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ALTeRMooNDiaLiSTe

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  • ALTeRMooNDiaLiSTe ALTeRMooNDiaLiSTe 5 juin 2008 02:23

    La journée d’Enzo ou l’école de demain....

    3 septembre 2012

    Enzo est assis à sa place, parmi ses 32 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tâchée, un peu grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d’une grande marque.

    La maîtresse parle, mais il a du mal à l’entendre, du fond de la classe. Trop de bruit.

    La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maîtresse en congés maternité. Il ne se souvient pas plus de son nom qu’elle ne se
    souvient du sien. Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie en congés.

    La vieille dame de 65 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille. Plus gentille que l’intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Puis il expliquait mal.

    Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades.

    On l’a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12 à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances.

    Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la cantine, il ne restait que du pain. Il l’a mangé sous le préau avec ceux dont les parents ne peuvent déjà plus payer la cantine.

    Il a commencé l’école l’an dernier, à 5 ans. L’école maternelle n’est plus obligatoire, c’est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école.

    Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l’école à 3 ans, mais ses parents ont dû payer.

    La sieste, l’accueil et le goûter n’existent plus,
    place à la morale, à l’alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel.

    Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante élèves chacun comme une garderie. L’école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès.

    Mais Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l’école et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers, car ses parents ne
    peuvent pas l’aider pour les devoirs, ils font trop d’heures supplémentaires.

    Mais Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer
    les journaux avant de venir à l’école, pour aider son grand-père, qui n’a presque pas de retraite.

    Enzo est au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti, son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves.
    Il ne reviendra jamais.

    Enzo n’oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté.
    Il parait qu’il n’avait pas de papiers...
    Enzo fait très attention :
    Chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.

    Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a besoin de lunettes.
    Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l’assurance, et ses parents n’ont pas les moyens.

    L’an prochain Enzo devra prendre le bus pour aller à l’école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L’EPEP (établissements publics d’enseignement
    primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d’enseignant.

    Ils seront 36 par classe. Que des garçons.
    Les filles sont dans une autre école.

    Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo, en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par coeur.

    Mais sa mère dit qu’il n’y a plus de travail, que ça ne sert à rien. Le père d’Enzo a dû aller travailler en
    Roumanie, l’usine est partie là-bas. Il ne l’a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s’appelle, à cause de la mondialisation.

    Pourtant la vieille dame disait hier que c’est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces Roumains !

    Il lui tarde la récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune soeur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l’école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c’était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie.

    Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un
    inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner.

    Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n’est pas payée. Elle dit : « A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c’est épuisant. » Surtout qu’elle dort dans le salon chez Enzo, elle
    n’a pas assez d’argent pour se payer un loyer.

    Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l’abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d’Arc et les dix commandements par coeur. C’est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien…

    Enzo se demande pourquoi il est là.
    Pourquoi Saïd a dû partir.
    Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit.
    Pourquoi et comment les usines s’en vont en emportant le travail.
    Pourquoi ils sont si nombreux en classe.
    Pourquoi il n’a pas une maîtresse toute l’année.
    Pourquoi il devra prendre le bus.
    Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages. Pourquoi on le punit ainsi.
    Pourquoi il n’a pas de lunettes.
    Pourquoi il a faim.

    " Projection basée sur les textes actuels, les expérimentations en cours et les annonces du gouvernement.
    Est-ce l’école que nous voulons ?
    Le gouvernement a-til reçu un mandat populaire pour cela ?
    Qu’attendons nous pour réagir ? "



  • ALTeRMooNDiaLiSTe ALTeRMooNDiaLiSTe 25 avril 2008 12:47

    Lydia & Pr. Claude Bourguignon...

    Directeurs du Laboratoire d’analyses microbiologiques des sols (LAMS), en Bourgogne.
    Lydia est ingénieur agricole, Claude est microbiologiste.

    Depuis les années 70, ils défendent
    cette science qu’est la microbiologie des sols, envers et souvent contre tous...

    Rencontre avec ces "Médecins de la Terre" à l’esprit prospectif auxquels les grands vins de France
    font confiance aujourd’hui. Les savoirs et savoirs-faire de Claude sont reconnus dans toute
    l’AmérIque Latine. Claude Bourguignon est issue d’une famille de grands médecins de
    Bourgogne, sa soeur n’est autre qu’Anémone...

    Tous deux ingénieurs agronomes, ils se sont rencontrés à l’INRA dans les années soixante-dix.
    Lydia éveille Claude à une autre sensibilité. Ils se décident à faire des recherches en
    microbiologie des sols. "Tu es fou, ce n’est pas un plan de carrière !" dit-on à Claude alors. Ils
    s’accrochent. Mis à l’écart au sein de l’INRA, ils quittent cet institut et fondent leur propre
    laboratoire de recherche, le LAMS (Laboratoire d’analyses microbiologiques des sols).

     

     

    Des années dures, très dures suivent... Ils voyagent beaucoup en Amérique Latine, essaimant,
    apprenant. Aujourd’hui, le professeur Claude Bourguignon est demandé partout en France. Son
    agenda déborde. Des grands vins lui font confiance (Taittinger, Vosne Rosmanée entre autres).
    Des articles sont écrits sur lui dans Cultivar, la revue agricole high tech française, c’est dire si
    son savoir-faire a fait le tour de nos campagnes ! Jusqu’à la Banque Mondiale, qu’il conseille
    depuis quelques années.

    Professeur es-Humus, aux allures d’Indiana Jones, il fut l’élève du
    Professeur Jean Keilling (l’ingénieur agronome, qui innocenta Marie Bénard et qui distillait aux
    quatre coins de la planète dans les années 50, ses "Conférences économiques de l’Humus"...
    Lydia et Claude Bourguignon sont aujourd’hui rejoints par un de leur fils qui les aide à diriger le
    laboratoire. L’Humus est et reste la clef de la santé des peuples. La microbiologie, science des
    sols tant méprisée par les "tout hig tech", reprend son droit de cité. Il y urgence, une urgence qui
    se mesure au nombre d’hectares perdus chaque année, 225 000 hectares par an. Elle se mesure
    encore plus à l’aune de ce chiffre qui laisse à méditer : un millard d’hectares de terres fertiles ont
    été stérilisés en un siècle par l’agro-chimie, soit 25 % des terres cultivables planétaires. Aux
    Etats-Unis, ce chiffre monte à 28 %.

    Le professeur Bourguignon déclare : "Les sols lâchent. Ils
    sont en train de lâcher. PARTOUT. Il faut s’en occuper ! Où nous risquons de voir resurgir les
    famines à une échelle jamais vue auparavant dans l’histoire de l’humanité". Né d’une famille de
    grands médecins Bourguignons, Claude est aussi le frère d’Anémone... Lydia et Claude
    Bourguignon emploient une expression qui parle aujourd’hui encore plus qu’hier, face aux
    drames et pandémies d’origine agricole : "Nous sommes en quelque sorte des Médecins de la
    Terre".
    C’est Vrai. Et la Terre en a bien besoin
     

     

    La suite : http://s3.eu2.ixquick.com/do/highlight.pl?ah=1&l=francais&cat=web&c=hf&q=claude+bourguignon&rl=NONE&u=http:%2F%2Fwww.abcdpresse.fr%2Fpdf%2FBourguignonLastIssue.pdf&rid=LGLMKTLLTTTN&hlq=http:%2F%2Fixquick.com%2Fdo%2Fmetasearch.pl%3Fquery%3Dclaude%2Bbourguignon%26cat%3Dweb%26pl%3Dff%26language%3Dfrancais

     

    En vidéo  : latelevisionpaysanne.org

     



  • ALTeRMooNDiaLiSTe ALTeRMooNDiaLiSTe 2 avril 2008 17:41
    L’action choc mais silencieuse des lycéens d’Albi

    Les lycéens du lycée Bellevue, d’Albi ont du génie. Pour marquer la visite de l’inspecteur général, le 5 mars dernier, et protester contre la suppression des options, ils ont mis en scène ce formidable traveling :

    http://www.dailymotion.com/sauvonsnosoptions/video/x4nc6a_sauvons-nos-options-acte-1_news

     






  • ALTeRMooNDiaLiSTe ALTeRMooNDiaLiSTe 27 janvier 2008 15:27

    http://video.google.fr/videoplay?docid=4535093660920119649

    1 minute et 12 secondes pour réaliser à quel point on se fout de nous !

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