• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

marcuz

marcuz

Parce que le spectacle est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne....

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 25 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Derniers commentaires



  • marcuz marcuz 20 août 2012 15:06

    pour vous convaincre que la vie privée n’existe pas sur internet, pas besoin de fantasmer des services secrets.


    vous devriez jeter un oeil aux petits jeux auxquels se livrent, par exemple, les ados américains sur le forum 4chan.com... un des sites le plus populaires aux USA, car totalement anonyme (les « Anonymous » viennent de là...)

    sur le forum, des anonymes se proposent de mettre à disposition leur savoir faire en matière de piratage, pour contourner les mots de passe des albums photos des gens, c’est à dire des jeunes filles... pour l’occasion.

    Ainsi, tout au long d’une après midi, des gamins ont publié, à vitesse record, les photos de jeunes filles se prenant en photo à poil devant leur glace, au lit avec leur copains,... etc...

    C’était totalement hallucinant ! Un gamin donne une adresse URL (le profil Flickr ou Facebook) et dans les 2 minutes, son interlocuteur poste une autre adresse internet. On licke dessus et on voit apparaître toutes les photos de la personne. 

    J’ai donc vu défiler sous mes yeux (de voyeur, excité par le surréalisme de la situation) toute la vie privée d’anonymes, leur vie familiale amoureuse et érotique... toutes ces photos que NOUS croyons protégées par des « mots de passe ».. 





  • marcuz marcuz 20 août 2012 14:19

    Quelques remarques pour poursuivre votre réflexion : 


    - Facebook (les forums, blogs, et « les Internets » en général) est symptomatique de l’état des relations sociales en Occident et de l’Occidentalisation généralisée des rapports sociaux dans le monde : la peur de l’Autre et la pression sociale sont si élevées que les occidentaux se réfugient sur FB afin de retrouver le peu de spontanéité qu’il leur reste. Et c’est un véritable torrent de « communication » qui se déverse : jamais nous n’avons autant lu et écrit à des inconnus.

    - Mais ceci n’est pas contradictoire, bien au contraire : on parle plus facilement à des inconnus afin de suspendre tout ce que le contrôle social, la Norme et le face à face incarné empêchent et cloisonnent. C’est que les sociologues croient avoir découvert en théorisant la « puissance des liens faibles » (- voir M. Granovetter)

    - Voilà pourquoi c’est parce que l’échange social disparaît que la « communication » prend le dessus. 

    « Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation », disait Guy Debord (La Société du spectacle, thèse 1)

    - Ainsi, les collègues, les amis, les parents deviennent des « contacts », notre petite collection d’objets prestigieux, notre petit « capital social » (désormais si précieux - voir Bourdieu), ce qui entretient l’internaute dans ses nouveaux fantasmes de sociabilité, d’individu connecté au réseau plus qu’à sa condition sociale réelle : il est devenu « connexionniste » (voir « Le nouvel esprit du capitalisme » de Boltanski). Voilà comment nous sommes désormais tous assignés à produire et consommer de la communication afin de maintenir le peu de liens qu’il nous reste entre nous : des individus de plus en plus isolés, aux projets, idées et émotions flottantes, aux collègues, parents, amis, amours, demeures, meubles et objets précaires et instables. L’obsolescence programmée de notre environnement explique le fait que notre seule demeure devient Facebook, une adresse mail, un numéro de téléphone portable : tous assignés à résidence virtuelle, face contre écran... 

    - Voici pourquoi FB donne autant l’impression d’une grande liberté de parole et d’action. Ce monde désincarné de FB désinhibe, les tabous sociaux (semblent) y avoir disparu. Voilà pourquoi l’anonymat, les pseudonymes, les avatars et autres chimères y sont légion : c’est là, bien évidemment, le signe d’une absence de liberté fondamentale, puisque (faut-il le rappeler ?) la parole libre est celle de l’homme qui parle à visage découvert, en son NOM. Pour l’honneur du nom... 

    - Si les internautes passent donc tant de temps et d’énergie à « exister » sur Internet (à peaufiner leurs profils, à personnaliser, mettre à jour, commenter, poster, poker, twitter... etc.. ) c’est parce que les possibilités concrètes d’existence dignes de ce nom disparaissent. 

    « Bienvenue dans le désert du réel » (S.Zizeck)

    - Internet, pour nos contemporains, c’est donc l’Utopie réalisée (au sens propre : un monde idéal qui n’a pas de lieu). Tout semble possible (« c’est l’Amérique ! », le mythe renouvelé de la liberté sans frontières) et c’est vrai : « il y a tout sur Internet », le pire comme le meilleur... 

    On ne peut donc conclure qu’une chose : depuis 2 siècles les hommes tentent de réaliser l’Utopie ici bas. Ils ont échoué disent les philosophes (« fin des idéologies », « des classes sociales », « des grands récits », etc) et se tournent désormais vers ce monde « virtuel »... où tout semble gratuit. Un pays de Cocagne.

    - Mais entrer dans ce monde utopique a un prix : celui de sa vie privée et de la conscience de soi. Il faut « adhérer » au sens propre : participer, commenter, poster vidéos, photos, s’étaler, se répandre et se répondre.... gratuitement  : NOUS produisons la richesse d’Internet et NOUS sommes dépossédés de cette richesse.
    Ainsi, la dépossession de la vie privée n’est que la face émergée de l’iceberg Facebook flottant dans les eaux troubles d’Internet : ce à quoi nous avons renoncé, c’est à une vie plus émancipée.

    - Le « mythe Facebook », c’est le retour des maigres consolations, cet opium du peuple qui s’imagine que le monde ne sera meilleur que si il échappe au réel.... 
    C’est ni plus ni moins que le retour des pseudo-réconforts religieux : la « cité de dieu » de Saint Augustin : « Deux amours ont bâti deux cités : l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu : la cité de la Terre ; l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi : la cité de Dieu. »

    Mais le réel frappe toujours deux fois, toujours trop fort. Et de plus en plus la « Jérusalem Céleste » que nous avait promis Internet ressemble à s’y méprendre à une Babylone corrompue, où les marchands du temple vendent à prix d’or notre « mépris de soi ».

    Voilà donc la triste réalité qui rattrape les internautes plus vite qu’un mauvais rêve. Et dans ce réveil encore brumeux, nous nous donnons bonne conscience en nous insurgeant contre les utilisations marchandes de nos informations, en dénonçant ce qu’Internet est devenu : une petite TELEVISION, avec boite aux lettres intégrée, etc...

    Voilà pourquoi ce demi réveil, le votre, vous empêche encore aujourd’hui de vous poser la seule question qui vaille et en tirer les bonnes conclusions : 

    Que cherchons nous vraiment ici ? 
    Ce que nous avons perdu. 
    Ce qui reste à reconquérir. 




  • marcuz marcuz 9 avril 2012 16:47

    voilà.
    tout y est..
    dans son « innocence » et sa « sincérité » la plus nauséabonde...
    c’est exactement TOUT CELA qui « sent mauvais » chez Soral : les attaques ad hominem et infamantes.

    Je tiens d’abord à vous préciser que je ne suis pas un de ces anti-Soral qui tabassent les lecteurs (je trouve tout aussi abjecte de taper sur le lecteur que sur l’écrivain... surtout en raison de ce qu’il écrit), comme je ne me crois pas en mission contre le nouveau « fascisme rouge-brun »...

    En fait, Soral, je m’en cogne, tant ses arguments sont pauvres.
    J’ai bien lu vos « arguments », j’ai écouté vos « preuves »...
    Y a rien, seulement du bruit de chiottes, du ressentiment,...

    Que la formation des « élites » soit critiquable, c’est enfoncer des portes ouvertes.
    Que Science Po soit un Appareil Idéologique d’État, ça fait un bail qu’on le sait. On a pas attendu Soral pour qu’il aille y bosser, s’en faire virer.... et se la jouer ensuite « vers dans la pomme ».

    Stratégie victimaire qui ne séduit que les faux-jetons.

    Lorsque Soral, qui se dit « sociologue » et « politologue », sera capable de pondre des études de l’ampleur de celles de Bourdieu (« Les Héritiers », « La production de l’idéologie dominante », et j’en passe...) afin d’avoir un point de vue PERTINENT sur le système et ses mécanismes de conservation, à ce moment j’écouterai vos propos.

    Car la paranoïa ne produit rien, elle est stérile, c’est une maladie que rien, je dis bien RIEN, n’excuse... Et surtout pas les trahisons et les coups bas.
    Elles deviennent des excuses de la paresse intellectuelle.

    Vous trouvez Soral « renforcé » par les attaques... Mais c’est une illusion, voyons !
    Pour preuve, contre BHL, il en est réduit à ressortir un porno qu’avait fait Ariel Dombasle... C’est pitoyable !

    Par contre, j’ai eu la chance de pouvoir entendre Bourdieu critiquer les réformes de Descoings.
    Attaquer les causes et conséquences, les faux-semblants... C’est d’un tout autre niveau...

    ps : Le pouvoir corrompt tout. On le sait tous. Mais plutôt que de vous en prendre aux hommes, à leur « nature dépravée »... Prenez-vous en plutôt au système, aux mécanismes de dépossession........ volontaires ! Et là, on verra la puissance mobilisatrice de vos « idées » sur l’élite..

    Vous y gagnerez en écoute, en crédibilité et... surtout en DIGNITÉ.



  • marcuz marcuz 24 juillet 2011 21:26

    à Elisa

    « contre-feu complotiste »... très bien dit.

    Les corps n’étaient pas froids que déjà les forums nous disaient que :
    - c’est la police norvégienne aux ordres du pouvoir socialiste qui a laissé tuer des jeunes socialistes....
    - que ce type n’est pas un fachiste mais un franc-maçon (et donc que les idées des francs-maçons amènent à ce massacre)
    - que personne n’a essayé de résister (et donc que les jeunes socialistes sont des lâches...)

    Et ils veillent à ce que le message passe : il n’y a qu’à voir à quelle vitesse ils trollent, noient les commentaires, « plus » et « moins » de concert les commentaires,... certains vont même jusqu’à tracer les IP et menacent les internautes (j’en ai déjà fait les frais...)

    Ils ont un nouvel ordre à bâtir... ça commence ici même.



  • marcuz marcuz 24 juillet 2011 18:54

    à Kronfi

    La première génération d’immigrés maghrébins était intégrée, travaillait, consommait et était arrivée à se loger dans ce qui, à l’époque, était le summum du logement « moderne » (les HLM). Par contre, elle n’était pas culturellement assimilée, puisque la plupart de ses membres n’était pas allé à l’école française.

    Par contre, la seconde et la troisième génération, ayant subie la désindustrialisation et la crise économique n’est pas intégrée, c’est vrai : 40 à 50 % de jeunes au chômage, ça n’aide pas à s’intégrer...

    Mais, à la différence de la première, elles sont totalement assimilées, partagent la même culture que les jeunes du pays, les mêmes rêves et les mêmes idoles. Ils sont et se sentent français. Et elles ne rêvent que d’une chose : bosser, être utile au pays et être reconnue.

    N’avez-vous donc pas compris que la France n’est pas une société « multiculturelle » ? Que la jeunesse-d’origine-maghrébine va à l’école de la république, ne fréquente pas les Madrassa et se défie des « barbus »... ?
    Et donc, qu’au fond, il n’y a qu’une diversité en France : celle des couleurs de peau !

    mais c’est peut-être là, le fond de votre problème : l’hallucination de la différence !

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv