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Commentaire de Mango

sur La suspension de l'émission Arrêt sur image : premier signe d'ouverture de France Télévision ?


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Mango Mango 5 juillet 2007 00:45

Il ne s’agit pas ici de plaider pour la « pluralité d’opinions » puisque tous ceux qui ont vu l’émission savent que celle-ci était effectivement représentée !

L’argument qui consiste à dire que l’homme de droite de service n’avait pas voix au chapitre car forcément soumis à son employeur de gauche ne tient pas une seconde, ou alors citez-nous une émission « de droite » qui emploie un contradicteur « de gauche » et expliquez-nous comment des personnalités « de gauche » dans un gouvernement « de droite » peuvent représenter une « ouverture » puisqu’ils seront forcément soumis à leur « patron ».

Non, ce qui est insupportable, c’est qu’une émission puisse être « critique ».

Car la critique est une valeur de gauche qui induit désordre, insoumission et « chienlit ». Regardez les Verts, le PS, et les partis d’extrême gauche quand ils essayent de s’entendre : un joyeux b... et ça fait s’esbaudir toute la droite, car sa valeur à elle, c’est la Discipline, l’obéissance au « Chef », que l’on pare des vertus de Respect et d’ Autorité, et qui ne sont en fait que suivisme timoré et soumission consentie, autocensure volontaire qui ne manquera pas de s’accompagner un jour d’un esprit de revanche engendré par la frustration.

D’ailleurs il n’y a qu’à constater : quand la gauche se mêle de revendiquer l’Autorité, elle est jugée soit « totalitaire », soit... « de droite » !

Non, il n’y aura jamais d’émission « critique » de droite : sinon, elles deviendraient « de gauche »...

A ce sujet, le post de « lepenlavielavraie » est édifiant : il interpelle les lecteurs en leur demandant ce qu’ils penseraient d’une émission qui décrypterait les émissions de journalistes qu’il juge « de gauche ». Eh bien, la réponse est simple : rien. On en penserait rien, car les intentions de ces journalistes sont claires, leurs prises de position sans ambigüité, ils interrogent des gens de tous les bords, qui répondent. On peut être d’accord ou pas avec les questions ou les réponses, mais il n’y a pas de « décryptage » possible car il n’y a RIEN à décrypter !

A part fustiger le journaliste qui a osé poser une question gênante à un représentant de l’Autorité à qui l’on doit le Respect, je ne vois pas très bien ce que l’on aurait à dire. Le déprogrammer ? Lui retirer sa carte de presse ? Faire circuler un appel au boycott sur internet ? Le faire arrêter en direct sur ordre du futur ministère de l’ « intérieur, du culte et de l’information » ? Et pourquoi pas une exécution publique, hein ? Ah ! Ca, ça ferait de l’audience !

Saint Audimat, priez pour nous...

Et qu’on ne me parle pas de Staline, Castro et autres malades qui, pour moi, ne sont que des fantoches revanchards, pur produits de ce panurgisme abrutissant que l’on tente de nous refourguer aujourd’hui à grand renfort de pub et de « pipol », propagande moderne du bonheur formaté obligatoire.

Regardez les affiches staliniennes de propagande communiste : mettez leur un portable dans la main à la place de la clef à molette, de la faucille ou du marteau, et vous avez la future campagne SFR (ou Bouygues, ou Orange... C’est kif-kif...).

La critique enquiquine tous les maniaques du pouvoir.

Alors elle gêne qui aujourd’hui ?


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