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Commentaire de JC. Moreau

sur Guy Môquet ou le grand soir des légataires


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JC. Moreau JC. Moreau 30 mai 2007 16:25

@Cambronne, Cosmic, Marie Pierre, Marsupilami, Marie-Pierre, Snoopy : mes remerciements pour vos chaleureuses appréciations.

@Cambronne plus particulièrement : Pourriez-vous m’indiquer un ouvrage traitant plus spécifiquement de la collaboration militaire et économique que vous évoquez dans votre premier commentaire ? (mes propres recherches pour cet article se sont limitées au contexte français entre 1939 et 1941).

Et à toute fin utile : le présent article n’a nullement pour finalité de dénigrer ou de nier l’engagement massif des militants communistes dans la Résistance. Il s’agit ici de préciser que la direction du Parti communiste, pas plus hier qu’aujourd’hui, ne peut légitimement prétendre à un quelconque monopole éthique sur l’ « esprit de la Résistance ». Bref, il n’est question que d’affirmer, si besoin était, que la Résistance a été une conjugaison d’humanités et non le produit d’un Parti en particulier.

Au sujet de l’« adhésion » de certains cadres du Parti au Pacte germano-soviétique, le témoignage d’Auguste Lecoeur parle d’ailleurs de lui-même (Lecoeur, secrétaire fédéral du Pas-de-Calais en 1939, sera celui à qui le PC devra en partie sa survie « structurelle » durant l’occupation, sera notamment sous-secrétaire d’État au Charbon en 1946) :

« Rien n’était plus naturel pour un militant communiste comme moi que de défendre la politique de l’Union Soviétique. Voilà un aspect psychologique de ce comportement qui demande à être expliqué... Mon attachement au Parti résultait avant tout de mon enthousiasme pour la Révolution Russe et de ma confiance dans l’Union Soviétique et le Parti bolchevik... Aussi aberrant que cela puisse paraître, sur un stade, j’étais rempli d’aise qu’un Soviétique l’emportât sur un Américain, un Anglais ou même un Français. En 1939, pour un communiste, les choses étaient toutes simples. Les pays capitalistes avaient voulu entraîner l’URSS dans un guet-apens, et l’URSS, à temps, avait retourné contre eux leurs propres armes. Si l’intérêt supérieur de l’Union Soviétique exigeait qu’elle traite avec l’Allemagne fasciste, en quoi cela pouvait-il me gêner ?... »

Cité dans « La Direction du PCF dans la Clandestinité (1941-44) », Emmanuel de Chambost, aux éditions l’Harmattan.


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