Les Chinois eurent beaucoup plus de pertes, avec trois millions deux
cent vingt mille soldats et au moins neuf millions de civils sans
compter les destructions. Sur les centaines de milliers de soldats
chinois faits prisonniers par l’armée shōwa au cours de la guerre,
seulement 68 furent relâchés vivants en 1945. Quant aux civils, les
travaux publiés en 2002 par un comité conjoints d’historiens réunissant
Mitsuyoshi Himeta, Zhifen Ju, Toru Kubo et Mark Peattie démontrent que
plus de 10 millions d’entre eux furent enrôlés de force par la Kōa-in
(Agence impériale de développement de l’Asie orientale) pour des
travaux dans les mines et les usines du Mandchoukouo[5].