• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Technologies > L’animal machine et le moteur humain

L’animal machine et le moteur humain

Le « moteur animal » est le chaînon manquant de l’histoire de l’industrialisation. Longtemps, les animaux ont constitué un « capital productif précieux » dans la fabrique de la « modernité industrielle ». L’historien François Jarrige rappelle que la mécanique moderne est née en partie de leur « mobilisation » qui a « augmenté les capacités de production ».

 

En 1877, le Tour de la France par deux enfants d’Augustine Fouillée (1833-1923) comporte une gravure de Perot montrant les « principales forces motrices » de l’Hexagone. Si les deux enfants, André et Julien s’extasient sur l’énergie « féérique » qui fait mouvoir les machines (dont les locomotives à vapeur et celles à fabriquer le papier à Epinal), l’illustration n’omet pas les « moteurs animés » comme les chevaux attelés à « l’arbre d’un manège qui lève l’eau pour irriguer les plantations »...

C’est bel et bien la traction animale qui assure la mécanisation de l’agriculture et fait tourner les « appareils modernes » comme les têtes des technolâtres... L’historien François Jarrige (université de Bourgogne) invite à suivre la ronde des bêtes dès l’Antiquité pour appréhender le processus d’industrialisation qui a modifié en profondeur les relations entre les humains et les autres vivants. Car la « mobilisation des bêtes », qui a pourvu les besoins des premières cités avant de propulser notre industrialisation, «  reste une pièce manquante, invisible et pourtant fondamentale » de l’histoire de notre clinquante « modernité », avec ses pompes et ses appareils... longtemps mus par la force animale. Celle-ci était «  l’étalon de mesure de la puissance productive » et la zootechnie (la science des « moteurs animés »...) s’employait à optimiser son usage...

Des chevaux tournant une meule pour broyer céréales ou olives jusqu’à l’hydraulique des cultures maraîchères comme des palais princiers ou l’expansion charbonnière, cette ronde des bêtes a toujours répondu à la «  demande de force jusqu’à devenir l’un des piliers du modèle économique moderne fondé sur la croissance de la production et la mobilisation de l’énergie des êtres vivants ».

 

L’énergie animale, « pièce manquante de l’industrialisation »

 

Les animaux ont accompagné l’extractivisme comme la mécanisation des opérations du secteur textile, considéré comme le berceau des « révolutions industrielles », avec l’essor des manufactures et les logiques de « concentration du capital et du travail ».

La ronde des bêtes a actionné les premières mécaniques de l’industrie minière ou textile comme les premières machines agricoles – et accompagné l’essor de l’artisanat « en quête de force pour économiser les bras »...

Les historiens datent généralementle début de la « révolution industrielle » à 1780, lorsque les deux grands axes d’innovation (mécanisation des textiles, métallurgie au coke et machine à vapeur) font leur jonction. Mais la transition entre l’ancienne et la « nouvelle économie » est bel et bien assurée par le « moteur animal ».

En France, le régime révolutionnaire privilégie les « petits moteurs animés, portatifs et mobiles, aisément substituables aux lourds équipements hydrauliques, éoliens ou à vapeur » - en l’occurrence, des appareils à manège de bêtes, surtout utilisés dans les huileries, chez les maraîchers et d’une manière générale dans le secteur de l’alimentaire. En 1800, des «  équipes de quatre à six chevaux permettent de ramener le charbon à la surface à Anzin, au rythme de six à sept tonnes par heure » - à des coûts d’exploitation encore élevés, certes...

Dans l’industrie chimique (notamment dans les fabriques d’allumettes), les animaux sont employés « lorsque la vapeur est jugée trop dangereuse au contact de substances inflammables ou explosives  ». Dans la construction, les animaux « servent aussi bien au transport qu’à lever les terres, enfoncer les pieux et les piles des édifices ou préparer la chaux et le mortier ». Et la force animale actionne longtemps les machines agricoles à manège comme les équipements de la ferme – elle est encore présentée dans Le Monde Illustré de 1865 comme « une vraie révolution dans l’agriculture française ».

Lors de l’exposition universelle de 1878, la « grande diversité des moteurs à manège désormais disponibles pour actionner les batteuses » est à l’honneur... Le tapis roulant actionné par les bêtes (ânes, chevaux ou chiens) fait son apparition au Second Empire. Mais graduellement, les « nouvelles exigences productives » s’accommodent de moins en moins des «  comportements animaux échappant à tout véritable contrôle ». La relative autonomie des bêtes devient un « frein à l’expansion industrielle » et leur remplacement par des machines thermiques « aux réactions contrôlées » est décidé – le « cheval-mort » l’emporte sur le « cheval-vivant  ».

L’année de la grande exposition universelle (1900), le tapis roulant est mécanique et le manège de divertissement des fêtes foraines remplace les manèges moteurs relégués au "monde d'avant". Après la Grande Guerre, marquant une «  étape fondamentale dans la réorganisation du système énergétique en Europe  » et l’hécatombe des équidés, « chair à canon » comme les humains dans le conflit, les machines actionnées par des animaux sont abandonnées.

 

Le travail animal, mesure de l’exploitation humaine ?

 

Assurément, les animaux représentent un investissement conséquent et un « bien meuble » précieux dont les fabricants prennent grand soin – bien davantage que de ce qui n’est pas encore qualifié de « capital humain ».

Ainsi, des médecins s’inquiètent des conditions de travail et de la santé des ouvriers, comme Jean-Baptise Dupont à Lille en 1826 : « Un cheval travaille huit heures tout au plus, en deux ou trois fois dans la journée, se repose le reste du temps. Ses besoins sont prévus. Ses maladies sont soignés à l’instant. Un homme travaille seize heures presque sans relâche : il est mal vêtu, mal nourri, il succombe à la fatigue, et pas un verre de petite bière, pas une limonade. Un cheval coûte de l’argent, et n’est pas toujours facile à remplacer ; des hommes ! il y en a partout, et toujours... Quelle touchante humanité ! Quel est l’homme qui en voyant tout cela n’envierait pas la condition des chevaux ?  »

Le philosophe Charles Fourier (1772-1837) dénonce la régression sociale et les illusions progressistes de son temps en utilisant la métaphore du manège des bêtes : « Quant à la civilisation, elle est stationnaire dans une impasse, dans un cercle vicieux où elle opère comme le cheval de manège, galopant sans changer de place. » Pour lui, le « progrès réel devrait s’étendre au Matériel et au Spirituel, déployer les facultés de l’âme en proportion de celles de l’industrie ». Mais voilà : «  Le peuple est aussi misérable depuis les machines à vapeur et les chemins de fer qu’il l’était auparavant.  »

Balzac (1799-1850) utilise l’image du manège pour décrire la vacuité des tâches dévolues aux employés ou aux actrices, comparant la vie de ces dernières à une « vie de cheval de manège où l’actrice est soumise à des répétitions sous peine d’amende, à des lectures de pièces, à des études constantes  » (Une fille d’Eve, 1839). Depuis, la « quatrième révolution industrielle » n’a guère amélioré la condition humaine – bien au contraire... Et l’intérêt pour certains « équipements à force animale » rencontre des enjeux tant écologiques que mémoriels, avec l’installation en 2010 d’un « village énergie cheval » dans le Doubs.

Alors qu’il est question d’abandonner les systèmes techniques « fondés sur le cycle du carbone », l’énergie animale semble revenir en grâce comme « l’une des énergies renouvelables de demain » - jadis, c'était déjà demain, en mieux...

Loin d’avoir disparu, le « travail animal » se recompose avec des « tâches de garde, de surveillance, de loisir ou de soin  ». Désormais, constate François Jarrige, « le compagnonnage constitue la modalité dominante des relations avec les animaux, mais aussi un marché très lucratif (aliments, accessoires, salons, activités et autres)  ».

Si l’animal (pucé comme il se doit...) ne semble plus être considéré comme une « machine productive », il n’en demeure pas moins réduit pour le moins à une « fonction de production industrielle de viande » dans nos « civilisations avancées » alors que son emploi comme « force motrice » subsiste dans les pays du Sud. Manifestement, il reste à inventer une relation voire un « travail » avec les animaux qui ne se réduirait pas à leur exploitation ou leur réification.

Pour le spécialiste du monde du travail, des techniques et de l’environnement, la réponse à ces questions passe par « le dépassement des logiques extractivistes et productivistes dominantes qui aggravent les crises ». Et par l’ouverture de « fronts communs aux animaux humains et non humains »...

En somme, une intelligence commune est requise dans la conscience d’une communauté de destin des vivants - et ce, dans un vaste ordonnancement des êtres qui n’a rien de mécanique, d'automatisable, de calculable ou de numérisable... L’énergétique du réel n’est-elle pas dans une oeuvre de conscience à cette totalité du vivant qui n’a rien d’une « donnée extérieure », exploitable et effaçable à merci ?

François Jarrige, La rondes des bêtes – Le moteur animal et la fabrique de la modernité, La Découverte, 464 pages, 25 euros


Moyenne des avis sur cet article :  2/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

19 réactions à cet article    


  • Brutus Grincheux 21 octobre 2023 17:04

    Le travail animal n’a pas commené avec la « révolution industrielle » du 18ème siècle en Angleterre et du 19ème en France, mais avec la « révolution néolithique » il y a doue-mille ans dans nos contrées, quand les chasseurs-cueilleurs nomades sont devenus des éleveurs-agriculteurs sédentaires, en même temps que la terre est devenue une propriété privée pour quelques-uns dont la richesse était évaluée en nombre de tête de bétail, le « cheptel » mot qui a donné « capital ». Le boeuf et la vache sont devenus polyvalents, producteurs de lait, de viande et de travail alors que le cheval s’est spécialisé dans le travail et le transport alors que la poule et le cochon en sont restés à l’état de nourriture domestiquée.

    Avant de procéder à l’ouverture de « fronts communs aux animaux humains et non humains », il faudrait peut-être commencer pzar ouvrir un front commun spécifique aux animaux humains qui, ces derniers temps, ont tendance à considérer les autres « communautés » que la leur comme des espèces différents de la leur, ce qui leur permet de les traiter moins bien que leurs propres animaux de compagnie...


    • Xenozoid Xenozoid 21 octobre 2023 17:09

      @Grincheux

      lol ,l’exeptionel serait donc si simple a comprendre,on parle aussi d’auto domestication


    • lephénix lephénix 21 octobre 2023 21:12

      @Grincheux
      merci pour votre visite.
      oui bien sûr la domestication et le travail animal remontent à la « révolution néolithique » mais le propos de l’auteur est de montrer que le moteur de notre clinquante « modernité » depuis la « révolution industrielle » était bel et bien le travail animal qui en faisait tourner la mécanique animaux humains compris...
      de même que le premier carrosse apparu en 1519 dans la vallée du rhin marchant « tout seul » donc non tiré par des chevaux est le « char de triomphe » de l’empereur maximilien 1er, mu par un moteur à ressorts d’arbalètes d’après le brevet de Leonard de Vinci... effet garanti en ce temps là... sauf que l’énergie réelle ayant permis cette avancée triomphale sans traction animale était fournie par... des nains cachés dans le char pour en faire tourner les engrenages...

      le « front commun » avec le vivant viendra peut-être avec des concepts convenus comme « gardiens de la nature » et « écocide » intégrant la défense des écosystèmes mais entre présumes « humains », pourquoi tant de haine et de déni d’autrui, de guerres à n’en plus finir aussi écocidaires que genocidaires ?


    • Brutus Grincheux 22 octobre 2023 11:32

      @lephénix

      oui, je comprends bien, c’est comme quand on dit que tel roi a « construit » tel chateau ou quel architecte a « construit » telle cathédrale, en oubliant les maitres verriers, les tailleurs de pierres, les maçons, les manaouvres avec des brouettesetdans les cages à écureuils pour moner les charges lourdes et les chevaux pour tirer les tombereaux
      mais encore une fois, n’est-il pas pire de considérer d’autres humains que soi-même comme une autre espèce animale au point de n’avoir aucun scrupule à le faire travailler comme un cheval ou le réduire en esclavage que d’utiliser une cheval pour labourer ?
      je suis d’accord pour dire que l’homme est un animal, mais les autres hommes sont de la même espèce que lui, et normalement, les animaux de la même espèce ne s’eontretuent pas (à part les femelles insectes qui bouttent le mâle)
      on a même mis en évidence le fait que l’empathie est répandue dans le règne animal
      nos cousins les grands singer ne s’entretuent que losqu’ils sont d’espèces différents, comme les bonobos avc les chimpanzés, mais pas dans la même espèce
      considérer que les hommes d’un autre groupe (ethnique ou saocial) sont d’une autre espèce susceptible d’âtre exploité, ou tuée est spécifiquement humain
      pour en finir ave les guerres, il faudraitdéjà que l’homme redevienne un animal comme les autres


    • charlyposte charlyposte 22 octobre 2023 11:41

      @Grincheux
      Comme quoi au plus le QI est haut au plus il faut prendre pour ceux qui le peuvent un sérieux recul.... selon moi, l’évolution bipèdique est un danger réel à ne pas prendre avec légèreté, vraiment smiley


    • charlyposte charlyposte 22 octobre 2023 11:44

      @lephénix
      La guerre est une formidable emprise et en même temps une formidable manne archi lucrative en bande organisée ! smiley


    • Brutus Grincheux 22 octobre 2023 11:56

      @charlyposte

      « l’évolution bipèdique est un danger »

      L’autruche et le basilic vert sont inoffensifs


    • lephénix lephénix 22 octobre 2023 13:21

      @charlyposte
      oui la machine de guerre est avant tout une machine à faire des profits on n’en sort pas, de la machination...


    • lephénix lephénix 22 octobre 2023 13:28

      @Grincheux
      le déni du travail d’autrui comme le déni du réel et le refus de le rémunérer à sa valeur est une constante de ce système d’exploitation qui n’arrive plus à poursuivre son accaparement son accumulation ni à se renouveler qu’au prix de conflictualités sans fin pour finir d’aspirer la totalité des ressources de l’humanité...
      le déni du réel c’est aussi celui du vivant dans son imprévisibilité il faut l’asservir au calculable de la machine à faire du profit...
      ce que les animaux « humains » et « non humains » ont en partage c’est cet« éclat du vivant irréductible » comme disent les poètes qu’il leur faut éteindre plutôt qu’étreindre...


    • charlyposte charlyposte 22 octobre 2023 13:32

      @lephénix
      Quand on voit le budget militaire des USA....quasi 1000 milliards de dollars par an ! la messe est dites sans le moindre curé dans la place ! smiley


    • lephénix lephénix 22 octobre 2023 15:02

      @charlyposte
      le « plus vieux métier du monde » n’est pas celui que l’on croit...c ’est bien celui du bonimenteur qui s’autoproclame intermédiaire le ciel et la terre et interprète des présages du ciel pour mettre la terre à feu et à sang...la fable/mystification se perpétue avec d’autres moyens depuis l’âge de pierre...


    • Brutus Grincheux 22 octobre 2023 17:56

      @lephénix

      La manipulation ne semble pas être détenue par un seul individu ou même un seul groupe dans la plupart des groupes humains. Personnellement, je trouve l’idée de Dumézil sur la tripartition assez pertinente et je pense qu’on peut l’étendre à d’autres sociétés que celles dites « indo-européennes » (notion d’ailleurs très contestée aujourd’hui).

      Les fonctions tripartites concernent les populations humaines qui organisent leur activité en trois fonctions, correspondant aux domaines religieux, guerrier et économique, qui sont exercées comme des pouvoirs séparés et hiérarchisés.

      On retrouve ce schéma dans les trois ordres de la société médiévale, société d’ordres : laboratores (travailleurs), bellatores (guerriers) et, au sommet, qui orant (ceux qui prient), cette position prééminente des prêtres corroboreraient votre affirmation, mais l’ordre peut être inversé dans des sociétés classiques où le clergé est second par rapports à la noblesse (le tiers-état n’ayant pas voix au chapitre). L’évolution la plus récente est une autre phase du jeu de la chaise musicale dans laquelle le domaine économique a pris le pas sur le militaire et le politique qui, du coup ont été réunis par servir les intérêts du groupe économique sur le dos de l’éternel cocu  : le peuple. Même le théâtre de boulevard avait intégré ce triangle en faisant rire le public aux dépens la victime.


    • lephénix lephénix 22 octobre 2023 20:50

      @Grincheux
      effectivement, c’est un b oulevard pavé de fort mauvaises intentions vers un enfer qui s’impatiente de carboniser les cendres d’un futur sans avenir pour des moutruches faisant le choix du déni et de l’ignorance avec jeu de chaises musicales, changement d’une classe « dirigeante » prédatrice et cupide à l’autre et concentration des jetons entre les mêmes mains surjouant sempiternellement leur coup d’avance et empêchant les multitudes de jouer leur partie...
      la question a sous doute déjà été posée : quand le pire est advenu, que reste-t-il ? le pouvoir d’en rire ?


    • Brutus Grincheux 22 octobre 2023 21:08

      @lephénix

      « S’il est vrai que l’humour est la politesse du désespoir, s’il est vrai que le rire, sacrilège blasphématoire que les bigots de toutes les chapelles taxent de vulgarité et de mauvais goût, s’il est vrai que ce rire-là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles, alors, oui, on peut rire de tout, on doit rire de tout. De la guerre, de la misère et de la mort. »
      Pierre Desproges


    • lephénix lephénix 23 octobre 2023 10:14

      @Grincheux
      outre le parti d’en rire, du pire, il y a aussi le ressourcement en poésie ou « peauéthique », la beauté de la dissonance dans la méditation ou la « bonne joie », tout ça vécu comme un « accroissement de sa propre puissance d’agir » (Spinoza), la pratique de « vertus minuscules » qui peuvent mener ailleurs que là où l’« on » veut nous emmener... enfin, vaste programme, permettant d’éviter impasses ou abattoirs...


    • SilentArrow 5 novembre 2023 14:48

      @lephénix

      J’ai trouvé cet article intéressant trop tard pour commenter.

      Un peu étonné que l’expression « cheval-vapeur » n’apparaisse nulle part dans l’article ou les commentaires sous le titre « ...animal machine... ».

      Ou alors au moins la « deuche ».


      • lephénix lephénix 5 novembre 2023 22:15

        @SilentArrow
        s’agissant d’un essai traitant de la ronde des bêtes, il y est bien question du remplacement des « chevaux vivants » par des « chevaux morts » promettant une économie d’argent et de temps...
        même Stendhal y est cité lorsqu’il proclame dans « Armance » en 1827 la machine à vapeur comme la « nouvelle reine du monde »... mais la classification fiscale des chevaux vapeur et la deuche (1948)sont venus bien après l’exploitation des « moteurs animaux » et « moteurs eoliques »
        les documents vantant les performances batteuses locomobiles à vapeur vers 1870 parlent d’une « force de 10CV » ..faisant le travail de quatre chevaux...mais l’ouvrage n’est pas voué à l’automobilisme, juste au « moteur animal » alors source de « progrès » et en passe de redevenir « l’énergie de demain »....


      • SilentArrow 6 novembre 2023 14:12

        @lephénix

        L’arrivée de l’automobile a été saluée comme une solution à la pollution des grandes villes comme New York, Londres et Paris dont les rues étaient recouverte d’une couche permanente de crottin qui rendait l’air irrespirable.

        En 1900 le pic de pollution à Paris est dû aux « moteurs à crottin »


      • lephénix lephénix 7 novembre 2023 10:08

        @SilentArrow
        les « civilisations » ou leur contrefaçon font leur habituel tour de roue pour revenir à leur point de départ : la traction animale, le manège à bêtes...
        entre pollution d’origine organique, animale, recyclable et la pollution industrielle (perturbateurs endocriniens, particules fines, etc) il faut bien en revenir à la moindre, d’autant plus que le « pic pétrolier » est annoncé depuis 2006...
        il faudra même choisir dans pas longtemps entre « mobilités » et survie : « manger ou conduire, il faudra choisir »...
        en 1900 aussi, il y a coexistence entre quatre modes de locomotion : hippomobile, voitures électriques (apparues vers 1881), voitures à vapeur et celles équipées du moteur à explosion, le plus rentable sur le plan énergétique...
        cet article de l’époque est inspiré par le lobbying en faveur du moteur à explosion qui permit d’amorcer un cycle de croissance jusqu’à la motorisation de masse de l’après-guerre et voilà que l’« on » annonce la fin de cycle, le manège reprend dans l’autre sens...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité