• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de claude

sur « Sans repentance, il n'est pas de rédemption possible »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

claude claude 18 juin 2007 11:45

bonjour,

"De quelles souffrances l’humanité n’est-elle pas affligée parce qu’elle ne sait pas se réconcilier ! [Jean-Paul II] Extrait de la célébration pour La journée mondiale de la Paix - 1er janvier 2002 "

nous faisons semblant d’être nés avec le XXI° siècle, en oubliant avec une ardeur qui frise la perfection, que durant les derniers siècles tous les peuples dominateurs se sont rendu coupables de crimes envers l’humanité : chinois, japonais, occidentaux, turcs, mongols...

seulement, le XX° a apporté l’industrialisation de la manière de tuer, plus ou moins proprement, un grand nombre d’humains simultanément. parfois, c’était du fait des envahisseurs étrangers et coloniaux, parfois du fait des autochnones ...

"Je connais trop les hommes pour ignorer que souvent l’offensé pardonne, mais que l’offenseur ne pardonne jamais. [Jean-Jacques Rousseau]"

les génocides des amérindiens, des arméniens, des juifs n’ont malheureusement pas pu servir d’exemple pour l’évolution humaine, et éviter celui des biafrais, des peuples africains, les massacres de la décolonisation, celui du darfour, en ex-yougoslavie, en tchetchénie, en irak,etc...

"La honte est dans l’offense, et non pas dans l’excuse. [Pierre Claude Nivelle de La Chaussée] "

nous ne sommes pas responsables ni coupables des crimes de nos parents, mais nous pouvons les reconnaitre, et les assumer afin qu’en ayant conscience du processus, nous puissions eviter le mieux possible de perpétrer cette mauvaise habitude de réduire en esclavage et de tuer tous ceux qui ne nous ressemblent. n’oublions pas que nous avons hérité de l’histoire de nos ancêtres, ainsi que de leurs richesses, il est donc normal de reconnaître lorsqu’ils se sont mal comportés. cela n’enlève rien à notre grandeur et à notre inétgrité, et ce geste peut apaiser les descendants de ceux qui ont souffert (cf la blessure du génocide arménien qui malgré presque un siècle passé, reste à vif ...)

" L’homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu’il y a une vérité plus grande que lui. [Jean-Paul II] Extrait de la célébration pour La journée mondiale de la Paix - 1er janvier 2002 "

la prière universelle des chrétiens incite à reconnaître que l’homme peut mal se conduire, et que l’offense et le pardon sont étroitement liés :
- "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés"

l’afrique du sud mène despuis quelques années une expérience entre bourreaux et victimes d’hier : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/01/WAUTHIER/11834 «  »«  »Vérité et réconciliation en Afrique du Sud

La création, en 1993, de la commission Vérité et réconciliation a sans doute contribué à épargner un bain de sang à l’Afrique du Sud libérée de l’apartheid. La personnalité de Mgr Desmond Tutu, archevêque anglican de Johannesburg, prix Nobel de la paix, qui l’a présidée, n’est évidemment pas étrangère à la réussite de cette expérience d’amnistie. Une expérience aussi originale sur le plan juridique qu’éprouvante pour les victimes (en majorité noires) et les bourreaux (blancs pour la plupart) du régime de discrimination raciale sud-africain.

Le principe en était simple : bénéficieraient d’une amnistie tous ceux qui viendraient devant la commission « confesser » en quelque sorte leurs exactions - il s’agissait surtout de membres de la police qui avaient torturé, et parfois tué, des militants des mouvements de libération noirs, principalement le Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. L’amnistie des requérants était soumise à deux conditions : d’abord de ne rien omettre de leurs crimes et délits dans leur déposition, ensuite d’avoir agi sur ordre de leur hiérarchie tout en croyant servir un « objectif politique » (une prétendue défense de la race blanche, par exemple). Contrairement à ce qu’avait publiquement craint l’ancien président Frederik De Klerk, la révélation des sévices souvent atroces infligés par les bourreaux n’a pas entravé la réconciliation entre les communautés noire et blanche. La Commission a ainsi réussi la catharsis qu’elle s’était fixée comme objectif.(...)«  »«  »


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès