Vous observez vous-mêmes, sans pouvoir encore l’expliquer,
ce phénomène de décalage ordinal entre les
positions respectives de votre planète Terre et des sondes
spatiales situées à grande distance. Il n’existe aucun
ralentissement de leur trajectoire, ni aucune variation réelle
de la vitesse des ondes émises par ces sondes le long de leur
cheminement vers la Terre. Cela est provoqué par le décalage
temporel des objets lointains dû à la seule topologie
hyperbolique du cosmos. Le « maintenant » de ces objets
lointains est situé en avance de plus d’une seconde par
rapport au vôtre. La mesure de la vitesse des sondes, basée
sur l’analyse des signaux reçus, semble indiquer un
ralentissement du mouvement et une position des sondes plus proche
que les prévisions théoriques basées sur un
mouvement soumis aux seules lois de la mécanique newtonienne
dans un espace euclidien. Le chemin tridimensionnel parcouru par le
signal est strictement égal au chemin prévu par votre
théorie classique, à la vitesse du signal attendue,
mais avec un décalage temporel dépendant de la
courbure locale - négative - de l’espace-temps qui réduit
les distances réelles entre les objets lointains. Vous pouvez
d’ores et déjà estimer localement cette courbure en
utilisant les données provenant de vos sondes lointaines
Pioneer qui font état d’un décalage temporel de 1,23 ±
0,20 seconde le long d’un chemin équivalent à 1013 mètres.
Le chemin spatiotemporel réellement parcouru par le signal
est en fait le segment hyperbolique isochrone direct qui sous-tend
le chemin tridimensionnel et présente systématiquement
une longueur moindre de celle du chemin tridimensionnel apparent.