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Accueil du site > Actualités > Technologies > Bâtiments intelligents : des méthodes en pleine évolution

Bâtiments intelligents : des méthodes en pleine évolution

Des méthodes en évolution

BIM est un sigle anglophone qui se traduit par Modélisation des Données du Bâtiment. Il s’agit de maquettes numériques permettant d’intégrer, de produire, de gérer et de visualiser les données liées à la construction d’un bâtiment. Le BIM existe depuis plus d’une décennie, mais la montée de la puissance de calcul des ordinateurs et des modèles mathématiques dans la CAO ont engendré des logiciels toujours plus performants et complets. Le besoin toujours plus présent de réduire notre impact sur l’environnement a fait du BIM l’outil indispensable dans la construction et la rénovation de l’immobilier.

Collectivités, particuliers, entreprises et commerces, nous avons tous été confrontés un jour à un problème lors de la construction d’un projet immobilier. Lorsque la plupart des tâches sont sous-traitées par une dizaine d’entreprises, il n’est pas rare de voir des soucis de communication entre métiers, des erreurs d'organisation ou des pertes dans l’usage des matériaux de construction. Le National Institute of Standards and Technology a estimé que 16 milliards de dollars pouvaient être économisés chaque année aux États-Unis si on utilisait un logiciel unique pour toute la conception d’un bâtiment.

La révolution numérique touche tous les domaines de l'industrie. Le rôle du BIM est d’éviter les erreurs de conception, détecter les conflits, homogénéiser les modèles et de se servir de la puissance de calcul de l’ordinateur pour optimiser les processus (planification, cout, gestion des équipes).

 

Du tout-en-un

Il est très complexe, lors de la conception d’un bâtiment, de bien visualiser les interactions et la position des différentes structures que comporte ce dernier sur les différentes maquettes-métiers. Que ce soit le réseau hydraulique, le réseau électrique, les canalisations pour le gaz, les câbles téléphoniques/télé/fibres, le bâtiment se doit d’être conçu intelligemment pour éviter toutes interactions néfastes ou dangereuses pour les futurs habitants. Et ce, tout en restant accessible et compréhensible par les techniciens qui seront chargés de la construction ou des futures réparations.

Le BIM est un logiciel (comme Revit, ArchiCAD, Bentley, Vectorworks, Digital Project, Tekla, Nemetsche) de modélisation de bâtiments. Il facilite ainsi la communication autour d’un projet comprenant des métiers et des ingénieurs ayant des formations et des compétences complémentaires, mais souvent bien éloignées comme l’électricien et le chauffagiste.

Le BIM ne se limite pas à la simple modélisation. Il intègre les informations géographiques, les propriétés des éléments de construction et une arborescence spatiale de cette dernière. Ainsi, chaque corps de métier n’a besoin que de se référencer à l’unique maquette numérique. Cela évite les pertes de données et les redondances de calculs que devait faire chaque corps de métier lors de la construction d’un bâtiment.

Le BIM agit avant même le premier coup de pelle du chantier. Le bâtiment est, avant lancement, testé et analysé. Les différents couts en jeu (matériaux, main d’œuvre, consommation future du bâtiment) sont optimisés par un consensus et une collaboration entre métiers. En plus de ces bénéfices, les logiciels BIM garantissent que la construction se fait en fonction des normes en vigueur sur le lieu de construction (lois européennes, françaises, contraintes régionales ou en fonction du secteur, etc.).

Un modèle BIM de Construction21.

 

Quand le numérique aide l’environnement

Le BIM possède différents niveaux de développement, le niveau 0 correspond à une CAO non structurée et propre aux métiers, il s’agit de la grande majorité de l’industrie de construction actuelle et passée. Le BIM de niveau 0 est une collaboration passive entre métier. Chacun publie et met à jour ses données selon des normes. Le partage et la diffusion des modèles se font via le logiciel BIM. Le BIM de niveau 1 comprend un modèle 3D, à l’instar du modèle 2D de niveau 0.

Le BIM de niveau 2 fait intervenir un nouveau type de fichier : les IFC. Les différents modèles conçus par les architectes, ingénieurs métiers, ingénieurs MEP, sont combinés en un modèle unique via le logiciel. Ce modèle graphique est complété par des informations pour l’utilisation ou la maintenance de l’ouvrage qui seront utilisées durant tout le cycle de vie du bâtiment.

Données contenus dans un fichier IFC.

Pour décrire un BIM de niveau 3, nous pouvons parler d’un GitHub ou GoogleDrive du BIM. Le modèle unique est disponible sur un serveur centralisé sur lequel les différents participants ont libre accès. Une collaboration totale est souvent impossible à cause d’un manque législatif sur la propriété intellectuelle, la quantification de la responsabilité des parties et d’un manque règlementaire sur l’accès et la modification du modèle. Lorsqu’une entreprise parle de BIM, il s’agit pour l’essentiel d’un BIM de niveau 2, surtout si beaucoup d’acteurs participent à l’élaboration du modèle.

Niveau de maturité et normes par Bew et Richards (2008).

À partir d’un BIM de niveau 2, et avec l’aide d’un BIM manager, il est possible d’optimiser de nombreux processus d’architecture et de construction. Le BIM s’insère dans le besoin et la nécessité maintenant juridique qu’ont les entreprises et les nouvelles constructions de limiter leur empreinte énergétique au niveau de toute la durée de vie du bâtiment.

Les dernières versions des logiciels BIM intègrent les calculs énergétiques de la climatisation, du chauffage en fonction de l’architecture et des matériaux utilisés via le format Green Building XML. Il est aussi possible de visualiser les équipements d’alarmes et de sécurité pour une meilleure couverture, mais aussi des outils de maintenance et de sécurité incendie. Une maquette BIM peut être utilisée par les outils classiques de la CAO pour faire des simulations thermiques, des tests d’ensoleillement (pour la mise en place de panneau solaire), des tests environnementaux et sanitaires (pour les FDES). Il est même possible d’aller à la pointe technologique en combinant système d’information géographique (GIS), BIM et l’internet des objets (IoT) pour une réflexion de la conception à la vie du bâtiment comme le suggère les futures mises à jour de Tekla.

 

De nouveaux métiers transverses

Imposer le BIM s’avère complexe tant cela bouleverse des métiers souvent ancrés dans leur méthodologie et leur jargon. Le gouvernement a d’ailleurs lancé en 2014 le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (suite au Plan de relance de la construction lancé en 2014, et le Plan bâtiment durable lancé en 2009) afin de fournir à l’ensemble des acteurs du bâtiment les ressources nécessaires - des informations, des retours d’expérience, des forums – pour la compréhension du monde du BIM. Un Kit BIM ou Carnet numérique du logement sensibilise et guide depuis 2015 les acteurs ou le public aux bienfaits de la transition énergétique.

Une bonne utilisation du BIM demande des mois de pratiques, et la coopération entre les différents partis peut s’avérer complexe, voire anarchique. Il est donc logique qu’un nouveau métier de management vienne s’insérer pour harmoniser et organiser l’utilisation du BIM. Le BIM manager n’est actuellement pas un titre reconnu en France bien que de nombreuses formations en école supérieure, de mastère ou de licence, proposent des spécialisations dans le BIM et la construction intelligente par exemple l’ILV (avec Smart Use), l’ENPC et l’ESTP. Des MOOCs et des formations complémentaires en comité restreint proposent aussi de devenir BIM manager, mais il faut des prérequis dans le CAO manager ou de grandes connaissances dans le BTP pour suivre ces dernières.

Le BIM manager vu par BIM Hub.

Le BIM ouvre de nouveaux métiers et transforme les métiers existants, demandant à l’ensemble des acteurs une plus grande transversalité dans leurs compétences. Et vous, êtes-vous prêt pour le BIM ?


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28 réactions à cet article    


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 10 février 2018 12:01

    Et vous, êtes-vous prêt pour le BIM ?

    Moi je sais pas, mais l’article soulève un tas de nouvelles questions.

    Le BIM va-t-il faciliter le travail de l’architecte ou le court-circuiter ?
    Les éventuelles économies sur le coût de la construction à qui profiteront-elles ?
    Le BIM est-il accessible aux petits acteurs de la construction ?

    Pas moyen de répondre à court terme, mais ce qui est certain c’est que cela va impacter sur le marché de la construction dans un futur proche.


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 10 février 2018 21:49

      @Christ Roi

      Ma région s’est couverte de ces pustules cubiques. Cubes : car pas cher à construire !

      Mais ce qui est inquiétant dans l’histoire c’est que la majorité des gens ont compris le cubisme comme un forme d’avant-garde au lieu d’une forme d’avarice.
      Alors ils se sont mis à décorer leurs cubes avec d’autre cubes plus petits. Cubisme, minimaliste, monochrome... à prix d’or, joyeux comme un cabinet de dentiste !


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 11 février 2018 13:09

      Le Corbusier,Duchamp ...deux catastrophes des années 30. Le Bauhaus plus intéressant se suicide en Ikea.


    • Guerard Guerard 12 février 2018 13:24

      @Christ Roi
      J’ai bien peur qu’il n’existe pas de lien entre batiment « intelligent » et batiment « hideux ». Peut-etre que les architectes n’ont pas eu l’effort de voir l’ergonomie du batiment. Regardez le nouveau batiment de l’ENS Cachan et vous verrez que le BIM peut faire du beau et moderne ! (video yt : /watch ?v=xHPHRKKRRLM)


    • Alain 12 février 2018 19:46

      @Guerard
      J’ai regardé la vidéo du nouveau bâtiment de l’ENS. Je suis tombé sur une vidéo qui montrait des images de synthèses. Connaissant les promoteurs immobiliers pour faire un endroit idyllique avec plein de piétons heureux et de vélos dans un environnement sans voitures. en image de synthèse.. alors que quand c’est fini en dur, y’a plus de piétons, ni de vélos, mais plein de voitures et des arbres rachitiques qu’on coupe 4 ans plus tard parce que... « ils sont malades »’.

      Enfin disons que ton bâtiment sera ou est bien. et conforme à ce qu’on a en synthèse.

      Bien. C’est beau et moderne. OK. Personnellement, j’ai une boutique dans un vieux quartier, bâtiment du 16ième siècle. Plein de personnes viennent visiter le quartier parce que :
      1. c’est beau
      2, C’est culturel

      Voyons si ton bim dans 500 ans, il aura le même résultat. A mon avis, il coulera avec notre civilisation. C’est de la merde en verre et en béton, certainement faits par des travailleurs détachés qui en avaient rien à foutre et un promoteur qui pensait qu’à s’en mettre plein les poches.

      En conclusion, ca ressemble à tout ce qu’on voit pousser. Ca ferait rire les empereurs romains (gâcher tant de matières et de technique pour un résultat aussi pauvre) et Louis 14 ferait raser tout çà. C’set symptomatique de notre époque : ca vaut rien et c’est pas fait pour durer. Mais bon, c’est BIM alors ne gachons pas ton plaisir.

      Comme si on avait attendu le BIM pour savoir construire. Quel gag !!!



    • Guerard Guerard 14 février 2018 14:02

      @Alain
      Ton commentaire n’a aucun sens...


      Le BIM 7D est fait pour faciliter la mise en place d’énergie décentralisé, le cycle de vie du batiment ainsi que tout son matériel, et aider à la mise en place de la construction/rénovation du batiment. Les piétons et les vélos ce n’est pas que du marketing mais de la mise en condition fonctionnelle du batiment (sortie de secours, besoin de maintenance).

      Si je raisonne comme toi on peut dire que la machine à vapeur c’était de la merde et que du vent au XVII siècle, que le pétrole n’a aucun avenir au XIX siècle, ou que l’électricité sous forme alternative c’est un truc de savant fou.

      Bref, ce genre de commentaire ne fait que montrer ton incompréhension et ne pose pas de sujet à réflexion sur le développement du BIM. 

      Tu parles de ce qui se passe dans 500 ans... ce genre de commentaire est aussi puéril que les commentaires du genre « mon oncle il a fait ci ». Je m’attendais à mieux de la part de quelqu’un qui cherche à descendre l’article. Si besoin je peux te donner des liens sur comment faire une critique smiley

    • foufouille foufouille 10 février 2018 12:13

      "Lorsque la plupart des tâches sont sous-traitées par une dizaine d’entreprises, il n’est pas rare de voir des soucis de communication entre métiers,"
      certainement car ils ne parlent pas tous la même langue.


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 février 2018 12:31

        Intéressant. En tant qu’electrien je me vois bien avec une tablette sur le chantier pouvoir en 3 D voir les cheminements (par exemple une piscine ) des tuyauteurs et autres pour décider de mes chemins de câbles .Et ce sans les attendre ;et m’evitant moultes modifs .


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 février 2018 12:41

          Disons qu’il y aura moins de différences entre la carte et le territoire. Si les bureaux d’étude jouent le jeu.


          • zygzornifle zygzornifle 10 février 2018 18:10

            Quand le bâtiment sera devenu intelligent il expulsera de lui meme le mauvais payeur et balancera toute ses affaires par le fenêtre .....


            • Coriosolite 10 février 2018 18:25

              Article intéressant. Merci.

              Beaucoup de questions en suspens.

              Qui aujourd’hui et dans un avenir proche possèdera les connaissances et compétences suffisantes dans les différents métiers du BTP et pour manier le BIM ?

              Comment former les centaines de milliers d’artisans du BTP ?

              Vaste chantier.


              • Guerard Guerard 12 février 2018 13:24

                @Coriosolite
                Il existe des formations de BIM managers, c’est à eux de guider les differents corps de métier à réaliser leur maquette dans le même serveur BIM.


              • Sparker Sparker 12 février 2018 21:54

                @Guerard

                Encore faut-il que les corps de métier soit capable de modéliser, ça avance certes mais on en est encore loin. Les grands groupe ont la capacité de financer la formation d’employés en BIM et après de prendre le temps pour qu’ils puissent l’utiliser dans la réalité de l’acte de construire car la formation seule ne peut suffire ils faut la contextualisée et l’expérimenter et là pour les Pme, sans parler des tpe, ça va pas être aussi simple.
                Le Bim est très avantageux pour la conception et la gestion de projet, a tel point que même dans la maison individuelle à 150000 euros on y a recours.


              • wawa wawa 10 février 2018 21:19

                je vais ressortir la plaisanterie des guignol sur le nouveau siège de TF1

                « immeuble intelligent ou boite à con »


                • sls0 sls0 10 février 2018 23:29

                  Dans les années 80 j’ai connu PDMS qui faisait déjà cette modélisation et intégration.

                  Dans l’ensemble c’était pas mal.
                  Mais s’il y avait pas la personne qui avait la connaissance d’une gros partie des métiers, le couac ou l’aberration n’étaient pas loin.
                  Sur le terrain il y avait parfois des questions par des professionnels maitrisant bien le sujet. Ils ignoraient que les concepteurs n’étaient que des dessinateurs/ projeteurs avec des connaissances limitées.

                  Je me rappelle que des tuyauteurs avaient un problème d’interfaces. Je leur ai dis de voir si une pente de 2% au lieu de 1% améliorait les choses, ce qui effectivement résolvait le problème. Ils m’ont dit que sur le plan c’était 1%, j’ai répondu que par défaut l’application mettait 1% à minima mais qu’elle laissait le choix au dessinateur, ce n’était pas suite à un calcul. Il était plus simple de modifier le plan que faire une usine à gaz sur place.

                  On a beau faire la meilleur application qui prend en compte toutes les normes et calculs, si au dessus de ça il n’y a pas des personnes ayant une maitrise d’ensemble, on va au devant de quelques loupés ou bavures.
                  J’ai employé des outils superbes tels que CATIA, ça reste des outils quand même.
                  Je réside dans un pays sismique, les constructions sont merdiques, une maison est rapidement à terre à coup de masse voir marteau de 800gr. Ce n’est pas avec ROBOT ANALYSIS que j’aurait de bon résultats de calculs.
                  Une construction est une chaine qui casse au maillon le plus faible. Chez moi il y a beaucoup de maillons faibles, pour un logiciel il n’y a pas de maillons faibles hors ceux calculés.

                  • Ecométa Ecométa 12 février 2018 10:25

                    Étant donné, ceci en tout genre, que nous cultivons plus la mauvaise intelligence que la bonne..celle de l’entendement ; je ne suis pas étonné que l’intelligence humaine se porte si mal ! Connaître, savoir : pour quoi faire ? Pour une bonne valeur d’usage ou pour mieux manipuler ? La réponse est très claire : pour mieux manipuler !

                    Je ne suis pas contre la science et la technique qui ne m’ont jamais fait peur ( encore que ?), mais jamais l’artificiel ne sera intelligent au sens complexe du terme ; un terme qui demande d’ailleurs à être qualifié : en bonne intelligence, celle de l’ « entendement », ou mauvaise intelligence comme la malignité, la manipulation que beaucoup considère comme de la bonne intelligence !

                    Il n’y a là que de l’ingénierie mécanique basée sur une intelligence binaire ... ce que l’ intelligence humaine à tendance à devenir : dichotomique et bêtement binaire ! Il n’y a là que de l’a mécanique connectée ! Arrêtez de bafouée le terme d’intelligence qui est spécifique à l’Humain !

                    Le temps est dialectique disait Plotin ! Autrement dit : c’est la temporalité humaine qui fait l’intelligence humaine ! Quant au temps de la science qui est dans la fuite avant économico rationalo technoscientiste même appliquée à l’humain, il nie l’intelligence humaine !
                     
                    Donc pas étonnant que l’intelligence humaine se porte si mal et que le temps de la science et de la technique l’emporte sur la temporalité humaine au point de nier jusqu’au principe même d’Humanité !

                    Que vive l’humanisme, ce savoir manipulateur imposé à tous, qui mène au transhumanisme et que périsse le principe d’ HUMANITÉ ! 

                    j’apprécie largement la technique mais S.V.P. arrêtez avec cette « intelligence artificielle », certes de conception intelligente,mais humaine, et pas « intelligence » elle même !


                    • Guerard Guerard 12 février 2018 13:31

                      @Ecométa

                      L’intelligence est définie comme suit : « L’intelligence est l’ensemble des processus retrouvés dans des systèmes, plus ou moins complexesvivants ou non, qui permettent de comprendre, d’apprendre ou de s’adapter à des situations nouvelles ». Artificielle signifie que l’intelligence est une restranscription mathématique (ou informatique, c’est pareil) de processus.

                      Donc au risque de vous perturbez encore un peu plus : on parle bien d’intelligence artificielle pour qualifier des algorithmes ou méthodes mathématiques et/ou informatiques dans le but de comprendre, apprendre et s’adapter à des systèmes complexes.

                      Il n’y a rien à avoir peur dans l’IA car elle n’est qu’une retranscription de notre propre logique mathématique. La grande évolution vient des capacités presque infini de calculs et de traitement des données.

                    • Ecométa Ecométa 12 février 2018 20:43

                      @Guerard

                      C’est précisément ce que je dis, le terme d’intelligence, particularité humaine, est galvaudée mis à toutes les sauces technoscientistes !


                    • Guerard Guerard 13 février 2018 11:16

                      @Ecométa
                      Justement vous avez tord sur ce point : l’intelligence n’est pas une particularité humaine


                    • Ecométa Ecométa 12 février 2018 10:40
                      « Imposer le BIM s’avère complexe tant cela bouleverse des métiers souvent ancrés dans leur méthodologie et leur jargon ».

                      Ce sera une autre logique, une autre méthodologie, un autre métier et un autre jargon...

                      Humain, lâchez tout, surtout votre intelligence, votre capacité de réaction, de réflexion, votre capacité à l’introspection ; lâchez tout, abêtissez-vous, la technoscience, ou plus exactement le techno scientisme, la technoscience portée à son paroxysme...s’occupera de tout ! 


                      • Guerard Guerard 12 février 2018 13:32

                        @Ecométa
                        Troll de bas niveau... j’ai vu mieux comme commentaire !


                      • Ecométa Ecométa 12 février 2018 20:47

                        @Guerard

                        J’insiste l’artificielle peut-être intelligent, de conception intelligente humaine, mais ne peut pas être « intelligence » !


                      • Sparker Sparker 12 février 2018 12:19

                        Merci pour cet article.

                        Je suis BIM modeleur, collaborateur (synthèse) et je viens de chiffrer un projet comme BIM manager.
                        J’ai 15 ans d’expérience en synthèse architecturale et lots techniques ; Cette révolution est la bien venue tant elle courtcircuite les mauvaises pratiques et les mauvaise gestions qui sont, malheureusement, devenuent le quotidien des projets en tous genres.

                        Le problème est de former des techniciens à ces pratiques qui ne peut se résumer aux « graphismes ». Une connaisssance de l’organisation et des méthodes de construction ainsi qu’une connaissance généraliste des corps d’états est des plus appréciable voir indispensable.
                        J’ai eu à reprendre des maquettes (galère) ou des abhérations avait été modélisées par des BIM modeleurs sans connaissances du BTP mais issus du monde des graphistes.

                        L’intégration des ces nouvelles technologies, que quasiment personne ne remet en question désormais, va être très difficile étant donné l’approche du numérique par le BTP d’exécution. Mais les études sont beaucoup plus abouties. La maquette numérique permet une visualisation qui à bien souvent permis de trouver des solutions technique et architecturales qu’il est parfois difficile de visualiser en 2D.

                        Et pourtant ces logiciels sont d’une simplicité si on en connais les arcanes, certes cela prend du temps mais une fois passé le cap de l’inhibition du genre poule devant un couteau, on prend conscience de l’éfficacité et de la petinence de ces nouveaux outils. Bon le truc c’est qu’il faut avoir envie de faire ce genre de boulot, ce n’est pas forcément le cas de tous et surtout, comme je l’ai dit, il faut un minimum d’expérience, on ne peut pas demander à un conducteur de travaux de maitriser ces softs, ce sont des métiers qui se créent.

                        Le travail collaboratif casse un peu aussi les magouilles de chantier et des travaux supplémentaires rectificateur de marché passé au moins disant.

                        Mais bon, la france à un petit train de retard comme d’hab et là elle veut le rattrapper à marche forcée ce qui crée parfois plus de réticence mais bon on y va et c’est bien.

                        Pour ceux qui s’y sont mis pleinement, le retour en arrière est impossible tant les avantages sont importants et évidents et les anciennes méthodes et gestions semblent archaïques.


                        • mmbbb 12 février 2018 21:26

                          @Sparker remarque d un beotien a chacun son métier un conducteur devra avant tout maitriser sa machine, un plombier sa soudure ect J enfonce une porte ouverte, maquette numérique ou pas si les artisans s en foutent ou le concept mal approprié, cela finit par je que j appelle « le syndrome du filet » Opera de Lyon, Opera la bastille, ces batiments ont ete ceints par un filet parce qu a peine terminer les dalles ou tuiles de la verriere de l opera de Lyon se dechaussaient Idem pour la gare de la Part Dieu l entree etait verrouillée pendant de longue année , la facade de verre trop lourde s affaissait et le poids exercée des vitres superieures cassaient celles du niveau iinférieur. Idem pour le terminal de Roissy qui s effondra beton mal coulé et tand d autres exemples . Si chacun s appliquait a faire son job correctement cela n arriverait pas et ne donnerait pas une image negative de ce pays Le numerique ok mais si le reste ne suit pas , comme dans le batiment ou tout est fait a la ramasse le plus souvent cela ne changera en rien le probleme En revanche si je fais batir ma villa par les meilleurs ouvriers de France, la je serais serein parce ces gens du batiment qui ont du métier ont un compas dans la tête , la conscience professionnelle de surcroît mais bon ce n est pas la meme ecole


                        • Sparker Sparker 12 février 2018 21:45

                          @mmbbb

                          Oui bien sur, ces révolutions numériques sont un avantage pour les études à partir de l’esquisse de l’architecte jusqu’au plan d’exécution mais ça ne change rien quand à la qualité de cette exécution même si les calculs de résistance peuvent être « controlés » par les logiciels qui sont capables de détecter des anomalies de conceptions théoriques.
                          Après faire le taf c’est des humains qui le font encore pour le moment et là il est vrai qu’il y a à redire...
                          Un mur rideau (mur en verre) trop lourd pour la poutre en béton qui le porte sera « détecté » par le logiciel seulement si on entre des informations correctes et honnêtes, mais on y viens, la crise faisant son effet aussi dans le Btp.


                        • zygzornifle zygzornifle 13 février 2018 14:53

                          Je crains le jour où la technologie dépassera les capacités humaines. Le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles.

                          ― Albert Einstein

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