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Accueil du site > Actualités > Technologies > L’internet produit-il de l’illettrisme ?

L’internet produit-il de l’illettrisme ?

On ne lit généralement pas sur Internet ; on “zappe”. Pourquoi un tel comportement ? Combien d’entre-vous liront consciencieusement cet article jusqu’au bout même s’il vous intéresse ?

On écrit sur cette thématique suite à une réflexion de Techradar qui a réalisé une synthèse des études sur le sujet.

A chaque fois qu’une technologie majeure et révolutionnaire a pointé son nez, il s’est élevé des voix qui disaient en substance :

C’était mieux AAAAVANT

Le progrès ne fait certes pas que des heureux...

Souvenons-nous du sort qu’avait subi Vaucanson en son temps.

Des tisseurs lui avaient jeté des pierres car il cherchait à mécaniser le métier (Vaucanson se vengea ensuite en créant une machine avec un âne qui fabriquait des étoffes à fleur...).

La calculatrice est un exemple de machine qui favorise la paresse intellectuelle tout en restant un outil évidemment très utile.

Nos grand-parents étaient souvent capables de faire leurs courses au marché en calculant immédiatement et instinctivement le prix au centime près à partir de la pesée. C’est devenu rare depuis l’avènement de la calculatrice à l’école.

Revenons-en à Internet !

 
Certains ont crié très tôt qu’Internet ferait de nos cerveaux une véritable gelée anglaise à terme.

Cette crainte n’est pas complètement infondée si l’on s’en réfère à une étude de 2008 sur la “génération Google” (http://www.skolbibliotek.se/nik/pdf/rowlands.pdf ).

Ce rapport cite au passage d’ailleurs un extrait livre Fahrenheit 451 de Bradbury . C’est une redoutable analyse prédictive :

“Picture it. Nineteenth-century man with his horses, dogs, carts, slow motion. Then in the twentieth century, speed up your camera. Books cut shorter. Condensations. Digests. Tabloids. Everything boils down to the gap, the snap ending. Classics cut down to fifteen minute radio shows, then cut again to fill a two-page book review, winding up as a ten- or twelve-line dictionary resume. Politics ? One column, two sentences and a headline.” 

Imaginez ! L’homme du 19ième siècle avec ses chevaux, chiens, carrosses et la lenteur. Puis, au vingtième siècle, accélérez votre enregistrement. Les livres sont plus courts. Condensations. Résumés. Tabloids. Tout se résume à un résumé ou une conclusion. Les classiques sont raccourcis pour tenir à la radio en 15 minutes puis résumés encore pour que cela tienne en deux pages dans une critique de livre ou en une dizaine ou douzaine de lignes dans un résumé de dictionnaire. La politique ? Une colonne, deux phrases ou une en-tête.”

Les pages internet deviennent progressivement de plus en plus “courtes”.

Ainsi, une tendance actuelle significative est que certains sites créent des soit-disant “dossiers” d’une dizaine de pages (en réalité de simples articles) mais chacune ne comportant qu’un ou deux paragraphes !

Comme si le lecteur moyen commençait déjà à avoir le doigt qui le démangeait sur la souris au bout de deux paragraphes.

Même un étudiant ou un professeur de nos jours a fâcheusement tendance à “rester en surface des choses” lors d’une recherche sur Internet.

Une première explication que l’on pourrait donner est qu’il y a tant d’informations sur Internet que l’on est tenté d’ “aller à l’essentiel” lorsque l’on croise quelque chose d’intéressant (afin de ne pas rater autre chose d’intéressant).

Certes, nous sommes submergé d’informations et notre cerveau n’a pas été conçu pour subir un tel traitement.

Cette explication n’est pas toutefois pas suffisante car nous pourrions souvent dire "STOP".

Une explication sur notre comportement de "zapping" sur internet se fonde sur la biologie et la neurologie.

En effet, la nouveauté déclenche chez nous la libération d’un neurotransmetteur du plaisir : la dopamine (qui est associé au plaisir sexuel ou à des autres sens).

La nouveauté est associé au plaisir et par conséquent, on est naturellement tenté de ne pas s’attarder.

Des chercheurs de l’université de Princeton ont demandé à des volontaires de faire du “brainstorming” rapide sur des idées nouvelles, de lire rapidement différents des textes sur ordinateur ou de parcourir des clips vidéos en lecture accélérée.

Les résultats de cette étude suggèrent que la clé du bonheur, en tout cas pour se sentir créatif et énergique, est de “penser rapidement”.

La dopamine est recherchée comme "récompense" par notre organisme.
La recherche de dopamine peut créer de la dépendance et des comportements à risques (sexualité, sports extrêmes ou jouer à la bourse ou au casino).

La dopamine ferait donc que nous soyons facilement distraits.

Un chercheur psychiatre de l’UCLA, Gary Small affirme d’ailleurs que les gens sont très tentés de réaliser du “multi-tâches”.

En réalité, derrière cette envie, il faut y voir plutôt une attention discontinue.

Passer d’une chose à l’autre redonnerait une petite récompense de dopamine toujours bonne à prendre.

Ce même psychiatre a ainsi découvert que l’utilisation des nouvelles technologies peut être particulièrement utile pour stimuler l’esprit, en particulier chez les personnes âgées.

Le souci avec cette thérapie cérébrale est que la “profondeur” (la concentration) est invariablement sacrifiée.

Les étudiants et chercheurs sont victimes de cet effet et les statistiques parlent d’elles-mêmes.

Les abonnés à des journaux en ligne ne regardent pas plus que ... 3 pages.

65 % d’entre-eux ne reviennent jamais sur ces pages pour les mûrir.

La lecture ne se fait donc pas “traditionnellement” : lecture horizontale des titres et des résumés principalement.

Le cerveau des internautes n’irait-il pas sur Internet pour échapper à l’effort de lire normalement ?

Un autre problème à signaler est que la nouvelle génération semble faire peu de cas de la vérification des données.

Une donnée plus rassurante est que les jeunes blogueurs et écrivains en ligne sembleraient avoir un meilleur niveau général en écriture que ceux qui n’écrivent pas.

En conclusion, il est évident que les choses évoluent. Comme on dit souvent dans ce cas-là : "on ne peut pas lutter contre le progrès ", même si cela implique des inconvénients.

Les calculatrices, GPS ou Internet modifient la manière de réfléchir et le travail sur ordinateur, les escalators et l’automobile nous rendent facilement flasques et obèses. Nos ancêtres n’avaient généralement pas besoin de faire de l’exercice pour compenser les apports de la technologie.

Pensons également au livre électronique (e-book) qui devrait progressivement remplacer le livre papier

Comment les gens liront-ils ce support ? Plutôt comme un livre ou plutôt comme un média type Internet ?

Il faut donc avoir conscience de ce que ces nouvelles technologies impliquent en termes d’usage.

N’oublions pas d’anticiper et de chercher des moyens de palier les éventuels inconvénients en commençant par comprendre pourquoi notre cerveau réagit de telle ou telle manière.

Sources complémentaires :

Le texto nous rend-il stupide ?

Vidéo sur la dopamine

Dopamine

http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=rapid-thinking-makes-people-happy


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24 réactions à cet article    


  • Manfred Manfred 8 mars 2010 11:21

    « On écrit sur cette thématique »

    Qui « on » ?

    « Certes, nous sommes submergé d’informations et notre cerveau n’a pas été conçu pour subir un tel traitement. »

    Je pense que vous vous avancez un peu trop en disant ça.

    « Un autre problème à signaler est que la nouvelle génération semble faire peu de cas de la vérification des données. »

    Pouvez-vous donner vos sources qui vous permettent d’affirmer ça ? ^^

    "Une donnée plus rassurante est que les jeunes blogueurs et écrivains en ligne sembleraient avoir un meilleur niveau général en écriture que ceux qui n’écrivent pas."

    Pareil, je n’ai pas trouvé dans vos liens complémentaires une étude qui affirmerait cette assertion.


    • Manfred Manfred 8 mars 2010 11:24

      Article intéressant cela dit, de mon point de vue.

      Je reviens pour souligner :

      « Les pages internet deviennent progressivement de plus en plus “courtes”. »

      Une étude à proposer pour aller dans le sens de cette phrase ?


    • Jurassix Jurassix 8 mars 2010 16:04

      Sujet intéressant, mais article mal construit, l’architecture n’est pas très lisible, on se perd un peu. Allons au fond des choses, mais mettons y en forme aussi !

      Pour la remarque de Manfred, sur les pages courtes, j’ai pas d’idée la dessus, mais par contre, les « nouveaux nouveaux médias » (Twitter etc...) eux se limitent à l’essentiel, voir plus, ce qui va dans le sens de l’auteur.


    • OrphelinPolitique 8 mars 2010 11:49

      Article d’un peu plus de milles mots, alors que le sujet aurait mérité nettement plus. Vous êtes donc vous-mêmes victimes de ce que vous dénoncez lorsque vous dites que les pages internet deviennent de plus en plus courtes, et que les auteurs ont tendances à rester à la surface des choses !


      • UnGeko 8 mars 2010 12:27

        C’est pas Internet qui produit l’illétrisme c’est l’absence d’éducation et le manque de méthode pour appréhender l’outil !


        • saint_sebastien saint_sebastien 8 mars 2010 13:36

          je suis nul en orthographe , désolé , mais je voudrais juste dire qu’internet est ce qu’on en fait.


          C’est avant tout de l’information , si l’on veut réellement progresser en français il y a des sites fantastiques de conjugaison , si l’on veut se divertir avec des filles nues , il y a du porno , bref , internet est uniquement ce que les gens en font , des choses positives comme ce site internet et autres communautés , des choses négatives comme la pédophilie ou les sites racistes.
          Donc internet est un outil , apprenons les jeunes à s’en servir d’une manière positive.

          • Yannick Harrel Yannick Harrel 8 mars 2010 14:11

            Bonjour,

            Etrangement, j’ai eu l’impression que votre article se faisait par sa forme l’écho de cet appauvrissement intellectuel puisque fondamentalement l’on reste sur sa faim et que la lecture n’est pas facilitée par les sauts de ligne. Toutefois puis-je au moins vous remercier d’avoir lancé le débat.

            Je suis très régulièrement atterré (et le mot n’est empreint d’aucune exagération) du niveau d’expression lamentable que je croise sur certains forums et réseaux sociaux. En ce sens je ne vise aucunement l’outil technologique, mais je le remercie au contraire d’être un miroir de la société. Internet permet peut-être justement de révéler l’ampleur d’un phénomène qui est alarmant car celui qui ne maîtrise pas son propre language ne saura d’une part en maîtriser d’autre (ce qui parait somme toute logique) mais aura en corollaire de singulières difficultés à appréhender son environnement et interagir avec lui.

            Rejeter la faute sur Internet, pour viser principalement ce medium, me parait hâtif et injustifié car l’on n’empêche personne de se rendre sur Wikipédia ou des sites à vocation éducative ! Celui qui ne fait preuve d’aucune volonté de s’améliorer serait mal avisé d’en accuser le support technologique.

            Cordialement


            • Manfred Manfred 8 mars 2010 16:23

              La question fondamentale qui se pose est : est-ce le langage qui doit s’adapter aux personnes et à la société, ou le contraire ? J’ai tendance à dire la première solution.

              Personnellement, je perd en permanence mon temps à communiquer les images mentales que j’ai dans la tête. L’unité du langage ralentit considérablement la productivité intellectuelle. Aussi, ce n’est pas évident de dire que la société va dans le mauvais sens. Peut-être faut-il y voir le souhait d’une évolution du langage, dans des règles moins strictes et inutiles, afin de faciliter les échanges...


            • Yannick Harrel Yannick Harrel 8 mars 2010 17:09

              Bonjour Manfred,

              Un de mes miens amis avait avancé que nous tendions de plus en plus vers une société iconographique. Il est vrai que les exemples abondent en ce sens. Cependant le rôle de l’icône est moins tant d’informer et de provoquer la réflexion que de faciliter une action (le plus souvent par un choix binaire).

              Maintenant effectivement je suis entièrement d’accord : la culture et le langage sont issus d’êtres humains, et sont tout aussi vivants qu’eux. Il est illusoire de penser que la langue d’aujourd’hui sera celle de demain (je veux dire à très long terme) car elle est sans cesse le fruit d’évolutions. Toutefois, c’est réduire le langage à une simple fonction de communication basique et instantanée qui me fait froid dans le dos. Ce n’est pas que je crains l’afflux de poètes au Pôle Emploi de ce fait mais plutôt la perte d’une certaine beauté de la langue. Pour cela il faut pratiquer d’autres idiomes que l’Anglais (enfin l’Américain pour être clair) afin d’en apprécier tout le charme. Et aussi, loin de la préoccupation esthétique, c’est l’approfondissement d’une réflexion qui ne peut aboutir que par la maîtrise de termes ad hoc.

              Cordialement


            • Halman Halman 8 mars 2010 17:28

              Oui Newtoon, mais pour se servir de la calculatrice, il faut déjà savoir faire le calcul, déjà savoir l’organiser. On ne tape pas au hasard une formule mathématique et hop, la calculette devine par magie ce que vous voulez calculer.

              Quand on s’est concentré sur une lecture, à la fin on a aussi la sensastion de plaisir.

              Plaisir d’avoir fait un effort et plaisir d’avoir appris quelque chose.


              • Deneb Deneb 8 mars 2010 17:32

                Oui, nous restons beaucoup à la surface des choses, mais nous savons aussi approfondir lorsque le sujet le vaut. Nous avons, certes, perdu bien de capacités d’antan - une memoire photographique (elle ne sert à rien, sur le Web on trouve toutes les photos), une capacité de calcul mental ( à quoi bon, l’ordinateur calcule pour nous) ...

                Lorsque l’humain est devenu bipède, il a aussi perdu deux pieds. Il a, par contre, gagné deux mains...

                Avec l’Internet, les amateurs ont gagné la capacité d’être parfois plus pertinents que les experts.

                Si vous voulez approfondir le sujet, je vous invite à visionner l’excellente conférence de Michel Serres

                http://interstices.info/jcms/c_33030/les-nouvelles-technologies-revolution-culturelle-et-cognitive


                • David Meyers 8 mars 2010 18:09

                  Et bien oui le cinéma rend livrophobe
                  La radio rend aveugle
                  La photographie rend sourd
                  L’internet rend illettré

                  Il suffit de faire d’un médium ce qu’il n’est pas prévu pour.

                  Votre article, par exemple, n’est pas prévu pour être lu sur un écran. Deux pages sont un maximum et encore, avec en-têtes de paragraphes en gras.

                  Alors que dans les pages du Monde, il ferait figure d’entrefilet.

                  Alors, même s’il l’a été à ses débuts, l’internet n’est plus le centre du savoir, encore moins une source principale d’alphabétisation. Mais ce n’est pas son rôle.


                  • newtoon newtoon 8 mars 2010 18:51

                    Petite note aux lecteurs sur le sens du titre.
                    Le mot « illettrisme » (notez aussi le «  ? ») renvoie au fait que, de plus en plus, nous ne lisons plus vraiment en profondeur sur Internet.
                    Sur la toile, nous perdons chaque jour un peu plus le sens de ce qu’est la lecture (et de l’écriture, on le sait tous, avec les textos). D’où le mot « illettrisme » (et pas « analphabétisme » ) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Illettrisme
                    J’avais constaté cette tendance, souvent aux détours de commentaires qui montraient qu’un texte n’avait pas été lu en entier avant d’être commenté par certains. La lecture de l’analyse de Techradar m’a motivé à faire part de cette interrogation aux internautes sur Agoravox.
                    Mon expérience personnelle de rédacteur web pour d’autres sites m’a montré que le format standard du contenu semble devenir des « brèves ». Le succès de Twitter est représentatif à ce niveau.
                    On écrit moins d’actualités ou de dossiers de fond par exemple.
                    C’est tout simplement la lecture des statistiques de visite des sites par les professionnels du web qui incitent ce changement. J’ai été heureux de voir que certains chercheurs apportent une tentative d’explication de nature « biologique » à ce comportement.


                    • finael finael 8 mars 2010 19:27

                      Le fait est aussi qu’il est plus difficile de lire sur écran que sur papier :

                      Des études ont montré comment l’oeil parcourt une image ou un texte par « paquets », à très grande vitesse, et c’est le cerveau qui reconstitue le texte ensuite.

                      Ceci explique d’ailleurs la fréquence d’erreurs de lecture, le cerveau remplaçant le mot écrit par un mot « attendu ».


                      • Halman Halman 9 mars 2010 08:00

                        Finael, je pense que c’est juste une question d’habitude.

                        Sur une page papier il n’y a qu’une page, alors que le document électronique peut fait des centaines de pages.

                        La notion de faire défiler plutôt que de tourner une page semble rebuter certains qui sont engoncés dans leurs petites habitudes.

                        La jeune génération actuelle trouvera dans quelques années, aussi naturel de lire un livre électronique que nous de lire un livre papier.

                        Que le format du texte à l’écran fasse 40 ou 80 caractère par ligne n’est qu’un détail auquel on ne fait plus attention au bout de quelques pages. On est pris dans la lecture, et on ne s’aperçoit même plus que l’on appuie sur un petit bouton pour passer à la page suivante.


                      • Halman Halman 9 mars 2010 08:04

                        Finael, cette étude est faussée puisque faite avec des gens qui ont appris à lire sur papier dès l’école alors que leur apprentissage de la lecture sur écran est récente, donc non acquise, non automatique comme la lecture sur papier.

                        Ils ont donc naturellement plus de difficulté à lire sur écran.

                        Cette étude ne sera réaliste que dans une ou deux générations quand les gens sauront aussi bien lire sur écran que sur papier dès l’école et que les deux techniques seront aussi bien acquises et automatisées.


                      • finael finael 9 mars 2010 10:19

                        Les études ont été faites sur plusieurs générations.

                        L’oeil parcourt toute image, ou tout texte, en zig-zag, extrêmement rapidement en enregistrant des « paquets » d’information, et, comme je l’ai écrit, le cerveau reconstitue le tout.

                        Je n’ai pas mes archives sous la main mais l’étude a été répétée des dizaines de fois.

                        D’autre part.

                        Je ne sais pas si vous lisez de gros ouvrages, mais je constate autour de moi une désaffection profonde pour ce genre de lecture.

                        Vous remarquerez que je n’ai jamais mis en cause internet ou l’informatique comme cause de l’illetrisme. Personnellement je trouve Internet d’un très grand intérêt, dailleurs vous m’y voyez bien : Recherche, dialogues, communication, ... je suis internaute depuis 1994 (ous le même nom ou « pseudo », mais ce n’en est pas un) et ce n’est pas pour rien.

                        Toutefois, en raison des particularités (impatience, zapping) d’internet, que je ressens moi-même, je le trouve mieux adapté à d’autres emplois qu’à la lecture proprement dite/


                      • curieux curieux 8 mars 2010 19:37

                        Pour le calcul mental, le responsable est le crâne d’oeuf Giscard qui , pour faire moderne et faire croire qu’il n’était pas un vieux crouton, a fait introduire les maths modernes ainsi que la lecture globale dans les écoles primaires. Rappeler vous La Marseillaise plus lente, les oeufs brouillés chez les français moyen, rencontre avec un laitier vers 5heures du mat(non, cette dernière n’était pas prévue). Démagogie. Plus de 90% n’a besoin que des 4 opérations et de la règle de 3 rebaptisée proportionnalité que les élèves ont bien du mal à comprendre.Maintenant, si l’élève se trompe sur la calculatrice, il prendra le résultat faux sans douter ;; Pour la lecture : hier, l’information était dans les journaux et les hebdos. Aujourd’hui, ce n’est que météo et désinformation sur tous les médias. Alors il faut prendre son temps et rechercher sur Internet et il faut du temps que seuls les retraités ont 


                        • Halman Halman 9 mars 2010 09:01

                          Pour le calcul mental, le responsable c’est la société.

                          Ce sont les gens qui se sont mis dans l’esprit (on se demande d’où cela vient et pourquoi) que l’ordinateur et la calculatrice allaient remplacer le raisonnement.

                          Hors l’ordinateur ne pense pas à notre place.

                          Il faut lui écrire, c’est à dire gamberger soi même le programme, le processus, donc connaitre le raisonnement à lui programmer.

                          Si vous ne savez pas vous même calculer la position des étoiles ou un tableau d’amortissement, l’ordinateur et la calculatrice ne vous expliqueront pas comment faire, ils n’ont pas dans leur disques durs toute la connaissance universelle du monde.

                          C’est à vous à faire le raisonnement, et à le lui programmer.

                          Quelle idée étonnante ont certains que l’ordinateur comme par magie va réfléchir à leur place ?


                        • newtoon newtoon 8 mars 2010 19:53

                          La lecture sur écran n’est effectivement pas intuitive du tout.
                          D’ailleurs, il y a une quinzaine d’années, lors de l’impression de mon rapport de stage d’école d’ingénieur, je me suis dit qu’il faudrait vraiment que quelqu’un invente une imprimante qui permet de reprendre une impression « brouillon » plutôt que de la jeter à la poubelle car on ne voit que difficilement les fautes les plus flagrantes sur l’écran. C’était un véritable gâchis tant financier (encre, papier) qu’écologique.

                          C’est fait : http://www.youtube.com/watch?v=AQiXONfGwDc


                          • Halman Halman 9 mars 2010 08:12

                            Newtoon, j’ai tellement édité de listings de logiciels que l’astuce est simple.

                            Au lieu d’imprimer des centaines de pages pour juste quelques fautes, il suffit de changer la taille de police à l’écran.

                            Ainsi on a une vision à l’écran comme sur papier et l’on repère les fautes plus facilement.


                          • bigoudi7 9 mars 2010 00:44

                            Vous etes vous farci du Balzac avec pour commencer 30 pages de descriptions détaillées de personnages ? Essayez Eugene Fromentin qui nous en mettait 90 pages avant qu’il ne se passe la moindre chose ! Etait ce bien utile tout ce beau charabia bien construit ?Je lis en ce moment un roman de Virginia Woolf et je peux vous dire que c’est rude d’affronter trente pages sans la moindre saute de paragraphe !nous vivons à une époque ou on va à l’essentiel,ou le superflu ,le compliqué,l’inutile,le banal,sont bannis...ne le regrettons pas car c’est vrai qu’il y a pléthore d’informations et,se préoccuper de l’essentiel(qui dépend de chaque individu) est nécessaire , en tous cas appréciable.Nous vivons en ce moment une révolution de l’information et tout doit se décanter peu à peu et s’organiser et se remettre en question.Quant à la véracité de l’information sur le net et les médias elle n’était pas meilleure jadis avec la rumeur,la propagande et le bouche à oreilles !à nous de peser les mots,fouiller,farfouiller,apprendre à le faire en tous cas


                            • joelim joelim 9 mars 2010 09:56

                              Ai lu les posts et parcouru l’article (je le reconnais...). Une autre différence entre Internet et un livre, et qui fait qu’on a effectivement tendance à lire en diagonale, est que sur le net le nombre de pages est potentiellement infini. Donc il faut trier.

                              Dans l’impossibilité de tout lire, une réaction instinctive émerge : on saute des passages qui semblent inutiles ou abscons afin d’utiliser son temps de lecture sur de meilleurs écrits.

                              Parfois, on reste en « mode débrayé », parcourant le net à la recherche d’écrits qui nous enrichissent autant que ceux (rares) qu’on a déjà lus, la problématique étant de trouver ces écrits parmi de nombreux autres qui nous sont inutiles...

                              C’est pour moi la problématique du web 3.0 : faire émerger les écrits de qualité, concis (mais avec des développements à lire optionnellement), bref, structurer le net mais sans les biais que souhaiteraient imposer les propagandistes de tout poil.

                              Solution : pouvoir donner des avis (sur une échelle de plusieurs valeurs, pas seulement oui/non comme ici), et pouvoir afficher par ordre décroissant d’intérêt les textes susceptibles de nous intéresser, en fonction notamment des avis donnés par les commentateurs & auteurs que l’on a trouvé intéressants précédemment. Aucune raison que çà ne marche pas. smiley

                              • newtoon newtoon 14 mars 2010 23:24

                                A tous mes détracteurs ou lecteurs qui pourraient éventuellement être tentés de penser que cet article est l’oeuvre de quelqu’un en manque d’un nouvelle polémique concernant le réseau des réseaux, je dirais que lorsque la satire de haut niveau s’en mêle, c’est peut-être qu’avoir un œil sur ce problème n’est pas complètement superflu. smiley

                                Je veux parler de cet article des plus ironiques du célèbre site « the Onion » (un faux journal d’actualités pour ceux qui ne connaissent pas) daté du 9 mars 2010 (donc quelques jours à peine après la rédaction mon propre article) et qui a été remarqué sur la toile : 

                                « Nation Shudders At Large Block Of Uninterrupted Text »

                                 smiley

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