@JPCiron Il est certain que l’Etat d’Israël est là pour durer. ==== Comme je ne m’en cache pas, je suis sioniste, Juif et soutien d’Israël. Moi aussi, j’espère que la situation se débloque. Comment ? Je n’en sais rien, il faut être deux pour faire la paix, et on y est pas. Israël a un peu plus de 70 ans, une bricole par rapport aux vieux états comme la France par exemple qui a eu des siècle d’histoires et de conflits. J’espère que dans mille ans tout cela sera réglé !!
Sur que l’archéologie et le récit biblique ne font pas toujours bon ménage, même après moult contorsions ! Dans l’histoire du Sinaï, alors que Moïse est censé s’entretenir avec Dieu, les Hébreux ne trouvent pas mieux que de fabriquer un veau d’or. Ça, faut l’faire comme on dit !
Mais ils avaient leur logique. Ils devaient aller s’installer comme éleveurs et agriculteur, que pouvaient-ils faire avec un Dieu du tonnerre, de la foudre et des flammes ? Ils leur fallait un dieu de la fécondité et des récoltes. Aussi, cet avatar du taureau Apis était tout indiqué !
Il y a eu aussi un glissement du sens. Si on lit attentivement, tous les démons de la Bible sont en fait d’anciennes divinités féminines, plus ou moins liées à la fécondité qui ont été diabolisées. Pas de concurrence à YHWH dans cet univers patriarcal ! Les chrétiens ont fait la même chose en christianisant bon nombre de hauts lieux païens. Je suis aussi d’accord, « au début » YHWH n’était pas le dieu principal des Hébreux, c’était une divinité tribale comme il en existait beaucoup.
Malheureusement, si ces écrits figurent dans une religion, ils restent figés, avec les hypothèses et logiques implicites d’autrefois. Inadaptés.
Par définition, une religion n’est pas rationnelle, elle est aussi méta historique et méta logique. Les religions brodent sur la spiritualité et racontent des histoires aux humains qui aiment les entendre.
L’Homme libre pour moi est un mystique sans religion ni religiosité. Dur !
Je suis toujours intéressé par les thèses qui tentent d’expliquer l’histoire du peuple Juif jusqu’à la naissance d’Israël. Bien sur, il y a quantité de mythes et de légendes qui par la force des choses sont devenues des vérités quasi historiques. L’histoire de l’exode et de la conquête de Canaan sont peut être à la base des bribes d’histoire, tellement enjolivés qu’ils deviennent fantastiques. Cela n’est pas propre aux Juifs, tous les peuples ont peu ou prou enjolivé leur histoire. C’est tellement humain !
Vous dites : La Bible doit se lire comme un système multistrate de débats philosophico-religieux. C’est absolument exact, mais pas que... Il y a des quantités de niveaux de lecture de la Tanakh (Bible) des Hébreux. L’exégèse est bienvenue et les Rabbis cherchent toujours un nouveau sens qui n’aurait pas encore été trouvé.
Mais, pour les Juifs, « l’Exil ne signifiait pas un lieu en dehors de la patrie mais un état en dehors de la rédemption » Un sens donc essentiellement métaphysique, détaché de toute contingence d’être ou ne pas être en dehors d’une patrie. C’est encore exact, mais cet état de conscience est très au delà de la religion populaire qui est aussi matérialiste à ce niveau que n’importe quelle autre religion de ce monde. Quel abîme entre les méditations non dualistes d’un Maître Eckart et le catéchisme « Jésus sucre » des héritiers de Vatican II !
« Dès lors que des identités personnelles et des systèmes sociaux entiers sont construits sur un récit, il devient impensable d’en douter, non du fait des preuves qui l’étaieraient, mais parce que son effondrement déclencherait un cataclysme personnel et social ! » Encore une grande vérité. Mais tous les pays et nations ne fonctionnent-ils pas de la même façon ?