Ce qui, chez Guéant , présente un intérêt, n’est pas l’individu, mais ce qu’il incarne :
un système où l’apparence est reine. Comme tu le soulignes, M. Claude s’est enfermé dans la certitude que sa carrière, les fonctions qu’il a occupées, le placent au dessus de tout soupçon et lui garantissent l’impunité .
Sa calamiteuse posture actuelle vient en ligne directe des débuts de sa carrière. Ayant été aux premières loges de ce qu’il faudrait appeler le fonctionnement de « l’état profond » à la française, lors du maquillage du meurtre de Robert Boulin.
Guéant en déduit qu’un système garantissant l’impunité aux assassins d’un ministre en exercice ne risque pas de l’importuner pour des fonds d’origine indéterminée. En fin de carrière, son attirance pour les feux mediatiques lui a fait oublier un vieil adage : pour vivre heureux, vivons cachés