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Commentaire de Eric LAITAT

sur Aucun banquier représenté au Grenelle de l'environnement : un simple oubli ou une erreur de stratégie ?


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Eric LAITAT Eric LAITAT 10 août 2007 10:25

Bonjour Ikoff, boujour à tous, Vous êtes évidemment le bienvenu à commenter sur mon blogue (http://blog.ecopilot.be). L’outil le permet avec grande facilité. Merci à Wordpress.

J’y ai aussi reproduit la lecture que j’ai faite de votre article, en expurgeant certains points que je trouvais peu pertinents ou peu clairs. Sous un même pseudo (et c’est mon vrai patronyme judel.66), car cette réflexion est le ’travail’ de ma vie. Et je n’ai pas de gêne à ’recycler’ les éléments que je collecte avec passion et que je tente de rassembler dans une réflexion cohérente. Pour simplifier mon idée, j’utilise des mouchoirs en tissus. Pas de cleenex (R). Comme je ne vivrai qu’une fois, autant en faire usage. Et comme je suis besogneux, ma production est relativement faible.

Votre réponse me touche, Ikoff, par votre capacité à intellectualiser mon propos. Je le limite, par mes capacités propres et mon cercle d’influence, à beaucoup plus de pragmatisme. je reviendrai donc sur quelques points de votre intervention qui me sont chers.

[« D’une manière générale, le développement durable va évoluer... »] 1987 Notre avenir à tous ! Gro Harlem Brundtland. Tous les ’durabilistes’ connaissent cette référence. C’est pour moi la véritable première référence internationale au développement durable (Lire aussi http://blog.ecopilot.be/leadership-europeen). Le faire remonter au Club de Rome (1972) donnerait encore un vertige plus grand. Ca fait déjà 20 ans (bordel) qu’on en discute. Je ne dirai pas que rien n’a changé... Mais de là à constater que l’adhésion de notre société à ces idées ’vertueuses à la base’ -je reprends ici vos propos Ikoff- est acquise, c’est franchir un pas vers la malhonnêteté intellectuelle.

Discutons d’accord... Et agissons J’irai même plus loin. Si le développement durable reste au niveau de l’idée. C’est pure vanité. On ne PEUT plus pratiquer le business as usual. Le développement durable DOIT rentrer dans le système de développement de notre société. Je vous soumets ma sentence lapidaire a propos du développement durable. Je la limite au construire-durable dans mon cercle d’influence. Toute transposition aisée. ’Il y a y un intérêt, mais pas de demande’. C’est mon constat quotidien... Qui n’est pas soucieux de la qualité de l’environnement dans lequel il vit (sa propre maison) ? Les constructeurs vous diront TOUS que les clients ne sont pas prêts à payer ce que ca coûte. (et j’exclus ici les pionniers, qui ont fait le pas de longue date... quelque fois en se ruinant). Thomas et Piron, le plus grand constructeur de la Région wallonne (plus de 700 foyers par ans), l’équivalent local de votre Bouyges ou Maison Phénix me le répétait hier encore ! Le marketing du développement durable est donc à faire pour que la majorité précoce (la première moitié de la population selon une courbe de Gauss) embraie dans le processus. (Lire aussi http://blog.ecopilot.be/le-batiment-vert-doit-simposer) L’environnement est la VALEUR additionnelle du mode de développement choisis en Europe.

Le développement durable est un enjeu majeur pour notre société. Pour tous. Les verts, les verts foncés, les verts pâles, les tachetés verts, les panachés , les un-peu-verts, les pas-très-verts... Je constate et déplore la crainte de certains ’Khmers verts’ à ce que d’autres accommodent le développement durable - voire la construction durable - ’à leur sauce’ . Qu’en ont-ils fait en 20 ans ? Si c’est pour limiter l’es engagements aux ’happy few’ qui coulent des jours paisibles dans une maison passive à 1000 lieues de toute zone polluée (habitée). Pure vanité. Que tous le monde s’engage. Le politique dans sa politique, le banquier dans ses produits bancaires, le scientifique dans ses démonstrations, les écolos dans l’écologie, le maçon dans ses maisons. Tous à inclure la VALEUR de l’environnement dans leur vie quotidienne pour un développement économique et social. Une plus value pour plus de marché.

[« Mais dans un même temps, ces idées du développement durable vont amener chaque agent économique à envisager leur action sur du long terme. »] Non Ikoff, elles ne VONT pas... C’est FAIT en grande partie pour les plus grosses entreprises. Elles savent que pour maximiser un profit, il faut aussi réduire les pertes. Des exemples à la pelle dans le secteur de l’automobile des photocopieuses, de l’énergie, de l’électronique, de la chimie..... A tous les niveaux. Pas seulement pour réduire le risque d’accident, aussi par soucis de a qualité de (leur) environnement, aussi par soucis de gestion en ’bon père de famille, aussi pour la ’good governance’... Plus le capital est important, plus le responsable y est attentif. 20% du capital d’Axa en Belgique est placé dans les bâtiments. Vous pensez qu’ils ne sont pas attentifs à l’évolution à terme du marché de l’immobilier, aux futurs certificats de la Procédure d’Avis Energétique ? Oui Ikoff, ils ont les meilleurs matheux au monde, les actuaires. Ils savent compter et évaluer le risques. C’est leur métier.

[« Que Jean Louis Borloo propose à la communauté internationale de créer une charte des droits de l’homme et du développement durable va sceller, dans quelques années »] J’ai aussi lu ça la semaine passée. La Noblesse de l’intellect français, titile le pragmatisme du belge, avec une pointe de jalousie. Les Droits de l’Homme, les Droits de l’enfant, n’empêchent pas... Non ! Ce sera un concept de plus. Pour les premiers, les fondamentaux droits de l’homme 1791-1971. Deux siècle pour passer de la philosophie aux Nations Unies. Ce n’est pas la gloire ! C’est une ACTION urgente dont nous avons tous besoin. Non d’un processus aux faibles avancées, fussent-eles diplomatiques. Dans ce cas ci, grâce au lobying scientifique on a mis la charrue avant les boeufs. Le changement du climat est une réalité scientifique avérée, que même les politiques et diplomates endossent collectivement dans des documents de consensus. Laissez donc vos académiciens rédiger leur train de sénateur. Ce sera certainement un chef d’oeuvre intellectuel. Pas le best sellers des plages qui fera que tout le monde se dira, ’ca je le veux et je vais le faire pour moi’.

Et pour terminer Ikoff, je préfère le développment durable de lièvre, que je trouve plus goûteux au rable de lapin.http://agoravox.fr/smileys/sourire.png


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