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Patrick Balma

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  • Patrick Balma 2 avril 2020 01:43

    Quelques remarques sur cet essai clinique européen DISCOVERY.

     

    1/ Concernant le bras d’essai LOPINAVIR (KALETRA). Il s’agit d’un IP Inhibiteur de Protéase anti-VIH. Or dans cette même classe il existe une autre molécule plus efficace, le DARUNAVIR (PREZISTA). Ce médicament a en effet montré une efficacité supérieure dans le traitement du VIH dans les essais cliniques et à l’usage.

    L’essai sur le COVID19 devrait se faire avec la molécule la plus efficace…

    En outre un essai anglais récent sur 199 patients montre l’absence d’efficacité du KALETRA sur le COVID19.

    DISCOVERY est-il une mascarade ?

     

    2/ Concernant le bras HYDROXYCHLOROQUINE (PLAQUENIL), l’étude DISCOVERY ne l’associe pas à l’antibiotique AZYTHROMINCINE (ZYTHROMAX). Or l’étude préalable du Pr RAOULT associe les 2 molécules pour une meilleure efficacité et en prise dès le début des premiers symptômes. Le protocole DISCOVERY intervient dans une prise trop tardive de l’HYDROXYCHLOROQUINE puisque les patients sont hospitalisés dans un état déjà avancé.

    L’AZYTHROMICINE est un des seuls antibiotiques à avoir aussi une action antivirale, un essai américain de 2009 l’avait déjà démontré.

     

    3/ Il est possible que d’autres classes de molécules antirétrovirales VIH soient efficaces contre le COVID19, elles sont nombreuses et il existe des molécules bien plus récentes que le LOPINAVIR et plus puissante , particulièrement en combinaisons de 3 molécules tel que BIKTARVY, GENVOYA, JULUCA, ODEFSEY, SYMTUZA.

    Pourquoi ne pas tester ces combinaisons déjà prêtes plutôt qu’une ancienne molécule seule comme le KALETRA.. ?

    De même, il serait intéressant de voir si des personnes séropositives au VIH sous traitement en trithérapie sont épargnées par le COVID19 et alors quelles sont les molécules ou combinaisons qu’elles utilisent. Cela donnerait des pistes ou indices rapides de présomption d’efficacité de certaines molécules qui « immuniseraient ».

     

    4/ De même il est possible que des patients traités par HYDROXYCHLOROQUINE (PLAQUENIL) pour d’autres pathologies soient épargnées par le COVID19. Ce qui donnerait un indice d’efficacité ou d’immunité de cette molécule en proportion des non-contaminés par rapport à la cohorte sous traitement.

     

    L’expérience de plus de 30 ans dans le traitement du VIH nous a apprise qu’il faut traiter le plus tôt possible après la contamination pour 2 raisons principales. 1) la charge virale est écrasée et le patient récupère plus vite et est en meilleure santé, 2) la charge virale étant écrasée le patient ne contamine pas d’autres personnes. L’intérêt est donc double. Les infectiologues le savent. 

    Dans tous les cas la prise précoce d’un traitement est favorable à la réduction rapide de la charge virale du COVID19. Or l’hospitalisation intervient tardivement dans l’évolution de la maladie et de la réplication virale. Il serait bien plus opportun de mettre sous traitement dès les premiers symptômes pour « écraser » le virus, donc par prescription des médecins de ville. Il y aura peu d’effets secondaires sur une prise de médicaments sur seulement quelques jours et alors que le patient est alors encore très peu affaibli. En outre toutes ces molécules sont connues et pour des traitements prolongés. Une prise brève, flash, ne semble pas risquée, sauf cas exceptionnels à suivre.

     

    Les 4 médicaments cités si dessus (Lopinavir, Darunavir, Hydroxychloroquine, Azythromicine) sont tous dans le domaine public compte tenu de l’ancienneté des molécules. Il existe donc des génériques, ce qui en minore le prix par rapport aux molécules sous brevet et particulièrement pour l’hydroxychloroquine et l’azythromicine dont les prix sont très faibles.

     

    Je ne comprends pas que la Pr Florence ADER se soit embarquée dans cet essai. Je l’ai connue comme chef de clinique au SMIT du CHU de Toulouse il y a 20ans, elle paraissait sérieuse à l’époque. 

     

    Cet essai européen DISCOVERY est une mascarade scandaleuse.

     

    Il est d’intérêt public que les médecins de ville puissent prescrire le traitement du Pr Raoult, simple et peu onéreux, et dès les premiers symptômes. Avec une surveillance cardiaque par ECG pour certains patients, comme avec d’autres médicaments courant.


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