Oui Juan « Stalker » je suis parfaitement certaine de ce que je dis. Merci pour votre proposition. Pour l’instant il me déplait d’avoir été convoquée au tribunal par Assouline, je ne donnerai donc pas davantage d’éléments avant que ça ne me chante.
Du reste je n’ai pas parlé de plagiat, mais d’ « une avalanche de références ou d’emprunts à mon imaginaire », dont j’ai donné quelques exemples. Evidemment on a tout à fait le droit d’emprunter tout ce qu’on veut à l’imaginaire d’autrui, surtout quand il s’expose librement sur le net, et je l’ai fait sans souci de protéger mes « idées », les idées ne sont rien. Je constate seulement que j’ai en quelque sorte servi de muse, très bien. Mais pourquoi, voilà ce qui m’intéresse, et Haenel ne m’a pas donné de réponse.
Pour être juste il faut que je dise toute la vérité, je ne peux pas faire autrement.
En vérité, tout ceci tient à des questions d’ordre privé. Or, je ne pense pas que, pour des questions d’ordre privé, un éditeur ait le droit de manipuler la presse afin de promouvoir un livre et d’en éliminer un autre.
La vérité c’est que tout ceci tient à des questions d’ordre privé entre Philippe Sollers, l’éditeur de Yannick Haënel, et moi. J’ai longtemps parlé par mail à Sollers, et il m’a répondu à travers des livres, entre autres - entre autres celui de Haënel, qui lui a en même temps servi de contrefeu au mien.
La vérité c’est que je l’aime très fort, Sollers, et qu’il ne devrait pas se sentir menacé par mon livre « Forêt profonde », qui est un roman avec des personnages sortis de mon imaginaire, des personnages inspirés par des personnes réelles mais transformées, amplifiées parfois jusqu’à l’horreur par mon imaginaire.
Dans ce livre c’est ce qui peut se passer dans la tête d’une femme que j’ai voulu décrire, c’est tout. Et livrer une expérience vraie, une traversée du plus profond désespoir qui s’est terminée en augmentation et sauvegarde de l’amour et de la liberté, c’est tout.
Je n’ai nul désir de faire un procès à qui ou quoi que ce soit, même si j’en avais tous les moyens je ne le ferais pas. Le problème n’est pas tant que Haënel se soit inspiré de mes textes, ça n’enlève rien à mes textes en eux-mêmes et ça n’arrange pas vraiment les siens !
Le problème est celui de la confiscation des médias par quelques personnes bien organisées,qui, on le voit bien, fonctionnent en cercle clos, de façon très malsaine. Et peuvent promouvoir ou exclure des livres et des auteurs de façon tout à fait arbitraire, pour d’obscurs règlements de comptes.
C’est exactement ce que dénonce ce roman qu’ils ne sauraient voir, « Forêt profonde »...