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Le 21ème siècle sera-t-il épigénétique, voire méta-génétique ?

Le 21ème siècle ressemble à un mythe. Rien de neuf ne s’est affirmé mais cela n’interdit pas de réfléchir à quelques contextes nouveaux, comme ici en biologie. Dans un précédent billet j’avais évoqué les impasses de la génétique. Ici seront exposées quelques tendances nouvelles concernant le dispositif des « informations géniques ». L’épigénétique livre quelque compréhensions et questions nouvelles. De quoi justifier une modeste réflexion pour ceux qui s’intéressent aux évolutions de la biologie.

Un 21ème siècle épigénétique ? Cette question facétieuse renvoyant au livre de Fox Keller sur le siècle du gène. En guise de clin d’œil à l’étude de Pichot, nous pourrions également envisager une étude épistémologique portant sur l’histoire de l’épigénétique et de ses conceptions successives, au moins deux. Car comme le montre Michel Morange (Médecine sciences, 21, 367, 2005) l’épigénétique est loin d’une position figée mais a évolué. Ce qui se comprend ne serait-ce que par le parti pris choisi par Morange pour lequel l’épigénétique sert à combler les insuffisances de la génétique : « La distinction entre génétique et épigénétique trouve aussi son sens par rapport à l’objectif de tout être vivant, qui est de se reproduire : à la génétique, la reproduction de la structure primaire des composants macromoléculaires, à l’épigénétique, « le reste » ». Ainsi, l’épigénétique se serait constituée en complémentarité mais aussi en opposition avec la génétique. Elle étudierait ce que la génétique ignore. Et comme la génétique progresse, à la fois dans ses connaissances et ses questions irrésolues, alors l’épigénétique ne peut qu’avancer au même rythme.

Mais au final, la question de qui commande, qui maîtrise la production d’une cellule fonctionnelle et la régule, persiste. Est-ce un logiciel composite, associant lignes de codage génique et épigénique, l’ensemble formant un entrelacs ? Doit-on associer également du non génique, autrement dit une maîtrise initiée par une sorte de « gouvernement des protéines » ? Ou alors un autre entrelacs, avec trois « gouvernements », complexes protéiques, réseaux géniques et réseaux épigéniques ? Une cellule se construit avec les composants qu’elle produits mais elle se positionne aussi dans un ordre différencié comme un élément dans un tissu spécifique à un organe. Cela suppose tout un arsenal cognitif. Car la vie est à la fois substance technique et cognitive. Sans traitement de l’information, il n’est pas de construction du vivant, ni de fonctionnement de la vie dans un milieu. Un être vivant dispose d’un traitement de l’information lui permettant d’avoir une représentation ajustée à son intention active, technique. Une cellule aussi, dispose d’une représentation en quelque sorte de sa situation dans l’organisme. Et on peut penser que le système génique et épigénique participe à cette sorte de cognition interne.

Dans ce contexte, l’évocation du code histone traduit cette évolution de la compréhension des dispositifs de gestion informationnelle au sein du noyau. Avec l’ADN dont la lecture dépend largement de la configuration des protéines structurelles formant avec les acides nucléiques la chromatine. Des zones accessibles à la transcription et des zones cachées. Bref, on retrouve une fois de plus cette idée du livre dont seulement, quelques pages sont utilisées pour un fonctionnement régulier de la transcription génique. Deux généticiens ont même forgé l’idée d’un code histone. L’information contenue dans l’ADN devait-elle être décodée ? Voilà une définition invitant aux métaphores avec le modèle des technologies de l’information. Et la confirmation que la vie repose sur un dispositif technique très sophistiqué intervenant dans les processus de cognition génétiques. Mais aussi dans les échafaudages macromoléculaires. En effet, l’une des principales découvertes récentes portent sur les protéines baptisées scaffold, en français, protéine d’échafaudages. Dont le rôle est double, car s’il est question de construction moléculaire intracellulaire, ces édifices semblent aussi fonctionner comme des transmetteurs d’information. Si bien que la protéine scaffold semble jouer le même rôle qu’un connecteur dans un central téléphonique, capable de mettre en liaison un certain nombre d’opérateurs et utilisateurs.

Les métaphores cognitives ont indéniablement une valeur heuristique, guidant le cheminement de la pensée, permettant d’avoir une vue d’ensemble sur un fonctionnement pour l’instant bien peu élucidé, hormis les mécanismes basiques impliquant les « morceaux » d’information génétique, gène, l’ADN, les différents ARN. En l’état actuel des choses théoriques, la position la plus sage est de reconnaître que nous ne savons pas comment décrire et interpréter le fonctionnement d’ensemble des « donnée géniques » dans la cellule des organismes complexes. Le code histone laisse penser que l’ADN est un livre partiellement ouvert, qui peut être lu et sans doute, réécrit. Certaines pages subissent des modifications. Longtemps, les généticiens ont évoqué des mutations aléatoires, pour faire coller la génétique à la théorie de l’évolution. Or, certains mécanismes épigénétiques laisseraient penser que l’information génétique pourrait être réécrite partiellement avec la méthylation des cytosines. Ce processus interfère avec la liaison des protéines régulatrices de la transcription mais ne pourrait-on imaginer que cette méthylation puisse interférer avec la réplication de l’ADN, introduisant de ce fait une modification. Qui pourrait alors se transmettre aux descendants dans le cas où le spermatozoïde du mâle se recombine efficacement avec celui de la femelle lors de la méiose ? Ou alors, si ce n’est pas le cas, pourrait-on supposer une mutagenèse dirigée, intentionnelle, effectuée non pas aléatoirement mais en quelque sorte, comme une modification de certaines « lignes de programmes » par le système cognitif épigénétique ou plutôt, méta-génétique ? Etant entendu que le méta-génétique renvoie à une entité supposée exercer une maîtrise sur le génétique et l’épigénétique. Pour l’instant, nous savons que les rétrovirus permettent d’inverser un sens de transmission que la science croyait intangible. L’ARN peut se copier sur l’ADN. Alors, tout est envisageable dans le contexte de modifications génétiques altérant les cellules sexuelles du géniteur.

L’épigénétique est tout aussi importante à la « vie de la cellule » que le génétique. Les techniques d’analyse ont montré notamment des différences notables en cartographiant la méthylation des résidus CpG. Les résultats concernant le chromosome 22 sont surprenants. Chaque type de cellule, hépatique, musculaire, sanguine, placentaire, épidermique, cardiaque, possède une signature spécifique avec des zones faiblement ou fortement méthylées. Ce qui ne surprend guère car pour qu’une cellule devienne fonctionnelle et différenciée, il faut bien que l’information génétique, voire épigénétique, soit exécutée et interprétée de manière spécifique.

Examinons maintenant le cas du cancer. La découverte des oncogènes a permis d’identifier d’éventuelles anomalies génétiques à l’origine de certains types de cancer. Et comme une mutation est susceptible d’introduire ce type d’anomalie, toute une littérature en a découlé, dans le domaine de la santé publique, conduisant les autorités à réglementer l’usage des substances décelées comme mutagènes. Dans le même temps, les biologistes ont découvert des implications possibles de modifications épigénétiques dans la genèse de diverses maladies et notamment le cancer. Ainsi, l’hyperméthylation des motifs CpG a été corrélée à certains cas de cancer. Alors que dans d’autres cas, c’est une hypométhylation qui intervient en tant que modification épigénétique liée à des désordres pathologiques. Les histones altérées ont également été mises en cause dans la genèse des cancers ; des histones dont les modifications ont rendu inopérant l’état transcriptionnel de la cellule ; la chromatine étant alors déstructurée. Ainsi, le cancer pourrait reposer sur des anomalies dans le système cognitif des cellules qui alors, se développement intempestivement comme si leur code métagénétique était altéré, avec une mauvaise interprétation et l’exécution de lignes de programme inadaptées.

L’épigénétique s’est également révélée essentielle pour cet étrange règne qu’est celui du végétal. On observe chez les plantes une incroyable diversité phénotypique contrastant avec un mode de développement ontogénétique somme toute assez rudimentaire. Deux groupes de cellules souches conduisant aux trois éléments fonctionnels du végétal, les racines, les tiges et les feuilles. Le végétal, contrairement à l’animal, n’a pas les moyens de se déplacer et doit subir les variations des conditions climatiques face auxquelles il montre une incroyable résilience. Les processus épigénétiques sont invoqués pour expliquer comment le végétal s’adapte à l’environnement. Mais aussi comment il déploie force inventivité, avec ou sans la main de l’homme. Les plantes montrent un polymorphisme phénotypique très étendu. La principale cause serait d’ordre épigénétique, autrement dit, la diversité ne provient pas des héritages recombinés et des mutations de l’ADN mais de ces modifications intervenant pour contrôler, interpréter le « message génétique ». Cela a été établi et chez les végétaux, les processus de méthylation sont largement présents. Comme du reste les mécanismes d’ARN interférant. On observe néanmoins quelques différences de fonctionnement du dispositif méthylant. Chez les mammifères, on ne connaît pas d’épimutation transmissibles à la descendance, contrairement aux végétaux qui utilisent cette voie pour produire des variants. Par ailleurs, les méthylations sont intensément utilisées dans le développement des mammifères, alors que chez les végétaux, ces mécanismes sont plus discrets, intervenant comme appoint dans la régulation du développement dans un environnement aux conditions changeantes, avec les variations climatiques diurnes et annuelles. Si c’est ainsi, c’est sans doute que la cellule végétale n’a pas besoin de plus d’épigénétique que son fonctionnement le requiert, alors qu’une cellule de mammifère est intégrée dans un dispositif plus riche et complexe, si bien que les codes régulateurs sont d’une sophistication supérieure.

Génétique et évolution

Beaucoup de choses ont été pensées, réfléchies, testées, écrites sur le lien entre les mutations du livre génétique et l’apparition des espèces par le processus de sélection naturelle exercé pour favoriser les spécimens (d’une espèces) naissant en portant ces mutations, transmises également par recombinaisons lors de la reproduction sexuée. La seule question qui se pose concerne le déroulement du processus de différenciation des individus et/ou espèces et le processus de spéciation des espèces. Que pouvons nous conjecturer quant à une évolution soumise à la sélection naturelle mais dont on se demande si du point de vue de la nature subjective, de la régulation des mécanismes et transformations, génétique et épigénétique inclus, il n’y a pas une sorte d’intelligence interne en œuvre ? Cette hypothèse est audacieuse mais n’avons-nous pas presque démontré que la substance vivante est une substance technique cognitive, bref, une substance douée d’une plasticité intelligente, capable de réaliser des prouesses moléculaires et cellulaires, alors pourquoi pas des prouesses dans les intentions évolutives ? La sélection naturelle s’exerce et c’est certain mais s’exerce-t-elle sur des êtres vivants subissant des mécanismes mutationnels aveugles ou bien sûr des êtres vivants dont les mécanismes moléculaires et cellulaires sont doués d’une « intelligence technicienne » ?


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13 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 11 décembre 2008 11:30

    Le 21° siècle sera-t-il post -duguéen  ?
    Bonne question ? merci de l’avoir posée !

    Blague à part , que veut dire "intelligence interne" ?
    Retour de l’I.D. ?
    Kant doir se retouner sdans sa tombe...

    Si une certaine génétique butte sur des obstacles , c’est par défaut de connaissances ou parce qu’elles prend parfois de mauvaises pistes ou s’enferme dans des modèles simplistes
    Comme le dit Testart :
    "...Les gènes ne sont pas détenteurs d’un « programme » de développement que la machinerie moléculaire n’aurait plus qu’à exécuter ; ils recèlent des données, traitées par le réseau métabolique qui, lui-même, influence l’état d’activité des gènes. Il existe alors un ensemble dynamique et susceptible de fluctuations, si bien que « le processus génétique ne se trouve pas dans le gène... » et que la métaphore du programme génétique, comme l’écrit Henri Atlan « conduit à attribuer au génome les propriétés qu’on attribuait autrefois au germe et qu’on appelait la Vie. Derrière la métaphore du programme apparaît alors « l’essence de la vie » et celle-ci est bien vite transformée en sanctuaire et en patrimoine ».(1) Le biologiste moléculaire Richard Strohman affirme aussi que « les règles gouvernant la régulation physiologique et les niveaux d’organisation cellulaire et supracellulaire ne sont pas localisées dans le génome mais dans des réseaux épigénétiques interactifs qui organisent eux-mêmes la réponse du génome aux signaux de l’environnement ».(2) Ces réactions critiques contre « la légende du Graal biologique » sont amplifiées par le généticien Richard Lewontin qui ironise sur « l’inanité de la légende : l’ADN est donc devenu l’objet d’un véritable fétichisme, imputable au prosélytisme ardent et évangélique des Templiers modernes, et à l’innocence naïve de leurs acolytes, les journalistes, qui ont avalé sans discrimination le catéchisme dispensé. On peut également soupçonner le rôle d’une prédisposition idéologique certaine... »(3).

    Il importe d’insister sur la portée d’une telle usurpation du phénomène vital, que les fétichistes de l’ADN assignent à cette molécule inerte. En réalité, les déterminations du vivant impliquent un réseau complexe d’interactions entre les gènes et les protéines, et entre les gènes, les protéines et l’environnement. Ramener cette complexité interactive à l’exécution d’un programme (métaphores usuelles de la « partition d’orchestre » ou de la « lecture d’un livre ») c’est faire croire que l’ADN recèle les secrets de la vie, de l’identité, des déviances ou des pathologies.."

    x


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 décembre 2008 12:01

      Zen, pourquoi être obsédé par l’ID dès qu’on parle d’une intelligence dans la Nature. Plotin n’avait-il pas évoqué une matière intelligible, voire intelligente. La science actuelle pourrait confirmer certaines intuitions de l’Antiquité et de la métaphysique médiévale qui les a revisitées (j’en connais qui vont prêter une oreille)

      Ne parle-t-on pas de matériaux intelligents pour évoquer certains produits issues de l’industrie chimique
      Pourquoi la Nature ne reposerait-elle pas sur un matériau vivant intelligent, avec des guillemets

      As-tu observé comment le Dipladénia s’enroule autour d’un tuteur, ou bien va chercher un point d’ancrage, comme s’il était sensible aux ondes gravitationnelles émanant des objets ?


    • ZEN ZEN 11 décembre 2008 12:29

      Plotin est parfaitement déiste, voire mystique...
      J’accepte la notion d’"intelligence" à condition de l’utiliser comme métaphore, en mettant des ".."
      Qu’il y ait une finalité interne dans l’organisation des organismes me paraît exact et assez trivial

      Mais elle ne peut être à mes yeux que la résultante de l’hyper -complexité des phénomènes naturels, comme Claude Bernard l’avait déjà bien exprimé
      "Finalité sans fin", disait Kant


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 décembre 2008 12:32

      Zen, la complexité fait aussi l’objet d’une fétichisation,
      la complexité n’explique rien, n’en déplaise au gourou Morin


    • ZEN ZEN 11 décembre 2008 13:35

      L’hypercomplexité n’est pas une entité , elle n’est que l’expression du déplacement sans fin des questions et des réponses que le savant opère dans son laboratoire, à la lumière de paradigmes provisoires, mais toujours plus fins
      Horizon sans fin d’une recherche sans principes prédéfinis , sans postulats préalables, sans finalités circonscrites. 
      La Vie restera "mystère" , au sens épistémologique du mot, l’"intelligence" de la nature , le résultat d’une projection anthropomorphique. Spinoza et Bachelard me donnent des repères suffisants. Bouveresse aussi pour l’ascèse mentale...
      "L’ignorance est l’ignorance, nul droit à croire n’en saurait dériver" (Freud)


      • janequin 11 décembre 2008 13:48

        Ce sont les propriétés physicochimiques des éléments chimiques qui les prédisposent à réagir d’une manière aussi complexe. Quand je parle de propriétés physicochimiques, il s’agit non seulement de leur réactivité et de la manière dont ils forment des liaisons les uns avec les autres, mais aussi des interactions électromagnétiques qui interviennent sûrement entre molécules paramagnétiques, dont les deux principales sont l’oxygène et le monoxyde d’azote.

        En ce qui concerne les interactions électromagnétiques existant dans les systèmes vivants, on regardera avec intérêt et étonnement ces vidéos où le Pr. Luc Montagnier intervient


        • Icare 11 décembre 2008 16:12

          Excellente démonstration Mr Dugué, lire Zen se mordre la queue est plutôt comique.

          Il nie l’existence d’une possible intervention autre que la matière, mais ne peut pas le prouver en avouant paradoxalement que l’ADN n’est responsable de rien.

          le second post de Zen est encore plus démonstratif, le voilà retranché derrière son dernier bastion pour finir avec une belle langue de bois ^^

          Qui gouverne les règles de la régulation physiologique Mr Zen ?

          Il faudra bien un jour répondre aux questions : Qui est le commanditaire ? Qui décide ? Qui prend position ...

          @ Zen : ce n’est pas en défendant ce genre de position que la science progressera, c’est évident.


          • ZEN ZEN 11 décembre 2008 16:38

            @ Icare
            Attention à ne pas voler trop haut...trop près du soleil !

            Je crois que vous m’avez mal lu et mon but n’est pas de "faire avancer la science"" .Je n’en suis pas un ,d’ailleurs ,et, pour avancer,la science n’a pas besoin de l’hypothèse "intelligence technicienne", pure projection animiste, comme l’avaient bien vu Hume et Kant déjà, pour ne pas parler de Lucrèce...

            Dites-nous "qui gouverne, etc..." ?
            Avez-vous une réponse, vous ?

            L’article de Bernard est riche d’informations
            Je suis seulement en désaccord, ce n’est pas la première fois, avec les hypothèses qu’il formule à la fin, qui sont d’ordre philosophique seulement.

            Sur ce plan, ma position reste modestement épistémologique, remettant en question la notion d ’’"intelligence" agissant en dernière instance au coeur de la biochimie du vivant.
            Je fais surtout état de mon ignorance, résutant des limites de l’intelligence humaine, structurellement incapable de saisir les "choses-en-soi", selon la formule kantienne...

            Comme Rostand, comme Monod et Jacob, je crois que cette notion, sauf si elle est utilisée comme métaphore, sur le mode "du comme si", n’a pas sa place en microbiologie ou alors il faudrait aussi l’introduire dans le processus évolutif qui a rendu possible la vie depuis le big-bang, ce qui supposerait une finalité, une intention initiale...Difficile de parler d’intelligence sans évoquer celle d’un être supérieurement intelligent

            Où se mort-on la queue, cher Icare ?


            • Icare 11 décembre 2008 21:23

              J’en conviens, il est difficile mais pas impossible de parler d’intelligence sans y ajouter un être supérieure. Les mots choisis ne sont pas corrects, l’intelligence n’est pas celle que l’on imagine, ce n’est pas le QI.

              Les réflexions de Kant sont aujourd‘hui dépassé, croyez-vous que les théories de Newton soient applicables dans tous les contextes, même les théories récentes d’Einstein sont en partie obsolète. Chaque grande période possède ses penseurs qui ont fait progresser les Sciences à partir de leur niveau de perception et de celle de son époque.

              A ce sujet, je fais bien plus confiance aux réflexions contemporaine de Merleau Ponty que de Kant. Toute conscience est conscience perceptive, et à ce niveau quelque soit l’intelligence de Kant, celui-ci de part les connaissances de son époque ne pouvait mettre en évidence les découvertes de Merleau Ponty.

              Par ailleurs, Merleau Ponty n’aurait pas pu écrire ses idées sans qu’il y ait eu auparavant des penseurs comme Kant.

              Pour revenir à la question : Qui gouverne ? La réponse est simple : nous bien sûr. Ce « nous » que nous ne voyons pas est présent dans le monde invisible, la matière ne faisant que révéler son existence.

              Ce monde invisible permet à la vie de s’exprimer, de s’actualiser et de se découvrir à travers la matière.

              Vous voyez, il est possible d’imaginer un monde sans être supérieure, il n’y a pas besoin d’ID, ni même d’intention initiale


            • médy... médy... 11 décembre 2008 22:15

              OK, les gars...L’histoire de l’ordinateur nous provient du fait que l’homme, par nature paresseux, a toujours cherché à améliorer sa façon de calculer, afin de limiter ses erreurs et pour économiser de son temps.

              A l’origine : le boulier

              Le boulier, appelé aussi « abaque », a été inventé en l’an 700 ; il fut longtemps utilisé et l’est encore aujourd’hui dans certains pays.

              Puis vint le logarithme

              On attribue généralement l’invention du logarithme à l’écossais John NEPER (1550-1617, parfois orthographié NAPIER). En effet en 1614 celui-ci démontra que la multiplication et la division pouvaient se ramener à une série d’additions. Ceci permit dès 1620 l’utilisation de la règle à calcul.

              Pour autant le vrai père de la théorie des logarithmes est « Mohamed Ybn Moussa Al-KHAWAREZMI », un savant arabe issu de la ville persane appelée « Khawarezm ». Ce savant développa par ailleurs l’Algèbre, terme provenant de l’arabe « Al-Jabr », qui signifie compensation, sous-entendu « la compensation par la recherche de la variable inconnue X afin d’équilibrer les résultats des calculs ».

              Les premières machines à calculer

              En 1623, William Schickard inventa la première machine à calculer mécanique.
              En 1642, Blaise Pascal créa la machine d’arithmétique (baptisée Pascaline), une machine capable d’effectuer des additions et soustractions, destinée à aider son père, un percepteur de taxes.
              En 1673, Gottfried Wilhelm Von Leibniz ajouta à la Pascaline la multiplication et la division.
              En 1834, Charles Babbage invente la machine à différence, qui permet d’évaluer des fonctions.
              Cependant il apprend qu’une machine à tisser (métier à tisser Jacquard) est programmée à l’aide de cartes perforées, il se lance donc dans la construction d’une machine à calculer exploitant cette idée révolutionnaire.

              C’est en 1820 qu’apparaissent les premiers calculateurs mécaniques à quatre fonctions :

              • addition
              • soustraction
              • multiplication
              • division

              Ceux-ci sont rapidement (1885) agrémentés de clavier pour saisir les données. Des moteurs électriques viennent rapidement supplanter les manivelles.

              Les ordinateurs programmables

              En 1938, Konrad Zuse invente un ordinateur qui fonctionne grâce à des relais électromécaniques : le Z3. Cet ordinateur est le premier à utiliser le binaire au lieu du décimal.
              En 1937, Howard Aiken met au point un ordinateur programmable mesurant 17 m de long et 2.5 mètres de hauteur, permettant de calculer 5 fois plus vite que l’homme :
              C’est le Mark I d’IBM. 
              Il est alors constitué de 3300 engrenages, 1400 commutateurs reliés par 800 km de fil électrique.

              En 1947, le Mark II voit le jour, ses engrenages sont remplacés par des composants électroniques.

              Les ordinateurs à lampes

              En 1942, l’ABC (Atanasoff Berry Computer) du nom de ses concepteurs J.V. Atanasoff et C.Berry voit le jour.

              En 1943, le premier ordinateur ne comportant plus de pièces mécaniques est créé grâce à J.Mauchly et J.Presper Eckert : l’ENIAC (Electronic Numerical Integrator And Computer). Il est composé de 18000 lampes à vide, et occupe une place de 1500 m2. Il fut utilisé pour des calculs ayant servi à mettre au point la bombe H.
              Son principal inconvénient était sa programmation :
              l’ENIAC était en effet uniquement programmable manuellement avec des commutateurs ou des câbles à enficher.

              La première erreur informatique est due à un insecte qui, attiré par la chaleur, était venu se loger dans les lampes et avait créé un court-circuit. Ainsi le terme anglais pour « insecte » étant « bug », le nom est resté pour désigner une erreur informatique. Le terme bug a été francisé par la suite en bogue, terme désignant également le nom de l’enveloppe épineuse et piquante de la châtaigne.

              En effet, les tubes étant de médiocres conducteurs, ils nécessitaient une grande quantité d’énergie électrique qu’ils dissipaient en chaleur. Cette lacune est palliée en 1946 avec la mise au point de l’EDVAC (Electronic Discrete Variable Computer) permettant de stocker les programmes en mémoire (1024 mots en mémoire centrale et 20000 mots en mémoire magnétique).

              Le transistor

              En 1948, le transistor est créé par la firme Bell Labs (grâce aux ingénieurs John Bardeen, Walter Brattain et William Shockley). Il permet dans les années 50 de rendre les ordinateurs moins encombrants, moins gourmands en énergie électrique donc moins coûteux : c’est la révolution dans l’histoire de l’ordinateur !

              Le circuit intégré

              Le circuit intégré est mis au point en 1958 par Texas Instruments, il permet de réduire encore la taille et le coût des ordinateurs en intégrant sur un même circuit électronique plusieurs transistors sans utiliser de fil électrique.

              Les premiers ordinateurs à base de transistors

              En 1960, l’IBM 7000 est le premier ordinateur à base de transistor.
              En 1964, l’IBM 360 fait son apparition, avec également l’arrivée remarquée du DEC PDP-8.

              Les micro-ordinateurs

              C’est en 1971 qu’apparaît le premier micro-ordinateur : le Kenback 1, avec une mémoire de 256 octets.

              Les microprocesseurs

              En 1971, le premier microprocesseur, l’Intel 4004, fait son apparition. Il permet d’effectuer des opérations sur 4 bits simultanément.
              A la même époque Hewlett Packard commercialise la calculatrice HP-35.
              Le processeur 8008 d’Intel (permettant de traiter 8 bits simultanément) apparaît en 1972.

              En 1973, le processeur 8080 d’Intel garnit les premiers micro-ordinateurs : le Micral et le Altair 8800, avec 256 octets de mémoire. A la fin de l’année 1973, Intel commercialisait déjà des processeurs 10 fois plus rapides que le précédent (le Intel 8080) et comportant 64 ko de mémoire.

              En 1976, Steve Wozniak et Steve Jobs créent le Apple I dans un garage. Cet ordinateur possède un clavier, un microprocesseur à 1 MHz, 4 ko de RAM et 1 ko de mémoire vidéo.
              La petite histoire dit que les 2 compères ne savaient pas comment nommer l’ordinateur ; Steve Jobs voyant un pommier dans le jardin décida d’appeler l’ordinateur pomme (en anglais apple) s’il ne trouvait pas de nom pour celui-ci dans les 5 minutes suivantes...

              En 1981 IBM commercialise le premier « PC » composé d’un processeur 8088 cadencé à 4.77 MHz.

              Les ordinateurs d’aujourd’hui Il est très difficile de nos jours de suivre l’évolution de l’ordinateur. En effet cette évolution suit la loi de Moore (Intel©) : « on peut placer 4 fois plus de transistor sur une puce tous les 3 ans ».
              On devrait ainsi arriver à 1 milliard de transistors sur une puce aux alentours de 2010.


              • médy... médy... 11 décembre 2008 22:31

                Vous ne voyez pas le rapport ? les quatre opérations arithmétiques symbolisent les quatres bases de l’ADN, les transistors sont les neurones, et le programme que l’on fait tourner est codé de la même manière à l’issue du traitement des données : en binaire. 001110010111010000111010010100110110101 ça vous fait pas penser un tant soit peu au répétition de codons composant l’ADN et l’ARN, en moins complexe bien sur ?!

                Bon dieu, cautionner la théorie de l’évolution, vous entendez, la théorie, ça revient à visiter une décharge, voir des carcasses rouillées de vétustes IBM, des calculateurs environnés des ordinateurs portables de la vie de tout les jours et se dire : le calculateur est un ancêtre commun à l’IBM et au portable, quelle fantastique évolution régulée par la sélection naturelle, qui cela dit au passage existe dans ce cas (ironie), car c’est le consommateur qui décide quelle machine sera bonne à jeter à la poubelle demain.

                Vous pouvez donc formuler une théorie darwiniste sur l’évolution des machines à travers le temps. Certains diront que ce n’est pas applicable aux choses non vivantes, mais ce n’est pas parce qu’elles n’ont pas besoin d’eau et ont besoin de courant que les machines ne sont pas "vivantes". Greffez leur un programme pour qu’elles s’approvisionnent en énergie toute seules, pour qu’elles se défendent en cas d’agression et vous verrez si elles sont pas vivantes. Ne renions pas notre créature...Dieu ne nous à pas encore renié


                • médy... médy... 11 décembre 2008 22:34

                  J’aurais besoin de votre avis de philosophe amer sur son temps, Mr Dugué. Je ne comprend pas votre regain de productivité en ces temps de blasage intensif, j’aimerai faire de même...


                  • Sinbuck Sinbuck 12 décembre 2008 11:32

                    A propos de l’intelligence ou de la prise de conscience résultante du contact entre "l’énergie et la matière" :

                    Pour ceux qui s’interessent à la philosophie orientale, le corps éthérique est organisé autour de 7 chakras majeurs et des milliers de nadis qui tissent le réseau des liens énergétiques possibles de ce corps plus subtil que l’épaisseur organique du corps physique.
                    La connaissance de notre système endocrinien et son approfondissement comme "à délocaliser" la conscience le long du rachis en tissant des liens entre la structure cérébrale, et les différentes glanges pinéale (épihyse), l’hypophyse, thyroïde, surrénales, ovaires, testicules...
                    Cliniquement, La thyroïde est régulée chimiquement pour stabiliser (entre autres) les "humeurs humaines"...

                    Les orientaux associent donc à chaque chakras du corps éthérique une glande :

                    • Centre frontal => pinéale
                    • centre frontal => pituitaire
                    • centre laryngé => thyroïde
                    • centre cardiaque => thymus
                    • centre solaire => pancréas
                    • centre sacré => gonades
                    • centre coccygien => surrénales
                    "Les trois sytèmes éthérique, nerveux et glandulaire sont fort étroitement unis les uns aux autres et constituent un ensemble directeur entrecroisé d’énergies et de forces qui sont essentiellement vitales, galvaniques et créatrices. Ces systèmes sont foncièrement interdépendants, et toute la santé intérieure de l’organisme physique dépend d’eux." (Guerison ésotérique, A.A. Bailey)

                    Lorsque le corps éthérique sera "visible aux intruments des physiciens", de grands progrès seront certainement fait sur la compréhension de la conscience (ou intelligence active) et sur l’organisation des atomes créant des champ de force résultant de l’énergie en mouvement. Car la matière n’est que de l’energie en mouvement...

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