Vincent Delaury

@confiture Merci pour ce retour « instantané ». Les goûts et les couleurs, comme on dit. Tant mieux si un tel film, « Tu ne mentiras point » (de Tim Mielants, porté par Cillian Murphy), ne fait pas l’unanimité. Le risque, c’est l’unanimisme panurgique ; l’angle facile pour le critiquer, selon moi, est l’apparat académique qu’il présente de prime abord. À chacun(e) de se faire son avis, après tout. Y aurait-il une parole d’Évangile des « professionnels de la profession » de la critique officielle, devant laquelle s’incliner d’office ? Que nenni : privilégions, sur fond de ressenti personnel face à une œuvre, le libre arbitre de jugement de tout un chacun. Dans une horizontalité partageuse, propice aux débats, aux enthousiasmes, aux descentes en flammes - que cela soit à la machine à café du coin ou sur le plateau (animé, et en public) du « Masque et la Plume » - qui fait ça bien, je crois, de manière générale. Qui a tort, qui a raison, dans l’histoire ? Peut-être seul l’avenir, via le recul qu’offre l’Histoire du cinéma, nous le dira… et encore. 

@In Bruges  Vu. D’accord avec vous. Du solide ! Le prochain Dominik Moll, faisant partie des 21 films en compétition officielle du Festival de Cannes à venir, « Dossier 137 », lorgne encore du côté de l’action (controversée) de la police, en lien, cette fois-ci, non plus avec le fait divers poisseux, mais avec le mouvement social des Gilets jaunes dans une France tendue. Sa « Nuit du 12 » (2022) avait bénéficié d’une critique - enthousiaste - sur ce site même : https://mobile.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/la-nuit-du-12-un-revoltant-cold-242942

@In Bruges Oui (très bonne formulation, au plus juste) de votre part. Allez, la Belgique, en force !  PS : j’avoue, j’avais beaucoup moins accroché à « L’Ombre d’un mensonge » (2021), certes au décor bien planté (une île, Lewis, au nord de l’Écosse, avec ses silences pesants), mais que j’avais trouvé trop linéaire, voire académique (restant dans sa zone de confort du classicisme convenu).

@tonimarus45  Merci à vous pour ce retour et ce commentaire. Le film dévoile bien tout cela, mais en étant davantage dans la suggestion — laisser les zones d’ombre agir et remonter peu à peu à la surface — que dans la monstration.

@Krokodilo « N’y aurait-il pas comme un malaise à l’évocation de la « Shoah par balles », sachant qu’en Ukraine, elle ne fut pas le fait d’Allemands venus de loin, mais de supplétifs locaux (…) ? » Possiblement. + la scène transgressive du film, qui ne tient que sur un fil. Avec le hors-champ comme « salut ». Et OUI pour les trois langues utilisées (l’ukrainien, l’allemand et le yiddish). À mes yeux, ce film n’est pas parfait, mais je le trouve… courageux.