Pourquoi des gens sont-ils silencieux - voire pire - à propos du 11 Septembre ? Double pensée, déni et dissonance cognitive
Pourquoi les gens (bien) sont-ils silencieux - voire pire - à propos du 11 Septembre ?
C'est en substance la question que se pose Frances T. Shure, psychologue supportrice du mouvement Architectes et Ingénieurs pour la Vérité sur le 11 Septembre, dans une série d'articles, visibles ICI.
Avec l'aimable autorisation de Frances T. Shure, nous vous proposons une traduction de cette série, au rythme d'un par semaine, dont voici les quatrième et cinquième parties. [Ndt : parties ici fusionnées alors qu'elles paraissaient séparément sur le site d'origine]
PARTIE 4 : double pensée
En répondant à la question posée par titre de cet essai, le chapitre du mois dernier, la partie 3, a abordé le thème de « l'obéissance et de l'estime de l'autorité », qui a été restitué lors des expériences de Stanley Milgram, de Jane Elliott, et de Philip Zimbardo, lesquelles démontrent toutes notre propension humaine à faire confiance et à obéir à l'autorité, même en violation de fortes valeurs morales, conduisant au développement d'identités et de croyances erronées en plus d'aboutir à des décisions hasardeuses qui ont souvent une incidence négative sur les autres.
Nous continuons l'analyse de Mme Shure ce mois-ci dans la partie 4 avec le concept de la « double pensée » [Ndt : ou avis divergents], développé par George Orwell.
Nous allons commencer par un peu de légèreté, avec le concept génial de « double pensée » de George Orwell. Dans le roman classique d'Orwell, 1984 (1), le concept des avis divergents signifie la capacité de faire cohabiter deux croyances contradictoires en même temps dans son esprit, et d'accepter les deux.
Dans le roman pas si fictif d'Orwell, le terme « double pensée » est un mot tiré de la « Novlangue » (2) qui remplace le terme de l'Ancilangue (2), « le contrôle de la réalité. » La Novlangue est un nouveau langage politiquement correct disposant d'un vocabulaire très limité, mis au point par les organes de contrôle (le Parti) aux fins de contrôler la vision du monde que peut avoir le public, et en limitant la possibilité d'une pensée indépendante. En d'autres termes, le contrôle des mots autorisés dans la langue aboutirait au contrôle des pensées que les gens seraient en mesure d'avoir.
Le concept des avis divergents d'Orwell est le processus cognitif d'induire consciemment l'inconscience, de sorte que l'on détient deux croyances contradictoires en même temps et que l'on utilise chacune d'elles en fonction de la situation actuelle, afin de rester en conformité avec la « tribune » officielle du moment. Dans le roman 1984, il est essentiel que les citoyens aient bien intégré la compétence hypnotique de la "double pensée", car si le Parti veut conserver son pouvoir de contrôle permanent, la condition mentale qui prévaut dans le pays doit être celle de la folie, les citoyens eux-mêmes utilisant ce processus subtil de contrôle de la pensée afin de rester en dehors de la réalité.
Le concept de « double pensée » n'est pas un terme accepté dans le vocabulaire de la psychologie, mais il devrait l'être, à mon avis, car c'est un mécanisme de défense psychologique banal. La "double pensée" est un concept qui s'est installé dans notre culture, décrivant ainsi la capacité de l'esprit humain à se contorsionner quand il entend un compte rendu officiel résolument prononcé sur une question – le 9/11 n'étant qu'un exemple – alors qu'il est en même temps au courant de témoignages contredisant cette déclaration officielle. La double pensée a la même signification qu'un autre terme Orwellien, « noirblanc », qui signifie la possibilité de prétendre de manière éhontée que le noir est blanc, en contradiction flagrante avec la preuve irréfutable.
Par exemple, exaspérée par une amie, je lui ai déclaré : " Je sais que tu penses que le 9/11 était une opération sous fausse bannière et que nous sommes au Moyen-Orient pour leurs ressources naturelles, mais tu continues de parler de la « guerre au terrorisme », comme si c'était la vraie raison pour laquelle nous avons envahi l'Afghanistan et l'Irak et pourquoi nous utilisons maintenant des drones pour tuer des soi-disant terroristes. Pourquoi fais-tu ça ?! "
Elle répliqua d'air air irrité : « Eh bien, l'histoire officielle nous est martelée ; elle est partout, à la télévision, dans les journaux, chez nos enseignants et nos amis, à l'école, au travail. Qu'est ce que je peux y faire ?! »
La "double pensée" était sa stratégie insensée de survie afin de rester saine d'esprit.
Un échange similaire s'est produit avec une amie qui avait inclus dans son récent livre des termes corroborant le mythe officiel du 9/11, dont je savais qu'elle ne croyait pas un mot. Frustrée, je me suis confronté à elle : « Pourquoi utilises-tu ces termes ? Je sais que tu n'y crois pas. »
Avec irritation, elle a répondu : « Écoute, je sais que l'on nous a menti. Mais mon travail dans ce monde est très important pour moi, et si je suis en mesure de poursuivre, je suis sûre de ne pas être contrôlée par les Impôts ! »
Elle avait peur de représailles de la part des autorités corrompues, et donc elle avait adopté le moyen de défense consistant à faire cohabiter les deux visions du monde dans son esprit, en utilisant chacun selon les occasions – un phénomène de "double pensée" classique. Merci, George Orwell !
Le concept des avis divergents, ou "double pensée", est donc une stratégie défensive consistant à avoir deux opinions contradictoires à l'esprit en même temps, et à les utiliser de façon semi-consciente tel un caméléon, en changeant de couleur selon l'environnement.
Une stratégie alternative de défense est l'utilisation du déni pour éviter la dissonance cognitive.
PARTIE 5 : déni et dissonance cognitive
Nous continuons l'analyse de Mme Shure dans la partie 5 avec les mécanismes de défense de déni et de la dissonance cognitive.
« J'avoue que je résiste fortement à n'importe qui altérant ma vision du monde », a déclaré une amie lorsqu'elle se précipita hors de la chambre que nous occupions toutes les deux.
Je n'ai pas eu l'occasion de reconnaître son honnêteté à l'époque. Lorsque je l'ai reçue des semaines plus tard, elle n'avait aucun souvenir d'avoir fait de telles déclarations. Les gens qui sont réfractaires à l'évaluation des preuves sur le 9/11 oublient souvent qu'ils ont fait des déclarations honnêtes comme celles-ci, même après quelques minutes. Je crois que cet oubli témoigne de la profondeur de leur résistance, et de la force de leurs mécanismes de défense, quand il s'agit d'aborder le 9/11.
Une personne pleine d'imagination m'avait dit : « Je peux imaginer tant d'autres explications pour ces événements du 11 Septembre. » Cette diversion défensive face aux preuves était une tentative de démontrer son intelligence et de minimiser ce qu'elle avait entendu de ma part, mais il ne s'agissait pas d'une véritable enquête .
Une bonne amie m'avait dit : « Vous ne pouvez pas attendre de quelqu'un qu'il écoute des informations qui mettent son monde sans dessus dessous. » Cinq minutes plus tard, je lui ai demandé de répéter ce qu'elle avait dit, mais elle ne pouvait se rappeler ses paroles et elle a perdu le fil de la conversation.
Et enfin, une déclaration plus révélatrice a été rapportée par Richard Gage, AIA (American Institute of Architects), dans l'introduction de la partie « Chercher à comprendre » du film « 9/11 : les preuves explosives – les experts se prononcent » : « Je ne voudrais pas croire ça même si c'était vrai ! »
Lorsque nous sommes confrontés à une information qu'il n'est pas évident d'accepter, nous rejetons purement et simplement cette information ou nous minimisons son importance. Ce mécanisme de défense psychologique est connu sous l’appellation de déni.
Nous avons recours au déni afin d'éviter la dissonance cognitive, ce sentiment inconfortable et parfois inquiétant de perdre notre équilibre émotionnel lorsque nous sommes confrontés à de nouvelles informations qui ne cadrent pas avec notre vision du monde, ou lorsque nous sommes accrochés à des croyances qui sont en contradiction avec les faits connus. Le malaise nous incite soit à changer notre comportement, à changer notre connaissance, soit à justifier notre comportement en acquérant une connaissance secondaire. Cette dynamique est le fait de nous tous. [3]
La locution « dissonance cognitive » a été inventée par le psychologue social Leon Festinger et ses collègues. [4] Festinger avait infiltré un petit groupe de personnes vouant un culte aux OVNI, [5] dirigée par une femme au foyer de Chicago, Dorothy Martin, qui avait expérimenté l'écriture automatique ou « channeling ». Pour protéger sa vie privée, l'étude lui a donné le pseudonyme de « Marion Keech. » Les membres de ce groupe étaient informés par le biais de l'écriture automatique de Keech que la fin du monde surviendrait par inondation le 21 Décembre 1954. Cependant, selon le « channeling » [reçu par Keech], ce petit groupe de croyants serait sauvé de cette apocalypse à un moment précis par des aliens venant d'une planète nommée « Clarion », à bord d'une soucoupe volante.
Leon Festinger
Le psychologue social Festinger avait prédit avec précision le comportement de ce groupe quand les extraterrestres ne se sont pas présentés comme annoncé. Lorsque à l'heure prévue n'y avait aucun signe des aliens, la dissonance cognitive (la tension, la peur) créé par la croyance mise à mal (comme un mythe sacré pour ce petit groupe) a été résolue par un autre message automatique de Keech, disant que Dieu avait épargné la Terre de la destruction en raison de la lumière transmise par ce petit groupe de vrais croyants. Ainsi, une connaissance secondaire a été créé pour atténuer la dissonance cognitive provoquée par la prédiction qui ne s'était pas vérifiée. Comme Festinger et ses collègues l'ont prédit, le groupe s'est lancé dans un prosélytisme intensif, plutôt que de répondre de façon plus logique en reconsidérant la validité de la croyance d'origine (en changeant la connaissance initiale) puis en agissant en conséquence (par un changement de comportement).
Il se peut que les disciples de Keech aient été des personnes gravement atteintes psychologiquement, qui avaient besoin de croire qu'elles seraient sauvées. Bien que la plupart d'entre nous ne se seraient pas laissés influencer par un personnage du type de Keech avec une telle illusion, nous pourrions bien nous laisser influencer par un autre leader charismatique plus expérimenté dans les techniques de manipulation et/ou avec une illusion moins flagrante.
Lorsque les preuves du 9/11 contredisent la version officielle (qui est un mythe sacré de notre culture), nous observons que certaines personnes essaient de résoudre la tension de la dissonance cognitive en inventant des croyances secondaires comme les disciples de Marion Keech. Une ardente défenderesse de George W. Bush m'a déclaré avec enthousiasme que depuis qu'elle ne pouvait plus nier la réalité de la démolition contrôlée des trois bâtiments du WTC, elle avait une explication : « Je sais comment c'est arrivé. Lors de la reconstruction de la Tour Nord du WTC consécutive à l'attentat de 1993, les explosifs ont été placés dans les Twin Towers par les membres du clan de Bill Clinton. »
Mais attendez. De l'autre côté de l'échiquier politique, une femme m'a dit, « Obama n'était sûrement pas au courant de ces preuves sur le 11 Septembre avant d'être élu. [6] Peut-être qu'il sait maintenant, mais il ne peut rien nous dire. Si le pays connaissait la vérité sur le 11 Septembre, ce serait le chaos ; le marché boursier s'effondrerait. Il aimerait probablement nous dire, mais il ne peut pas. »
Concevoir des croyances secondaires pour tenter de concilier la dissonance cognitive est banal, et permet ainsi de garder confiance et une foi naïve envers les présidents.
Il nous appartient, que nous soyons militants pour le 9/11 ou non, de reconnaître l'importance de notre propre objectif de devenir véritablement autonomes, des individus (humains), de sorte que nous soyons psychologiquement plus en sécurité, et par conséquent moins vulnérables à ces réactions inconscientes. Nous devons également cultiver notre discernement, de sorte que lorsque nous rencontrons des preuves qui ne cadrent pas avec une « histoire officielle » ou ce qu'un leader charismatique peut nous dire, nous pouvons trouver le courage de nous prononcer avec des informations solides.
Le fait d'être seul à avoir une opinion radicalement différente de celle d'un groupe composé de nos pairs, demande beaucoup plus de courage que d'affronter ceux qui sont perçus comme un ennemi commun, surtout quand vous contestez un mythe sacré. Nos craintes de rejet, d'isolement, et, finalement, le bannissement de la part de ceux que nous aimons et estimons, sont sans doute parmi les plus grandes craintes humaines que nous ayons. Comme nous le verrons dans les expériences de conformité d'Asch décrites ci-après, ces types de craintes pourraient avoir généré le comportement de sujets qui ont laissé tomber leurs propres perceptions correctes pour adhérer aux mauvaises réponses de leurs pairs.
Note de la rédaction : à suivre dans notre prochain bulletin à la partie 6 : les expériences sur la conformité de Solomon Asch et la théorie de « La Spirale du silence »
Notes :
(1) - George Orwell, 1984 (Harcourt Brace and Company, 1949). Voir aussi http://www.orwelltoday.com/
(2) - Novlangue : Le novlangue (traduit de l'anglais Newspeak, masculin dans la traduction française d'Amélie Audiberti) est la langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman 1984 . Par analogie, l'Ancilangue est l'ancienne langue.
(3) http://changingminds.org/explanations/t … onance.htm ; http://www.beyondintractability.org/bi- … issonance
(4) Leon Festinger, Henry W. Riecken, et Stanley Schachter, L'Échec d'une prophétie, (d'abord publié par University of Minnesota Press, 1956 ; puis par Imprimante & Martin Ltd, 2008) ; Leon Festinger, Théorie de la dissonance cognitive, (Université de Stanford, Stanford, Californie, 1957)
(5) Tout point de vue qui se situe hors de la pensée conventionnelle, y compris la question des OVNI, peut favoriser le ridicule ; ce n'est pas mon intention ici.
(6) Le défunt colonel Robert Bowman, directeur du programme Star Wars sous les présidents Ford et Carter alors qu'il était encore secret, et qui a ensuite présenté ce programme comme offensif, et non défensif, a déclaré lors d'une communication personnelle à plusieurs d'entre nous à Denver qu'il a parlé pendant plus d'une heure au directeur de campagne d'Obama, pendant la campagne présidentielle de 2008, au sujet des preuves qui montrent que le récit officiel du 9/11 ne peut être authentique.
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