Une autre Europe... Cela fait plus de trente ans que les partis majoritaires qui nous trompent nous vendent une « autre Europe » comme slogan électoral.
Comprendre que les peuples se déterminent librement et qu’ils n’ont pas tous les mêmes revendications - eu égard à leur histoire, leur culture et leur vision du monde - permet de rapidement savoir pourquoi l’autre Europe ne peut pas fonctionner, sauf par la compromission d’intérêts nationaux divergents. Et la France y perd plus qu’elle n’y gagne. C’est un constat et non pas une opinion.
Vous amalgamez la sortie du carcan européen est les thèses nationalistes. C’est bien dommage.
À propos des aspects économiques, dans le programme de l’UPR dirigée par François Asselineau, il est proposé de modifier profondément le capitalisme néolibéral que vous dénoncez à juste titre par notamment :
- La ré-attribution à la Banque de France son rôle normal de financement de l’État et des collectivités territoriales (en particulier le retour au prêt à taux zéro pour les investissements publics). - Le contrôle des flux de capitaux pour arrêter l’évasion fiscale internationale et pour rendre inopérants le contrôle des agences de notations et le rôle tenu par les banques et les fonds de pension. - La nationalisation et l’interdiction de la privatisation des services publics stratégiques (eau, énergie, santé, éducation, transports, etc...). - La mise en place d’un référendum sur la gestion de la dette publique. - Le développement de l’actionnariat salarié pour faire émerger une économie dirigée par des entreprises coopératives (SCOP, etc...). - La modification substantielle et par la loi du partage de la valeur ajoutée entre capital et travail.
Il y a plein d’autres mesures. Mais il faut bien comprendre que pour modifier le capitalisme il faut préalablement sortir des traités européens qui sont juridiquement au-dessus des lois françaises (cf : pyramide de Kelsen).
L’Islande a fait défaut sur sa dette illégitime, a rebâti une Constitution et a organisé différemment le système bancaire en nationalisant les banques. Aujourd’hui, ce pays s’en sort bien mieux que toutes les autres nations d’Europe.
Tout cela est impossible si nous restons dans l’U.E car les traités européens organisent : 1) la désindustrialisation et la destruction de l’agriculture française au nom de la concurrence internationale et du libre-échange 2) le démantèlement des services publics 3) le contrôle des banques privées sur le financement de l’État. Cela vous a peut-être échappé.