre le principe de nos retraites en faisant effcitivement payer ceux qui sont en mesure de lefaire.

                jean


                • Marc Bruxman 15 mars 2011 20:32

                  Ce qu’il y a de bien avec les communistes (vu que vous citez le CNR qui était en réalité un ramassis de Bolches je suppose que vous en êtes un) c’est qu’ils veulent toujours voler les autres pour financer leur incompétence. On a plus de fric ! Pas grave prenons aux riches, c’est pas grave, ils sont riches c’est pas du vol.

                  Votre idéologie de merde est dépassée depuis fort longtemps. Le communsime au XXème siécle aura tout de même produit de belles architectures (parmis les plus intéressantes), la fête de l’huma (bon festival de rock) et beaucoup de malheur. Ce qui est drole c’est que j’étais enfant en 1989 mais on entend toujours parler les vétérans de cette idéologie désuette. C’est un peu comme les fans de Jesus. Finalement, vous êtes comme les autres, vous vendez de l’opium au peuple, mais vous dites que celui du voisin a été coupé et pas le votre. Lol !


                • Leo Le Sage 17 mars 2011 18:34

                  Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.123) 15 mars 20:32
                  Malheureusement pour vous, Marx est loin d’être mort.
                  Ce qui n’est pas un problème en soi [j’ai lu un texte dessus dans une revue].

                  La tendance [mondiale apparemment] ne sera pas de prendre beaucoup aux riches mais plutôt aux classes moyennes.


                • Marc Bruxman 15 mars 2011 19:05

                  Et bien en tout cas je ne demande qu’une seule chose : Qu’on me permette de ne plus cotiser à cette retraite complémentaire et que je puisse en échange toucher mon vrai salaire ! En investissant intelligemment cet argent je toucherai plus de fric pour mes vieux jours qu’en investissant dans une caisse qui aura fait faillite d’ici la.

                  La beauté avec ce système c’est que tu sais que tu investi dans du Madoff mais tu es obligé de le faire. Au moins avec Madoff vous n’étiez pas obligé de lui faire confiance !


                  • le poulpe entartré 15 mars 2011 19:33

                    @Marc

                    Vous ne croyez pas vous même à ce que vous dites. Vous voulez spéculer, boursicoter, trader en forex. En clair, vous préférez jouer sur les anticipations et les peurs humaines, pour faire du fric. Pourquoi pas, si l’immonde ne vous dérange pas ? Prenons votre bulletin de salaire en haut le brut : 2000€ (pour simplifier) toutes primes incluses (panier, objectif, rendement, ponctualité, etc).
                    Descendez au niveau de la ligne RNC (retraite non cadre) qui peut aussi s’appeler du nom de la caisse de votre activité (ex : irec, uiric, unirs, carcom, etc). Vous aurez donc au moins cinq colonnes : la base (2000€) le taux (3%) le résultat du produit ( 60€) c’est votre part salariale. Plus à droite encore une colonne avec le taux (4.50%) et le résultat du produit ( 80€) c’est la part patronale. Donc au total, vos cotisations mensuelles s’élèvent à 140€ pour un mois et donc x12 = 1440€ par an. Cette somme même placée à 10% par an (introuvable sauf chez Madoff) vous donnera un total de 1584€ au bout d’un an, au maximum. C’est avec un pécule pareil que vous serez plus confortable à la retraite ?

                     Allons, allons, revenez sur terre ou plutôt réveillez vous parce que c’est bien cela que nous concoctent les réacs qui sont aux commandes actuellement. Vous aimez les pâtes tant que ça ?


                  • Marc Bruxman 15 mars 2011 20:36

                    Bravo, vous venez de démontrer que le système est intenable : 1440 € par an pour un salarié qui gagne 2K€ ne permet pas de se payer une retraite ! CQFD ! La retraite est payée parce que la caisse a recours à l’emprunt payé par nos impôts. Comme les comptes publics ne sont pas à l’équilibre un jour ou l’autre cela s’arrétera et vous aurez perdu 1440 € par an.

                    Cela tout le monde sait qu’il faut faire du fric maintenant pour ne pas crever quand on sera vieux. La jeune génération l’a compris. Donc ces 1440 € je préfére me les verser à moi même et tenter d’avoir le meilleur rendement possible dessus plutot que de les verser à un organisme qui va les griller et ne jamais me les reverser.


                  • Marc Bruxman 15 mars 2011 20:43

                    Ah pis quand même je ne résiste pas. 1440 Euros placés pendant 37 ans à 10% annuel c’est vachement bien dites moi :
                    Alors : (1.10) puissance 37 => 34 !
                    Vous avez donc multiplié par 34 votre capital sur 37 ans. Faites le calcul c’est magique !

                    On va faire encore mieux, on va faire fonctionner ce système pendant trois ans :
                    440*(1.10)^37+1440*(1.10)^36+1440*(1.10)^35
                    133947.45499261343095514880

                    Des couilles en or même en comptant l’inflation. On va prendre du 4% vachement plus réaliste :
                    17738 pour vos 3 premiéres années de cotisation. J’ai la flemme d’écrire le morceau de code pour faire le calcul. Et puis au moins si vous vous chiez dessus, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous même.


                  • le poulpe entartré 17 mars 2011 12:32

                    C’est encore pire que ce que je pensais ; vous patinez sur place.

                    Pour commencer, c’est votre hypothèse de boursicoteur international qui a été illustrée. Votre compréhension du problème est plus dirigée par la rancoeur que vous avez de votre situation personnelle que par une quelconque réflexion. 

                    Par ailleurs, vous ignorez visiblement tout du fonctionnement du système de retraite actuel qui est un système basé sur la répartition et non la capitalisation (ce dont vous rêvez en Madoff de pacotilles).

                    Vous ignorez tout également du mode de fonctionnement des caisses de retraites, du financement de celles-ci, de la nature de leurs recettes, de la constitution de leurs actifs et des patrimoines étendus qu’elles possèdent. Vous ignorez également que les caisses de retraites complémentaires sont des personnes morales de droit privé et non public. Contrairement à l’état qui est toujours fauché (ce qui est organisé sciemment), elles ne recourent pas à l’emprunt.

                    « Ce que tout le monde sait c’est qu’il faut faire du fric maintenant » : terrible constat de votre mentalité. D’une part, vous prenez votre cas personnel et en faite un cas général  : « tout le monde » et vous exhibez votre seul intérêt : « le fric ». Justement, beaucoup d’autres pensent d’une manière différente et analyses posément les situations.


                  • le poulpe entartré 17 mars 2011 12:54

                    Heu ...Marc, 10% par an ça n’existe pas, c’est père noël, c’est Madoff et toute sa bande. Pourquoi vous donnez tant de mal avec votre tableur ou votre calculette ?

                    Vous n’auriez même pas dû commencer mais vous êtes incapable de vous controlez (« je ne résiste pas »). Quel gamin vous faite à plus de trente ans passés.
                    Vous ne vous rendez même pas compte que vous vous enfoncez et en plus vous en remettez une couche tout seul. (la moulinette sur trois ans).
                    Vous lachez complètement la rampe avec votre exemple à 4%. Vous échafaudez des scénarios qui vous font plaisir, en oubliant que même 4% NETS sur les marchés, c’est comme les 10%. Pour votre information, même avec un volant financier de 740 000€, l’excédent de trésorerie d’une boite, bloqué de deux mois en deux mois (c-a-d  : disponible pour la bq) la banque ne vous donne pas ça (au delà de 5 000 000€ et encore).
                    Le paramètre de l’inflation, vous en auriez tenu compte ? Sur les quatre dernières années, quel est il ? ...Heu ? Allez, sur le site de l’insee et vous pourrez sortir vos kleenex.

                    Vous avez déjà travaillé dans votre vie ? Chez Mac Do. Ah oui ! Tsss...


                  • Yohan Yohan 15 mars 2011 19:42

                    Epargner chacun pour soi, c’est risquer bien des désillusions (voir du côté US). 
                    Notre système n’est pas à jeter aux orties, mais il faudrait  :
                    1/ cotiser plus pour la retraite qu’on ne le fait actuellement, surtout pour ce qu’on en attend 
                    2/ gérer le bousin mieux qu’on ne le fait. Heureusement qu’il y a eu un regroupement des caisses, car elles nous coûtaient cher en frais de gestion
                    3/ qu’on s’assure que l’Etat vorace ne s’autorise pas de piocher dans les caisses qui ne lui appartiennent pas pour alimenter les siennes


                    • le poulpe entartré 15 mars 2011 19:59

                      C’est bien vu ! Sauf que les commissions paritaires et bien comment dire ? Elles sont composées d’humain qui ont des réactions d’humain et l’humain est faible. Vous le savez bien. Autrement dit, le coût d’un consentement sur une orientation de gestion est négligeable par rapport aux gains potentiels (en valeur absolue). Donc il ne faut pas s’étonner de certains accords déroutants aux détriments des salariés. C’est terrible d’écrire ça mais dans la vraie vie ça se passe comme ça et même aujourd’hui j’ai encore du mal à l’accepter.


                    • spartacus spartacus 15 mars 2011 22:02

                      Il faudrait surtout une égalité parfaite de tous et aucun passe droit de statut.

                      Les exceptions et dérogations ont tué la règle. 
                      Un sytème devenu injuste.

                    • tvargentine.com lerma 15 mars 2011 22:42

                      Un bon article mais je pose la question simple !

                      Les socialistes depuis 1981 qui sont devenus les nouveaux riches aujourd’hui (Dray,Melanchon....) durant des années ou ils étaient au pouvoir n’ont rien fait pour adapter et moderniser le système dans l’intérêt général

                      Pourquoi ???

                      Je crois que le problème ou les questions méritent d’être posées car nous voyons bien que ce sont des millions de travailleurs qui devront payer le prix fort de cette « politique » de l’autruche

                      http://www.tvargentine.com/sejour.html


                      • Abou Antoun Abou Antoun 15 mars 2011 23:42

                        S’il y a parmi vous des spécialistes, j’aimerais poser une question bien simple.
                        Au début des années 80 on découvre que l’assurance vieillesse de la sécu est insuffisante et qu’il faut forcer les gens à cotiser plus pour avoir une fin de vie meilleure.
                        Soit ! je n’ai rien contre le principe.
                        La seule chose qui m’étonne c’est la multitude de caisses qui se sont crées en surplus de la caisse d’assurance vieillesse de cette bonne vieille sécu.
                        C’est autant de frais généraux à assumer avec à chaque fois un président, un vice-président un secrétaire un trésorier et un peu de personnel pour gérer les dossiers.
                        La sécu disposait de la structure pour gérer cette cotisation supplémentaire et même s’il avait fallu augmenter un peu le personnel cela n’aurait jamais coûté aussi cher d’une part, et cela aurait été beaucoup plus simple pour les assurés de n’avoir qu’un interlocuteur.
                        J’ai dit une connerie ?


                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 16 mars 2011 12:30

                          mais la simplification a déjà eu lieu puisque l’ARRCO et l’ARGIC sont déjà des regrouppements de dizaines de structures, ce qui a eu pour consèquence « d’allèger » en partie les frais de gestion.

                          jean


                        • Abou Antoun Abou Antoun 16 mars 2011 13:26

                          Merci pour votre réponse qui ne répond que très partiellement à ma question.
                          Pourquoi n’a-t-on pas prévu une simple extension de l’assurance vieillesse de la SS.
                          Cela dit, j’ai eu affaire à une certaine CIPAV, sans doute pas encore regroupée et totalement incompétente et je me demande comment on peut garder de telles structures.


                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 16 mars 2011 13:44

                          Abou,
                          pour plus de prèécision cela est indiqué dans l’article :

                          L’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO) est le régime complémentaire de l’ensemble des salariés du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture, cadres compris (elle fédère 70 institutions de retraite
                          L’Association générale des institutions complémentaires des cadres (AGIRC) est le régime complémentaire des cadres du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture (elle fédère près de 30 caisses),
                           


                        • le poulpe entartré 17 mars 2011 13:11

                          Depuis le 1er janvier 2002, les deux fédérations Agirc et Arrco ont mis en commun leurs moyens matériels et humains dans le cadre d’un groupement d’intérêt économique, le GIE Agirc-Arrco.
                          Les caisses de retraites se sont mulitpliées comme les branches dans l’industrie, le commerce et l’apparition de nouveaux métiers.
                          Voilà, voilà.

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