Très bon article qui remet en place un certain nombre de choses, eh oui le mouvement des Bonnets Rouge est bien populaire, avec toutes les contradictions que cela implique. Je crois aussi que c’est un mouvement de ras-le-bol face à des politiques et des réformes qui depuis 30 ans semblent « finies à la pisse » (pour parler franchement). En effet, dans le fond ce n’est pas un mauvaise idée, taxer les transporteurs pour pousser à produire + local et éviter d’envoyer nos cochons bretons en Allemagne pour se faire transporter. Le seul truc c’est qu’on veut pousser à produire local, alors même que les industries locales ferment, du coup ça fait un truc du genre « arrêtez d’envoyer vos cochons trop loin, mais par contre je vais pas vous aider à les envoyer plus près... » Encore une loi qui a un bon sentiment mais qui a été bâclée, un peu comme les rythmes scolaires ou le RSA.
Le problème n’est pas tant de poursuivre un débat qui, il est vrai, ne sert plus à grand chose à part à radicaliser les opposants.
Le problème concerne les termes sur lesquels ce débat a été posé. Les opposants ont utilisé l’argument de l’enfant, de la famille, et c’est vrai que se sont des débats importants, on utilise l’enfant comme un droit, il y a ainsi un « droit à l’enfant » comme il y a un « droit de propriété ». Ce que l’opposition n’a pas fait et qu’elle aurait dû faire, c’est poser le débat sur des termes philosophiques. Car cette loi est philosophique. En effet, elle tend à créer de toute pièce une égalité qui n’existe pas dans la nature. C’est une loi qui est contraire à la vérité de l’Homme, et je n’aborde pas ici les idées religieuses. Dans la nature les couples homosexuels ne peuvent pas avoir d’enfant, c’est physiquement impossible. Il peuvent s’aimer mais ils ne peuvent pas procréer, ils ne sont donc pas sur un pied d’égalité avec les couples hétérosexuels. Cette loi célèbre leur amour, et c’est très bien, mais le problème c’est que cette loi ouvre à la Gpa et la Pma, et en plus de transformer l’enfant en bien commercial, cela pose la question de la vérité. Où plaçons nous la vérité de l’Homme et de la Nature aujourd’hui ? Si vous voulez c’est un peu comme vouloir manger des tomates en plein mois de janvier, en vérité la nature ne peut pas en créer, mais on en a envie alors on le fait, alors qu’on ne devrait pas.
Ce débat est donc bien plus large que ce que l’opposition et le gauche voudraient nous faire croire, il pose des questions d’ordre philosophiques essentielles.