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Bruits de Rome

La curie romaine, jusque là divisée, par le conflit récurrent entre Tarcisio Bertone, secrétaire d'état et Angelo Sodano son prédécesseur (durant le Sede Vacante, ils occupent les rôles influents de camerlingue et doyen des cardinaux, respectivement) avait trouvé un (...)

929 visites 8 mar. 2013 | 1 réaction | MonseigX + Partager

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Bruits de Rome

MonseigX 9 mars 2013 17:08

SUITE

Jeudi, un vent (ou plutôt une petite brise...) de panique a commencé à souffler sur le collège des cardinaux ; et si on s’acheminait vers un conclave bloqué, interminable ?
Tous redoutent cette hypothèse ; après 4 ou 5 jours de fumée noire, les journalistes TV commenceraient à quitter Rome, l’image de l’église serait ternie... de plus la plupart des cardinaux, même ceux, assez nombreux finalement, qui ne sont pas partie des jeux de pouvoirs actuels désirent rentrer chez eux pour préparer la fête de Pâques.
Les italiens ( sans Re ni Bertone ) se réunissent l’après-midi, font fi de leurs divisions et choisissent leur pape : Angelo Scola. Habemus Papam. Du moins pour les italiens. L’affaire est sérieuse : italiens et leurs alliés représentent une bonne moitié de 77 voix nécessaires ; de quoi donner un avantage décisif à leur poulain, qui pourrait du coup se placer en position forte dès le premier tour comme l’a fait Raztinger en 2005.
Au passage, Bertone/Re qui avait soutenus -discrètement- Scola- puis avaient finalement opter pour Scherer, sont désavoués par leur frères italiens.
Emotion chez les « étrangers » ; ils avait obtenu dès le début du conclave, un accord pour que le futur pape ne soit pas italien. La décision des italiens de Jeudi après midi sonne comme un reniement. Le français Barbarin (les français ont définitivement choisi le camp Ouellet ) brisera même l’omerta médiatique pour dénoncer (à mi-mots) le coup bas.
Vendredi, c’est l’apaisement, tout le monde se met d’accord pour ne pas rentrer en conclave sans qu’un scénario de sortie ne soit prévu. Les italiens sont près à renoncer à imposer l’un des leurs, à condition que les nord-américains fassent de même. Le camerlingue, qui soutient toujours Scherer, propose le scénario suivant. Si après deux jours de conclave aucun pape n’est élu, on s’accorde à ne plus voter pour un italien ou un nord-américain.
Le nombre de papabili se réduira -dans ce cas. Dans cette hypothèse, les papabili seront l’hongrois Erdo, le brésilien Scherer (bien sûr), le Philippin Tage (très discret, peut-être même trop !).
Enfin, un nouveau nom a été cité ce vendredi et semble pouvoir faire consensus, celui de l’archevêque de Colombo, Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don.
Une solution de replis, en cas de « blocage » étant trouvée, le conclave peut commencer.

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