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Commentaire de Mondran

sur Purge de la bulle des subprime mortgages : un mécanisme naturel de correction


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Mondran 20 août 2007 14:52

Bonjour,

Je remercie d’abord Aurélien, pour la clarté de ces explications. Le fil des échanges semblent s’orienter peu à peu vers l’attaque ou la défense du libéralisme et de la place des marchés financiers dans la croissance.

Il y a la matière à débattre en profondeur, mais je préfère demeurer sur la question de l’avenir de cette crise. Il me semble que plusieurs éléments doivent être pris en compte.

Le premier d’entre eux est la réaction des acteurs économiques et des institutions financières à cette crise(il est interssant d’étudier leurs mécanismes d’ajustements à la crise (parfois automatiques, de nombreux fonds étant gérés électroniquement, par les mêmes progiciels)). L’opinion majoritaire affirme que les mécanismes d’ajustements prévus seront suffisants pour juguler cette crise, comme les précédentes. Cela me semble raisonnable d’un point de vue marco économique, sauf si cette crise particulière est renforcée par des effets externes majeurs.

2) l’extension de ces crises, à d’autres aspects qui entraîneraient des effets majeurs sur l’économie (mondialisée).

Il me semble que deux risques importants menancent la croissance. Le premier tient en la dépense de l’économie américaine vis à vis de la Chine. L’excédent budgétaire chinois (soutenue par le niveau articifiel du yuan) alimente la croissance américaine par l’achat de bons du trésor. Une vente massive de ces valeurs entraînerait des difficultés majeurs pour les états unis, et donc pour le reste du monde. Le second est liée à la confiance en général et au niveau d’incertitudes que savent gérer les marchés. Il em semble que nous entrons dans une ère marquée par des incertitudes fortes, je pense en particulier aux conséquences des changements climatiques, qui ne sont pas seulement une ère de réchauffement, mais surtout d’aléa majeurs, dont les conséquences en terme de destructions de biens, et d’altérations des fonctions de production sont à mon avis largement sous estimées. Les impacts économiques (directement sur la production de produits agricoles par exemple, mais également sur la fonction de production elle même)risquent d’être très forts et en partie imprévisibles. Concernant les marchés agricoles, cette incertitude se combine avec les évolutions concernant les carburants, pour faire monter les prix, ce qui n’est pas bon évidemment pour la croissance, surtout dans des pays comme la France ou elle repose en grande partie sur la consommation des ménages. Je pense également aux tensions sur le marché de l’énergie, et à la course poursuite qui est livrée entre le pick oil et la production de ressources énergétiques alternatives.

Il est fort probable que même si cette crise se résoud « en douceur », elle ne soit que le premisse de crises réguliè-res et profondes.

Je ne rentre pas dans le débat sur les vertus du libre échange. Les difficultés majeures que va engendrer l’entrée dans l’aire des aléas finiront par imposer des ajustements sérieux au libre échange, dont les effets globaux sur le monde, ne sont peut être pas aussi positif que cela.


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