vous : "ne tardera pas a nous enfiler des unes entières de détails technique qui
aurais trés bien pu étre proposé a un comité de lecture sur un média
spécialisé«
Non, pas d’inquiétude.
Et ceci étant dit, personne vraiment n’écrit sur les post-doctorants. Dans la recherche, ce statut précaire entre le doctorat et le chercheur permanent est largement ignoré (et pourtant largement répandu). Agoravox semble être adapté à ça. Alors j’y ajoute un texte à l’océan de texte écrits sur tous les sujets du monde, un texte sur la recherche mais aussi et surtout, donc, sur les post-doctorants. Il n’y a pas grand mal à ça. Il n’y a pas, je crois, de »média spécialisé« adapté dans ce cas.
vous : »On a des financements que pour de la merde, la recherche est freinée bridé par milles détails«
Non, nous n’avons en fait pas (ou très peu) de financements, tout court. Et quand des chercheurs en ont (mais pas les post-doctorants qui ne peuvent en avoir) ce n’est que pour du court-terme. La recherche ne peut se construire là-dessus.
Vous ne pouvez rien faire pour nous. Seuls les chercheurs peuvent aller chercher ce dont ils ont besoin. C’est-à-dire de meilleures conditions et moins de précarité (pour les non-titutlaires, notamment).
vous : »Avez vous des idées pacifique et scientifique pour ébranler le système
et financer les chercheurs, plutôt que les passeurs, fabriquer de la
technologie, plutôt que de la gambergerie«
Je ne sais pas : empêcher l’optimisation fiscale, remettre des dizaines de milliards dans les caisses de l’Etat, et financer une fonction publique digne de ce nom en éducation, recherche, santé, transports, et soutenir tout le maillage de PME qui construisent une transition sur l’ensemble du territoire.
Pour finir, si ce texte est passé c’est que certains ne le trouvent pas si »technique" que ça. Chaque profession à sa technicité. Je n’ai pas l’impression qu’elle soit exposée ici en des termes si difficiles à saisir. Le principe d’une tribune c’est d’envoyer un message. Tant pis s’il tombe dans l’oubli aussitôt. A force d’essayer... un jour peut-être... à force de s’entraîner... on gagne en inspiration...
Bonjour, et merci pour votre billet que j’ai découvert il y a peu.
En voici un autre, centré sur les post-doctorants et leur impossible combat, car au-delà de la situation des jeunes chercheurs en poste, il y a celle plus précaire des post-doctorants, auxquels on demande de présenter une recherche originale sans pour autant leur offrir les moyens de se démarquer et d’être autonome en leur proposant des financements. Une situation intenable.
En réponse à votre interrogation : le domaine des sciences de la Terre.
Si vous lisez bien cette bouteille à la mer vous verrez que le chercheur inconnu est post-doctorant. Il s’agit d’un SOS des post-doctorants qui n’ont aucun moyen de trouver des financements en France par eux-mêmes. Les appels d’offre ne s’adressent qu’aux chercheurs permanents. Par exemple, l’initiative de E. Macron (Make Our Planet Great Again — MOPGA — un joli coup de communication) ne permet pas à des post-doctorants déjà en France de postuler. Il faut venir de l’étranger (coup de comm’ à l’international). Mais l’autre problème est que les chercheurs permanents eux-mêmes peinent à trouver de l’argent pour embaucher des post-doctorants en France. Il s’agit de donner ne serait-ce que des opportunités crédibles aux chercheurs post-doctorants. Ces opportunités sont inexistantes.
Cette bouteille à la mer va devoir continuer son voyage.