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Laurent Evain

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  • Premier article le 31/12/2010
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Derniers commentaires



  • Laurent Evain 6 janvier 2011 10:27

    @epapel

    Je suis d’accord avec votre analyse qualitative sur les causes du rendement. Neanmoins, je vous trouve exagerement optimiste sur les possibilités de se passer des intrants. Certes les composts ameliorent le rendement, mais il faut regarder les ordres de grandeur. Les experiences menees par exemple en afrique aboutissent toujours a des meilleurs rendements si on fait compost+ intrants que si l’on fait seulement compost. Dans l’ensemble, sans intrants, on fait au minimum 20% de moins qu’avec des intrants. La difference est souvent plus importante encore.

    Les bonnes pratiques que vous rappelez (et que je partage !) ne nourrissaient que 20 millions de personnes en France au debut du 20eme siecle.

    Je ne dis pas qu’il est definitivement impossible d’avoir de gros rendements avec une agriculture naturelle. Je pense plutot que c’est possible. Mais les itineraires techniques ne sont pas là aujourd’hui. C’est beaucoup de travail et ca demande du temps, qui se compte en dizaines d’annees ( mise au point des itineraires techniques, viabilite’ economique, diffusion du savoir, entretien des pratiques culturelles). Il n’est pas certain que si les energies fossiles augmentent et amenent a une diminution des intrants, on puisse compenser suffisamment rapidement par le perfectionnement des pratiques sans intrant.

    Un dernier point sur l’amelioration des semences que vous évoquez. Les blés anciens produisent autant que les blés modernes sans intrants. La selection varietale moderne a favorisé des plantes capables d’assimiler beaucoup d’intrants. La selection des semences n’est donc pas une amelioration absolue, mais une amélioration relative a un itinéraire technique. Les variétés modernes productives ne seraient donc d’aucune utilité dans une agriculture sans intrant.



  • Laurent Evain 1er janvier 2011 19:23

    Bonjour Didier, je ne suis pas certain que produire davantage signifie forcement polluer davantage. J’ai meme plutot l’impression inverse. J’ai donne’ divers exemples dans l’article et il faudrait sans doute detailler davantage.

     Historiquement, les systemes les plus productifs etaient les moins destructeurs (la culture sur brulis est moins efficace que l’agriculture sedentaire avec rotation des cultures, la stabulation/rotation des cultures consommait moins de terres que la jachere par alternance, etc...). Et biologiquement, les systemes les plus complexes avec le plus de biodiversite’ sont a la fois les plus productifs et les plus stables au surprelevement (exemple : foret primaire, mers resistantes a la surpeche).

    Toute la difficulte’ est dans l’equilibre economique. La methode de Jeavons par exemple est productive (par unite’ de surface) et non polluante. Mais le travail a la main rend le cout eleve’. Il me semble que c’est ce contexte economique qui fait qu’on pollue dans l’agriculture moderne. Si on veut produire beaucoup sans polluer, c’est possible. Si on veut produire beaucoup et pas cher, c’est l’agriculture moderne qui utilise les ressources epuisables pour maximiser les rendements.



  • Laurent Evain 1er janvier 2011 19:03

    Les ogm sont toujours plus chers que les semences equivalentes. Ce sont des produits plus complexes et plus difficiles a mettre au point. Les semences coutent 30 ou 40% plus cher en ogm qu’en industriel classique. Ce sont les chiffres d’il y a 5 ans, mais ca n’a sans doute pas beaucoup evolué depuis.



  • Laurent Evain 1er janvier 2011 18:57

    Comme je l’ai dit dans l’article, les rendements ne sont pas liés a la mecanisation. D’accord avec vous que pour les intrants, ce sera difficile de les conserver a l’avenir et que les rendements risquent de baisser, meme si ce n’est pas certain. Voir la methode de John Jeavons si le sujet vous interesse, qui est parue dans un livre ( « How to grow more vegetables... »). 



  • Laurent Evain 1er janvier 2011 18:52

    Je suis bien d’accord que limiter la population mondiale est l’une des pistes, meme si je ne l’ai pas evoqué dans l’article.

    Sur ce point, il n’est pas certain cependant que la solution soit bien plus facile a appliquer. Des centaines de pays differents, des milliers de langues, des populations qui n’ont souvent pas acces aux medias et qui ne sont pas recensees, etc, etc... On peut, on doit meme, parler de la taille de la population mondiale. Mais ce n’est pas une solution universelle. Il faut regler les problemes culturels, les problemes logistiques, les problemes financiers, les problemes d’education ...

    L’histoire ne plaide pas pour le fait qu’on puisse facilement restreindre la population. Au niveau mondial, il me semble que depuis 10 mille ans, la taille de la population a toujours ete correlee a la nourriture disponible sans aucune exception ... ce qui veut dire d’ailleurs qu’augmenter la production alimentaire ne ferait que repousser le probleme de quelques annees.

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