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Accueil du site > Actualités > Société > Une langue, une appartenance

Une langue, une appartenance

Pour moi, la langue française est très importante. Je considère que ma langue représente une partie de ma culture et, par le fait même, une partie de ce que je suis. Nos ancêtres ont dû se battre afin de pouvoir conserver cette langue à laquelle ils tenaient tant, alors il faut lui accorder la place qui lui revient. 

Le français est une langue magnifique avec, bien entendu, son lot de règles et d’exceptions grammaticales. Cette langue n’en reste pas moins la nôtre. Ma langue témoigne de mon origine, de mon identité et de mon appartenance à un groupe social. Bien connaître sa langue c’est, en quelque sorte, bien se connaître soi-même. J’ai lu énormément de romans et de textes littéraires et, chaque fois que j’en lis un nouveau, je m’émerveille de ce qu’un auteur peut faire avec de simples mots français. En quelques secondes, certains auteurs réussissent à me transporter dans leur univers. Bien connaître la langue française est donc très important pour moi, car cette dernière m’a permis de découvrir un univers créé par de simples mots qui, mis bout à bout, forment un tout d’une incroyable beauté.

Il est important de connaître la langue française, mais il faut aussi l’utiliser. De plus en plus, le Québec accueille des gens de différentes nationalités et qui parlent d’autres langues que le français. Si nous tenons à conserver notre langue dans ce flot de diversité, il ne faut pas cesser de l’utiliser au profit d’une autre. Le risque de la disparition de la langue française est bel et bien présent dans notre société actuelle. Personnellement, je tiens à ma langue maternelle et à sa dominance au Québec. Si nous ne voulons pas la perdre, nous devons parler français et vivre en français.

Pour moi, il est donc très important de bien connaître la langue française, et surtout, de l’utiliser. Personnellement, je tiens à mon appartenance à la société québécoise. Je tiens à ce que nos descendants sachent que nous étions capable de faire valoir nos points de vue. En perdant notre langue, nous perdrions une partie de nous tous.

Alice Tremblay

 


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15 réactions à cet article    


  • TSS 14 mars 2013 15:12

    Je pense,monsieur le suisse,qu’à l’heure actuelle on bousille beaucoup plus notre langue

    avec l’anglais ou plus exactement le globish qu’avec l’arabe !

    D’ailleurs les« journaleux » qui devraient être les garants de la langue française s’ingenient à

    la massacrer.De plus les pays francophones sont heberlués de constater que le pays

    fondadateur la defende si peu et si mal... !!


  • beo111 beo111 13 mars 2013 18:16

    Oui, la langue fait partie de l’identité, c’est pourquoi il est difficile voire impossible d’avoir une discussion rationelle au sujet deS langueS. En Europe, c’est problématique.


    • bakerstreet bakerstreet 13 mars 2013 19:15

      Bonjour Alice

      Bien d’accord avec vous !
      La perte d’une langue est une perte non seulement pour ses locuteurs, mais aussi pour toute l’humanité. Car on sait bien que chaque idiome véhicule une sensibilité et une intelligence particulière.
      Alors si c’est naturellement évident pour le domaine des émotions, ça l’est autant pour la science.
      Les rapports musicaux entre opérations abstraites ne sont plus à démontrer.
      Bien peu de gens s’aperçoivent que défendre la langue du voisin, c’est aussi défendre la leur, dans ce rapport au monde, ou tout est imbrication, et influence. Encore faut il que chacun se respecte, et comprenne que c’est toute la richesse du monde qui est à défendre des prédateurs, dont l’alibi économique est un bulldozer aveugle et imbécile, comme on en a tant vu dans le passé ( modernité, religion.....e tutti quanti, pour terminer par une expression italienne intraduisible



        • amipb amipb 14 mars 2013 08:51

          Egalement d’accord avec votre texte, Alice.

          Pour information, je travaille avec des développeurs de logiciels qui utilisent à longueur de temps des mots anglais et autres anglicismes. J’ai décidé de faire un glossaire de tous ces termes avec leur équivalent en français... Nous en sommes à une soixantaine de mots pourtant aisément remplaçables par leur équivalent français, dans 90% des cas !

          Si le français se perd, c’est avant tout par paresse, car lorsqu’on s’informe sur des sites spécialisés en majorité de langue anglaise ou américaine, on a vite tendance à utiliser les mots que l’on a lu plutôt que de faire l’effort de les traduire.


          •  C BARRATIER C BARRATIER 14 mars 2013 09:33

            J’approuve d’autant plus que je suis un colonisé. Mes ancêtres occitans parlaient une langue encore plus belle, de Bordeaux à Nice, en passant par Toulouse et Montpellier, tout le SUD jusqu’à une ligne passant par Clermont Ferrand-Lyon....Le nord était alors barbare, l’occitan était une langue de civilisation avancée, très riche en nuances....Elle était le latin populaire. La croisade des albigeois, puis les guerres contre les protestants, aboutirent à l’interdiction de la langue occitane....Mais enfant c’est elle que j’appris d’abord, dans nos villages du Sud, tout le monde la parlait...J’ai appris le Français à l’école....Et j’aime aussi ma langue nationale. mais je ne renierai jamais l’occitan !

            En page alpha des news :

            « Ecoles privées, langues régionales, République » 

            http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=206


            • bakerstreet bakerstreet 14 mars 2013 12:10

              C.Barratier.
              Il est est de même pour toutes les langues anciennes, le breton occupant à ce niveau une place de choix, bien plus ancien que le français, langue non latine s’apparentant sans doute à l’ancien gaulois, qui a disparu hors notre région, bien peu latinisé, et dont l’immigration galloise au sixième siècle a relativisé le socle linguistique commun.
              Le français est la langue usuelle, mais les mots d’amour et d’émotion qu’utilisent les anciens sont les mots et les expressions bretonnes.
              Expérience que chacun des locuteurs d’une langue minoritaire peut observer.
               La vieille langue est la mère matrice dans laquelle chacun se replonge avec ravissement, pour exprimer ce qui est de l’ordre de l’évanescence.


            • Ricquet Ricquet 14 mars 2013 09:48
              « Pour moi, la langue française est très importante. »

              Si tu veux défendre la langue française, tu peux valider ce document...

              ps : beaucoup de redondances dans ton article.

              • CAVALE 14 mars 2013 11:15

                Bonjour Alice, voici un cadavre exquis...
                Censeurs, encenseurs et contempteurs d’évidences esbaudis par ces libertés plus ou moins modérées peuplent le vivier doxagora créé tout exprès par la démocratie marchande qui nous contient nous et nos illusions.
                De stupéfactions progressistes en hallucinations « cosméthiques », articles et commentaires apparaissent comme simples condiments au rata spectaculaire déjà consommé mais encore et toujours au menu des jeûnes lendemains avides.
                Dans cet espace transparent où s’évaporent les vaillantes rébellions de Marché en circonlocutions centrifuges, la pensée critique s’épuise aux rivages ravagés de la Réalité marchande du Monde et de son langage-machine.


                • averoes 14 mars 2013 11:43

                  « Si nous tenons à conserver notre langue dans ce flot de diversité, il ne faut pas cesser de l’utiliser au profit d’une autre. Le risque de la disparition de la langue française est bel et bien présent dans notre société actuelle. » 

                  Si l’on tient compte de la réalité de l’évolution d’une langue et du caractère plus ou moins réfléchi de son usage par l’ensemble de ses locuteurs, il semble illusoire de penser que pour protéger une langue des influences d’autres langues étrangères il suffit simplement de le décréter. La volonté de conserver une langue ne saurait constituer un bouclier à cet égard ; car cela supposerait que chaque locuteur de cette langue doit, en permanence, maintenir en éveil « son gendarme linguistique » et, au besoin, s’autocensurer de toutes tentatives ou velléités d’abdication devant la facilité et l’attrait qu’exercerait telle ou telle langue.

                  Croire que cela est possible dans les échanges verbaux et quotidiens relève de la gageure. Y croire c’est oublier la spontanéité qui caractérise, en général, les communications orales. Est-il, enfin, concevable pour un locuteur, dans le cadre d’une communication courante avec un autre locuteur, de dire systématiquement « courriel » à la place de « email », « bouteur » à la place de « bulldozer », « serveur au comptoir » à la place de « barman », « meilleure vente » à la place de « best-seller », « bougette » (de l’ancien français, petite bourse portée à la ceinture) à la place de « budget », « fair-play » à la place de « loyauté » ou « bonne foi »… Et la liste est longue. Par conséquent, que l’on ne se méprenne pas : le caractère illusoire, dénoncé ici, concerne essentiellement le contrôle permanent des échanges verbaux et non la communication écrite. D’ailleurs, allez savoir pourquoi le français –langue diplomatique par excellence au XIXème siècle- a cédé ce terrain en faveur de l’anglais.

                  Les inquiétudes exprimées par l’auteur sont tout à fait compréhensibles eu égard au contexte sociopolitique où elle vit. Toutefois, le fait de ne pas avoir mis en perspective cette réalité et la portée universelle caractérisant le ton de ses inquiétudes constituent les fondements qui sous-tendent le principal grief qu’on pourrait lui opposer.

                  L’amour d’une langue, quelque louable que soit ce sentiment, ne saurait faire l’économie de cette lucidité qui nous contraint de tenir compte des réalités objectives.


                  • ppazer ppazer 14 mars 2013 12:56

                    « Nos ancêtres se sont battus pour... » Je n’aime vraiment pas ce type d’argument, qu’on nous rabâche à toutes les sauces : les guerres mondiales, les « acquis sociaux », l’éducation nationale, la république et la démocratie, le droit de vote, etc...
                    Je n’aime pas du tout, car c’est un argument de manipulation : on essaie par ce biais de nous imposer quelque chose par culpabilisation, sous-entendant que si on n’est pas d’accord avec les idées avancées, c’est qu’on est indigne de la société.
                    D’une part ça sous-entend que c’était forcément mieux avant, et qu’aujourd’hui nous sommes tous des sous-mer***, qui devons une soumission aveugle à ce qui a été établi par nos « ancêtres ». Et c’est par cette moutonnerie qu’on constate des choses absolument aberrantes aujourd’hui sur lesquels on ne veut pas revenir tellement c’est ancré dans les habitudes de vie (je pense notamment aux stupidités monétaires et économiques actuelles, ou aux divers dogmes politiques ou religieux). Personnellement, je ne me sens pas moins bon qu’eux, je suis responsable de mes choix et de mes actes, et j’espère que mes descendants le seront au moins tout autant.
                    D’autre part, le monde dans lequel vivaient nos anciens n’est pas le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, ils ont fait des choix qui se justifiaient pour leur époque (du moins, je l’espère pour eux). Or, les technologies ont évolué, les communications ont évolué, la démographie a évolué, les cultures ont évolué, le monde de l’entreprise a évolué, la conscience de l’exploitation des ressources naturelles a évolué, etc... bref, les recettes qui fonctionnaient bien autrefois n’ont pas nécessairement encore un sens pertinent aujourd’hui. Alors il convient de réfléchir et de s’adapter. « Simple darwinisme élémentaire », diront certains.

                    Voilà, ceci était pour rebondir sur votre argument des « ancêtres », à mon sens très maladroit.
                    Néanmoins, si je prends mon intelligence (j’en ai peu, mais j’essaie de bien l’utiliser) pour analyser le fond de votre message, je suis assez d’accord avec vous :
                    Il y a certes des contextes où l’anglais s’avère nécessaire (notamment dans le milieu professionnel), c’est pourquoi je ne condamne pas son usage. Toutefois, le français possède d’autres richesses que ne possède pas l’anglais, il engendre par essence la construction de schémas intellectuels bien particuliers, donnant lieu à des sensibilités particulières aux sciences, aux arts, à la philosophie, aux rapports à autrui, etc.
                    Fort de cette richesse, le français est un capital qu’il nous faut préserver. Je l’affirme, car je pense que c’est un avantage sérieux dans notre monde contemporain, il nous aide à être performant tant au niveau des activités économiques, qu’au niveau de l’épanouissement personnel : bref, il contribue à être heureux. Et ce qui compte, dans la vie, c’est bien d’être heureux.
                    Ainsi, bien qu’il doive laisser une ouverture aux autres langues, le français a encore toute sa place aujourd’hui. Et ça, c’est pas les ancêtres qui me l’ont dit.


                    • ZenZoe ZenZoe 14 mars 2013 14:35

                      La langue est le SUPPORT et la conséquence d’une identité culturelle, pas son préambule.
                      Une langue se meurt parce que la culture à laquelle elle est rattachée se meurt. Inversement, une langue vit et s’épanouit lorsque la culture et les valeurs qu’elle véhicule sont fortes et forcent l’admiration.
                      En conséquence, il me semble illusoire de défendre seulement une LANGUE, c’est tout un ensemble de valeurs, de traditions, de spécificités culturelles et économiques qu’il faut encourager, et la langue suivra toute seule...
                      Je ne connais rien du Canada, mais on peut imaginer que, face aux coups de butoir de votre voisin tout-puissant, le Québec pèse peanuts ?
                      Je sais en tout cas qu’ici en France, plus personne ne sait ce que veut dire être français, ou plutôt c’est mal vu, et après on s’étonne que notre langue soit malmenée, et qu’elle soit de moins en moins apprise à l’extérieur ...


                      • Révélateur 14 mars 2013 15:25
                        Le français est un outil de communication comme un autre. Je ne m’attache ni aux outils ni aux choses en général. 

                        Ce qui compte c’est ce qu’on peut transmettre et créer, l’information. La façon dont on s’exprime est secondaire, les mots sont des vecteurs d’information et non l’information elle-même. 

                        Je sais que ce qui constitue l’être que je suis est indépendant de l’outil que j’utilise pour m’exprimer, et je sais que les idées que je transmet sont également indépendantes des vecteurs qui les transportent jusqu’à vous.

                        Une langue ne vaut pas mieux ou moins qu’une autre, chacune est riche, unique et admirable à sa façon. Prétendre que notre langue est meilleure qu’une autre, c’est exactement comme dire que notre religion est meilleure qu’une autre, ou bien que les gens de notre couleur de peau sont meilleurs que d’autres. Sans oublier le fait que rien de tout ça n’est à nousnous ne possédons ni une langue, ni une religion, ni une couleur de peau

                        Je n’éprouve aucune tristesse à l’idée qu’une langue disparaisse ou qu’elle se transforme, contrairement à ce que j’éprouve vis-à-vis de l’extinction d’une espèce animale par exemple, ou vis-à-vis de la souffrance dans le monde en général. Je vis au présent et non dans le passé.
                         
                        Si une langue ou une autre disparait en faveur d’une langue plus belle pour l’oreille humaine, plus riche et précise en sens, plus facile à apprendre, pour moi ce serait comme remplacer une machine à écrire par un ordinateur portable, je trouverais cela bénéfique pour tous, ce serait un outil qui en remplacerait un autre, tout simplement.

                        Je n’ai jamais vu un mécanicien pleurer en jetant son vieux marteau smiley

                        • Révélateur 14 mars 2013 23:57

                          schweizer.ch : Ce que vous précisez sur la langue française est très intéressant, mais cela ne la rend ni meilleure ni pire qu’une autre pour autant.


                        • Révélateur 15 mars 2013 01:46
                          schweizer.ch : Les sources que vous donnez ne permettent pas de conclure que la langue française est "plus claire« qu’une autre, et même si c’était le cas, »plus claire« ne signifie pas  »meilleure".

                          Je ne fais aucune classification entre les langues parce que ça n’a aucun sens à mes yeux. On ne peut pas dire qu’une tomate est meilleure qu’une pomme ni l’inverse, et cela s’applique également aux langues.

                          Les langues sont comme les couleurs et les pinceaux d’un peintre. On ne peut pas dire que l’aquarelle est « meilleure » que l’encre de Chine, elles sont juste différentes.

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