Je rassure l’auteur, la vente de livre se concilie très bien avec l’esprit consumériste de notre société : on accumule chez soi des supports hors de prix simplement pour le texte qu’ils contiennent.
On l’oublie souvent mais le livre-papier a un énorme avantage pour son producteur, puisque le support lui-même est une garantie qu’il ne sera pas diffusé librement. Au pire le livre circulera-t-il de main en main, mais on sait qu’il ne se propagera pas comme un média numérique, à une vitesse exponentielle. Il est par ailleurs extrêmement fastidieux de numériser un livre et le résultat est souvent décevant (au contraire d’un CD de musique qui peut être numérisé rapidement et en conservant la même qualité).
Honnêtement, je ne peux pas témoigner du confort de lecture des eReaders, mais une chose est sûre : si demain chaque éditeur proposait la vente en ligne de ses ouvrages en PDF, le résultat serait cataclysmique pour le marché du livre à moyen terme (mais peut-être pas pour le niveau de culture moyen, qui sait...).
"Of course, ce n’est pas l’apprentissage de l’anglais qui est une agression, mais son imposition ! Et à un âge de plus en plus jeune."
L’anglais est, de nos jours, aussi essentiel à une quelconque évolution professionnelle que le sont les mathématiques ou le français. Qui aurait assez peu de respect pour l’avenir des jeunes générations pour leur proposer, disons, la peinture sur soie au lieu des cours de mathématique ?
Tout l’enjeu du processus éducatif est de former les nouvelles générations aux situations personnelles et professionnelles qui les concerneront dans un avenir proche. Il ne s’agit en aucun cas d’un terreau idéologique où faire germer des projets comme l’espéranto qui auraient échoué dans le monde réel.